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w o r k hard play h a r d ✯ j u n i c h i
Karas
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Karas
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MUSIC • J’ai couru... J’ai couru jusqu’à sentir tous mes muscles brûler, jusqu’à sentir dans mes veines de l’acide sulfurique à la place du sang. Puis, j’ai couru encore.

Cinquième tentative d'assassinat.
En moins de trois semaine, rien que ça.
Il a la tête à l'envers, les phalanges en sang.
Le cœur prêt à être craché parterre, maintenant.
Soupir long et lassé de sa situation, l'homme se tient debout, fièrement, les phalanges ensanglantés dans les poches de son jean dégueulassé par la pluie et la boue dans laquelle il a chuté. Les combats s'enchaînent et le repos ne se fait pas ; Karas ne sait même plus comment il a atterrit là. Sorti d'bar ? Sorti d'boîte ? Sorti d'prison ? Trop de scénario plausible vu le rythme de sa vie qui s'emballe depuis maintenant trois semaines. La pluie battante fracasse sa carcasse endolori, chaque mouvement le fait atrocement souffrir et pourtant ; Karas tiens bon ; il faut de tout pour faire un monstre. La vie lui a apprit à n'pas se laisser faire, à ne pas mettre pied à terre - il aura tout l'temps de s'reposer et d'faire la carpette en enfer ((quoi qu'il s'amuserait sans doute à narguer Lucifer)). Il avance, lentement, un bonnet et sa capuche sur la tête, scrutant chaque coins d'rue avant de l'emprunter, histoire de ne pas s'y faire de nouveau coincer. Mais l'homme n'est pas dans son quartier de prédilection ((pas non plus sous sa "juridiction")) ; en revanche, il savait où aller pour avoir un peu de répit. Il fait attention Karas, à ne pas être suivit, pour ne pas mettre son salvateur dans la mouise ; traçant sa route comme Usain Bolt sur une piste d'athlétisme ; passant le pas du hall d'entrée avec rapidité. Il check les environs encore quelques minutes avant d'se laisser tomber dans l'ascenseur...

Fumeur de merde qui respire mal
Il galère à reprendre son souffle ce con
La vieillesse lui nique les poumons
Tout ça pour pas jeter la faute au goudron
Il est vraiment con ce fils de chacal


Quand l'ascenseur sonne pour l'ouverture, l'homme se redresse avec difficulté, sortant de la cage en boitant à moitié. Il sent le liquide carmin qui coule lentement le long de son échine - si ce n'est la sueur ; il ne saurait le dire. Devant ta porte, il sort ses outils de cambrioleur, crochetant la serrure en deux en trois mouvements pour ensuite entrer comme s'il était chez lui. ((Toujours le même)).

Il enlève ses chaussures boueuses en tentant de n'pas s'faire remarquer - mais il fait tomber les clés au sol ((tentative raté)). Son manteau fini accroché au porte manteau et c'est en titubant encore et encore que Karas fini enfin par s'effondrer sur le canapé tant convoité. Son pull est retiré et foutu au seul, de même que son tee-shirt blanc teinté de rouge. Il ne s'était donc pas fourvoyé, il saigne bien de la tête. Soupir fugace, coupé net par le bruit d'une porte ouverte à la va vite... Tiens, le maître de maison à l'air réveillé... Sourcils froncés, Karas était prêt à s'faire engueuler comme à son habitude ; parce qu'il était persuadé que t'allais t'faire une joie de l'incendier - après tout, entre ses fringues sales, plein d'eau et de boue, plus des gouttes de sang qui jonchent le sol ; il y avait d'quoi lui passer le savon du siècle. L'homme te voit passer et allumer la lumière et c'est sans attendre qu'il lève les mains en l'air en grimaçant un peu, avant d'se justifier comme il le peut. Avant que tu ne gueules mon vieux, sache que j'avais pas le choix... Et j'te rassure, personne m'a suivit. Suffisant ? Non, bien évidemment. Il abaisse la tête, mais les perles de sang viennent tâcher son jean déjà totalement dégueulasse ; vision qui lui fait jurer instinctivement entre ses dents... Il reprend sans attendre en plaquant sa main sur sa plaie à la tête. J'savais pas où aller, alors j'suis venu... me réfugier chez toi ; comme d'hab.

Haussement d'épaules ; il sent que ça doit monter et que ça va exploser. Pourtant il essaye tant bien que mal d'être honnête et de pas s'foutre de ta gueule... Même si la situation force à prétendre le contraire.



ft. junichi • color #589ee0 • hrp je t'aime et tu l'sais ♥️
Junichi Kagure
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Junichi Kagure
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Il y a du remous dans les bas fonds, une sorte de tic-tac maniaque qui te fais dire qu’il y a un couac. Emprisonné dans un sommeil à moitié réel, c’est la torpeur qui saisit brutalement ton cœur qui te fais te redresser au milieu des draps froissés. Des bruits calfeutrés te parviennent au derrière de la porte et tu souffles dans l’obscurité. Ton regard aveugle cherche dans la pièce, tandis que tes mains feignent la détresse, s’agrippant sur le bois de la table de nuit. Tu sens le métal froid contre ta paume lisse, irradiées il y a des années de toute identité; tu les avais brûlées. Pas un sillon ou bien un tourbillon, tes empruntes étaient une toile blanche.

Tu contiens un soupir, de ceux que l’agacement traduit bruyamment. Tu coulisses doucement la porte, glissant ta main sur l’interrupteur, prêt à saisir l’intrus dans la peur. À toi s’offre un visage dépité, les mains levées et tu pousses un râle d’animal torturé en découvrant la vérité. « Mais c’est pas vrai… » Aucun enthousiasme dans la voix, tu reposes l’arme chargée sur le mobilier, tu passes une main dans tes cheveux raréfiés. Tu écoutes d’une oreille distraite les explications données, ton regard s’est concentré sur la saleté, le chaos créé. Tu regardes autour de lui, secouant ta main comme pour lui, ça suffit, j’ai compris. Le babillage insignifiant t’hérisses, d’autant plus à une heure aussi tardive.

« Bouge de mon canapé. » Que tu lances, abrupte, lui désignant de se lever tandis que ta silhouette s’efface dans un couloir. Et tu reviens les bras chargés, tu disposes le tout méthodiquement, avec chirurgie. Tu laisses le silence s’installer, les lunettes sur le bout de ton nez. T’as installé un linge épais sur le canapé, qu’il vienne pas le tâcher. Tu tiens du bout des doigts ces fringues que tu mets dans un panier, tandis que sur la table, s’étale une artillerie fine. Tu le soigneras pas tout de suite, mais tu as remis de l’ordre. Parce que Karas, c’est une carcasse un peu las, une putréfaction lente mais méritante. Dire que cet homme est une soit disante menace.

Tu sais qu’il aurait probablement préféré que t’exploses dès son arrivé, que tu te mettes à hurler. Mais t’as serré les dents, t’as réservé ce moment. Tu t’assois face à lui, ton peignoir noué, l’œil fatigué et la mine pleine de hargne. « T’as nulle part ailleurs où aller te vider? » Tu accuses, le regard porté sur lui, mais désignant le liquide carmin, une cigarette à la main. « Je me rappelle pas avoir accepté de faire dans la charité. » Tu hausses les épaules, un sourire moqueur aux lèvres, tu joues à l’idiot. T’aimerais lui dire dans un sourire, reviens-moi mort. Que la chaire vibrante, les veines pompeuses, n’ont pas leur place dans ton univers. Que t’as jamais été là pour les réparer, ces foutus corps.

« À ce niveau-là, fais toi un double des clefs et daigne crever à côté du tapis. Là au moins, je serais surpris. » Tu lui balances le paquet de cigarettes. Parce que dans le fond, t’as jamais rien dit, rien promis. Encore moins d’être poli. Tu le regardes attentivement, les bras croisés, les sourcils haussés. « Raconte ce qu’il s’est passé. Ça nous fera passer le temps. »
Karas
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Karas
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Now it's my own anxiety that makes the conversation hard
MUSIC • Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal.

Toujours le même.
Tu tapes là où ça fait mal.
Tu serais capable de lui trancher les veines.
Et il se contente de soupirer en pestant un peu alors que tu lui "ordonnes" de se lever ; ce qu'il fait sans broncher ((grimace de douleur qui démontre le contraire)) - les yeux braqués sur tes faits et gestes, le corbeau reste debout, avec sa carrure imposante qui tombe en lambeaux à force de rester droit. La douleur est omniprésente, lancinante, dans cet état, il ne fera pas de vieux os ; dès lors que la serviette est installé, l'homme s'affale de nouveau, les yeux tournants légèrement ; des coups dans la gueule, il en avait toujours pris, aussi loin qu'il se souvienne ((dès lors qu'il avait apprit à courir))... Et voilà que tu commences ton interrogatoire, à ta façon, en déballant tes ustensiles de torture ((comment dire qu'il est pas serein là tout de suite)). C'est en se redressant et en rattrapant le paquet de cigarette que tu venais de lui balancer, qu'il s'en grilla une avant d'te répondre avec sa nonchalance habituelle. « Alors, déjà, pour commencer ; non, j'avais ailleurs où m'vider ; si ce n'est dans une ruelle, ce que j'ai déjà fait pendant plusieurs dizaines de minutes. » Il n'essaye pas d'te prendre en pitié, ce n'est pas son genre ; si véritablement tu voulais qu'il dégage, il le ferait sans s'faire prier. Mais il sait ce gars là, que tu gueules plus que tu ne mords. « Ensuite... » Le voilà qui marque un temps d'arrêt, le temps de tirer sur le filtre de sa cigarette, de s'emplir les poumons de nicotine avant d'en rejeter le dioxyde. « Tu fais peut-être pas dans la charité, mais c'pas la première fois que je squatte ton canapé et tu m'as jamais rien fait payé. Alors qu'est-ce que t'as ce soir ? Tu veux m'faire culpabiliser d'te déranger ? »

Faut toujours qu'il l'ouvre.
Qu'il dise les choses comme elles lui viennent.
Sans prendre de gants, sans réfléchir non plus.
Mauvaise habitude qu'il a du mal à perdre ; mais c'est ainsi qu'il est Takeshi, on ne le referait pas. Soupirant avec difficulté, l'homme pose la cigarette dans un cendrier sur la table basse avant de s'allonger dans une meilleur position pour éviter de souffrir inutilement. « Et désolé pour toi, mais ce n'est pas dans mes plans de crever prochainement. Et pourquoi faire un double des clefs quand j'peux crocheter ta serrure sans sourciller. » Sourire aux coins des lèvres, il récupère la cigarette en te narguant de son regard. Un bras derrière sa tête, sa main gauche sur sa blessure, il entend bien ta demande ; te raconter ? Mais qu'est-ce qu'il y a à raconter concrètement ? C'était bien évident ce qui lui était arrivé... Soupire long, lassé, il désespère un peu, mais comprend la demande. Alors sans attendre, Takeshi se redresse un peu plus, dépose la cendre dans le cendrier et lâche avec un ton détaché ((il essaye du moins)). « Fait pas l'innocent Jun'. Tu sais très bien qui j'suis, tu sais très bien de quoi j'suis "accusé" ; c'est pas dit explicitement, mais les soupçons de la mort de Hideo Mishima sont braqués sur moi. Et vu que je ne dément pas, mais que je n'approuve pas non plus, les gens se font... Justice eux-même. » Et il hausse les épaules pour accentuer sa dernière phrase, s'enfonçant un peu plus dans le fond du canapé, massant son abdomen et regardant les nombreux bleus et hématomes qui apparaissent sur sa peau.

Cinq tentatives d'assassinat
Pour lui sonne peut-être le glas
La fin d'un règne ? Certainement pas
Si quelque chose doit le tuer, c'est Valeria.


Et il se masse la nuque en pensant à elle ; pense-t-elle qu'il est responsable de la mort de son rival ? En un sens, même s'il n'a rien fait, n'est il pas l'un des précurseur de cette mise à mort froide et sanglante ? Takeshi n'en sait rien ; mais ce n'est pas ce qu'il avait souhaité, certainement pas. Même si de la haine régnait entre les deux hommes, il y avait un respect mutuel... Pourtant, c'est sur lui que sont braqués tout les regards ; de quoi faire péter un câble. « En moins de trois semaines, j'ai subis cinq tentatives d'assassinat ; et j'suis certain que ça va continuer encore longtemps. Que je démente ou non, les gens se sont fait une idée et... Ils restent butés. » Sa cigarette est terminée, alors Takeshi l'écrase avec délicatesse dans le cendrier, continuant le mouvement machinalement, attendant que la fumée disparaisse complètement... Le regard vissé sur le sol, c'est sur le ton de la confession qu'il livre la fin de son récit.
« Mais je l'ai pas tué... »

Il n'est pas le tueur.
Ce n'est pas son crime.




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Junichi Kagure
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Junichi Kagure
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Tu fumes, tu souffles, rien de tout ça ne t’essouffles.
Tu lui jettes des regards en coin, encadrés par un regard ridé qui en dit long sur ton degrés d’empathie. Parce que la comédie, tu la joues pas. Tu peux pas faire semblant de t’émoustiller face à des choses qui te sont inconnues. Tu te lèves, tu te prépares un café. Parce qu’à le voir remuer, s’évider, tu te dis qu’il te faudra un peu plus que ton expérience pour faire les choses correctement. T’es encore dans le coaltar, à te demander quel est ce mauvais canular qu’on est en train de te servir. Tu fais bouillir l’eau et à ses mots, un sourire se dessine. « Payé? Tu m'as pris pour l'une de vos prostituées? » Un léger rire est lâché, il est moqué. Tu verses le café instantané dans le fond de ton mug, tu t’appuies contre le plan de travail, tes bras croisés, pour changer.

« Vu qui j’ai sous mon toit, si j’avais quelque chose à lui demander, ça serait pas de l’argent va. » Petite piqûre de rappel que tu l’as encore jamais charcuté injustement, que tes intentions sont désintéressées. Que dans le fond, il a bien raison, tu demandes jamais rien. Mais que ça pourrait éventuellement venir, selon les circonstances. Tu te perds dans tes pensées, le gargouillement de la bouilloire te rappel à l’ordre, tu repars insatisfait, breuvage en main. « Je te donnerais bien à boire, mais c’est déconseillé. Évite aussi l’aspirine quelques temps, ça fluidifie le sang. » Tu reprends ta place et tu souris étrangement. Qu’est-ce que vous n’auriez pas donné, il y a quelques années, pour avoir à votre porter, la tête pensante exodus en face à face. Pour lui faire la nique, continuer vos chamailleries centenaires et éternelles. Mais les temps, comme les hiérarchies avaient changées.

Et aujourd’hui, t’en prenais soin.
Fallait croire qu’au fond de ton esprit, t’étais pas assez bête pour ignorer les conséquences. Savoir qu’en le maintenant, t’aider une cause fragile, un semblant d’équilibre. Tu claques ta langue lorsqu’il parle de crocheter la serrure, quel gamin. Tu bois les premières gorgées, grimaçant, il y a quelque chose d’infâme. Assez pour te réveiller, ce qui était le but. Mais Takeshi, il se confie. T’entends calmement les mots, ton regard se pose sur lui. Toute l’affaire liée à Hideo Mishima est une véritable poudrière, tout ce qui touche de près ou de loin à son cadavre finit dans le carmin.

Tu lèves les yeux au ciel à ses dernières paroles. « Bien sûr que tu l’as pas tué. T’aurais été bien bête de le faire. » Car si certains y croyaient vraiment, une belle poignée d’idiots, c’était pour d’autre seulement un prétexte. Une trop belle occasion à ne pas manquer. Ça avait toujours été ça le milieu des gangs, une bande de charognards profitant de la moindre occasion pour retourner les faits à leur avantage. Tu bois une dernière gorgée avant de t’approcher, venant t’accroupir pour mieux regarder. « Et évidemment, personne a vraiment d'idée sur qui aurait pu le faire. T'es tout désigné. » Tu fronces les sourcils en voyant son état, tu te tournes pour saisir de quoi nettoyer. T’es loin de posséder une douceur féminine dans ces cas-là, tu tes jamais vraiment entraîné sur des vivants. Les morts ne parlent pas, ne se plaignent jamais.

« Retire-toi quelques temps. » T’appuies sur l’une des plaies. « Je dis pas ça comme ça, dis toi que c’est du point de vu d’un… médecin, » même toi le terme t’écorches avec ironie, mais tu continues, « cinq tentatives, ça commence à peser. Sur ton corps je veux dire. Ça te pèses aussi sûrement sur la conscience, mais j’suis pas psy alors pour ce que j’en sais. » Les compresses se teintent rapidement, tu les balances de côté, t’es concentré sur ce que tu fais. Pas besoin d’un récit détaillé pour comprendre la violence, le tout est inscrit dans la chaire et toi tu lis le récit à ta manière. Beaucoup de rage, des coups, un désir de mort. Si c’était seulement des petites bagarres de rues, il y aurait pas des traces visant les organes vitaux. « Va cinq minutes à ton balcon, fais coucou de la main pour leur montrer que tout vas bien et pars t’isoler un peu. » La traduction était en soit évidente. Il faisait ce qu’il pouvait, sous couvert de sécurité, mais il n’était en rien adapté à ce genre de situations.

Parce que Jun, tu t’imagines aisément un soir comme celui-là,
le voir débarquer chez toi,
Et simplement lui dire non.

Parce qu’il y aura forcément un moment donné où ça sortira de tes compétences. Tu poses une compresse sur son crâne, tu lui fais mine de la soutenir. « Vous êtes tous en train de déconner complètement. Si tout déraille, vous serez les premiers à regretter. »
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'Cause we need a little controversy, 'Cause it feels so empty without me
MUSIC • On n’a pas de but ni de vraie place. On n’a pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c’est nos vies.

Les confessions s'enchaînent
Alors que tu lui soigne l'abdomen
Il a les yeux perdus sur tes faits et gestes
S'abreuvant de tes paroles indigestes
C'est vrai, tu as raison Jun', il aurait été plus que stupide de tuer son rival ; car après tout, cette rivalité avait du bon ((et son quota de choses mauvaises)) ; mais jamais il ne lui serait venu à l'idée de tuer un homme aussi respecter ((il n'aurait pas tué "un père")). La douleur lui fait bander ses muscles ; mais Takeshi ne dit rien, il se contente de se mordre la langue pour ne pas râler de souffrance ; chaque parcelles de son corps hurlent son mécontentement. Et voilà qu'il a comme un temps de latence à l'entente de tes nombreuses sentences. C'est vrai, il est parfaitement désigné comme coupable, pas besoin de cogiter ou de véritablement chercher plus loin qu'le bout du nez ; la logique voudrait que ça soit lui... Depuis le temps que la "guerre" règne entre les deux gangs, ça ne serait certainement pas étonnant - mais Takeshi avait réfléchis à tout ça, dans sa jeunesse il était téméraire et imprudent ((et il a apprit en regardant Hideo à mieux gérer son business)). Pourquoi tuer l'un de ses mentors spirituelle ? Et pourquoi ne pas l'avouer aux gens ? ((Peut-être parce que ça lui arrache la gueule de l'penser)).

Son pouls s'accélère, puis redevient lent ; sa tension baisse indéniablement. Ta voix à le don de le bercer un peu, même si le ton que tu emplois à tendance à le briser parfois. Pourtant, Takeshi se contente de souffler, de soupirer doucement, attrapant une cigarette sans pour autant te faire arrêter ton travail. La sucette à cancer est glissée entre ses lèvres décharnées qu'il a déchiquetés par la force de ses canines ensanglantées. Il la pince avec tellement de force qu'il serait capable de la briser et pourtant, pourtant il reste calme, serein, attendant patiemment que tu finisses. La fumée virevolte, il l'expulse avec violence - ce qu'il est depuis l'enfance - son attention est happer par la décoration de la pièce, qu'il admire à chaque fois qu'il vient ici en s'infiltrant par effraction. Un style bien à toi, ambiance un peu mortuaire, certes, mais néanmoins salvatrice ; Takeshi aime cet endroit et il apprécie ta compagnie - étrange de penser ainsi vu vos échanges assez "cash" et "expéditif". Tes paroles le sortent de sa torpeur mentale, son regard se posant instinctivement sur toi. Se retirer ? Lui ? Il ne l'a jamais envisagé. Il ne le peut tout simplement pas. Les sourcils sont froncés, son regard perd de sa lueur ((terne est sa saveur)).

Et il sert ta main
Ses yeux perdu dans les tiens
Te toisant un peu
Il est haineux pour deux


« Ne dit pas de connerie. » Si c'était aussi simple que ça, il aurait attrapé Valeria au passage et se serait cassé d'ici ; mais depuis son adolescence il côtoie ce monde ; il n'a jamais rien connu d'autre si ce n'est la violence et la corruption... Depuis toujours, Takeshi est en proie à une colère grondante, véhémente ; jamais il n'a pensé s'en extraire, parce qu'il sait quelque part qu'il ne pourra jamais s'en défaire. « Je peux pas me barrer, je peux pas me cacher... Je suis pas un lâche et j'ai ma fierté. » Il resserre un peu sa poigne sur ta main avant de la relâcher avec lenteur ; tu n'y es pour rien Jun' et Takeshi en est conscient, mais c'est bien être naïf que de croire qu'on peut s'échapper d'ce monde en une fraction de secondes. La seule chose qui pourrait le faire partir et quitter ce milieu, c'est le même sort que celui infliger à Hideo ((une balle dans le crâne)). « Et je sais c'que tu vas m'dire... Que la fierté ne protège pas d'une balle. Je suis conscient de tout ça Junichi. » Ce n'est pas son genre de t'appeler par ton prénom entier, usant souvent de sobriquet pour démontrer votre proximité ; vieilles années qui vous ramène un peu en arrière. Nouveau soupir, agacé et frustré par sa situation, il passe sa main tâchée de sang dans sa crinière flamboyante, cherchant ses mots, faisant le point sur son flot de pensées. « Ma réputation me précède. Tu sais c'que je suis... J'ai toujours été dans ce monde, j'ai toujours été bon pour la "destruction". J'peux pas changer, pas comme ça... Et surement pas maintenant. »

Ce n'est pas simple pour lui
Peut-être parce qu'il faiblit
Il n'essaye pas de chercher plus loin
Takeshi se contente de suivre ce chemin


Et il se rappelle son enfance, la violence des poings d'son père qui l'ont plongé dans un coma profond ; la cicatrice sur l'arrière de son crâne qu'il ne voit pas est quand même présente pour lui rappeler de qui il tient. Cette rage ne vient pas de nul part, elle est là, ancrée en lui comme sa promesse qui l'y rattache. La mort de son père de substitution l'a plongé dans ce monde. Comment faire autrement ? Comment vivre différemment ? Takeshi ne s'en sent pas capable et ce depuis longtemps. « Je sais que tu as raison et que je devrais me faire oublier... Mais si j'fuis, on s'en prendra aux gens qui me sont proches. Hors de question que ça arrive. »

Il doit faire face au problème. Le gérer à sa manière. La question est "survivra-t-il assez longtemps pour en voir la fin ?".



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Junichi Kagure
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Peau et cotton en main, tu te demandes bien ce qu’il dans le crâne, ce pauvre âne. Dur dans les mots, dans le regard, les gestes. Tu continues ton autopsie salvatrice, réparatrice, à la recherche de la moindre parcelle de mal pour évaluer les dégâts. Si n’importe qui s’inquiéterait davantage des dommages collatéraux physiques, ceux de la chaire, tu creuses consciemment dans l’invisible. T’es pas psy, mais t’es pas con. T’as plus vécu que lui et si vous partagez pas grand chose à part cette drôle de vie qui vous poursuit (et poursuivra jusque dans la tombe probablement), vous restez deux humains réunis à deux heures du matin par la haine des autres.

Si il y a bien un sentiment capable de reclure des foules comme des individus dans le confinement, c’est la haine. « Vous m’emmerdez vous les chefs de gang. Avec votre fierté, cette histoire d’image à garder, vous finissez toujours par vous faire descendre. » Tu fronces les sourcils, plisse les yeux pour mieux voir ton ouvrage. Aiguille en main tu te demandes plus comment la chaire peut être ainsi déformée. La rage en carburant, l’instinct de survie en moteur, dans la suffocation du moment, on se voit faire des choses étranges. « Vous êtes pas les premiers, pourtant, c’est toujours pas rentré. » Tu préviens pas ton mouvement brusque, tant pis ça le rebute. Dans l’état actuel, c’est pas comme si tu pouvais faire dans la dentelle.

Sans le vouloir, t’es sûrement un peu bâtard, loin de posséder des doigts de fées pouvant apaiser. Perdu dans tes pensées, tu t’acharnes sur cette couture, cet air condescendant dû à ton menton levé. Si ta vue cessait de baisser, t’aurais pas l’air de prendre de haut tout le monde, il n’y aurait pas cet arrière goût immonde qui te fais passer pour plus salaud que tu ne l’es. Si tu sembles t’acharner à rebâtir ce décharné, c’est parce que t’as envie qu’il vive. Un mort est déjà un lourd tribu payé, tout gangs confondus. Tu tires de manière un peu sèche sur le fil, tu le coupes et comme pour conclure ce moment désagréable, tu relèves ton nez.

« Avec quel genre de personne tu partages ta vie? » Formule polie pour lui demander qui était dans son lit depuis un laps assez long pour être proclamée tendrement, ‘moitié’. Tu te souviens avoir possédé au même âge, un égoïsme gargantuesque que tu pensais être protecteur. Avoir préféré taire de nombreuses affaires car tu savais qu’elle t’imaginerait descendre aux enfers. Outre la fierté, les histoires d’egos hiérarchisés, tu te demandais s’il y avait d’autres éléments qui l’en empêchait. Y a une petite voix en toi qui te souffles que tu réfléchis peut-être trop, que le problème, finalement c’est tout simplement lui, qui c’est.

« Demande-lui son avis, à elle. Ou à lui, j’en sais rien de ta vie. » Tu étales le sang qui a perlé sur tes gants en caoutchouc comme on viendrait diluer une tâche de sauce quelconque par un mouvement bref. Tu fais une pause après ce moment, t’allumant une cigarette. Tu tairas évidemment le fait que tu aurais dû commencer par la blessure la plus grave, celle qu’il avait au crâne. Mais que par flemme probante, tu avais préféré t’étaler sur des sutures en tout genre. « Si quelqu’un est né ici bas avec la capacité de pouvoir te convaincre, c’est pas moi. Mais si cette personne existe, j’aimerais beaucoup la rencontrer. » Tu lâches un rire moqueur, toussant au passage. Médire, fumer, rire, parfois un mélange dangereux pour les trachées les plus sensibles, jamais à l’abris de l’étouffement âcre. Takeshi, tu le regardes du coin de l'œil, commissures des lèvres légèrement relevées, mais le regard profondément ennuyé. Parce que l'histoire se répète, qu'à ton âge, c'est l'équivalent d'une comptine que l'on rabâche de force à des enfants. Que ton sourcil haussé traduit bien que même toi t'as du mal à croire que t'endosses ce rôle ce soir. Celui d'un faux moralisateur.

Tu voudrais lui dire, Takeshi, toi et moi, on vaut mieux que ça.
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Il ne faut jamais sous estimer le caractère prévisible de la bêtise humaine.
MUSIC • Il n’y a pas de mort digne ! Notre corps nous lâche parfois quand on a 90 ans parfois avant même qu’on vienne au monde mais ça arrive fatalement. Il n’y a jamais de dignité là dedans. Peu importe qu’on puisse marcher, voir ou se torcher les fesses tout seul c’est toujours une horreur, toujours. On peut vivre dans la dignité mais pas mourir.

T'es énervé Jun', il le sait, il le sent et putain, ça se voit sur ton visage. Oui, il t'emmerde, il te fait chier ; sans doute plus que les autres "chefs de gangs" que tu cites en fronçant les sourcils comme un forcené... Et le pire dans tout ça, c'est que Takeshi ne peut qu’acquiescer, baisser la tête et sourire. Non, il ne se fout pas de ta gueule, il ne s'y risquerait pas, mais il comprend ta haine ; car elle transpire de chacun de ses pores, alors oui, il sait, mieux que quiconque. Sans savoir pourquoi, Takeshi redoute ton aiguille quand tu es dans cet état, peut-être parce que tu pourrais t'amuser à l'piquer milles fois rien que pour le punir d'être entré pour la énième fois par effraction chez toi... Mais non Jun, tu fais toujours ton boulot avec la finesse qu'il te reste, tu pourrais lui l'faire douiller comme jamais, mais non, tu fais ça bien, avec bienveillance et il est reconnaissant Takeshi de tout ce que tu fais pour lui. Tu gueules, tu le réprimandes à ta façon et c'est fou, mais quand il t'entend parler comme ça, il a l'impression d'entendre son parrain le réprimander ((son père adoptif parti trop vite.))

C'est peut-être pour cela qu'il ne peut pas s'empêcher de sourire, car il y a trop de similitudes entre vous deux et cette proximité ne fait que le lui confirmer. Et voilà, douleur qui survient d'un coup, peut-être qu'en vrai, t'es un peu trop énervé pour le charcuter avec habilité ; pourtant, Takeshi ne dit rien, il subit en silence ((car il est doué pour ça, souffrir en silence.)) Le fil est tiré sec, alors il se détend un peu plus, relevant la tête, effaçant son sourire pour ne pas s'faire réprimander de nouveau comme le gamin qu'il n'est plus d'puis une vingtaine d'années. Sa main droite vient masser sa nuque qu'il tente d'apaiser par tous les moyens alors que tu lui lâches une question qui le paralyse de surprise. "Avec quel genre de personne tu partages ta vie ?" Sérieusement ? Qu'est-ce que ça avait à foutre là-dedans ? Là ? Maintenant ? Sans déconner ?

Les yeux écarquillés, Takeshi tombe des nus et ça n'arrive pas tous les jours, fort heureusement... Le nombres de personne avec qui cet homme est véritablement naturel et lui-même se compte sur les doigts d'une main ; et t'en fais parti. Pas besoin de faux semblant quand on a un "ami" pour mettre les poins sur les i de façon drastique. Haussement d'épaule, il ne dit rien de plus, posant son regard sur un des bibelots de ta baraque. Il sait très bien que tu le regardes, mais il n'a décidément aucune foutus envie de répondre à cette question ((peut-être parce qu'il n'y a plus rien à y répondre.)) Takeshi pose ses coudes sur ses genoux, mains jointent devant son visage sombre, la mine fermée, le teint blafard prêt à s'embraser ; non, décidément, s'il y avait bien une personne à qui il ne devait pas penser en cet instant précis, c'était bien "elle". Mais trop tard, les jeux sont faits et la sentence est irrévocable.

Tu dis que tu n'sais rien de sa vie, mais c'est un putain d'mensonge ; tu te fais distant pour ne pas avoir à sombrer encore une fois de plus dans la décadence ; perdre un ami serait difficile pour toi Jun', c'est normal, c'est "humain"... Mais faire comme s'il n'était qu'une simple connaissance, c'est d'autant plus blessant. Alors il soupir Takeshi, à cette remarque qui le fout un peu plus devant le fait accomplis, cherchant ses mots, s'affalant un peu plus sur le canapé maintenant que tu as finis d'le suturer de tout les côtés. Tu t'allumes une cigarette et s'est en se relevant avec difficulté qu'il en fait de même, s'approchant alors avec nonchalance vers la fenêtre donnant sur la rue. Personne. Désert. Il avait certainement réussi à semer ses assaillants. Et voilà que tu lâches une dernière sentence alors que sa fumée est recrachée aussi sec... Deux doigts pour se masser les tempes, pour calmer sa colère grondante ; prendre les choses avec amusement, c'est ce qu'il devait faire, pour détendre l'atmosphère qui se voulait vraiment trop pesante. C'est en revenant prêt de toi qu'il dépose sa cendre dans le cendrier, arborant un léger sourire avant d'répondre en soupirant légèrement. « Tu te sous-estime Jun' ; tu es doué pour me convaincre. Et je t'écoute plus que mon frère, c'est dire... »

Confession pour confession, c'était le cas depuis qu'il avait franchit la porte de ta maison, alors autant continuer sur le fil de la raison plutôt que sur celui de la négation. « Et ne dit pas que tu ne sais rien d'ma vie. Tu sais très bien que c'est blessant pour moi et mon 'ego de chef surdimensionné'. » Ce n'est pas ce que tu as dis, loin de là, mais il essaye de s'asséner le coup fatal tout seul ; tant qu'à faire, ça ne pouvait que détendre l'atmosphère. ((Takeshi qui se clash tout seul, on aura tout vu.)) Cigarette qui remonte à ses lèvres décharnées, il regarde dans le vague, toujours souriant, mais en aucun cas content.
« J'peux pas parler de tout ça avec la personne que tu crois ; le divorce enlève ce genre de privilège et d'puis... J'ai personne. Et c'est tant mieux. » Ou pire selon le point de vue, car vivre loin d'elle est un supplice, ne pas être là, à côté d'elle, sentir son parfum au réveil et voir son faciès endormie ; il n'y a rien de pire que de perdre l'indispensable. Nouveau soupir, il pose ses bras sur le long d'un meuble, déposant son menton à la suite. Que dire ? T'as pas tort dans l'fond sur toute la ligne. Ouais, les chefs sont cons, cette guerre n'a ni queux, ni tête, mais c'est là tout ce qu'il connaît. « T'as pas tort, non, c'est pas rentré, parce que y'a des choses qui ne sont pas rationnelles, tu devrais l'savoir mieux que quiconque. J'dis pas ça à cause de ton âge... Enfin, un peu quand même. » Et il aimerait en rire, mais il n'y a rien qui sort, si ce n'est la fumée de la fin de sa clope qu'il écrase plusieurs fois dans le cendrier en se redressant. « J'ai pas demandé à être comme ça. J'pourrais changer et faire les choses différemment, mais j'peux pas. Et j'saurais pas te dire pourquoi... Parce que c'est "comme ça". »

Et il dit ça, sans te lâcher du regard, les mains dans les poches, le crâne en vrac. Si seulement c'était si facile de raccrocher, de vivre différemment, peut-être qu'il aurait essayé ; mais y'a un truc chez Takeshi qui l'en empêche ((ce cercle perpétuel de haine.)) Nouveau soupir, il se gratte la tête avec nonchalance avant de s'asseoir sur une chaise et de lâcher pour dernières sentences... « J'sais que je t'en demande beaucoup et que je m'impose un peu trop souvent à toi ; mais tu crois que j'peux squatter chez toi ce soir... ? »

Il est ainsi Takeshi
On ne le refera pas
En tout cas, pas totalement.



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ET DANS LA VILLE DANS LA RUE ET DANS LA NUIT. ÇA SENT LE SCANDALE FATAL, RÉPÉTÉ. J’ENTENDS LES CRIS AU LOIN DES LOUPS QUI VEULENT S’ÉVADER, JE RESTE SOURD ET SAOUL AU BRUIT DE MES PENSÉES.

Et toi t’es là, tes mains soignent et tes mots frappent. Tu tentes de sauver un homme que tu mets continuellement à terre. Bourreau des maux, sauveur dans la rancœur. T’aimerais faire plus, parce que vous les médecins, vous avez un complexe avec le tout puissant. Vous jouez avec sa création, vous vous perdez dans des élaborations, des opérations. À bras le corps et à cœur perdue, vous êtes des âmes vendues. Toi t’as choisie de t’occuper de ceux dont on ne ferait plus cas et aujourd’hui avec ironie, tu t’occupes des vivants à tout va. Tu prétextes la retraite, mais en réalité tu continues pour pas perdre la tête. T’es pas un sauveur, ceux qui te sauvent, ce sont les autres. Ceux que tu maltraites en concédant un soit-disant service.

Takeshi on pourrait le croire malhabile, infertile. À se complaire en tant que chef totalitaire, à répandre le calvaire. C’est l’image de propagande que les autres ont créé pour lui, sur-mesure, en s’inspirant de sa carrure, de cet air doctrinaire. Mais à entendre ces mots, tu souris Junichi. Les mains ensanglantées à ranger tes outils auparavant parfaitement alignés tandis que lui répand un air de tabac autour de vous. Tu hoches la tête, l’absence pèse les cœurs. Tu connais ce sentiment, il est venu régulièrement siffler près de tes tempes. Tu décolles tes gants, seconde peau tâchée et imbibée, le regard embué. « J’insisterais pas là-dessus mais… va lui parler un de ces quatre. »

Tu ne connais pas l’histoire, le contexte, ce qui fait qu’ils sont dorénavant des ex. Mais toi Jun, tu te doutes de l’absence et tandis que tu ranges le bordel que vous avez créé — comme si c’était votre spécialité, voir une nécessité — tu te laisses tomber sur le canapé. On refais pas les gens, ni le monde. On rêve d’être omniscient et autour d’un verre, on s’amuse à recréer, à effacer les aspérités, celles contre lesquelles on s’écorche, on se torche. Toi qui est étendu là à reposer ta nuque, tu sais bien que t’auras beau hurler aux autres ce que ta vie t’as appris, ils entendront pas. Vous pourriez vivre cent vies que vous feriez les mêmes erreurs, vous plaindrez des mêmes choses et continuerez de vous buter contre ces mêmes cul-de-sac.

Alors non, tu lui en veux pas à Takeshi, tu le comprends. Sauf que toi, même en sachant ça, tu t’évertueras toujours à dire ce que tu penses, à conseiller, même si l’information ne peut perdurer. « Ta vie serait différente si à défaut de me rendre visite à une heure pareille, t’allais visiter une jeune femme. » Et l’amusement ce sent dans ta voix, dans ce rire suivit d’un raclement de gorge rauque. Tu plaisantes, moqueur, mais tu sais bien qu’un chef de gang vit pas autrement. Son gang, c’est sa famille, son boulet et pourtant, sa raison aussi. Tu te relèves, ouvre grand la porte coulissante qui donne sur le minuscule jardin, crachant ta dernière bouffée à l’extérieur.

« Tu changeras si nécessaire. Y a un moment ça sera ça où le caveau. » T’es pas un porteur de belles paroles. Aigre et rachitique, tes mots te ressemblent. Tu lèves les yeux en sa direction, souris machinalement. Y aurait presque un air gamin dans ton regard rieur et ton air débraillé par l’activité soudaine à laquelle il t’avais fais t’attelé en arrivant ici accidenté. « Tu veux crécher ici? » Tu le toises, bras plié contre ton torse et l’autre répandant la cendre à l’extérieur. Pas besoin de le dire entre vous, mais il y a ce langage particulier, une culture du silence qui est un peu votre essence. Pour toi Jun, la réponse est toute trouvée, elle est évidente. Du bout brûlant de ta cigarette, tu pointes la chambre se trouvant au fond. « Tu connais la maison. »

S’il y avait une présence féminine à tes côtés, celle-ci l’aurait probablement coupé. Pour accepter dans la précipitation, s’attaquer aux préparations. Faire le lit, accueillir, rassurer. « T’éviteras de partir aux aurores sans un mot par contre. » Tu souffles entre tes doigts, sourcil haussé. Parce que tu le connais, que la rengaine, on te l’as chanté si souvent que c’en est barbant. « Je vérifierais tes blessures. Et c’est pas contre toi mais tu vas dormir entouré de sac poubelle mon grand. J’t’apprécie mais les plaies risquent encore de saigner et sur la literie, ça fait des ravages. » Pragmatique jusqu’au bout des ongles, tu ne ternis jamais ta réputation. Mais t’es loin de râler, de te braquer ou bien de t’offusquer à la pensée de devoir remuer ton quotidien soigneusement organisé.

Depuis les réjouissances médicales sur le canapé terminées, suite à ton visage voilé, il y a dorénavant un air calme et apaisé. Des parenthèses marquées, ridées qui marque ton sourire léger mais présent, qui se voudrait presque bienfaisant. Car si l’on vient te déranger, te débusquer dans ton antre, que tu accueilles les dites personnes sur une gueulante, il y a cette soudaine animation qui à chaque fois, fais se ressaisir ton attention. Mais Takeshi parmi tout ça a une place propre à lui. Un rôle innomé que lui seul a créé et dont le vide de son absence ne sera remplacé par aucun autre. « C’est toujours marrant de t’avoir ici… » Dos tourné, tu es partie t’isoler dans la cuisine faisant couler une énième tasse de café. Mais ta voix est basse, discrète, une pensée à voix haute qui s’étaye par un sourire denté et pourtant caché.

Il existe de ces rares moments où tu as à nouveau vingt ans, où les quarante supplémentaires cessent de peser tes artères.

HRP — ♥︎♥︎♥︎


Karas
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MUSIC • J’étais très bien comme j’étais, occupé à me détruire, et puis tu t’es pointée et tu m’as dis de me bouger, et pour la première fois de ma vie j’ai eu l’impression que quelqu’un en avait quelque chose à foutre de ma gueule et que cette personne méritait que je fasse des efforts.

Il pourrait écrire un texte sur la force de l'amitié
Qui met l'amour à l'amende dont la faiblesse lui fait pitié. Jun', t'es ce gars qu'à toujours été de bon conseil, qu'il a toujours écouté d'une oreille distraite ((mais dont il s'imprègne de chaque détail énuméré.)) T'es ce gars qui le soutien dans l'ombre depuis longtemps maintenant, qui n'a jamais pris de pincettes, qui lui dit c'qui doit être dit sans détour. T'es pas le genre de gars qui prend des gants et c'est ce qu'il apprécie Takeshi, il aime ce franc parler qui te caractérise, il aime ta nature strict, il est fan de tes sarcasmes et de ton cynisme. Tu es cet homme qui lui rappelle son père adoptif ((son parrain qui s'est éteint.)) Le protecteur, l'avocat du diable, le médecin de l'ombre ; tu ne l'as jamais abandonné, malgré qu'il te rappelle sans aucun doute un monde que tu préfères oublier ; tu es resté. Soupir fugace embrumé de fumée, il t'écoute encore, sans rien dire, un sourire aux coins des lèvres et le cœur apaisé. Il sait que tes conseils sont les bons, mais aller voir Valéria ne lui semble pas une bonne idée ; car il succomberait, ne pourrait pas la lâcher... Rien que d'imaginer l'avoir en face de lui, il en a le cœur serrer ((la brute épaisse en position latéral de sécurité mentale.))

Et tu le charrie, à ta façon ; il aimerait en rire, mais seule la mélancolie s'affiche sur son visage perdu. Dans la profondeur de ses traits, on y lis clairement son désarroi, peut-être même sa détresse, celle qu'il ne cache pas en ta présence ; pas besoin de faire semblant quand on a confiance. Visité une femme ? Lui ? Non. Il n'est pas ce genre d'homme ; certes, cela lui est arrivé, par frustration, par manque d'elle ; mais son cœur lui appartiendra toujours. Il mâche le filtre de sa cigarette alors que tu continue tes petites piques bien placé ((la vérité n'est pas dur à entendre, mais elle reste amère malgré tout.)) Le caniveau ? Intéressant, c'est un endroit ou Hideo Mishima a fini après tout, pourquoi y échapperait-il ? Son souffle s'échappe de ses narines dans un rire contenu, ne pas s'esclaffer sur quelque chose qui n'est clairement pas drôle ; rester de marbre, ne rien dire et écouter. Et voilà que ça recommence, le même schéma que d'habitude qui s'enchaîne ; crécher chez toi ? C'était effectivement dans ses plans ; il était hors de questions de mettre un pied dehors avec un risque de se faire dézingué en beauté.  

Tu lui indiques sa piaule habituelle et l'homme fait un mouvement approbateur en inclinant sa tête, signe de remerciement sincère et de respect. Il sait très bien dans quelle merde il te fout en restant ici et il s'en veut ; il sait que t'as beaucoup à perdre contrairement à lui qui n'a plus grand chose désormais ((si ce n'est sa fierté ; et peut-être un semblant de "vie".)) Sa mine déconfite démontre son côté désolé ; des mots que l'homme ne sait pas utilisé, mais qui sont pourtant là, coincé dans sa trachée. "T'évitera de partir aux aurores par contre." Nouveau rictus qui s'affiche sur son visage ravagé par les coups, Takeshi ne peut s'empêcher de sourire ; il se rappelle les nombreuses fois où il était arrivé dans ta baraque sans s'annoncer, pour squatter et repartir avant ton réveille. Il se doutait bien que cela avait dû t'agacer, il y a de quoi ; mais son côté sans gêne et désinvolte ne le lui a jamais fait percuter, ni même réfléchir sur le sujet. Sa cigarette ensorcelle toujours ses poumons alors que tu lui racontes comment il va passer sa nuit, il s'imagine dans du cellophane, incapable de bouger ni même de respirer ; cela ne l'enchante pas et ça se voit très bien. Alors rapidement, en recrachant sa fumée et en s'affalant de nouveau sur le canapé, l'homme lâche un sourire en coin. « Pas besoin de dégueulasser une chambre, j'vais juste squatter ton canapé. Et si j'le dégueulasse, j'te le rembourse. L'argent ne manque pas contrairement au reste. »

Ce n'est pas son genre d'être si sentimental, ou même défaitiste ((ça reste dans un coin de sa tête, mais ça ne sort jamais.)) Et voilà, avec toi, il n'est plus vraiment pareil, il fonctionne différemment, lâche des inepties plus grosse que lui ; c'est flippant et un peu éreintant par moment. T'as le dos tourné Jun', mais il t'as bien entendu ; tu trouves ça marrant de l'avoir ici ; mais lui ne peut s'empêcher d'se voir comme un messager d'la mort qui finira par te bouffer. « J'suis qu'un oiseau de mauvais augure Jun', j'sais très bien c'que tu risques en venant ici ; alors m'dit pas ça, j'me sens encore plus coupable. » Il s'allonge encore une fois, la tête autant en vrac que son corps endolori, qui ne fait que craquer à chacun de ses mouvements trop ample. Un bras devant ses yeux pour les cacher de la lumière, Takeshi soupir ; se demandant bien d'où lui venait cette mentalité soudaine. Ce n'est pas une immonde raclure, ce n'est pas un profond connard ; non, il essaye parfois de s'en convaincre certains matins ; mais agir ainsi, avec toi, c'était différent. C'était bien la première fois qu'il se sentait autant en danger, à la merci de chasseur cherchant du gros gibier. « J'sais que des gens vont pas m'lâcher et j'm'en voudrais vraiment s'il t'arrivais un truc par ma faute. »

Oui, c'est peut-être inédit pour certains, mais Takeshi a bel et bien un cœur qui palpite dans sa cage thoracique. Prenant un peu plus de place en s'étalant de toute sa longueur sur la banquette, l'homme s'efforce de garder consistance ((il a oublié d'être fort comme Achille et son talon.)) « J'vais pas aller pioncer tout de suite, j'me doute que t'es sans doute fatigué Jun, mais s'te plait, reste. » Tout cela ne lui ressemble pas, Takeshi le sait, il en a conscience, ça parle au fond de lui, avec de nombreuses voix presque inaudibles, imperceptibles. Il sait qu'il a besoin de toi, de te parler, de ne pas rester seul, pour ne pas se remettre à psychoter dans son coin, à s'imaginer tout et n'importe quoi. Sa plaie à la tête le lance, il en grimace légèrement, avant d'écraser son mégot dans le cendrier, en fixant ensuite le plafond. « C'est toujours plaisant de discuter avec toi... » Oui. Il ose. Il dit les choses. Ponctue ta phrase dite un peu plus tôt pour te faire comprendre qu'il n'en pense pas moins, jamais. Ici, en ta présence, Takeshi se sent bien, en sécurité, à l'abri des mauvaises ondes qui cherche à l'enterrer. « Comment t'as fait toi ? Pour quitter ce milieu ? »

Raconte lui ton histoire
Petit père castor du soir
Il a besoin de t'écouter parler
Juste pour se sentir définitivement apaisé.



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ET DANS LA VILLE DANS LA RUE ET DANS LA NUIT. ÇA SENT LE SCANDALE FATAL, RÉPÉTÉ. J’ENTENDS LES CRIS AU LOIN DES LOUPS QUI VEULENT S’ÉVADER, JE RESTE SOURD ET SAOUL AU BRUIT DE MES PENSÉES.

Il y a de la prévenance dans les mots de Takeshi.
Tu y sens une drôle de mouvance, quelque chose que tu avais déjà détecté auparavant par le passé. Mais qui aujourd’hui se multipliait, s’étendait, venait finalement par être visible par ton œil nu. Plus besoin de disséquer des mimiques désabusées, des mots à moitiés prononcés, il y avait une soudaine entièreté. Comme si finalement, tu arrivais à capter les ultrasons cachés, à comprendre un soupir enfumé. Car si tu ne comptais plus le temps, que celui-ci te paraissait aussi abstrait que désuet, c’était au contact des autres, de lui en particulier que tu t’y retrouvais. Le temps était donc passé, assez pour que ce confort s’installe entre vous, comme une vieille rengaine grinçante.

Car vos rencontres n’étaient jamais dues au hasard. Toujours liées au sang et à la violence, aux organes fatigués, à la chaire éclatée que tu raccommodais de tes doigts ridés. Il est à s’étaler sur ton canapé et tu hausses une épaule, faussement désintéressé. En squatteur qu’il était, il semblait posséder cette culpabilité, ce syndrome propre à ceux qui ont le sentiment tenaillant de toujours prendre sans jamais donner. Alors tu regardes ce fameux canapé, pensif, tasse de café dans la main. Ce blanc crème semblant immaculé qui pourtant a vécu un quotidien, a parcouru des années d’une vie de famille. De ton regard ravagé, d’un œil droit valant quatre point cinq et l’autre trois malheureux points sur un système de valeur ophtalmique t’échappant complètement, tu entrevois pourtant les stigmates.

Alors tu lâches un rire rauque, cassé par une trachée abîmée par le tabac. « Je suis pas à la rue, l’argent ne me manque pas non plus. S’il est tâché, je le nettoierais. Comme je l’ai toujours fait. » À y penser, tu aurais pu te reconvertir en patron d’un pressing si jamais la normalité ne t’avais un jour attirée. Mais tu clos ainsi le sujet du canapé, tu ne tiens pas à lui forcer la main en jouant à l’hôte modèle. Car l’heure est tardive et que tu n’as jamais su te battre futilement autour de ce type de sujets. Mais parce que Takeshi est pleins de doutes, de mauvaises pensées venant le couler, tu entends sa voix changer et ses propos muer vers une inquiétude chronique. Tu quittes l’espace de la cuisine, viens t’asseoir sur un fauteuil voisin au canapé, t’affalant avec ton regard distrait.

Tu mentirais en disant que tu n’y as jamais pensé.
Et tu serais bien naïf de l’ignorer. T’es pas infaillible, tu as déjà passer des nuits à être éveillé après l’avoir recueillit. À te dire que quitte à être effacé dans la soirée, tu préférerais être prévenu. Voir la chose arriver, l’accueillir calmement. Car tu as côtoyé bien trop de macchabés pour être aujourd’hui paniqué à cette pensée, as assisté à bien trop d’enterrements pour que cette sensibilité n’effleures les coins de ton vieux cœur. Mais tu souris Jun, les yeux mi-clos. Parce que t’es un vieil habitué qu’on a finit par oublier, qu’avec un peu de chance, t’exécuter ne leur viendrait pas même à l’idée. Tu fais plus parti de ce monde, te liquider ou non n’aurait aucune quelconque signification.

« J’avoue que je m’en doutais, mais j’peux maintenant le confirmer. T’es un rabat joie. » Sourcil haussé, tu grattes ta tempe, tranquillisé. Car ces longues conversations nocturnes semblent avoir l’art de vous apaiser. Lui qui était arrivé en sang et toi bouillonnant étiez dorénavant de sages images. Plus rien ne semblait pouvoir venir brouiller vos états d’âmes. Mais tu ne t’arrêtes pas là, tu ne désires pas l’encourager dans ce genre de pensées. Une envie soudaine s’insuffler autre chose, de rassurer et d’apaiser les ecchymoses. « Si ça doit arriver alors soit. Ça fait longtemps que j’ai pris la responsabilité, tu le sais aussi bien que moi. Alors me fais pas ton numéro du gros dur, si j’avais voulu je t’aurais chassé. » Car la défiance est partagée, que tu as toujours plaisanté sur le fait d’être encore parmi les vivants lorsque ta génération s’était déjà éteinte il y a vingt ans. Comme une espèce en voie de disparition, t’as fais l’addition. Du temps passé, des gens perdus, du temps approximatif qui te restais.

Mais la suite est des plus surprenantes, parmi les palabres jetées ce soir, tu ne t’attendais pas à une telle requête de sa part. Rester. Être une oreille attentive à son chevet. Cigarette au bec, tu t’étouffes avec la fumée, ris tout en cherchant désespérément un peu d’air dans ton hilarité. Poing contre les lèvres, tu tousses une dernière fois pour faire partir les sifflements de ta trachée, le sourire pourtant carnassier. « J’habite ici, je comptais pas aller très loin. » Et à tes mots, ta main vient se déposer sur le sommet de son crâne, effleurant à peine celui-ci. Car tu sens sous ta paume la chaleur du sang qui fût déversé, de la blessure qui peinera à se refermer. C’est ta marque de tendresse, débonnaire et gratuite à toi. Simple et légère.

Avachie, tes mains sont entrelacées sur ton torse, ton col se froissant contre l’assise et tu lèves tes deux sourcils, l’air caustique. « Déjà, j’étais pas chef de gang, ça m’a aidé. » Tu souffles par-dessus ton visage la fumée blanchâtre, marquant une pause. Tu te remémores calmement des souvenirs lassants mais trop marquants pour être oubliés, même volontairement. « J’ai fais dix ans de prison aussi. On a eu le temps de m’enterrer à moitié. Puis mon travail s’est raréfié. Je pouvais pas reprendre mon rythme, j’en avais plus envie et j’étais fiché. Surveillé. Et puis la nouvelle génération s’était formée. Alors je me suis fais plus discret. J’ai joué à la ménagère entre temps en adoptant un gosse. J’avais plus trop la tête à tout ça pour être honnête. Alors je dirais que ça s’est fait avec le temps. » Et tu soupires. C’est le même sentiment que lorsqu’on ressort une vieille boîte cachée au fond d’un meuble, regroupant des photos que l’on connaît mais qu’on a tendance à oublier. On se lasse jamais vraiment de les ressasser. Ta vie n’est pas un modèle à suivre, alors le silence s’installe car tu ne te sens pas d’une grande aide. Tu te refuses de promulguer des formules immédiates, des leçons à prendre au pied de la lettre.

En tant que vieillard, de médecin, t’as jamais cru à l’immédiat. Au tout de suite et maintenant, car tout prend du temps, qu’on le veuille ou non. « J’en connais qui se sont achetés ou inventés des identités pour s’aider. Qui sont parti quelques temps. À l’époque, la mode c’était la campagne. Aller vivre dans un coin paumé, y ramener femme et enfants. Repartir à zéro et finalement oublier qu’on était censé rentrer. » Tu fronces les sourcils en repérant quelques cendres sur ton habit de nuit, soufflant sur celles-ci pour les faire virevolter un peu plus loin, gardant à l’esprit que tu nettoierais demain. Tu parles par étapes, le temps que tes pensées s’organisent. T’es plus aussi vif, t’as besoin de te parler à toi-même avant de répondre quelque chose te semblant satisfaisant. Et le temps additionnel, c’est parce que tu t’adresses à lui. Un autre, tu aurais torché la chose, t’aurais embellis le tableau pour faire passer la pilule, écourter la conversation et servir ce qu’on attendait de toi, cette figure d’ancêtre.

Mais Takeshi, t’as pas envie de lui mentir, de faire du réchauffer de vieux proverbes tout trouvés. Parce qu’il te demande quelque chose de vrai et que tu es prêt à le lui donner. Car il est aussi prêt à l’entendre, contrairement aux autres. « Mais toi c’est pas prêt d’arriver. J’pense même que j’ai pas besoin de te le dire, tu le sais déjà. C’est pas encore ton moment, c’pas pour toi. Mais ça arrivera, t’auras même pas besoin de l’organiser, d’y penser. Ça viendra, naturellement. Faudra être patient. Et Dieu sait que tu l’es pas, oh non. Tu feras comme tout le monde, va. T’auras pas de traitement spécial, au contraire. » Et tu te relèves dans un soupir bruyant, c’est tout ton corps qui expire avec toi, qui vient craquer tes vieux os.

La présence dans ton regard se raréfie, mais tu restes ainsi perché, le fixant. Comme un moment d’absence qui te berce, l’abus de tabac dans la pièce. « Je sais ce que tu vois. Tu t’imagines déjà mort, tu vois pas de lendemain toi. C’est pas grave, ça arrive. » Mais évite de trop la désirer. Parce que thanatos est une belle pute. Elle te bute quand tu t’es lassée d’elle, quand l’adrénaline est morte. Parce qu’elle aime que les amants fidèles, ceux qui vivent seulement à travers elle.

HRP — .........euh. Un jour? C'pas déjà fait? ok. j'suis déçue là, tout de suite maintenant.


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Karas
C/1
La beauté invite à la mort et je suis accroc à la douce tonalité de sa sirène
MUSIC • Tout est provisoire : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. La mort est tellement inéluctable qu’elle prend tout le monde par surprise. Comment savoir si cette journée n’est pas la dernière ? On croit qu’on a le temps. Et puis tout d’un coup, ça y’est, on se noie, fin du temps réglementaire.

Allongé de toute sa longueur sur le canapé, il s'étire furtivement alors qu'il te regarde t'asseoir non loin du canapé, sur un fauteuil voisin. Karas écoute, sans rien dire. Il ne fait pas attention à tes remarques sarcastiques, il est habitué et sait très bien qu'il n'a pas besoin de répliquer ; parce qu'à ce petit jeu là, t'es bien trop souvent bon gagnant ; c'est peut-être pour ça qu'en ta présence, il se sent parfois comme un enfant. Les mains jointent derrière la tête en guise de coussin, l'homme se redresse un peu, te contemplant toi et ta tasse de café déjà un peu entamé, attrapant le paquet de clope sur la table pour en dégainer une nouvelle, l'allumant délicatement avant de reprendre sa position initiale. T'es pas comme tout le monde Junichi, peut-être parce que la prise d'âge t'as rendu sage, il y a les traces d'un vécu sur ton passage et ça ne le laisse pas indifférent ((personne n'est de marbre face à ça.)) Sa cigarette coincée entre ses canines, Takeshi te regarde un peu différemment, avec bienveillance et curiosité ; sourcils à moitié arqués, il se demande si tu vas lui raconter tes histoires du passé. Mais avant ça, petit sarcasme bien placé, preuve de la force de votre amitié ; il y a un profond respect, même s'il n'est pas apparent, il est néanmoins présent. Tu dis que tu l'aurais dégagé et il sait Takeshi, o combien cette remarque est pleine de vérité ; mais tu ne l'as pas fais, tu ne l'as jamais fait, jamais rejeté. Comme quoi, t'es une bonne pâte. Tu lui viens en aide sans jamais rien véritablement lui demandé ((mais il ne peut s'empêcher d'te payer pour tes services si bien exécutés)) histoire de perdre une habitude qui lui est peut-être, désormais, nécessaire.

Et vient la chaleur de ta main
Sur le sommet de son crâne carmin
Geste pour certain bénin ou anodin
Mais pas pour lui, qu'on tire vers la fin
Grâce à toi, il se sent encore humain

Le récit commence alors, c'est donc sans attendre que Takeshi se redresse, assis en tailleur, avançant le cendrier vers lui du bout de son index pour y déposer sa cendre ; dès lors que ce fut fait, il se tourna de nouveau vers toi, s'imprégnant de ta prestance et de tes sentences. Il est vrai, tu n'étais pas le chef d'Alcatraz ((t'étais juste un membre parmi tant d'autres, mais quand même un peu spécial)) ; il ne t'a pas connu à cette époque, mais Takeshi était convaincu d'une chose ; que s'il avait été mis sur ta route plus tôt, peut-être qu'il n'aurait pas choisis Exodus ((mais il ne se fait pas d'illusion, tu n'étais pas le même par le passé ; le principe de l'évolution...)) Menton posée dans le creux de sa paume, accoudé sur son genou, l'homme écoute, sans mot dire, se contentant de faire des apartés dans sa tête, dans les tréfonds de ses pensées. Dix années volées, dix années enfermé ; effectivement, cela doit aider à enterrer une existence au sein d'un monde comme celui-ci, c'est évident. Takeshi n'a jamais été plus en prison, la corruption l'a toujours aidé à s'en sortir ((mais rester déjà plusieurs mois dans une cellule ne l'avait pas enchanté...)) Alors dix années ? Il n'y aurait jamais songé, ça ne lui paraît pas envisageable ; loin de là. Takeshi ne l'aurait pas supporter, rester parfois enfermé dans son propre appart' lui fout la nausée ; alors dix ans ? Son regard se perd un peu sur ta personne et il se demande comment tu as fait pour supporter ça, comment tu as pu ne pas perdre pied. Perdre dix longues années, ça ferait réfléchir n'importe qui ((peut-être que c'est ce qui manque à Takeshi dans le fond?)) Mais hors de question d'aller en taule, ce n'est pas dans ses projets, pas une option.

La nouvelle génération, celle qui part en couille et qui ruine les anciennes règles, qui détruit les codes, qui fait ce qui lui plaît. Il en a conscience, il fait parti de ceux qui ont niqués toute les lois d'la bienséance ; c'est un des précurseurs de cette génération détestable... La mort d'Hideo n'a fait qu'accentuer ce côté effroyable d'une génération minable qui s'aventure dans un milieu auquel ils ne s'attendent pas. Au début, ça a été aussi son cas, il ne savait pas vraiment où il avait mit les pieds, juste qu'il voulait évacuer cette rage, cette haine, toute cette peine... Seul les coups que l'homme avait tant autrefois détesté, arrivait désormais à l’apaiser. Perdu. C'est effectivement sa colère sourde qui l'a perdu dans son antre. C'est grâce à toutes ces émotions négatives qu'il est parvenu à atteindre le sommet d'Exodus ((et avec ça, le lot d'un emmerdement quotidien.)) Des choses à gérer, des choses auxquelles penser ; mais l'accepter sans broncher. Soupir fugace, l'homme recrache la fumée d'une traite, écoutant ton récit sans rien omettre, s'oubliant légèrement pendant quelques instants, mais revenant toujours à toi, à ton vécu, à ton histoire. Adopter un enfant ? Sourire en coin, Takeshi hoche la tête, c'est effectivement une bonne chose, une bonne raison pour rester loin d'toute cette merde ((l'accomplissement d'une vie qu'il aurait aimé avoir avec elle)), mais non. Jamais ce sujet ne fut abordé sur la table, il n'était peut-être pas l'homme avec qui elle envisageait cette possibilité... Non. Takeshi secoue la tête légèrement, évinçant ce flot de mauvaise pensées aussi vite qu'il arrivait. Il ne peut plus rien y faire, c'est ainsi, c'est comme ça, il n'a pas le choix que d'accepter la réalité. Tes paroles lui viennent alors en pleine poire... Se faire avec le temps ?

Mais est-ce que Takeshi en a vraiment envie ? Veut-il rejeter son identité de Karas ? Quitter ce monde qui s'accapare ses joies comme ses déboires ? Il n'en sait rien et c'est bien ça le problème ; vouloir partir, mais être quand même attaché à cet enfer de misère, à ses sœurs et ses frères ; tous logés à la même enseigne ? Takeshi est un peu perdu, trop même. Inquiet de sa condition ? C'est effectivement vrai. Il se sent comme un condamné à mort qui longe un long couloir avant d'finir dans un fauteuil pour subir son injection létale. Soupir profond, sa cigarette est terminée et elle finit écrasée dans le cendrier. Les mains jointent désormais devant son visage, le regard perdu dans le vague, il écoute tes sentences nouvelles et c'est en les entendant que son faciès se tourne de nouveau pour te regarder. Pas encore son moment, pas pour lui, tu mets des mots sur ce qu'il pense, mais dont il n'est pas convaincu ; t'agis sur lui comme le ferait le journal intime d'une gonzesse, tu parles et lui il écrit dans sa tête, imprègne son cœur d'un objectif nouveau... Il a les questions et tu sembles avoir ses réponses. L'organiser ? Takeshi n'organise rien, rarement ; parce que les imprévus font les aléas de la vie. Si tout se passait toujours comme prévu, il n'y aurait plus de saveurs, ni de senteurs ; juste un goût acre qui reste coincé dans le fin fond d'la bouche, faisant perdre les couleurs. Être patient ? C'est là tout ce qu'il manque à l'homme, de la patience, il en a conscience... Et tu te redresses alors Jun', laissant Takeshi te contempler d'sa hauteur perdu, comme si son piédestal n'avait jamais existé, ou qu'il était en train de chuter devant la vérité. S'imaginer déjà mort... Jamais des mots n'ont été aussi vrai, surtout ce soir, et encore plus maintenant. La mort est la seule chose qu'il est impossible de prévoir, l'homme le sait, le constate chaque jour depuis qu'il est entré dans ce monde ; est-ce que ça l’effraie ? Non. La mort n'est qu'une aventure qu'il n'a pas encore connu ; mais il a justement peur de ne pas avoir assez vécu.

« La preuve est faite que tu sais lire en moi comme dans un livre ouvert. » C'était une évidence dont il avait déjà pris conscience, mais qu'il n'avait pas vraiment énoncé à voix haute. C'était resté là, dans son esprit, pendant trop longtemps, incapable de le dire, mais voilà, ça avait fini par sortir ; avec un sourire en coin, mélancolique et désappointé par les nombreuses vérités qu'il devait digérer pour la soirée. S'allongeant de nouveau sur le canapé en soupirant bruyamment, l'homme contemple ton plafond, bras ballants et yeux ouverts en grand. « J'me demande comment t'as fais pour pas craquer. Dix putain d'années volées, j'sais pas si j'aurais été capable de vivre ça. » Mais Takeshi ne te questionnera pas d'avantages sur ça, car la prison n'est pas un lieu de réjouissance ; les démons hantent cet endroit, comme les souvenirs du passé qui reviennent à chaque fois rappeler le pourquoi t'as atterris là-bas. Main jointent derrière la tête, l'homme se gratte du bout du doigt l'arrière du crâne avant de lâcher dans un soupir. « Je sais c'que c'est que d'être prisonnier de quelque chose, mais j'finis toujours par m'en sortir d'une façon ou d'une autre. Mais aujourd'hui, c'est différent. Je sais que t'as raison Jun' ; que j'dois juste "vivre" et pas me poser de questions ; aller de l'avant. Seulement, j'peux pas faire autrement. J'sais que j'suis qu'un putain d'monstre inhumain pour certains, que je joue un jeu dangereux qui m'tire doucement vers ma propre fin. Et le pire dans tout ça, c'est que j'y peux rien. » Et il a l'air tellement blasé et blessé de tout ça, qu'il se demande quand est-ce que pour lui sonnera enfin le glas ; quand sera-t-il apaisé définitivement ? Takeshi se questionne tout le temps, sans s'en rendre compte, mais c'est toujours là, ça tourne en boucle en lui comme un cd qu'on a mis sur 'repeat'. Ses mains passent sur son visage, comme pour éponger des larmes qui ne coulent pas... « J'suis pas bien vieux, mais j'suis fatigué d'tout ça. De toute cette merde. Et j'sais malgré tout que j'en suis dépendant et que, même si j'le souhaitais, j'serais ramené de force à tout ça. Parce que ça fait parti de moi. » Il croit avoir du contrôle sur ce qui l'entoure, mais il ne contrôle rien finalement. Il n'est que le pantin de sa colère, celle qui le ronge depuis qu'il est gamin, qui est là depuis que la vie la lui a mise à l'envers ; depuis l'abandon de sa mère et les coups de son père ; la mort de son père adoptif ; le départ de Valéria ; les événements de la vie qui s'enchaînent et qui attise ce feu ardent qui le consume ((la colère qui hurle comme le tonnerre.)) « Tu dois me trouver con, stupide, arrogant, méprisable et complètement taré. T'aurais pas tort... Personnellement, je te trouve juste respectable pour tout ça, pour tout c'que tu as traversé et pour être devenu ce que tu es. J'aurais aimé pouvoir dire ce genre de choses, dans le futur, à quelqu'un, mais j'crois que ça ne s'appliquera pas. Mon histoire n'est pas la tienne. »

C'est évident, il y a des différences même dans la connivence. C'est en se redressant que la douleur le rappelle à l'ordre, l'adrénaline quittant sa carcasse endolorie. « J'te remercie en tout cas, de m'avoir raconté tout ça. » Yeux fermés et tête baissée, respectueux et humble, il te remercie vraiment pour ce que tu fais. Grâce à tout ça, il arrivera peut-être à trouver une solution à ses problèmes ; car le déni à définitivement quitter son antre ; il sait ce qu'il est, il ne dira jamais le contraire. Alors il est temps pour Takeshi d'agir, qui vivra ; verra.



ft. junichi • color #589ee0 • hrp tu m'as tué en fait ♥️
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