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Un peu trop de grabuge ? } Feat Aquamarine
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Aquamarine





Un peu trop de grabuge ?


Ton sourire s'efface dans le brouillard de la foule qui entre. Tu le sais, que le spectacle va commencer, une nuit encore à te déhancher sur une table un peu trop étroite. Tu venais de remonter la fermeture éclair permettant à ton haut d'être fermé. Une brassière de cuir sublimant ta fine silhouette tandis que tu portais un micro-short s'accordant à ton haut. Ta main se pose sur le dessus de ta poitrine si faible qu'elle n'est pas autant mise en avant que celle des autres danseuses et stripteaseuses. Mais tu n'étais pas une femme facile, un vulgaire morceau de viande qu'on agitait devant les hommes. Au diable le superflu et leurs rires moqueurs car de toutes, tu dansais le mieux.

Ta main rassemble tes longs cheveux, tu tires ta chevelure en arrière pour pouvoir l'attacher à l'aide d'un élastique noir. Seules tes deux longs mèches qui encadrent ton visage retombent sur tes épaules. Tu t'approches ensuite du miroir pour les derniers détails, le maquillage que ce soit pour tes cils ou tes lèvres, il faut que cela soit modéré mais tout aussi sensuel. Puis, il ne lui reste que ses chaussures dont le talon ne saurait être envié. Bien trop haut, trop instable. Elle les enfile sans grimacer.

▬ Poussin, on t'attend !

Signal lancé. Tu quittes la loge sans te retourner, tu connais le métier, tu connais la chanson. Tes pas t'amènent vers la barre de pole danse, tu grimpes sur la table pour poser ta main sur le métal froid. La soirée vient de commencer, il n'y a pas encore trop de fumée ni d'alcool dans l'air. Il s'écoule quelques secondes avant que la musique sorte des enceintes, le sombre tremble presque de ce son si puissant. Nouveau signal, tu te déhanches avant de balancer ta tête en arrière, laissant tes longs cheveux suivre ce mouvement ardent. La musique devient ta partition que tu suis sans erreur car ton rôle est de chauffer la salle.

Tes pas sont calculés, tu t'envoles à la force de tes bras, te sers de ta barre pour tourner pendant quelques secondes et te retrouver au sol. En te relevant, tu marques bien les mouvements de ton corps, c'est une obsession visuelle. Tes hanches appâtent autant que ta danse et lorsque tu prends de la hauteur sur la barre, que tu laisses ton corps dans le vide, simplement retenu par une jambe, les sifflements sont là. C'est ce que tu es, une rébellion qui s'agite, sexy. Voleuse de clients, voleuse de pourboires. Tu te meus encore deux minutes avant de finir avec un écart sur le sol. Là, les billets affluent et les demandes perverses aussi.

Y'a des cons partout et le respect se perd. Tu attrapes les coupures durement gagné et t'apprêtes à descendre de la table pour aller prendre un verre. Tu reprendras dans quelques trentaines de minutes, trop de danseuses qu'il faut faire tourner. Sauf que tes jambes n'ont pas le temps de toucher le sol qu'un inconnu pose sa sale main répugnante sur ta cuisse. Écoeurant.

▬ C'est combien ? C'est combien ?

Drogué ou déjà bourré, tu fronces doucement tes sourcils. Encore un lourd, encore un qui confond ton métier et pense que t'attends que de te faire sauter. Tu fermes tes yeux et lorsque tu le foudroies, tu espères qu'il comprend le message. Dégage ta main, dégage de là. Parce que son haleine est horrible, qu'il a une main puante et que tu ne supportes pas les hommes que tu ne choisis pas. Surtout lorsqu'ils sont carrément plus vieux que toi. Insupportable, profond dégoût. Dans dix secondes t'es mort. Si une âme charitable ne vient pas te débarrasser de cette tâche.

Aquamarine
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Poussin | Aquamarine


Il y avait bien longtemps que l'on ne faisait plus attention à Aquamarine.
Le jeune homme n'en était pas à sa première visite, et les habitués avaient vite compris qu'il ne cherchait qu'un peu de l'alcool, une compagnie entreprenante mais non pressante, et un spectacle somme toute agréable - quoiqu'il l'oubliait bien vite.
Assis sur une des banquettes, Aquamarine avait les yeux fixés sur les danseuses. Il les regardait sans les voir. Il n'apercevait d'elles que des courbes et des creux, des étendues de chair qui ondoyaient sous les lumières. Elles n'étaient que des pantins qui s'agitaient sous ses yeux, elles n'avaient d'existence que pour ses appréciations esthétiques. Parfois, il ressentait un frisson en les observant. Mais sans doute n'était-il pas comme les autres hommes ; il n'aurait jamais rêvé d'en amener une dans son lit. Quoiqu'il aurait voulu, peut-être, goûter au parfum des longs cheveux de tes collègues, et sentir sous ses doigts l'élasticité de leur peau. Il ne savait pas trop.
Il ne vous avait jamais vues comme des êtres à part entière, sais-tu.
Il avait déjà commandé à boire ; alcool fort comme toujours. La sobriété n'était pas un état déplaisant, et il s'en accommodait fort bien ; mais rien ne lui plaisait tant que de se déchirer à grands renforts de bouteilles.  Il aimait la sensation de perdre le contrôle, de laisser filer sa dignité sans un regret. Parfois, Aquamarine pensait qu'il ne méritait pas mieux que ces instants de dérive où l'on aurait pu abuser de lui. Sans doute était-ce la raison pour laquelle il s'accordait cette folie que son budget lui reprochait au matin venu. Il dépensait trop en alcool, et ne pouvait vivre qu'en miséreux par la suite.
Son verre à la main, Aquamarine balançait doucement la tête au rythme de la musique. Il avait un sourire chaud, ce que l'on porte lorsqu'on est encore sobre mais qu'on sent la délivrance arriver bientôt. Il avait déjà un peu bu, et sa gorge s'était échauffée. Aquamarine buvait souvent à jeun. Ce n'était jamais une bonne idée, mais du moins cela allait-il plus vite.
Il n'était pas ivre quand son regard s'accrocha à un incident.
Sous la lumière colorée des spots, un homme s'en prenait à une des danseuses - toi. Il avait la main posée sur ta cuisse, et le spectateur n'aurait pas compris le problème si son regard ne s'était pas levé vers ton visage. Ce n'était pas de la détresse qu'il lisait sur tes traits ; tu n'étais pas une demoiselle à sauver ; toutefois ton inconfort était trahi par la colère dont tu faisais preuve. L'homme ne semblait pas comprendre. Aquamarine savait reconnaître un de ses pairs, ces gens qui ne connaissaient plus les limites. Malheureusement pour lui, les siennes étaient encore en place.
Un instinct chevaleresque le poussa à se lever. Il ne comprenait toujours pas ce qu'il faisait quand il sentit le contact du poignet de l'homme contre sa paume. Il lui avait pris le bras, celui qui s'était posé sur toi, et Aquamarine demeura interdit pendant une seconde, se demandant bien ce qu'il allait pouvoir dire.
« Dégage, finit-il par lâcher, ou je te crève. »
Aquamarine ne l'aurait jamais fait. Il avait du sang sur les mains mais ne se les était jamais vraiment salies lui-même : il déléguait. Il n'en avait probablement conscience, mais ce faisant il ressemblait à son père. Quiconque connaissait bien le géniteur aurait reconnu le fils en cet instant. Aquamarine avait le même air déterminé que lui, la même voix froide et rauque, la même posture menaçante. Il avait adopté ces gestes sans même le savoir, sans le moindre modèle sur lequel s'appuyer, comme si c'était dans ses gênes. L'homme dut d'ailleurs croire qu'il appartenait à Alcatraz, car il décampa sur le champ dès que le jeune homme le lâcha. Il n'envisageait sans doute pas avoir affaire à un de ces merdeux de Meiji.
Aquamarine soupira. Son haleine sentait à peine l'alcool. Il ne tourna pas la tête vers toi, il fixait le vide que ton agresseur avait laissé. Sans qu'il ne sût pourquoi, il se sentait subitement très triste.

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Un peu trop de grabuge ?



Les cons sont partout. Tu venais de serrer ta main, prête à rétaler cet énergumène trop obscène sauf que ton attention fut détournée. Une silhouette s'avançait, esquivant les autres personnes. Tu te sentais intriguée, attirée par cet homme inconnu. Inconnu mais il avait la carrure intéressante, pas désagréable à regarder. Cependant, ce qui t'envoûtas ne fut pas ce corps qui méritait la note maximale de cinq sur cinq mais ses yeux. Ce regard qui semblait vide, dépourvu d'intérêt et qui te faisait demander pourquoi il s'approchait. Tu te méfiais un peu, qui sait s'il n'allait pas envenimer la situation. Tu restais interdite, silencieuse.

Ainsi, tu fus surprise de le voir t'aider. Esprit chevaleresque qui ne manqua pas de te toucher en plein coeur. La flèche avait traversé ta peau, un nouveau coup de coeur qui te fit doucement rougir. Tes yeux affichaient certainement l'amour et l'intérêt que tu lui portais en cet instant. Pourtant, tu ne le connaissais pas, tu n'avais jamais fait attention, tu prétextais peut-être ne pas le voir. C'était plus simple d'ignorer les hommes qui venaient sinon ils se sentaient trop privilégiés. La violence de ses propos te rappelle immédiatement ton gang, les Alcatraz. Sauf qu'il n'est pas des tiens, tu le saurais. Tu te rappelles des membres, surtout s'ils sont aussi beaux.

Tu souris doucement en sentant ta cuisse enfin libérée, le lâche s'enfuit dans la foule mais tu ne le vois déjà plus. Il n'est pas important. Tu as trouvé un nouveau coup de foudre. Tu peux poser tes talons sur le sol et te lever face à lui. Il n'est pas beaucoup plus grand mais tu inclines tout de même ton visage, cherchant à attirer son attention. Néanmoins, tu ne perçois pas son regard, il ne l'esquive pas mais ne cherche pas non plus tes yeux. Alors tu te penches doucement, face à son visage pour attirer son intérêt, pour qu'il te voit. Il méritait tes remerciements et t'avait aussi charmé. Première impression réussie.

▬ Merci de m'avoir aidé ! Tu veux boire avec moi comme remerciement ? Je t'offre au moins cela !

Tu n'attends même pas son autorisation, tu es toujours impulsive alors tu attrapes son poignet pour l'emmener vers une table encore disponible. Tu t'installes sur l'une des chaises, posant tes coudes sur la table et ton visage dans tes mains. Il a toute ton attention et tu as la sienne car comme à chaque fois que tu vois un beau garçon, tu as envie de te renseigner. Ou plutôt de trop parler et t'emporter.

▬ Je ne me suis pas encore présentée, je me fais appeler Poussin et toi ? C'est la première fois que je te vois, tu passes souvent ici ? La prochaine fois n'hésite pas à me demander,
je te suis redevable ! Ah... Commande ce que tu veux, ne te retiens pas !

Oui, tu parles beaucoup et encore ce n'est que le début.
Aquamarine
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Poussin | Aquamarine


Aquamarine n'avait pas agi dans l'espoir d'une récompense. Il y avait d'ailleurs belle lurette qu'il avait cessé d'attendre que ses actes aient des conséquences positives pour lui ; il cherchait plutôt à limiter les nuisances qu'ils pourraient lui attirer. Aquamarine ne croyait pas au karma, ou du moins de façon incomplète. Fuyez votre identité, elle reviendra au galop. Aussi avait-il seulement agi pour protéger sa propre tranquillité, sans altruisme ni intérêt.
C'était d'ailleurs ce qui pouvait t'attirer chez lui : il ne cherchait rien de toi, il ne demandait rien. Et pourtant, Aquamarine exigeait. Il le faisait en silence, ne formulait jamais ses envies ; malgré tout, on le comprenait toujours. Peut-être laissait-il ses désirs transparaître dans ses yeux, et encore : uniquement ceux qui pouvaient être satisfaits. Peut-être lisais-tu son besoin d'alcool dans son regard. Il avait les yeux un peu perdus, comme s'il avait du mal à se concentrer.
Il tourna la tête dans ta direction quand tu lui proposes de lui payer à boire. Et si tu n'avais pas émis cette proposition, il aurait résisté, t'aurait fait lâcher son poignet avant de te dire que tu n'avais pas à le remercier. Comme il y trouvait son compte, il préférait ne rien dire et te suivre sagement.
Tu l'assis sur un siège où il s'installa, les yeux fixés sur toi avec une touche de curiosité. Bien sûr, il comprenait ton motif : tu souhaitais exprimer ta gratitude à son égard. Mais quelque chose ne collait pas, il y avait dans ton attitude cette nuance qu'il n'arrivait pas à saisir.
Tu étais un mystère à ses yeux : une énigme qu'il pouvait presque résoudre, mais il lui manquait une pièce du puzzle.
(Cela avait toujours été le cas de Chiaki ; il n'avait jamais été chez lui dans son quartier d'exclus, mais n'avait jamais pu s'intégrer ailleurs. Il n'avait jamais compris ce qui lui manquait exactement, si ce n'était des émotions qu'il ressentait sans savoir comment les exprimer.)
Il te sourit légèrement, ce n'est pas tout à fait franc mais à la lumière des projecteurs, comment t'en douter ? Aquamarine, il te dit son nom comme si cela n'avait pas d'importance, et après tout, quelle valeur accorder à un surnom qu'il s'était choisi de façon aléatoire ? Je viens souvent ici. Mais il ne te reproche pas de ne l'avoir jamais remarqué, car lui non plus ne t'a jamais vue. Tu ne prêtes sans doute pas aux clients qui se contentent de boire comme des trous mais dans le calme, un si bon client qu'on ne lui demande rien d'autre. Alors je prendrai un whisky, poussin. Il trouvait ton nom de scène un peu désagréable ; sur sa langue, il sonnait comme un doux surnom qu'il ne voulait guère donner à une inconnue. Mais il n'était pas si froid, et il te sourit en te disant cela ; ses yeux pétillaient, et il était certain que tu lui faisais très plaisir.

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Un peu trop de grabuge ?



Tu t'installes, tu l'observes faire de même, tu te redresses pour être droite sur ton siège bien que tu laisses tes bras sur la table. Tout est dans ta gestuelle, elle est à ton image, mouvante, changeante, spontanée, fougueuse. Tu t'expliques, ton corps suit chaque syllabe, tantôt tu entrouvres tes bras, pivotes ton visage, croises tes jambes pour ensuite les décroiser, finissant par te pencher un peu plus. Tu vis beaucoup trop, tu ne t'en rends même pas compte, tu apprécies simplement discuter avec quelqu'un que tu juges avec une attention particulière. Car il te plaît, car tu aimes simplement les garçons, sans honte ni gêne.

▬ Aquamarine ? C'est un drôle de surnom ! Quitte à en avoir un, choisir quelque chose te caractérisant aurait été plus approprié.... Par exemple "Beau gosse" ou encore "Woof" voir quelque chose de plus mystérieux ! Parce que tu sembles assez...

Envoûtant, vide, distant mais intriguant. Ses yeux t'hypnotisent bien plus que tu ne le laisses paraître et c'est à cause de son regard que tu n'avais pas pu finir ta phrase. Tu ne savais pas quel mot mettre dessus, tu lui laissais le choix car il était beaucoup trop nombreux. Cependant, après réflexion, mystérieux serait le mot qui lui conviendrait le mieux. Il ne parlait pas beaucoup, il te répondait sans trop en ajouter, il ne mentait pas mais n'argumentait pas non plus. Tu mènerais la danse seule, espérant tirer quelques informations le concernant au fur et à mesure. Car tu savais à quel point il était ennuyeux d'écouter quelqu'un sans prendre soi-même la parole.

▬ Bien sûr, tu as un espèce de...comportement familier dans cet endroit ! Alors, tu es de ses employés qui après le travail aiment se détendre ici en buvant jusqu'à pas d'heure ?

Tu ne sais pas quel âge il a Poussin. Tu penses qu'il doit être plus vieux que toi car il est légèrement plus grand et a des traits matures. Tu l'imagines parfaitement comme comptable, employé derrière son bureau, téléphonant pour vendre de l'immobilier ou encore banquier. Quelque chose d'extravagant bien loin de la vérité. Tu ne sais rien, tu ne sais même pas s'il peut être un ennemi, un allié ou une personne neutre. Tu juges beaucoup et surtout sur l'apparence.

Après cela, tu lèves ton bras, appelant l'un des serveurs que tu connais pour les fréquenter chaque jour et passe commande. Tu mets cela sur ta note, tu n'as pas l'intention de le piéger. Juste de le découvrir. L'homme note rapidement ta commande avant de tourner des talons, il ne reste plus qu'à attendre qu'il ne revienne avec son plateau. Et la musique reprend le silence, encore plus brutale, elle te parvient dans les tympans. Il n'y a pas de tables plus calmes, plus à l'écart. C'est un bar où toutes les rencontres se passent.
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Poussin | Aquamarine


Aquamarine n'avait pas encore une opinion arrêtée sur toi. Si on lui demandait, peut-être te trouverait-il jolie ; tu lui paraissais jeune, mais comme il était improbable que tu travailles comme danseuse en étant mineure, il te donnait le même âge que lui, tout juste vingt ans. L'idée lui paraissait drôle : tu avais un visage si enfantin, tu lui faisais l'effet d'une adolescente. Il ne te voyait sans doute pas comme une femme - non que ce fût vraiment un problème ; cela n'aurait pas changé grand-chose à ses yeux.
Il te trouvait mignonne et ton visage n'était pas désagréable à regarder ; il n'avait aucune idée des courbes que formait ton corps, car si ses yeux se posaient sur toi, ils n'imprimait pas ta forme dans sa mémoire.
Tu le déconcertais, cela dit ; car tu ouvrais la bouche et tu t'exprimais avec aisance. Tu le complimentais, et il ne savait pas si c'était véritablement sincère. Aquamarine n'avait jamais eu conscience de son propre charme, pas plus qu'il ne remarquait le tien ; il vivait dans cette zone grise où chaque être humain se valait plus ou moins. Tu ne finis pas ta phrase, et il eut l'intuition que c'était à cause de la façon dont il te regardait. Mais il ne savait comment te dévisager autrement ; il n'avait jamais eu qu'un regard, et il ne transmettait guère la tendresse.
Tu finis par lui arracher un sourire ; c'est qu'Aquamarine est amusé, vraiment, parce qu'autour de lui s'est créé un mystère dont il n'est pas conscient. Pour lui, le mystère, c'est plutôt toi : tu as l'air si ouverte, mais dans le fond tu n'as parlé que de lui. Tu n'as pas laissé échapper la moindre information sur toi, et une parle de lui songe que tu es une vraie professionnelle. Il se détend légèrement, pose le coude sur le comptoir et appuie sa paume contre sa joue.
Pas du tout, tu te trompes complètement. Je suis juste un vagabond, en fait. Et c'était vrai, dans une certaine mesure : Aquamarine n'avait que peu d'attaches, mais il ne s'était pas enchaîné à un job, il n'avait aucun intérêt pour l'endroit où il créchait. Il se montrait totalement sincère avec toi, parce que tu le trouvais mystérieux, et qu'au final, le vrai Aquamarine était peut-être plus proche de l'image que tu te faisais de lui que ce dont tu te doutais. Un de ces types pas vraiment fréquentables pour une jeune demoiselle comme toi... Heureusement, tu ne fais que me payer un verre. Il le dit parce que son whisky arrivait, et il avait envie de soupirer. Car oui, tu ferais mieux de t'en tenir à un verre unique, et à le laisser ; Aquamarine allait se saouler de toute façon, il n'avait pas vraiment de limite, pas de contrôle sur ses envies, et une fois ivre, il ne t'intéresserait sans doute plus du tout.
L'idée ne lui plaisait pas tout à fait.

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Aquamarine





Un peu trop de grabuge ?



Tu parles énormément, tu tentes d'en savoir plus sans trop en dire sur ta personne car ce n'est pas vraiment le sujet. Tu essayes de le faire décrocher des informations sur ce qu'il est mais ce n'est pas ton fort ou il est extrêmement doué. Car il ne dit rien, il évapore les questions en semant continuellement l'intérêt, le doute. Tu es intriguée, tu bois ses mots et ses regards sans comprendre ses émotions. Il est beaucoup plus fort que toi pour ne rien montrer car de ton côté tes sentiments explosent sans filtre. Tu es comme un volcan.

▬ Un vagabond...? Alors tu peux aller où tu veux et faire ce que tu souhaites, c'est génial comme mode de vie !

Toi qui as des ailes enchaînées dans les contraintes, tu comprends la liberté avec une légère naïveté. Tu souris, tu sembles conquise. La liberté, concept abstrait que tu lui colleras au visage. Parce que le vagabond est celui libre des obligations et oppressions que les groupes imposent. Il est à part, naviguant au gré des envies. C'est la vision qui te vient en tête, sûrement es-tu trop dans un rêve pour poser tes pieds sur la réalité. Tu es juste subjuguée par lui, ton coeur est trop fragile, trop facile à toucher.

▬ Une go-go danseuse n'est pas vraiment une personne fréquentable, alors je ne me soucis pas vraiment de ça ! Il faudra trouver un autre argument pour te débarrasser de moi.

Tu laisses un sourire malicieux gagner tes lèvres en lui faisant un léger clin d'oeil. Tu es collante, un peu agaçante et surtout déterminée à ne pas lâcher prise. Et surtout, tu ne le vois pas comme les autres ingrats qui hantent ces lieux. Sûrement car il est sobre mais tu ne l'imagines pas vraiment abuser d'une danseuse. Tu ne le connais pourtant pas. Mais tu aimerais le découvrir.
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Poussin | Aquamarine


Aquamarine contemple son verre, n'osant pas encore y toucher. Il sait que s'il y trempe les lèvres, il s'oubliera un peu, il ne se contrôlera plus assez. Pour une raison qu'il ignore, il n'a guère envie de terminer cette conversation. Il se dit que c'est peut-être toi, mais il n'est pas attiré par toi, pas de cette façon. C'est plutôt la façon dont tu lui parles qui lui donne envie de s'exprimer - tout en conservant, bien sûr, cette part de mystère dont il s'enveloppe et qu'il est si facile de briser. Il apprécie cet équilibre : toi qui lui poses des questions, toi qui respectes ses limites. Et c'est peut-être cela qu'il recherche, au fond.

Malgré tout, il n'est pas d'accord. Pour toi, être vagabond c'est être lui ; pour lui c'est s'aliéner à un point de non retour. Il comprend pourquoi tu penses ainsi : tu n'exerces sans doute pas ton job par pure passion - non qu'il te jugerait si tu appréciais danser. C'est un simple constat : beaucoup de femmes dans ta situation ne se sentent pas libres. Les gens de la rue, non plus, cela dit. Il peut te le dire parce qu'il y a vécu, parce qu'il y vit encore même s'il a un toit à présent. Son cœur n'a jamais quitté les nuits froides sur le pavé. L'exclusion dont font preuve les sans-abris, il a pu la supporter car depuis toujours, il a eu conscience d'être un peu différent. Pas à l'école, où on le traitait globalement comme les autres ; mais parfois il parlait de la façon dont il vivait, et les regards étonnés qu'il s'attirait lui avaient intimé le silence. Il avait pris conscience d'un mur qu'il pouvait traverser, mais qui n'avait jamais totalement disparu. Pas vraiment, tu sais ? Être vagabond, c'est avoir faim et froid, ne dormir que d'une seule oreille la nuit. C'est se trouver une place dans une gare et se réveiller tôt pour débarrasser ses affaires avant que les flics décident que t'as traîné assez longtemps. Une pause. Aquamarine, il s'est senti japonais à l'école. Mais jamais dans la rue, jamais chez lui. Ça le rend un peu fou, ces contradictions, cette survivance d'une discrimination qu'il ne subit presque plus mais qu'il ne peut plus oublier. Et ne pas faire sa douche régulièrement. Hé, tu crois que ça te rebuterait ? Lui, non. Il a oublié, à un point, que l'on devait se laver tous les douches. Il est propre mais sans excès, et parfois il rappelle ce fait pour simplement choquer.

Un rire, et il finit par enfin boire sa première gorgée. Mais je ne me débarrasse pas de toi, de toute façon, c'est toi qui payes. Et Aquamarine lui lance un regard en coin, un de ces regards dont il n'a guère conscience de l'effet, qu'il juge neutre alors même qu'ils détruisent. Il a cet air charmeur, Aquamarine, cette séduction naïve qui naît dans la totale inconscience de ce qu'il fait aux autres. Il vous observe avec douceur, et vous croyez lire une promesse qu'il ne sait pas vous passer. Ses lèvres s'étirent un peu, tentation subite à laquelle vous savez ne pas avoir le droit. Mais ce n'est pas sa faute, Aquamarine, s'il est comme ça ; il n'a jamais remarqué qu'il charmait quand il ne voulait pas se battre. Ton métier n'est pas une souillure, ajoute-t-il, soudainement sérieux. L'illusion se brise ; c'est tout à coup une autre facette d'Aquamarine qui se dévoile à toi, le combattant qui sommeille en lui et qu'il s'efforce de taire. C'est qu'Aquamarine, il est dangereux, parce qu'il ne sait pas non plus à quel point il veut en découdre. Ne te dévalorise pas, s'il te plaît. Et il songe à sa mère, il ne sait pourquoi, mais elle aurait pu être cette femme. Et Aquamarine se souvient que si son père les a quittés, c'est bien pour des raisons que ni sa mère ni lui n'ont jamais pu contrôler.

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