Une journée qui allait s'avérer des plus agréables. Du moins, c'est ce que tu avais pensé jusqu'au réveil. Une tenue parfaite, rayonnante, tout comme ta sublime personne. Une présence naturellement belle qui en ferait tourner des regards, comme à son habitude. Le parc Disneyland qui t'attendais à bras ouvert, Sunny qui avait promis de t'accompagner dans cette journée qui allait s'annoncer des plus folles.
Tu adorais les parcs d’attractions, l'adrénaline que certaines des attractions te proposaient bien que rien n’égalait un combat de Muay-Thaï, de ton simple avis. Mais c’était toujours des plus suffisants pour te promettre une bonne journée. Et tout te paraissait plus plaisant lorsque tu t’y rendais avec Sunny. Ce n’était pas parce qu’il était amusant ou de bonne compagnie, mais plutôt parce qu’il avait ce manque de chance phénoménal d’être malade à chaque attractions à sensation forte. Assez fragile me direz-vous, et bien tout à fait. Alors évidemment, comme c’est le seul genre de chose que tu prends la peine de faire lorsque tu vas à Disney land ou bien dans n’importe quel autre parc, t'en vient un peu à être le pire cauchemar de ce cher Sunny. Et c’est ainsi, parce que malheureusement pour lui, qu’importe les supplices ou les grimaces qu’il pourrait faire pour te supplier de ne pas y aller, ça ne changerais rien pour toi. Tu ne reviendrais pas sûr ton souhait et encore moins n’accepterais qu’il ne fasse que t’attendre à la sortie, parce que jamais tu n'accepterais de t’asseoir aux côtés d’un prolétaire, du moins l'un que tu n’avais pas choisis.
Alors tu t’étais préparé avec un peu de lenteur, prendre simplement l’une des limousines de tes géniteurs pour pouvoir te rendre au parc de Mickey. T’aimais pas trop Mickey parce que de principe ca restait une souris, d’ailleurs tu ne connaissais pas trop les Disney à vrai dire parce que c’était bien trop surcote à tes yeux. Mais bon, les parcs étaient très sympa, en particulier celui de Floride. Bien que tu ne pouvais pas nier que Tokyo avait sa perle avec Disneysea. Tu t’étais pointée à l’heure malgré ton retard qu’avait engendré ta non-ardeur de préparation, pourtant Sunny n’était pas là. Il n’était pas là à l’heure prévue, à l’endroit indiqué. Le néant. Le téléphone qui glisse entre tes mains, un appel, deux appels, trois appels. Aucune réaction, aucune réponse, aucune information, l’énervement. Il ne faisait aucun doute qu’il ne s’était pas réveillé, ou qu’il avait passé la nuit avec une de ses prostitués ce qui indiquait sa non réponse et surtout,
S u r t o u t
Sa non présence. Irritée au plus haut point, il allait voir ce qu’il allait voir la prochaine fois que vos chemins se croiseraient, parce que tu n’allais pas laisser passer ça. Clairement pas. Il t’avait cherché alors il allait te trouver. Le téléphone finalement rangé, les poings serrés tu étais rentrée dans le parc tout en n’oubliant pas de déchirer avec haine le billet qui était censé revenir à ton accompagnateur du jour. Une haine ainsi qu’une violence enfuit que tu devais contenir tant bien que mal pour lui. Alors tu étais rentrée les pas beaucoup trop rapide. L’idée de passer cette journée seule, l’idée de rentrer chez toi sans rien faire t’énervait bien plus. Une simple attraction pour espérer que tes sentiments disparaissent pour laisser place à cet amusement tant désiré depuis la veille. Et c’est sur le chemin, juste avant d’entrer dans la zone de l’attraction à sensation forte que ton regard s’arrête sur lui.
Cet inconnu qui avait été tiré vers une attraction, qui n’avait pas beaucoup de monde (pour ainsi dire personne), de telle façon qu'il lui était impossible de se rebeller pour empêcher ce kidnapping surprise pour les deux parties. L'employé qui l’avait installé en le rassurant que tout allait bien se passer, sans doute pensait-il que l’homme ressentait une certaine appréhension, où plutôt une peur, envers l’attraction. Soigneusement installés, la princesse de cette ère qui le regarde un instant avant de lui sourire. Décidément tu choisissais toujours aussi bien les beaux garçons. La barre de sécurité qui s’abaisse alors sur vos deux corps.
« J'espère qu'on va bien s'amuser aujourd'hui, Chanda. »
Pourquoi Chanda ? Ah oui, c'était le nom de ton chien.
Le décalage du départ, tes bras qui s'élèvent tandis que tu te prépares d'avance à laisser échapper ta voix. Les montées qui t'impatiente, les descentes qui t'y soulève le cœur. Un cris d'amusement qui s'échappe de tes lèvres à chaque moment. Tu n'avais pas peur dans ce genre d'attraction, bien au contraire. L'adrénaline qu'elles te donnaient, cet organe qui se soulève à chaque changement de vitesse, cette impression, ce sentiment. Tout cela qui t'habitent aux même moment te remplis de joie. Te met de bonne humeur, toi qui avais totalement été énervée par la non présence de Sunny en ce jour qui devait être parfait.
C'était plaisant et amusant, bien plus de savoir que tu n'étais pas seule et que tu avais réussi à ramener quelqu'un avec toi pour cette attraction, bien que tu ne le connaissais pas. Mais la sélection t'avais été favorable, parce que de toute manière tu n'aurais pas accepté d'être assise aux côtés de n'importe qui : alors tu avais du choisir. Certes tu étais avec un inconnu, mais pas n'importe lequel. Il pouvait être pauvre, au moins, il ne serait pas moche. Et tu savais que malheureusement, peu de gens en ce monde n'avait ces deux critères, du moins ; à part toi. Toi qui était beauté, richesse. Une sublimité parmi ce monde de pouilleux.
Ah oui.
Tu étais tellement parfaite, qu'en plus tu avais tout. Pourtant aujourd'hui ce n'était que la solitude qui te hantais. Une solitude qui allait bien réapparaître lorsque l'attraction retourne au quai, cet instant de frisson et d'adrénaline qui t'avait changé les idées. Mais l'accompagnateur forcé qui fini par te remettre dans le monde de la réalité, celui ou tu es au triste point de devoir forcé quelqu'un à t'accompagner dans ta journée. Alors tu sors du train a sensation forte pour laisser les nouveaux arrivants monter dedans pour profiter de leur tour. Te plaçant simplement devant l'inconnu ramené.
« Si on se connaît ? »
Comme si tu pouvais le connaître.
Pourtant, aucune réponse. Un instant de quiétude, sans doute le seul qu'il aurait avant un long moment. Alors, tu lui aurais bien dit d'en profiter, sauf que ce n'était pas dans ta nature de conseiller les autres. Ta bouche qui se tait pour une première fois, mais ton regard qui n'est là que pour le remplacer. La lèvre inférieur qui s'écrase face à tes dents, un sourire révélateur. Une de tes mains qui vient replacer une de tes mèches de cheveux au derrière de ton oreille, cette main qui pourtant vient se stationner au coin de ta bouche souriante. Un petit rire qui naît, presque aussi faible que le son d'un billet froissé.
« Bien sur que non. »
Cette mimique adorable qui pourtant, te donnerait cette envie de te frapper. Ce n'était pas une question de drague, de flirt ou n'importe quoi d'autre. Disons que tu avais cette habitude d'agir comme on voudrait que tu sois. Mais peut-être bien jamais au bon moment, ou bien justement toujours à la perfection. Mais dans tout les cas, ces actes sonnaient de manière bien trop étrange lorsqu'ils venaient de toi.
« Mais qu'est-ce-que ça change ? »
Sans doute rien. Ou peut-être beaucoup de chose. Sauf que toi, la seule chose que tu désirais aujourd'hui était sa présence et rien d'autre. Ce n'était pas beaucoup demandé, du moins, si l'on oubliait le fait qu'il devrait te supporter pendant la durée de cette sortie à DisneyLand.
« C'est toujours intéressant de rencontrer de nouvelle personne, tu ne penses pas ? »
Enfin, fallait-il encore que tu le penses toi même. Toi qui n'avais que faire d'autrui, toi qui ne vivait que pour ta petite personne et crachait de manière littéral sur les gens. Parce qu'ils valaient bien moins que toi, et cela, dans toute les catégories.
« C'est bien mieux de s'amuser avec quelqu'un à DisneyLand que d'être tout seul. »
La seule réalité, parce que tu avais besoin de cette personne pour porter tes achats, aller chercher ta nourriture pour le midi et pour ne pas paraître sans accompagnement (et non pas sans amis, parce que tu n'en connaissait même pas le principe après tout). Alors ton regard qui se porte sur les autres gens qui sortent et entrent de l'attraction, tu en viens à attraper l'homme par le bras pour le tirer légèrement.
Il ne pouvait pas refuser n'est-ce-pas ?
Parce qu'après tout, personne ne t'avais jamais rien refusé.
Et t’attends. T’attends un peu, un instant. Juste qu’il te réponde ou bien qu’il te suive, parce qu’être envoyée au commissariat pour une tentative de kidnapping c’est jamais très amusant. Même si tu sais qu’il ne t’arrivera rien, comme à chaque fois, comme d’habitude. T’étais bien trop protégée par ce genre de connerie. Et pourtant, tu ne t’y attendais pas. Une surprise inégalée. Ce sourcil qui s’élève soudainement tandis que ta bouche souffle très légèrement sous cet air si désagréable et marquant qui te caractérise si bien. Ses propos, cette révélation qui semble de mettre hors de toi, comme si tu lui en voudrais tout au long de sa courte vie. Des propos qui, finalement pourraient réellement sembler violente pour le genre de fille que tu représentais, mais malheureusement, la vérité était tout autre. Toi et ton attention, toi et ton désir de richesse. Alors ton nez expire cet air tandis que tes yeux s’ouvrent de plus belle, comme si tes oreilles n’avaient pas réussi à assimiler les bonnes paroles.
« Moi, te draguer ? Nous avons là, la blague de l’année. »
Une réalité, toi qui avais beau l’avoir sélectionné par son semblant de beauté, il n’en restait que bien trop pauvre pour pouvoir prétendre à une relation avec son excellence. Et il y avait dans les paroles du choisi ce brin de franchise qui t’embêtais. Ce claquement de langue lorsqu’il évoque cette pitié. Au fond, il avait sans doute raison, mais tu avais du mal à t’en rendre compte. Tu faisais pitié princesse, toi et ce lapin que t’avais posé Sunny. Triste vie qu’était la tienne en cette journée pourtant si préparée. Mais pourtant la pitié était bien ailleurs, cette fragilité qui te caractérisait par ce physique de princesse, parce que personne ne pouvait savoir que derrière cette frêle et sublime beauté existait des heures et des heures de sports de combats bien plus violent qu’on ne pourrait jamais se l’imaginer.
Princesse et sa violence cachée. Une explosion qui pourtant, est toujours si vite arrive.
« Fais donc ça. »
Ce ton rempli de condescendance tandis que son menton s’élève en direction de l’homme. Comme un mauvais sort, lancé en sa direction. Tu aurais pourtant pu choisir de t’énerver, mais l’humeur n’était pas contre lui, bien au contraire. Toutes cette colère qui s’accumulerait dans ton être en cette journée, ne serait retournée contre une seule et même personne.
Et heureusement pour lui, ce n’était pas celui qui se trouvait à tes côtés en ce lieu.
Et il y avait eu cette confiance, cette prise de risque. L’instant finalement que l’on pouvait redouter en ta présence, mais l’espoir te faisait vivre certains temps. Alors tu prends sur toi, à suivre quelques pas cette inconnu dans cette obligation de choix. Un brin de folie pourrait-on dire.
« Quand on dit quelques choses, de principe on est censé le faire. »
Et pourtant c’est l’échec. La décadence et le pied qui tape. Plantés là à attendre un quelconque choix d’attraction, était-ce réellement trop dur pour les gens de la médiocrité ? Le soupir faussement déçu, Princesse qui n’espérait que trop d’un triste inconnu.
« Alors ne dit pas que tu choisis la prochaine si tu es incapable de savoir où on est. »
Idiot.
« Me semble que la maison hantée est pas mal, sinon y a toutes les attractions à sensation fortes… »