rusée ✕ lunatique ✕ pleine de contradictions ✕ ceux qui la connaissent la trouvent excentrique ✕ s'en contre fiche et ne prête pas attentions aux apparences ✕ du genre à rire trop fort et manger bruyamment ✕ carbure aux clopes ✕ n'aime pas boire, mais se force parfois ✕ se force beaucoup même ✕ sourire scotché au visage ✕ empathique ✕ dort la journée, vit la nuit ✕ du genre à tuer par amour, achève par compassion ✕ bordélique ✕ indépendante ✕ probablement instable ✕ aime le changement (bon ou mauvais peu importe) ✕ tient pas en place ; même au boulot - paraît calme mais à la mauvaise manie de toujours bouger, du genre à faire les cent pas dans une pièce et toucher à tout ✕ très tactile

le visage décoré de ses faux sourires, de ses rires perçants et ses yeux qu’on aperçoit à peine dans la nuit - pourtant elle vous fixe. Le visage éclairé par un lampadaire sur sa fin de vie, clignotant à des intervalles irrégulières - c’est comme un dernier souffle, l’agitation avant le calme, les cris avant le silence - en bref, de quoi donner un aspect plus creepy à une infirmière qui traine seule dans les couloirs aux alentours de minuit. Elle a l’air perdue dans ses pensées mais elle a la tête sur les épaules, prête à intervenir elle ne se laisse pas distraire par la tentation d’un lit d'hôpital confortable ; les draps froissés par les terreurs nocturnes des patient précédents. Ou bien cédera-t-elle à pousser ce vieux de sa chaise roulante pour prendre sa place ? probablement pas, non, Toko est trop gentille pour ça. Toko a l’air calme, mais elle ne laisse pas une seule minute au silence,
pas une pause pas un souffle.
Pas un temps mort, même pour celle qui en côtoie tous les jours.  

Elle file et se faufile dans la nuit dans les couloirs de l'hopital on la croise au détour d’une chambre ou du distributeur automatique qui lui offre de quoi bouffer - elle déteste le café. Mais elle pue la clope qu’elle essaye tant bien que mal de dissimuler derrière des saveurs un peu plus sucrées. Elle mange mal, elle vit
tant bien que mal au point qu’on se demande comment c’est possible, pourquoi elle est encore là ?
On dit que Toko n’a pas seulement plusieurs visage mais plusieurs voix. Douce et rassurante, cassante, bruyante et c’est parfois une personne différente qu’on croise au détour d’un achat au distributeur, car tout dépend de son humeur. Elle ignore, elle parle trop et coupe la parole,
elle file à nouveau.

à la lumière d’un lampadaire, entre les ruelles bien étroites, ou derrière les poubelles de l'hopital ; fin de service - nouveau marché ; celui qui marche bien, celui des produits illégaux qui circulent entre les mains de Toxic, t’en veux ? et elle t’en donne volontier à condition d’y mettre le prix.
Toxic le goût des choses acidulées, ces saveurs éphémères qui fondent sur la langue - le manque, l'irrésistible envie d’aller s’enfoncer dans la nuit, l'irrépressible besoin d’adrénaline après le calme relatif de ses journées ; ou bien de ses nuits où elle s’ennuie. Toxic retire ses gants en caoutchouc, enlève sa blouse blanche qui ferait pâlir les plus obscures fantasmes d’infirmières.
Elle change de masque ; caméléon qui danse au milieu de la foule, elle bouscule elle attrape et tend des perches ou des croches pieds au premier venu - juste le temps d’une valse. casse pied comme fille puis elle se casse.
Elle qui aimerait qu’on l’oublie aussi facilement qu’elle se perd,
Le blues qui colle à la peau c’est un mauvais refrain sur un triste morceau
c’est une histoire sans fin, c’est sa peau qu’elle écorche pour se sentir vivante. C’est son corps qu’elle mettrait en péril, marchant sur un fil sans faire attention aux risques - et plus dure sera la chute. Toxic de la génération des enfants débrouillards, perdus dans un brouillard sans fin et personne pour les guider. La vue obstruée par ces silhouettes toutes plus obscures, difficile de voir qui vous tend la main. Et on tombe rapidement sur des mauvaises personnes. Des rencontres qui ont  changés la vie de Toxic y en a eu, rare sont ceux qui sont restés car elle n’a jamais eu de mal à se détacher.
Et elle repense peut être à eux ; à ses rencontres à ses choix lorsqu’elle se retrouve seule et dieu sait que la solitude la consume plus rapidement que toutes les drogues qu’elle prend, que tous ses excès ne sont rien à côté du vide qu’elle évite plus vite que les embrouilles.

Toxic c’est une piqûre, un poison qui cherche l’extase dans un monde carré ; Toxic te fait consommer, te consume et s'échappe aussi vite que la fumée.
Toxic, de l’amer au sucré
qui t’en fera voir de toutes les couleurs,
mais surtout empoisonnée.  

SUNSHINE LOLIPOPS and rainbows everything thats wonderful is what I feel when we're together.

je viens de finir stranger things je suis brisée
et bordel de dieu le temps passe vite :look at sa montre invisible: