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exister ou ne pas exister (dystopie)
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( le souffle coupé )

le téléphone avait sonné, et il avait alors fallut à jiji quelques secondes pour comprendre qui était son interlocuteur. lorsque l'évidence lui était parvenue, elle s'était sentie sourire de façon inattendue. une brève discussion plus tard, le téléphone raccroché, un mélange d'émotion indéfinie irradiait doucement son corps. quelques secondes de flottement et puis jiji reprit le cours de ce qu'elle faisait jusqu'à terminer sa journée.
une fois rentrée, il lui resterait peu de temps avant que l'on vienne la récupérer. un douche prise rapidement, elle enfilait jupe et pull avec des gestes rapides.
ne restait que le choix des chaussures. elle y appliqua plus de temps, et finit par sélectionner une paire rouge laqué. simple mais efficace.

un coup d’œil bref à l'écran de son smartphone et encore quelques minutes à finir de se préparer. ses cheveux détachés glissent sur son visage tandis qu'elle essaie de finir d'enfiler ses chaussures. c'est alors qu'elle marque un temps d'arrêt, quand soudainement elle prit conscience qu'un demi sourire était resté accroché à ses lèvres tout ce temps.
jiji inspire, expire. reprend une contenance, un visage qu'elle espère plus neutre. le téléphone sonne marquant l'heure prévue. un soupir.
dans l'ascenseur, elle met la touche final à sa tenue. du parfum. un sillage ténu mais entêtant - ou tout du moins était-ce écrit cela que la boîte.
à l'entrée elle retrouve glenn. le complimente sur tenue, s'incline poliment. le silence est présent jusqu'à ce qu'elle lui dise de se garer. l'établissement n'est pas très grand, c'est un restaurant à la carte traditionnel, découpé en box et en banquettes autour de tables de bois laqué.

― vous m'avez laissé le choix mais j'espère quand même que vous aimez la cuisine japonaise.

elle lui lance un regard, peut-être le dixième déjà - mais celui-là est volontaire.

― évidemment si ça n'est pas le cas, nous pouvons toujours faire demi-tour et aller ailleurs.

elle esquisse un sourire et frissonne légèrement.

Dystopie
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« i had to »
Il n'est pas à l'aise. Comment aurait-il pu en être autrement ? Indécis jusque dans le choix d'un établissement où dîner, il fut contraint de laisser le choix à son invitée. La conversation téléphonique avait été tout ce qu'il y a de plus sobre, plus proche d'un simple échange d'informations qu'une véritable conversation à vrai dire. Cela n'était pas dérangeant, il n'était pas un adepte des longues discussions et c'était principalement la cause de son angoisse pour ce soir. Et si dans un moment plus intime elle se rendait compte qu'il n'a rien d'un dandy mystérieux mais se rapprochait plus du barbare viking sanglant ? La douceur qu'il avait essayé d'afficher en sa présence n'était pas réellement représentative de ce qu'il était réellement. Plutôt froid et stoïque, pas de quoi passer un moment merveilleux.

Comme toujours, il avait fait un effort pour sa tenue. Un smoking trois pièces composé d'une veste sombre aux rayures verticales à peine plus claires, d'un pantalon dans la même veine et d'un noeud papillon entre le noir et le bleu. Sa chemise quant à elle était blanche. Même sa coiffure avait été revisitée, plutôt que d'être simplement laissée à l'abandon en bataille, il avait orienté la direction de ses cheveux vers la droite. Peut-être prêt physiquement mais mentalement, tout laissait place à l’appréhension.

C'est dans une voiture luxueuse qu'il alla chercher sa compagnie pour la soirée, l'instigatrice même de ce moment. Et il n'était pas déçu, elle dégageait toujours cette aura débordante de charisme et d'élégance. Toujours aussi intimidante. Jusqu'à l'odeur de son parfum, tout en elle était charmant. La route fut silencieuse mais pas dénué d'une certaine tension, tension qui prit fin lorsqu'ils arrivèrent finalement à l'établissement choisi par Jiji.

―― je ne suis pas réellement une référence en terme culinaire, c'est pourquoi je vous ai laissé le choix du restaurant. Sans quoi ce rendez-vous n'aurait peut-être jamais eu lieu. Alors celui-ci est parfait, croyez moi. Tutoyez moi, s'il vous plait.

Et sur ces paroles, ils furent accompagné à une table où la carte leurs furent distribuée. Ses yeux parcouraient lentement la carte et son choix se faisait long car ces derniers passaient le plus clair de ce temps à se relever pour observer la splendide femme en face de lui. Pas facile de se concentrer sur autre chose quand on est en présence de quelqu'un comme Jiji.

―― dites moi, vous disiez travailler comme secrétaire personnelle, c'est bien ça ? Dans quel domaine et auprès de quel organisme ? Prenez ça comme une déformation professionnelle mais, j'aimerais en savoir plus.

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( le souffle coupé )

assise maintenant à la table, les mains prises par la carte, elle fixe les lettres noires inscrites sur le papier détaillant entrées, plats, desserts, boissons. mais à vrai dire, elle ne le lit pas. elle s'est perdu depuis quelque seconde déjà dans une réflexion subite concernant l'éventualité où il avait accepté plus par politesse que par réelle envie.
il y avait une probabilité que ce soit le cas et l'envisager la plongeait dans une drôle de torpeur, désagréable soit dit en passant.
lorsqu'il prit la parole, elle mit quelque secondes à sortir - battant des cils - de ses divagations qu'elle jugeait ridicule malgré tout.

― il faut te tutoyer mais toi même tu ne le fais pas.


elle lève les yeux au dessus de sa carte, amusée et dissimulant un fond de gêne passagère quand à l'emploi soudain d'un mode de communication moins formelle. elle trouvait pourtant l'idée de le tutoyer plaisante.

― je travaille pour un organisme privé qui traite dans des domaines variés.
elle sourit légèrement, bien consciente du fait que ça ne répondait pas vraiment aux questions. mais mon rôle se réduit beaucoup à faire de la paperasse, répondre au téléphone, avoir l'air aimable.

elle jette un bref coup d'œil sur sa droite, attirée par le mouvement à une table voisine. puis revient sur l'homme en face d'elle. elle mentirait si elle disait qu'elle ne le trouvait pas beau. lui et son costume, son effort sur la coiffure, et toujours ces yeux étonnants.

― c'est à mon tour maintenant. d'où viens-tu à l'origine ? et pourquoi ne pas y être resté ?


elle referme sa carte et vient croiser ses mains devant elle pour y poser son menton. son ton est toujours doux et mesuré mais la curiosité lui brûle les lèvres tant elle aimerait lui poser mille question.


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« i had to »
Un rare sourire se dessinait sur ses lèvres à mesure qu'il écoutait sa voix mélodieuse. Elle avait l'art de répondre aux questions sans pour autant y répondre, une chose qu'il avait déjà constaté à leur première rencontre. Ce n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Mener l'enquête c'est ce qu'il avait toujours fait et il est probable que le danger qu'elle continuait de lui inspirer faisait parti de l'excitation qu'il ressentait en étant en sa présence. Faisait fit de sa réponse vague, il prolongea son écoute silencieuse jusqu'à un classique retour de question, chose à laquelle il s'attendait, bien entendu. Mais il n'est pas aussi habile que son interlocutrice, il se contenterait donc de son honnêteté bien plus ringarde.

―― Je suis américain mais j'ai rarement vécu dans l'état duquel je suis originaire, le travail de mon père nous obligeait à voyager sans cesse. J'imagine que cela répond à tes deux questions de manière simultanée. Quant à savoir pourquoi je ne suis pas resté avec mon père, disons que notre relation est... Tumultueuse. Toujours rien de bien excitant.

Sans réussir à se détacher de son sourire malgré les souvenirs désagréables que cette question pouvait avoir ravivée, il prit aussi la liberté de fermer la carte en face de lui et croiser ses mains sur la table, devant lui. Sa jambe effectuait quelques mouvements de bas en haut, trahissant sa nervosité grandissante.

―― Laissez moi simplement vous dire que... Vous êtes radieuse, ce soir. Pas que vous ne l'étiez pas la dernière fois, bien entendu. Mh.

Toujours aussi maladroit, Dystopie n'était décidément pas un pro lorsqu'il s'agissait de s'adresser à une femme. Ses relations en échange d'argent avaient le mérite d'être bien plus simpliste. Pourtant, l'envie de continuer la discussion avec elle était plus forte que celle de choisir son plat, c'est pourquoi il reprit la discussion sans se soucier d'un éventuel serveur un peu trop pressé de prendre la commande et libérer la table.

―― Je voudrais m'excuser d'avoir pris autant de temps à vous recontacter, j'ai été quelque peu pris par mon travail ces derniers temps et ce n'est pas une tâche dont on se libère facilement. Et puis, je connais très mal les établissements culinaires de Tokyo.

Bien trop de pression.
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( le souffle coupé )

jiji note chacune des informations qu'il lui offre dans un coin de son esprit, sans perdre de vue ce sourire qui grandit. elle ne saurait dire si c'est dans son timbre de voix, dans les traits de son visage, le dessin de sa mâchoire ou juste dans cette façon si franche et implacable de répondre à ses questions, mais elle lui reconnaissait un charme indéniable. et dans toute la subjectivité de la beauté, il lui apparaissait comme esthétiquement très intéressant.
ses quelques mots sur son père la ramenèrent à son propre paternel - aujourd'hui décédé, et à cette vie qu'il lui avait fait mener. encore aujourd'hui, et pour longtemps, elle serait tributaire des choix de son père. mais contrairement à ce qui se dévoilait sous les mots de glenn, elle n'avait jamais eu une relation houleuse avec lui.

elle avait conscience que sous la table, il agitait ses jambes. conscience de sa nervosité, comme lors de leur précédente rencontre - et là encore, les yeux rivés sur lui, elle ne parvenait pas à définir l'origine du trouble. elle ne décelait que les grandes lignes, les détails lui échappaient.
peut-être était-elle juste distraite.

― merci. tu es très beau aussi. et tutoies moi aussi s'il te plaît, je vais me sentir mal à l'aise si tu ne le fais pas.

un homme, carnet en main, s'approchait de leur table. elle continuait d'observer et d'écouter, poliment. bien évidemment, elle ne s'était pas offusquée de recevoir son coup de fil maladroit. c'était compréhensible finalement. il n'était pas au fait de la géographie culinaire complète de tokyo. sous la table, elle étendit une de ses jambe pour toucher tu bout de sa chaussure l'un des mollets tremblants de glenn.

― pourquoi es-tu si agité ? tu fais trembler la table.


le serveur choisit ce moment pour se placer juste à côté d'eux, déclinant poliment son identité avant de leur prendre leurs commandes. elle ramena ses jambes sous elle et fit part de son choix, avant de laisser la parole à son compagnon.


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Elle était si douce, jusque dans ce geste rassurant sous la table visant à l'apaiser. Il pestait intérieurement face à sa maladresse et l'image qu'il pouvait renvoyer. Pas vraiment une bonne manière de démarrer la soirée, n'est-ce pas ? Son regard se portait vers le serveur, en attente de la commande. Son choix resterait classique et dans la grande tradition japonaise à laquelle il s'essayait de se plier, un katsudon ferait très bien l'affaire. Le serveur, visiblement satisfait d'avoir obtenu sans trop de mal la commande des deux compagnons, pris le chemin de la cuisine. Il pouvait enfin reporter son attention sur Jiji, se grattant nerveusement l'arrière de la tête au rythme de ses paroles.

―― c'est simplement que je n'ai pas l'habitude de... ça. Ça peut sembler stupide mais, c'est la première fois que je me retrouve au restaurant en tête à tête avec une femme.

Implacable honnêteté, presque effrayante. Le soldat n'a jamais été un homme à femmes, il ne collectionne ni trophées de ses conquêtes absentes et encore moins les anecdotes coquines que d'autres pouvaient se vanter de posséder. Son expérience des femmes se limitait à sa troupe de mercenaires et les prostituées qu'il avait fréquenté sous l'influence de ses quelques camarades de combat. Alors, faire la court à une femme ? C'était une première. Et pas une grande réussite, vraisemblablement. Mais il ne pouvait s'empêcher de constater qu'il éveillait un quelconque intérêt chez Jiji, pour le mieux.

―― je n'ai jamais vraiment noué de liens avec des gens, à vrai dire. Il faut croire que ce n'est pas dans ma nature, ni dans mon éducation. Du coup, même dans cette situation, je ne sais pas trop quoi dire.

Ses doigts se déplacèrent pour se porter sur sa joue qu'il grattait du bout de son index, de haut en bas.

―― je ne sais même pas si je devrais te raconter tout ça, ça a tendance à effrayer les femmes, n'est-ce pas ?

Inadapté social. Bien plus agile avec un couteau entre les doigts qu'avec sa propre langue. Tout ce qui quittait le domaine de la guerre et de son métier le laissait pantois, maussade. Mais avec cette femme, il voulait essayer de s'ouvrir un peu plus. Une chose qu'il a toujours voulu, en réalité. Qu'il a toujours jalousé. Désiré. Quelqu'un, rien que pour lui. Mais la peur et l'angoisse que cela lui provoquait était suffisant à contrebalancer l'excitation qu'il ressentait. Pourtant, sa jambe avait cessé de s'agiter sous la table.

―― si tu souhaites t'en aller, je ne t'en voudrais pas. Niveau discussion, j'ai bien peur que ça n'aille que de mal en pire.

Ou peut-être se parlait-il à lui même, avec cette dernière phrase.
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( le souffle coupé )


elle gardait un silence poli, écoutant sans trop de difficultés, d'abord parce qu'il l'intéressait en tant que tel, et aussi parce qu'elle était dans de bonnes dispositions. le serveur avait disparu, et avec lui les cartes. se gardant bien d'émettre un jugement, elle fut tout de même surprise d'apprendre les faits : il n'était pas accoutumé aux rendez-vous.
et à cela s'ajoutait toujours le fait que sa communication était hasardeuse. il avouait facilement le simple fait qu'il n'avait aucune expérience des relations humaines - et en cela, il était fascinant.
désormais, jiji se demandait quelle vie avait-il pu mener jusque là pour se retrouver si démuni alors que la situation était somme toute un rite de socialisation tout à fait fréquent.
en soi, elle-même n'était pas assidue en ce qui concernait les choses courantes de la vie d'adulte, son travail prenait beaucoup de place et elle avait du mal à entretenir sur le long terme des relations qui n'y soit pas liées.

― je trouve que tu t'en sors plutôt bien pour l'instant.


elle gardait toujours une sorte de sourire, qu'il soit sur sa bouche ou dans ses yeux. elle était à la fois amusée par ses déclarations et affligée de l'entendre dire qu'elle pouvait partir si elle le souhaitait. replaçant une mèche de cheveux, elle pinça brièvement ses lèvres.

― m'en aller alors que c'est moi qui ait voulu que l'on dîne ? ce serait vraiment malpoli de ma part. elle vient passer inconsciemment un doigt sur ses lèvres, et détourne les yeux quelques secondes. j'espère que ça n'est pas vraiment ce que tu veux.

jiji se targuait d'être quelqu'un de très poli. elle prenait soin de prodiguer à tout le monde le même respect et la même politesse tant que rien ne mettait en doute le fait que vous le méritiez.
de plus, elle était sincèrement ravie d'être là, sincèrement intéressée. et probablement encore un peu plus que ça. un peu plus parce qu'il subsistait toujours dans un pan de son esprit, cette sensation d'avoir loupé quelque chose la dernière fois. et l'idée même qu'il puisse réellement vouloir qu'elle s'en aille la rendait un peu nerveuse.

― et puisque c'est toi qui dit que tu es mal à l'aise, ce serait bien plus logique que tu t'en ailles. elle se redresse sur sa chaise, croisant ses jambes sous la table. se moque. mais au fond, elle redoute qu'il puisse dire oui et mettre fin à la conversation. alors elle se relance dans une nouvelle question : tu dis la vérité lorsque tu parles de ne jamais avoir dîné en tête-à-tête avec une femme ?

subitement elle eut une pensée qui s'échappa trop loin et sous son teint parfaitement travaillé, un début de rougeur trahissait son embarras.
derrière eux, le serveur ramenait à boire.


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« i had to »
Le refus bienvenue de sa compagne nocturne se voulait rassurant pour le lieutenant, si bien qu'il ne pu s'empêcher de relâcher un peu de la pression accumulée par un soupire distinctif de soulagement. S'il s'en sortait bien malgré sa maladresse et si elle avait réussit à faire fit de son malaise apparent, il est probable que cette soirée puisse finalement déboucher sur quelque chose de bien plus sympathique que ce à quoi il s'attendait. Il laissait s'échapper un sourire sincère et désireux de conserver cette bulle qui s'était formé lentement entre les deux interlocuteurs, Dystopie se garda de prononcer le moindre mot en la présence du serveur, venu apporter les rafraîchissements. Son regard se plongeait dans celui de la belle jeune femme alors qu'il se détendait petit à petit, sa jambe maintenant immobile sous la table et ses mains croisées devant lui.

Il se sentait de répondre à ses questions sans contresens, c'est comme ça qu'il a fonctionné avec elle jusqu'à présent et tout ceci semblait porter ses fruits. C'est donc sans la moindre surprise qu'il fit encore une fois preuve d'une honnêteté frappante au moment de répondre à la question de Jiji.

―― j'en ai bien peur, oui. Disons que mon travail ne m’octroie en règle générale pas suffisamment de temps libre pour ce genre de plaisir. En tout cas, pas quand il est bien fait. Mais je suis ravi d'avoir pris ce temps afin d'être en ta compagnie, ce soir. Tu ne verras donc pas d'inconvénients à ce que j'ignore la logique dont tu as fait part plus tôt.

Son large sourire se réduisait pour laisser place à un simple sourire en coin, bien suffisant pour témoigner de son humeur joyeuse en sa présence. Oui, ce dîner était décidément une excellente idée et le manquer sous prétexte qu'il n'était pas capable de trouver un établissement convenable afin de partager un repas aurait été une grave erreur. Bien que la raison pour laquelle il intéressait Jiji lui échappait complètement. Sans plus attendre et afin d'empêcher un silence de s'installer à nouveau, il reprit tout de suite la conversation pour la rediriger vers les questions et réponses. La curiosité a toujours été un de ses grands défauts mais dans le cadre du mystère qui s'affichait devant lui, il la trouvait tout à fait justifiée. Alors, pas besoin de se retenir.

―― maintenant que nous avons tous les deux convenus du fait que ce dîner se devait de continuer, me ferais-tu l'honneur de me dire ton véritable prénom ? J'imagine bien que "Jiji", bien qu'étant un pseudonyme ravissant, n'est pas ton véritable nom. Considère que pour chaque réponse honnête que j'aurais de ta part, tu auras le droit à la même chose pour une de tes questions.

Creuser dans ce mystère avait quelque chose d'excitant. Si bien que ses yeux déviaient discrètement pour dessiner les courbes de Jiji et constater, encore et toujours, à quel point elle était présentable.

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( le souffle coupé )

évidemment, elle sourit. sans savoir si le charme opérant provient de l'homme en lui-même ou du mystère qu'il représente. mais ça n'a que peu d'importance dans l'instant, elle se sert un verre d'eau et en avale une petite gorgée, sans quitter des yeux son interlocuteur. elle espère que le verre cache l'embarras qui se lit sur ses joues empourprées.
le verre reposé sur la table, elle vient poser ses bras sur la table.
n'ayant jamais été expansive, elle s'étonnait de tant ressentir le besoin de sourire - et même si elle se contenait, à vrai dire il y avait déjà plusieurs minutes qu'elle songeait à le toucher du pied sous la table. mais ça aurait été inconvenant, l'avoir déjà fait une première fois était bien suffisant.

― je trouve ce compromis acceptable.

elle redresse son buste, revient poser sa tête sur ses doigts croisés. elle écrase un bref instant la rondeur de sa lèvre sous son pouce avant de répondre :

― mikan, je m'appelle mikan.

son prénom sonne étrangement quand elle le dit, ça fait longtemps qu'il n'a pas franchit ses lèvres. longtemps qu'elle ne se présente plus à personne sous son véritable patronyme. et elle se garderait bien de le faire si elle n'éprouvait pas une si irrépressible envie de se dévoiler à lui. mais pas trop vite.

― est-ce que tu prendrais le temps pour un autre rendez-vous ? il y a plein d'endroit ici qui méritent quand même qu'on s'y attarde. même si tu n'avais pa sl'air de porter tokyo dans ton coeur.

elle le regardait sans ciller, mordant discrètement l'intérieur de sa joue. le serveur finit par revenir dans la minute, apportant avec lui une partie du repas. l'odeur des plats était agréable. jiji défit ses baguettes. et sous la table, elle ne put s'empêcher de décaler ses pieds vers l'avant dans l'espoir un peu coupable de croiser ceux de son partenaire.


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Un nom s'échappait de ses lèvres et se déposait sur un visage. Mikan. Bien plus à son goût qu'un simple surnom, c'est avec ce patronyme qu'irait les pensées du lieutenant à l'envers de la belle créature. Un hochement de tête satisfait, Glenn plissait des yeux à mesure que ses lèvres s'écartaient pour former un sourire éclatant. Il passait un bon moment, chose rare tant sa vie personnelle se retrouvait en arrière plan dans ses projets de justice. Il se sert à son tour un verre d'eau qu'il porte à ses lèvres pour en prendre une longue gorgée rafraîchissante, son stresse retombait aussi vite que la discussion avançait. Il arrivait maintenant à s'exprimer sans véritable gêne à son interlocutrice, de quoi rendre la conversation plus vivace. Même ses mouvements se faisaient plus décontracté. Malgré tout, son regard se perdait un instant lorsqu'elle évoquait l'aversion qu'il porte à cette ville bien trop grande pour ce qu'il souhaitait réaliser en son sein.

Mais l’aparté fut vite expédiée et il reprit son regard intense vers Mikan lorsque ses pieds eurent malencontreusement frôlé ceux du lieutenant. Malencontreusement ? Peu importe, l'idée même d'établir un contact physique avec la charmante secrétaire était un concept suffisamment satisfaisant pour qu'il ne cherche pas à en comprendre réellement le sens. Ce contact était agréable et le rendit bien peu enclin à s'éloigner, c'est pourquoi il fit en sorte de décaler lui aussi ses pieds vers l'avant, dans un geste d'approbation peut-être un peu coupable mais pas moins excitant.

―― comment pourrais-je refuser une si charmante compagnie ? Malheureusement, j'ai bien peur que mon planning ne soit pas fixe et empiète souvent sur mon temps libre. Du coup, si tu arrives à t'en accommoder, ce serait avec grand plaisir.

Baguette décollées, il entreprit de commencer la dégustation de son plat mais fut bien vite rattrapé par le manque de talent évident qu'il possédait lorsqu'il s'agissait de manier ces engins. Il faut bien avouer qu'il n'avait jamais vraiment été capable de s'adapter complètement au pays dans lequel il vivait actuellement et les baguettes en sont pour lui une preuve suffisante. Les manières de l'occidents venaient à lui manquer, de temps en temps. Mais demander une fourchette serait certainement bien malvenu et une requête à laquelle le restaurant aurait bien du mal à répondre, ce pourquoi il fit en sorte de rester discret à ce sujet et reprit rapidement un sujet de discussion pour éviter de lui imposer le piètre spectacle de lui-même avec des baguettes.

―― dis-moi, Mikan. Qu'est-ce que tu penses de cette ville, de ces gangs qui pullulent et des actions de la police pour en venir à bout ?

Une question large qui aurait en plus l'avantage de lui permettre d'en savoir plus sur ce qu'elle pourrait éventuellement penser de son activité professionnelle.

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sentiments en latence de jouer le jeu des conventions juste dans le but inavouable de frustrer les évidences. dire bonjour, au revoir, parler de la pluie et du beau temps, s'incliner, se présenter, une codification de la communication que mikan connaissait bien. chaque jour elle devait mettre en œuvre un ballet parfaitement exécuté de mouvement verbaux qui lui permettait de se lacer toujours dans le bon angle. mais voilà qu'aujourd'hui, pieds croisés sous la table, elle se retrouvait dans une situation nouvelle : celle où tout ce qui faisait le mur entre elle et les autres devenait le centre névralgique d'une frustration coupable et grandissante.

― évidemment.

soufflé entre ses lèvres, une réponse inutile mais que mikan formule pour se permettre de respirer.
distordue en elle-même entre plusieurs états, et n'arrivant pas à refréner un mimétisme des sourires bienvenu, elle n'osait plus bouger,  persuadée qu'au moindre mouvement, elle trahirait le fait que les compliments venant de glenn lui était bien trop agréable - et que ses intentions n'avaient jamais été très honnêtes.
elle se décida finalement à entamer son repas, n'ayant - bien évidemment - aucun déboire à déplorer avec les baguettes, mais ne pouvant s'empêcher de sourire intérieurement en découvrant le manque d'habileté de son compagnon. elle ne fit pas de commentaire pour autant, gardant cela pour un moment ultérieur.
la question qu'il lui posa ensuite la mettait face à un dilemme. elle ne pouvait décemment pas parler de son travail, du business de monsieur. de l'implication compliquée et fluctuante qu'elle avait toujours eu avec le monde de la pègre.

― oh, à vrai dire, pas grand chose. je fais partie d'une strate de la population qui vit un peu en marge de tout ça, une question de privilège je suppose. je suis consciente des faits qui interviennent dans tokyo, tous les jours. mais ma connaissance du sujet et des actions que peuvent mener la police pour gérer le conflit est vraiment très limitée. elle hausse légèrement les épaules, reposant ses baguettes un instant. je ne peux pas me permettre d'émettre un jugement alors que je n'ai pas d'élément pour.

elle reprend le cours de son dîner, tout est très bon, parfaitement maîtrisé. le restaurant s'est remplit tout doucement entre le moment où ils sont arrivés et cet instant t. le brouhaha est un peu plus sourd mais toujours pas dérangeant. les gens parlent doucement.
et dans son esprit se met en route un rouage qui fait le parallèle entre la question posé et les propos enflammés qu'il avait eu à propos de la ville et de ses déviances.

― dis moi glenn, est-ce que tu me testes avec ta question ?

baguette en main, elle plante son regard bleu glacier dans les pupilles de son interlocuteur. évidemment, elle a l'air sérieuse. évidemment, elle ne l'est pas complètement.
mais sa curiosité met à jour des points qu'il lui faut éclaircir.
et ses pieds sous la table finissent définitivement entremêlés aux siens.

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Une intelligence respectable et une maîtrise habile du discours, c'est tout ce qu'il avait fallu à Mikan pour répondre à la question sans pour autant lui offrir la moindre information. Si le mystère se voulait existant, il avait aussi tendance à éveiller la méfiance du lieutenant. Dès lors s'imprégnait dans l'esprit du gradé l'idée que sa manie d'éviter les réponses franches au sujet de son travail et encore une fois de son avis sur la situation de la capitale ne pouvait pas être simplement anodine. Et s'il avait voulu rester dans son rôle de justicier infaillible sans la moindre once d'humanité, il aurait d'ores et déjà mis fin à l'entrevue pour se renseigner un peu plus sur la jeune femme avant de continuer à s'impliquer émotionnellement. C'est ce qu'il aurait du faire. Mais ce n'est pas la réaction qu'il avait décidé d'adopter. Peut-être était-ce lâche ou égoïste, mais il choisit de faire abstraction de cette idée dérangeante qu'elle lui cachait quelque chose de plus sombre.

Une fois la décision prise de s'affubler d’œillères pour ignorer ce qui pouvait rythmer les journées professionnelles de l'élégante secrétaire, il se contenta d'ignorer sa question concernant le test qu'il lui aurait plus ou moins imposé par sa dernière question. Pour ce faire, il fit mine de prendre une longue gorgée d'eau pour dévier ensuite sur un sujet complètement différent.

――  ce restaurant est étonnant, je ne savais pas qu'il existait encore des endroits agréables loin du brouhaha déroutant de Tokyo. En dehors des musées, je veux dire.

La sensation des pieds de Mikan qui s'emmêlaient aux siens avait cela d'agréable que le contact établit était rassurant. Chaque seconde pendant lesquelles elle ne se retirait pas lui signifiait qu'un lien était entrain de se créer entre eux et même si cela pouvait sembler effrayant pour lui au premier abord, comment nier la joie qu'il pouvait ressentir en ce moment-même. Pour une fois, il avait l'impression d'être autre chose que l'instrument d'une vengeance. Quel attrait.

――  j'aimerais savoir, Mikan. Pourquoi est-ce que tu sembles t'intéresser à moi ?

Une question franche à laquelle il n'accepterait qu'une réponse honnête, sans quoi il se verrait dans l'obligation d'ignorer sa réponse pour s'embarquer dans une autre question. C'était les règles du jeu, après tout.

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