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moins par moins vaut plus (ft dystopie - terminé )
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un constat sur sa vie s'était depuis longtemps établi : beaucoup de son temps se trouvait appartenir à monsieur. le reste, elle ne le divisait qu'en très peu d'activités annexes. et une de celles-là était l'activité la plus matérialiste qui soit : le shopping. alors qu'il y a quelques jours elle s'offrait une énième paire d'escarpins, aujourd'hui c'était aux magasins de vêtements et sous-vêtements d'engloutir ses yens encore plus rapidement qu'un affamé dévorant une soupe bon marché.

ou pas.
en vérité, elle n'avait réussi qu'à trouver un seul ensemble après moult pérégrinations au sein des magasins. et, fatiguée par sa marche, ennuyée par sa maigre récolte, elle fini par décider d'aller s'asseoir.
cependant, le brouhaha ambiant au sein de l'établissement commercial était à ses oreilles aussi disgracieux que le bruit d'ongles crissant sur un tableau noir. elle glissa délicatement ses doigts dans ses cheveux pour défaire un petit nœud.

après un bref moment de réflexion, elle opta pour le musée. s'asseoir sur un banc pour regarder de jolies choses dans un silence chaleureux lui paraissait être un choix raisonnable pour prendre le temps de se reposer un peu avant de repartir dans son marathon. l'homme a l'entrée pris ses achats pour les placer derrière son comptoir et pris aussi soin de ne pas fixer sa poitrine pourtant loin d'être apparente, cachée dans un col roulé en maille côtelé - un pull bien chaud pour un tour en hiver. depuis longtemps elle avait appris à prendre ça avec une certaine forme de légèreté. ce qui l'empêchait de vivre les déboires d'une vie où elle passerait constamment son temps à reprendre quiconque fixerait un corps qu'elle avait elle-même pris soin de toujours entretenir.

elle sourit poliment, accepta le billet à deux mains, récupéra sa monnaie et finit par entrer dans le musée. la sérénité qui y régnait lui fit beaucoup de bien et elle se perdit un instant dans la contemplation d'un tableau dont elle ignorait absolument tout. l'exposition semblait tourner autour d'un pan de sa culture qu'elle ne connaissait pas. le bruit de ses talons était étouffé par la moquette sur le plancher.
un peu plus loin, des canapés face aux œuvres permettaient de s'asseoir.
ils n'étaient que trois dans la pièce. elle-même, un vieil homme qui semblait endormi et un autre homme encore. plus jeune celui-ci. et lorsqu'elle s'assit, elle le heurta de façon maladroite, emmêlant ses pieds dans un plis du tapis.

elle souffla, mi-honteuse, mi-agacée. pencha sa tête légèrement en arrière et pinça ses lèvres rouges. les yeux rivés sur l'inconnu, elle baissa sa tête dans une courbette polie.

― excusez moi, j'espère ne pas avoir fait mal.

elle parlait doucement, pour ne pas réveiller le vieux monsieur et surtout pour ne pas rendre le moment plus confus. replaça avec le peu d'élégance qu'il lui restait ses cheveux derrière ses oreilles.

Dystopie
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L'art est un concept apaisant. La preuve qu'un être humain était capable de laisser sur la terre une trace, témoin de notre passage. Pour certains, cet art devenait un souvenir. Pour les meilleurs, une trace inaltérable et marquante. Voir une toile, c'est ressentir. Colère, tristesse, motivation. Un vaisseau d'émotions qui était propre à chacun. C'est ça qui est vraiment beau, avec l'art : sa subjectivité. Au même titre que la musique. Toutefois, pour Dystopie, la peinture avait une signification bien plus prononcée que la musique. En observant une toile, il pouvait s'évader, imaginer, changer. Avoir passé sa vie à massacrer ses comparses n'a jamais su altéré la vision qu'il avait du monde : il pouvait être diablement beau. A l'image d'une rencontre parfois fortuite.

Aujourd'hui comme pendant de nombreux jours, c'était encore une fois l'atmosphère sereine du musée de la tour Sunshine 60 qui répondait au besoin d'évasion du soldat. Il se prenait à s'imaginer ce que serait devenu sa vie s'il avait été dans une autre famille, si son père n'avait pas laissé ses valeurs malsaines et ses ambitions démesurée prendre le pas sur une éducation saine. Peut-être qu'il aurait pu devenir un artiste, lui aussi. Un peintre. Un peintre qui, plutôt que dessiner des toiles macabres à l'aide d'une lame effilée, coucherait de somptueux paysages. Des chimères envoûtantes, des montagnes hallucinées. L'appel d'un grand ancien. Même si tout ceci n'avait aucun sens dans la situation actuelle, c'était ce qui l'empêchait de sombrer dans une folie meurtrière sans but. L'art. Toutefois, le trouble survint en la présence d'une personne qui coupa le flux de ses pensées d'une maladroite bousculade. Même si l'impact ne fut pas suffisamment violente pour le faire fléchir ou encore reculer, il le ramena sur terre avec efficacité.

Le soldat se trouvant désormais nez à nez avec une élégante jeune femme ne sut contenir sa surprise et son soudain embarrât. Si bien qu'en réponse aux excuses de sa maladroite interlocutrice, sa gorge se trouva nouée pour simplement prononcé d'une voix étouffée.  

- « Je... »

Vraisemblablement gêné à l'idée de s'adresser à elle, il redevint stoïque et muet. C'était là toute l'étendue de ses capacités pour communiquer, en dehors de ce qui concerne ses missions. Une fois sur le terrain, il était un homme complètement différent, autoritaire et brutal. Mais dans le domaine du privé, face à une personne qui abritait en elle autant de raffinement que sa courtoisie et sa tenue le laissait suggérer, il se retrouvait à court de voix. Était-ce cependant une raison pour se montrer aussi rustre ? Certainement pas. Malgré qu'un petit moment avait passé suite à l'étonnant malaise qu'il avait instauré avec sa médiocre tentative de réponse, il prit la décision de se montrer plus communicatif que d'habitude et, surtout, faire preuve à son tour de courtoisie.

- « Tout va bien, je vous assure. Je suis solide. Excusez-moi pour avant, je n'ai pas l'habitude qu'on s'adresse à moi. » dit-il d'un regard fuyant.

Peut-être était-ce l'ambiance sereine qui régnait dans le musée et plus particulièrement dans cette pièce mais, il trouvait la personne en face de lui plutôt intimidante. Comme si elle appartenait à un autre monde, un monde beaucoup plus haut que le sien. Et même s'il n'était pas adepte des stéréotypes, il pouvait aisément se rendre compte des barrières sociales qu'il existait naturellement entre eux, comme une grotesque parodie de la Belle et la bête de Jean Cocteau. Se frottant machinalement l'arrière du crâne pour évacuer une partie de son stresse, il s'inclina face à son interlocutrice comme il est de coutume au Japon pour présenter des excuses.

- « C'était certainement de ma faute... J'étais perdu dans mes pensées et suis resté au milieu du chemin. Je ferais en sorte de ne pas vous importuner plus qu'à présent. »

Un habile stratagème pour fuir une conversation, s'il en est. Sans ses armes et sa tenue de combat, le soldat était bien moins sûr de lui.

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il dit je.
et il y eut ce genre de flottement embarrassant où l'on se fixe sans savoir, inconnus dans l'inconnu, dans l'attente d'un mot, d'un geste ou de n'importe quoi brisant le silence pesant. même d'un bruit de tonnerre aurait été approprié.
cependant, dehors il ne pleuvait pas et jiji doutait alors d'entendre quoi que ce soit à l'intérieur du musée. alors il fallut encore qu'elle le regarde sans ciller pendant quelques étranges secondes avant qu'il ne daigne répondre à ses courtoises excuses. ses yeux s'échappèrent et jiji pu remarquer la couleur étrange de sa sclérotique - elle respecta la bienséance la plus stricte en omettant de continuer à fixer ses pupilles.

intérieurement cependant, elle ne pu s'empêcher d'éprouver une certaine dose de curiosité parce qu'il dénotait de l'apparence formelle qu'elle côtoyait au quotidien.
finalement, ses mains se rejoignirent dans son dos et elle esquissa le début d'un sourire. il avait une drôle d'allure générale à bien y regarder - donc ses yeux n'était pas le seul élément qui le rendait étrange. rien avoir avec la masse des nippons qui embouteillait les rues dehors, et les allées du supermarché. et d'une certaine façon, il gagnait encore un point d'intérêt de plus que les autres.
c'est alors qu'elle s'écarta d'un pas, pour rendre la distance entre elle et lui plus respectable. le malaise était passé, fugace. elle ôta une petite poussière du satin noire de sa jupe et revint poser ses yeux bleus sur le tableau qui trônait en face d'eux. il s'inclina et elle reporta alors son attention sur lui, pinçant ses lèvres dans une moue qui s'apparentait probablement à un sourire moqueur.

― oui, certainement.

elle trouvait étrange que quelqu'un qui proposait aux autres une telle apparence puisse avoir l'air si... effrayé. pas l'habitude qu'on s'adresse à moi. son contraire en ce cas-ci, elle a qui on s'adressait en permanence. le vieux monsieur venait de se réveiller. il détourna son attention quelques secondes pendant lesquels elle mordit machinalement l'intérieur de sa joue.
et finalement, elle revint sur lui.

― mais en fin de compte, c'est moi qui vous importune puisque j'interrompt votre... observation. elle détacha les syllabes du dernier mot, incertaine. je vais m'asseoir sur le canapé. et si je peux me permettre, vous devriez faire de même avant que quelqu'un d'autre ne vous trébuche dessus.

elle se moquait, bien sur. sans rien laisser paraître derrière son visage lissé. et s'asseyant, elle laissa poliment une place à côté d'elle.

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Intimidé. Intimidé par son éloquence, sa manière gracieuse d’exécuter chacun de ses gestes et le contrôle parfait de son discours. Le voilà en face d'une femme qui savait parler et faire preuve d'attitude. Tout le contraire de lui-même lorsqu'il se retrouvait dans une situation de sa vie personnelle. Intimidé. Mais observateur. De ses pupilles, il scrutait la silhouette de la jeune femme sans réellement faire attention à la discrétion ou à la bienséance. Un regard qui n'était pas lubrique, ce n'était pas que physiquement qu'il l'étudiait mais bien sous tous ses angles. Son élégance, sa manière d'avoir mis une certaine distance entre eux et pourtant de sembler si proche en même temps. Sa moue semblable à un sourire, sa robe splendide. Elle était à des années lumières de quelque comme lui qui portait en permanence une tenue de combat sous ses vêtements et qui ne savait pas aligné trois mots en dehors d'une mission sans faire preuve d'un manque flagrant de confiance.

Pourtant elle lui offrait une attention qui, même si elle n'était peut-être qu'un jeu pour elle, était bien suffisant pour lui pour se retrouver dans l’embarras. Il arrive parfois qu'on se sente écraser par nos différences et que nous soyons tellement aux faits de nos défauts qu'il nous semble parfois stupide de chercher à connaitre mieux une personne qui nous semble en tout point supérieur. En tout cas, socialement parlant. Il relevait les différences une à une, de la forme longiligne et bien manucuré de ses doigts jusqu'à l'assurance dont elle faisant preuve au moment de s'asseoir sur le canapé en lui laissant poliment une place. Ils n'étaient pas du même monde et pourtant il était attiré comme un insecte par une lumière bien trop forte pour être ignorée et comme tous les insectes, il risquait de mourir brûlé aussi subitement que cette lumière s'était allumée. Sans aller dans la contradiction et conscient que l'occasion ne se présenterait probablement pas deux fois, il prit place aux côtés de la jeune femme tout en gardant sa posture droite et ferme. D'autres diront qu'il est coincé, certains diront qu'il était sous pression. La vérité c'est que le soldat était partagé par son envie de connaitre la personne qui avait daigné lui échanger quelques mots et sa lucidité qui lui prédisait un échec cuisant.

A quoi bon regard des œuvres d'art à longueur de journée en s'imaginant une vie différente s'il était si terrifié que ça à l'idée d'adresser la parole à quelqu'un ? Dilemme cornélien, il prit finalement la décision de se tourner dans sa direction, son regard toujours si peu assuré.

- « Merci. Pour. Euhm. L'invitation à m'asseoir. Enchanté, je m'appelle Glenn Shirm. Mais vous pouvez m'appeler comme vous voulez. »

Une bien piètre manière de s'adresser à l’inaccessible mais, foutu pour foutu, autant sauter dans la tombe à pieds joint. Il reprit.  

- « C'est bien la première fois que je vous croise dans ce musée, pourtant j'y passe de nombreuses heures. A en juger par votre tenue, j'oserais dire que vous attendez quelqu'un ? Vous n'êtes pas obligée de répondre à cette question, bien entendu. Ni même de me répondre, d'ailleurs. »

Mort de trouille.

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bien évidemment, elle prit le parti de reprendre sa propre observation de l'œuvre - qu'elle trouvait, somme toute, très peu intéressante en vérité. tout ce qui l'importait en venant ici, n'avait été que de s'asseoir dans un endroit qui lui éviterait de subir les agressions auditives d'enfants criards et de gens bruyants. c'était donc chose faite et elle poussa un petit soupir de satisfaction, se laissant aller contre le dossier.

le canapé émit un léger bruit quand il finit par s'asseoir. elle jugea bon de ne pas cesser de regarder le tableau, consciente du fait qu'elle créait un trouble chez lui. mais la raison - étonnamment - lui échappait plus ou moins.
car, si elle était capable d'identifier les détails qui lui permettait de tirer ces conclusions, elle avait toujours eu le plus grand mal à différencier les nuances émotionnelles chez les autres. cependant - et de façon évidente, personne ne venait vers elle dans le but de recevoir de l'empathie.

il lui adressa la parole à nouveau. elle détourna les yeux du tableau pour revenir sur lui. cette fois-ci, elle ne put s'empêcher de fixer ses pupilles bleues sur le regard littéralement noir de son interlocuteur. elle le scrutait tandis qu'il parlait, oubliant quelques secondes de répondre à sa présentation maladroite.

― je pense que je me contenterais de vous appelez par le patronyme que vous venez de donner. elle marqua une pause. et vous pouvez m'appeler jiji.

il continue de parler alors qu'elle se demande toujours quelles peuvent être les raisons qui poussent quelqu'un à altérer son apparence de cette manière. pas qu'elle soit contre une quelconque forme de modification corporelle - ce serait hypocrite de sa part, mais plutôt qu'elle se demandait qu'est-ce qui poussait intrinsèquement quelqu'un à vouloir afficher aux yeux de tous un tel regard.
si elle avait été un peu moins polie, elle aurait probablement posé la question.

― Non. je ne suis pas obligée.


elle posa finalement son coude sur l'accoudoir et vint appuyer sa joue contre sa main.

― je n'attends personne. et je porte des robes régulièrement. j'ai du mal à comprendre comment vous pouvez associer ces deux éléments. elle plisse les yeux un bref instant. et pour tout avouer, c'est la première fois que je rentre ici mais j'avais besoin de m'asseoir dans un endroit qui ne soit pas rempli de gens.

voilà tout. elle lissa le tissu sur sa cuisse de sa main libre.

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Une manière maladroite de se présenter. N'en découla que des réponses expéditives. Quand bien même, il obtint toutefois le nom de son interlocutrice ou tout du moins la manière dont elle souhaitait se faire appeler : Jiji. Pas de nom de famille, simple une double syllabe. Bien peu enclin à l'idée de porter un jugement sur ce genre de chose, il prit l'information pour ce qu'elle était. Son regard fuyant à nouveau à l'impression de voir la séduisante femme observer ses pupilles. Il est vrai que cet accessoire pouvait paraître plutôt dérisoire voir glauque, même si c'était là bien ce qu'il souhaitait. En quête d'une assurance aussi factice qu'elle était importante pour continuer à discuter avec la fameuse Jiji, il fut finalement soulagé à l'idée que la jeune femme n'attendait personne. De ce fait, il serait peut-être en mesure de profiter de sa compagnie pendant encore quelques minutes.

Ses explications concernant sa venue au musée étaient compréhensibles : le besoin de calme. Un besoin qu'il ressentait aussi, perdu dans la tumulte des rues nippones. Après avoir poussé un léger soupire, il s'avança un peu en avant pour poser ses avants bras le long de ses cuisses. Le voilà maintenant bien plus détendu, elle n'était pas si froide que son apparence aurait pu le laisser penser. Finalement, cette discussion se voulait plus agréable que ce qu'elle pouvait être plus tôt. Il prit une grande respiration avant de remonter dans un de ses bras pour gratter machinalement l'arrière de sa tête, toujours nerveux.

- « J'imagine que mon esprit de déduction n'est plus ce qu'il était. Pardonnez mon manque de subtilité. »

Toujours nerveusement, il se mit à faire craquer les articulations de ses doigts avant de porter ses mains au col de sa chemise et le remettre en place. Au moins, ce sur quoi ils s'accordaient, c'était l'importance d'une tenue irréprochable en toute circonstance. La tignasse de cheveux blonds orienta son visage dans la direction d'une des toiles. L'exposition d'aujourd'hui portait sur l’impressionnisme. Il trouvait dans ces toiles une sérénité qu'il ne trouvait pas dans les oeuvres de peinture académique. A son goût, l'art moderne était bien plus parlant. Peut-être qu'un jour il ira jusqu'en France pour apprécier les toiles somptueuses de Claude Monet, ça devait être un spectacle des plus rafraîchissant. Malheureusement, elle ne semblait pas réellement partager le même amour de la peinture.

Sans pour autant quitter l'observation des toiles, les yeux vivaces, il s'adressa à nouveau à Jiji. La conversation était plus simple lorsqu'elle n'était qu'une voix derrière lui, il n'avait pas à être intimidé par l'intelligence et le charisme qu'elle dégageait.

- « Je peux comprendre le choix de ce lieu pour le silence. Cependant, et pardonnez à nouveau mon manque de subtilité, vous m'avez plutôt l'air du genre habituée des réceptions mondaines et des vernissages, des endroits où la présence humaine est on ne peut plus polluante. Pourquoi quelqu'un comme vous chercherait-elle à s'éloigner de ces choses ? J'ai cru déceler une pointe de lassitude dans vos propos. Le strass et les paillettes peut se révéler pesant des fois, n'est-ce pas ? »

Un peu plus apaisé, cette fois.


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elle pardonne.
parce que ça ne la touche pas; ni vexée, ni révoltée par les raccourcis. une question d'habitude, une question que la plupart du temps, elle se fond elle-même dans les raccourcis pour disparaître derrière sa propre apparence.
il détourne ses yeux, pas elle, occupée à réfléchir à d'autres chose, le regard dans le vague. la fatigue de la matinée passer à courir les boutiques s'abat comme le couperet d'une guillotine. elle baille, cachant poliment sa bouche carmin derrière une de ses mains. et alors qu'elle repensait à un détail concernant son travail, la conversation repris.
entre chaque phrase, elle avait cette impression persistante que le silence était tout aussi important que les mots.

― quelqu'un comme moi ? un bref haussement de sourcils résultant de sa perplexité. les gens sont pesants. et vous surestimez mon train de vie. vous me surestimez, pensa-t-elle, sans le dire. elle marqua un temps de pause, décrocha son regard du col de chemise pour fixer la pointe de ses propres chaussures. strass et paillettes ornent plus souvent mes chaussure qu'autre chose.

cette fois-ci, elle sourit franchement, dévoilant une rangée de dents blanche - comme on pouvait s'y attendre. défaite de cette fixation qu'elle avait eu pour ses pupilles, elle envisagea l'homme dans son ensemble. glenn shirm. américain ? peut-être. définitivement pas japonais. aucun homme de pure souche japonaise n'oseraient engager la conversation avec elle de façon aussi maladroite. ou engager la conversation tout court. les occidentaux avaient plus de facilités à créer un contact verbale avec elle, parce que ses propres traits n'étaient pas si japonais. et même si il s'était excusé auparavant du fait de son manque de conversation habituelle, elle le trouvait plutôt bavard désormais.
toutes proportions gardées, elle-même était surprise de son débit de parole. peut-être était-ce en rapport avec le fait que le contexte n'était pas professionnel. pas encore très personnel, elle n'avait même pas eu le courage de donner son prénom. dans un entre-deux où l'anonymat est étrangement salvateur.

― puisque vous avez eu le monopole des questions jusqu'à présent, je m'en permet deux : est-ce que vous avez vraiment été subtil un jour ?
elle fit un demi-sourire, décroisa ses jambes pour finir par tourner son buste vers lui. et, est-ce que vous avez le vertige ?
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Encore une fois, ses mots pouvaient heurter la jeune femme tant ils étaient empreint des clichés qu'on pouvait prêter à une apparence. Et qui était-il au juste, pour juger des particularités physiques d'un autre être humain ? Lui qui passait son temps des armes à la ceinture et les yeux masqués par des prothèse optique colorées. Quand bien même il n'était pas apte à porter quelque jugement de valeur que ce soit, c'était son seul moyen d'attirer son attention, pour le moment. Alors il acceptait de se complaire dans le rôle du nigaud. Toutefois, il pouvait déceler dans son attitude qu'elle ne semblait pas lui en tenir rigueur, bien au contraire. Elle répondait avec clarté à ses questions un peu stupide et une honnêteté qu'il savait lui reconnaître. Son regard accompagna le sien pour lui aussi se déposer lentement sur les chaussures auxquelles elle faisait référence au sujet du strass et des paillettes. Dystopie n'avait pas le moindre avis concernant la mode et à dire vrai, il ne s'en souciait guerre. Par définition, la mode finira par sa démoder. Loi immuable qui ne l'empêchait toutefois pas de reconnaître une certaine esthétique aux souliers de son interlocutrice, chose qu'il s'autorisa à appuyer.

- « A défaut d'être ornées de strass et de paillettes en ce moment même, j'imagine qu'elles prouvent que vous avez un certain goût pour ce qui est du choix de vos tenues ? Je n'y connais vraisemblablement rien. »

Son regard quittait ses pieds pour retourner se loger furtivement dans une des toiles, toujours plus à l'aise qu'en la regardant directement. Chose si absurde qu'il passa à côté du splendide sourire qu'elle fit l'honneur de lui adresser. Mais il était pensif, il cherchait à passer outre ce qu'elle semblait être. Peut-être qu'apprendre à la connaître réellement pourrait se révéler intéressant. Peut-être même pouvait-elle lui apprendre à se comporter d'une manière moins bourrue et austère en public ? Elle qui maîtrisait visiblement si bien le sarcasme et la relance des conversations. Mais il ne put s'empêcher de lui faire face lorsqu'elle orienta son buste dans sa direction, alors qu'elle décroisait les jambes dans le même mouvement fluide. Il lui offrit un regard plus apaisé et même un début de sourire au sujet de son manque flagrant de subtilité. Un sourire qui eut vite fait de disparaître à sa dernière question pour faire place à une moue surprise.


- « J'ai bien peur que non, je maîtrise bien mieux les silences et les malaises que la subtilité et l'esprit. Je pense bien être une cause perdue, à ce sujet. il reprit un visage plus neutre, toutefois empreint d'une certaine satisfaction à l'idée d'être interrogé à son tour par quelqu'un d'aussi intriguant.
- Non, la hauteur n'est pas vraiment une préoccupation. Que mes pieds soient à même le sol ou à 100 mètres, je ne ressent rien de particulier. C'est votre cas ? »

Ses bras se croisèrent alors qu'il fit mine de réfléchir un instant. S'aurait été un comble de se présenter dans une tour aussi haute en étant atteint de vertiges. Et quand bien même il eut été victime de ce type de trouble, il l'aurait certainement gardé pour lui. Faire bonne figure était quelque chose d'important, surtout devant elle.


- « Puisque nous en sommes aux questions portant sur un sujet plus personnel, puis-je me permettre de vous demander dans quel secteur travaillez-vous ? Ou souhaitez-vous garder une certaine discrétion, au même titre qu'avec votre prénom ? »

Il n'était pas dupe.


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elle gardait une certaine neutralité dans sa façon d'être, au quotidien, au travail. un masque lisse sur un visage de porcelaine. mais lorsqu'il s'agissait de parler de chose qu'elle aimait vraiment, une lumière s'allumait toujours dans ses pupille bleues lagon. elle ne pouvait nier que les moindres compliments concernant son apparence, et surtout ses choix en matière de chaussures, l'avait toujours animé quelques brefs instant d'une candeur inattendue.
elle sourit alors, des plis rieurs se formant au coin de ses yeux avant de revenir à une expression plus contenue, sans réussir tout de même à se défaire complètement de ces petites marques au coin des paupières.

― non, je n'ai pas le vertige.

elle fixait à nouveau la toile mais à vrai dire ce n'était pas sa forme d'art préférée et elle trouvait en glenn une esthétique plus intéressante en cet instant que le tableau accroché au mur.
il continuait d'ailleurs à poser plus de questions, et elle battait lentement des cils, la fatigue accrochée à ses paupières.

― plus personnel ? c'est vrai, elle n'avait pas vu ça de cette manière-là, évaluant que sa question ne touchait pas vraiment un sujet d'embarras. cependant, son jugement sur ces choses là était faillible.
elle marqua un temps de pause, pensa brièvement à monsieur.
et elle finit par souffler :

― je travaille comme secrétaire particulière.

elle n'ajouta rien de plus, évidemment. pas en tous cas pendant les quelques dizaines de secondes qui suivirent pendant lesquelles elle se redressa pour finalement se relever du petit canapé. sa tête tournait un peu, le mouvement avait été trop brusque. un regard lancé par dessus son épaule, elle finit par avouer :

― je voudrais aller à l'observatoire panoramique sur le toit. et comme vous n'avez pas le vertige, vous viendriez avec moi ?

ses doigts agrippèrent le tissu serré de son vêtement, elle remit les choses à leur place sur sa silhouette.

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Un sourire si élégant qu'il aurait pu le plonger dans une profonde torpeur. Même s'il n'était pas habile avec les mots, encore moins lorsqu'il s'agissait de s'adresser à une femme, elle semblait avoir été plutôt réceptive au compliment adressé à ses chaussures. Il trouvait en Jiji l'attitude des grandes femmes, celles qui l'avait toujours effrayé. Elle était polie, semblait on ne peut plus indépendante et faisait en sorte de toujours garder une certaine distance lorsqu'elle s'exprimait, comme pour ne jamais vraiment se livrer. C'était aussi son cas mais, pas par choix. Il était tout simplement incapable de communiquer ses émotions par le biais des mots, lui qui avait toujours été un homme d'action. Alors que faire lorsque quelqu'un comme cette femme rentrait dans sa bulle les deux pieds en avait et balayait tout d'un simple sourire ?

Subitement, il était bien plus intéressé par les questions qu'elle pouvait lui poser plutôt que par la magnificence des toiles qui les entouraient. Même le vieil homme lui aussi présent dans la pièce semblait s'être évanoui dans le vide. Il n'était pas facile de procurer un véritable effet à Dystopie, encore moins de l'intéresser réellement. Pourtant elle y était parvenue et ce avec une facilité déconcertante. Une secrétaire particulière ? A ça, le soldat ne savait que dire. Était-ce une manière d’embellir par les mots une activité peu recommandable ou alors était-ce simplement ce que l'appellation semblait en faire ? En tout cas il n'était pas dans ses priorités de d'éclairer les zones d'ombres qu'elle parsemait derrière elle, il en restait encore tellement, jusque son prénom. Pouvait-il simplement espérer plus, après tout. Il fit en sorte de masquer sa déception lorsqu'elle prit l'initiative de se lever du canapé, comme si elle mettait fait à cette petite entrevue. Il aurait aimé l'attraper par la main pour l'inciter à rester à ses côtés afin de prolonger cette discussion mais, l'embarras l'habitait rien qu'à l'idée de se voir à son niveau. Non pas qu'il était timide, il était juste bien trop réaliste.

Heureusement, le destin pouvait parfois nous jouer des tours et c'est avec satisfaction qu'il entendit la proposition de la ravissante demoiselle à l'accompagner à l'observatoire. Il n'accordait pas la moindre importance à la panoramique de cette ville qu'il ne pouvait même pas vraiment dire qu'il 'appréciait. Mais il aurait été fou de refuser ce moment qu'il souhaitait tellement, au point qu'il fut apte à prouver son approbation sans se montrer gênant comme il aurait pu l'être normalement.

- « Avec plaisir, je crois avoir suffisamment analysé les œuvres de cette pièce, de toute façon. Je vous laisse mener la marche, mademoiselle ? » il prononça la fin de sa phrase avec une pointe d'embarras.

Il aurait été bien dommage pour lui qu'il s'adresse en fait à une "madame", même si cela n'aurait pas rendu le moment actuel moins agréable. D'un geste souple et athlétique, il se redressa hors du canapé avant de mettre ses mains dans les poches de son pantalon. Son regard dessinait avec respect les courbes de son corps. Elle était véritablement ravissante mais, il commençait à se décomplexer de plus en plus. Elle n'avait plus cette aura écrasante qu'elle pouvait avoir au début. Peut-être était-ce simplement qu'il s'était habitué à sa présence ? Ou alors il allait se retrouver piéger. C'était peut-être déjà le cas, d'ailleurs.



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( loc. quelque part dans les allées du musée )
il acceptait. mademoiselle. elle vint remettre en place une mèche de cheveux, hochant la tête poliment. les mots sortaient de la bouche de monsieur shirm de façon plus nette, plus claire. l'embarras n'était plus si pesant, il s'était dilué au fil des questions.
debout, il était à peine plus grand qu'elle de deux, peut-être trois centimètres. un détail. qui lui permettait de n'avoir ni à baisser ni à lever les yeux pour lui adresser la parole, ce qu'elle faisait habituellement. un détail sur lequel elle argumentait avec elle-même pour ne pas accorder d'attention trop longtemps à cette étrange satisfaction - et au soulagement - qui l'avait envahi quand il avait offert son approbation à la proposition.

elle n'ajouta rien de plus, serrant les doigts sur la petite lanière de son sac à main en cuir, trouvait toujours étonnant l'absence de bruits lorsque qu'elle avançait, son talon étouffé par la moquette au sol. et sur le chemin menant à l'entrée, elle eut soudain l'envie de ne pas avancer plus. la sérénité, le silence, puis les couloirs bondés, le bruit, les gens. l'exercice l'épuisait d'avance, elle n'était plus si sure de vouloir sortir de là.
cependant, ça n'aurait pas été vraiment correct pour l'homme qui avait accepté de l'accompagner.
une fois à l'entrée, elle récupéra son paquet, remercia poliment l'homme de l'entrée et ils purent sortir du calme rassurant pour reprendre part à la vie bruyante.

ils leur fallut encore quelques minutes de marche, dans un silence relatif, elle bien trop concentrée sur le chemin à emprunter, pour atteindre le toit et la plateforme panoramique. peu de monde y était présent, les pièces et attractions étaient toutes plus ou moins vides. en face d'eux, une fenêtre offrait une vue imprenable sur la ville. elle fit quelque pas en avant, vers le vide. puis elle s'arrêta net.
jiji se recouvrait de chair de poule, sans frissonner, ouvrant grands ses yeux pour apprécier la vue. mais en vérité....

― vous allez me prendre pour une idiote, mais je suis terrifiée à l'idée d'approcher du bord en avançant de face.elle se retourna vers son interlocuteur, faisant maintenant dos au vide. dans quel secteur travaillez vous ?

deux pas en arrière. les yeux rivés, ancrés dans la sclérotique noir de celui à qui elle s'adressait.

― vous n'êtes pas obligé de répondre précisément, évidemment.
encore un pas.
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Sortir du calme du musée et se mêler à la foule aurait éventuellement été une des raisons pour lesquels il se serait volontiers montrer réticent à l'idée d'accompagner la sublime jeune femme à l'extérieur. Après tout, ce musée avait permis aux deux gens de s'adresser la parole sans risquer de subir la curiosité mal placée d'un client ou encore les regards envieux que pouvait probablement attirer sa compagne de balade. Mais la beauté froide avait en elle quelque chose qui avait su l’ensorceler et l'emmener loin de sa zone de confort, au point de se mêler à la tumulte nippone jusqu'à atteindre l'objectif, le toit. Le hasard voulait que la plateforme panoramique se retrouve vide de présence humaine. En tout cas, si des personnes étaient présentes, elles savaient se faire discrètes. Son regard voyageait afin d'analyser et contextualiser son environnement. Le lieutenant était constamment dans une analyse poussive, dans la peur d'une embuscade. La méfiance était ce sentiment qui l'avait permis de rester en vie jusqu'ici, cette impression que peu importe où il se trouvait et avec qui, il était en danger de mort. C'est comme ça que l'Homme évolue, avec le sentiment de peur. Tous nos actes sont dictés par la peur et même en présence d'un femme comme Jiji, ce sentiment ne le quittait pas.

Certainement une déformation professionnelle, il prenait soin d'énumérer dans sa tête les différents spot possibles pour un tireur embusqué ou une équipe d'intervention. Connaitre son terrain c'est prendre en main son avenir. Peut-être que ce qui l'effrayait le plus n'était pas la possibilité d'être réduit en charpie par des tirs de mortier mais simplement l'idée qu'elle puisse se rendre compte qu'il n'avait finalement rien d'une compagnie idéale. Le sentiment de lassitude la pousserait à écourter ce rendez-vous, si on pouvait appeler cela ainsi, et à s'en aller sans aucun risque de retour possible. Il serrait discrètement les dents à cette pensée avant d'être complètement absorbé par le panorama qui se dessinait à travers la large vitre qui surplombait la ville. Il n'a jamais vraiment aimé Tokyo, c'est un fait établit. Mais sous cet angle, Tokyo n'avait plus l'air si malade. Elle n'avait plus l'air si bruyante, si sombre. Elle était presque raffinée, presque calme. Presque belle. Et la demoiselle en face de lui ne détonait pas le moins du monde, elle se mariait parfaitement au paysage idyllique que son regard assimilait.

Elle lui adressait quelques questions alors que ses pieds tournaient à l'opposé du vide. Face à lui, elle l'observait et son regard n'était plus si intimidant qu’auparavant, suffisamment pour qu'il puisse le soutenir et même se permettre un léger sourire en coin au moment de sa réponse.

- « Disons que je travaille dans le secteur de la loi. Je n'irais pas non plus jusqu'à dire que c'est un travail dénué de tout intérêt narratif mais j'ai bien peur que vous trouviez les éventuelles anecdotes qui en découlent trop peu croustillantes. »

Il s'approchait sans un bruit, toujours dans cette déformation professionnelle qui l'incitait à se déplacer comme un félin prêt à bondir sur une proie. Bras tendu, ses doigts fins en direction de la vitre, sa main s'approchait doucement du panorama. Rêveur.

- « Si vous n'avez pas le vertige, vous devriez profiter de cette vue. Cette ville a soudain l'air beaucoup moins... austère. S'en est presque aussi apaisant que les toiles du musée. Dites moi, mademoiselle Jiji. Aimez-vous cette ville ? »

Elle serait seule juge.


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( loc. quelque part dans l'observatoire panoramique )
premier temps. il n'est plus question de distance polie, un pas, elle s'arrête. un autre, un arrêt. elle ne le quitte jamais des yeux, bat à peine des cils. il dessine un sourire auquel elle répond par mimétisme. l'inconscient bat la mesure au même titre que ses pas. deuxième temps. elle continue ainsi, avançant à reculons, ses doigts dans son dos en guise de garde-fou, qui finissent par s'écraser contre le verre de la vitre froide. il répond avec une politesse millimétrée, et elle déplore alors l'idée qu'il puisse se retenir de lui expliquer quoi que ce soit le concernant en pensant que ça pourrait être ennuyeux.
la vérité, c'est qu'elle aurait aimé en savoir plus, plus vite.
cependant, si la curiosité qui la tiraille se diffuse doucement de sa tête à ses pieds, jiji sait faire preuve d'une certaine dose de patience.
troisième temps. elle prend une inspiration avant de finalement faire volte-face pour se retrouver face au vide béant qui happe ses yeux un bref instant. en bas, tokyo vit sans se soucier de qui la regarde. la ville étend sa toile loin sur l'horizon. elle reste quelques instants fixée sur un point imaginaire en face d'elle, son visage si près de la vitre que de la buée se forme à chacune de ses respirations.

― je ne sais pas si je peux dire que je l'aime. mais elle fait partie de moi tout autant que je fais partie d'elle.

quelques secondes de flottements tandis que la buée se dissipe. elle s'éloigne légèrement de la vitre et tourne sa tête vers l'homme à sa droite.
elle vient mordiller son pouce brièvement. son bras rencontre la vitre et le froid lui crée la chair de poule. milles questions s’enchaînent dans son esprit mais elle bien trop polie pour les laisser s'échapper. et tout à coup, la jeune femme se rend compte qu'elle ne fixe plus ses yeux mais sa bouche désormais - et un ersatz de honte enfantine s'attarde sur ses joues. rien qui ne soit vraiment perceptible, mais elle, elle sent bien son visage chauffer.

― et vous, qu'aimez-vous ?

la question est vague volontairement. elle souffle sur la vitre pour y faire apparaître de la buée dans laquelle elle vient écrire son prénom en kanji. puis elle l'efface. elle n'a jamais été aussi près, et cette fois-ci, la jeune femme ne bougera pas. ni en avant, ni en arrière. de gauche ou de droite.
pourtant persiste cette impression de danser une valse.
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Tout le prêtait à se livrer un peu plus qu'à l'accoutumé. C'est vrai que pour une fois, il était bavard. Comment le lui reprocher ? Lui qui n'avait jamais réellement éprouvé le moindre intérêt pour les gens qui l'entourait se retrouvait enfin dans la situation d'un intérêt qui lui semblait mutuel. Certains pourraient probablement penser que ses réactions s'enchaînaient de manière bien trop brusque et c'est vrai que les pensées fugaces qui lui traversaient l'esprit lorsqu'il observait la femme en face de lui n'étaient pas toutes chastes. Il aurait cependant été tout aussi crétin d'oublier un élément important dans l'équation de la relation qui se créait actuellement entre les deux gens : Glenn était un enfant qui s'ouvrait peu à peu au monde. Et cette innocence le rendait facilement influençable en ce qui concerne ses relations extra-professionnelles.

Son regard restait fixe et ne démordait pas de ce que le panorama lui offrait. Il ne se lassait pas non plus d'observer les mimiques de la secrétaire. La buée provoquée par la chaleur de sa respiration contre la vitre, même sa réponse n'était pas dénuée d'un certain charme. C'est vrai, cette ville pouvait rapidement se transformer en douce prison. Nous habituer sans que l'on puisse s'en défaire, victime d'un attachement propre  au destin ou peu importe quelle autre chimère illusoire. Lui aussi, faisait parti de cette ville. Mais il la rejetait fermement. Si bien qu'il fut prit d'une forte enivrante propre à sa mission lorsqu'elle lui retourna la question. Il est probable que l'ouverture de la question visait à toujours se diriger vers du plus personnel mais, il ne pouvait étouffer cette soif dévorante de justice qui l'habitait lorsqu'il regardait la ville s'ouvrir sous leurs pieds. Il s'approchait à pas feutrés de la vitre ainsi que de son interlocutrice, si près qu'il se retrouvait presque à son contact. Mais son regardait se perdit longuement dans la ville alors qu'il effectuait une tirade semblable à un monologue, lui qui n'existait que pour sa mission.


― Je n'aime pas cette ville. Ni ses habitants. Elle grouille de crapules et de criminels. Ce sont eux qui impose les lois, dans cette ville. La peur est manigancée. Les agressions s'effectuent en plein jour devant des passants bien trop peureux pour intervenir et qui continuent à s'enfoncer dans les méandres d'une médiocrité qu'ils ont cru bon d'accepté par peur de se retrouver broyés par la règle de la violence et du crime. Même les services de police sont remplit par des chiens corrompu qui ont perdu jusqu'aux valeurs inhérentes à celle d'une société. Cette ville empeste et plus j'y reste, plus cette odeur s’imprègne dans ma peau. Mais, j'aime l'idée même de la justice. J'aime le fait qu'une seule personne en sacrifiant ce qui fait l'essence même de sa personne puisse devenir l'instrument salvateur. Vous comme moi, nous avons un rôle à jouer. »

La fin de sa phrase n'avait beau laisser place à aucune interrogation, il plongea un regard insistant sur la belle. Habité d'une idée de justice qui le rendait d'un coup plus fort, plus imposant, plus sûr de lui. Il aurait même été capable de se montrer bien plus affectueux qu'à l'accoutumé. Mais ce n'était qu'une brève interlude et une fois la passion retombée et le retour à la réalité effectué, il ne fallut pas longtemps à la Dystopie pour être pris d'une certaine honte vis à vis de l'image de lui-même qu'il venait d'offrir à son interlocutrice et de s'écarter brusquement afin de rétablir une distance qu'il jugeait convenable. Non pas qu'il avait honte de sa mission, bien entendu. Mais ce sentiment d'avoir probablement gâché un moment d'une rare douceur provoquait en lui un fort malaise. Ce n'est probablement pas pour l'écouter parler de ça qu'elle lui avait demandé de l'accompagner.


― Pardonnez-moi, je me suis laissé emporté. Je vous l'ai dit, je n'ai vraiment pas l'habitude des conversations. »

Peut-être devrait-il s'en aller mais il n'était pas soldat à battre en retraite. Il détourna simplement le regard d'un air gêné.
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l'aparté se poursuit. un silence rythmé. à première vue, le silence n'est pas ce que l'on vient chercher dans une musique, mais il a l'importance d'une note lorsqu'il est écrit pour créer une respiration. elle, pourtant parfaitement cadencée, se retrouve en improvisation silencieuse dans une partition qui lui est à la fois familière et déroutante. elle respire. vraiment. inspire, expire, sa cage thoracique se soulève en rythme. et un millième de seconde alors qu'il s'approche tout à coup si près qu'elle peut sentir ses expirations chaudes sur son visage, jiji cesse de respirer. ça ne dure pas très longtemps, vraiment un infime instant. elle oublie, perdue entre la surprise gênée de se voir être mise dans une situation de telle proximité et une réminiscence de quelque chose de primitif qui réchauffe ses joues et agite son rythme cardiaque, quelque chose que le protocole et la politesse n'ont jamais réussi à étouffer complètement.

puis elle reprend son souffle et temporise. il parle avec une lueur furieuse dans les yeux et ses mots lui font l'effet d'une vague salée.
et si son discours en lui-même la fait sourire d'un de ces demis sourires moqueurs, elle qui travaille depuis toujours au centre de cet air vicié tokyoïte sans jamais le respirer vraiment, jiji ne peut s'empêcher de lui trouver alors un charme particulier. celui moins subtil que des hommes tel que monsieur mais tout aussi ravageur puisqu'il fait appel à des sentiments plus basiques. elle bat des cils, ne dit rien. il finit sa tirade, habité par quelque chose qui échappe totalement à la perception de la jeune femme. et si dans une telle situation, il aurait eu été judicieux pour elle de mettre fin à l'interlude, encore eut-il fallu qu'elle puisse être capable de réagir de façon normée.
un rôle à jouer avait-il dit, elle estimait que son rôle était déjà tout tracé depuis longtemps.
et peut-être qu'en ce point-ci, ils rejoignaient.

yeux dans les yeux, la jeune femme eut l'impression fugace que si il s'était penché plus en avant, leurs bouches se seraient rencontrées. puis l'homme se recule, penaud. et jiji replace tranquillement une mèche des ses longs cheveux noirs, tapote à deux doigts sa joue. elle prend une grande inspiration et souffle pour se défaire de la tension qui crispe son corps.

― je n'aurais jamais parié sur le fait que vous puissiez être si passionné en vérité monsieur shirm. elle pose brièvement sa main sur l'avant-bras du blond. je vous pardonne évidemment, vous m'aviez prévenu.

soudain, sonne le téléphone. elle dépose à ses pieds son paquet et répond poliment. la conversation ne dure que quelques secondes.

― je vais être obligée de m'en aller. et elle le déplore grandement. sa main glissée dans son sac, jiji récupère une petite carte en papier glacé où figure un numéro, qu'elle lui tend en s'inclinant légèrement. invitez moi à dîner.

elle marque une pause, et souffle entre ses lèvres rouges un s'il vous plait souriant.
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Pas une seule fois cette rencontre n'avait été amère pour le jeune blondinet. Elle avait répondu sans une once de jugement, ses mots étaient empreint d'une sorte de moquerie pleine de douceur, si bien que la honte qu'il avait pu ressentir suite à sa tirade s'était envolée aussi brusquement qu'elle était apparue. Il pestait intérieurement contre ses réflexes primitifs qui l'avaient empêcher de profiter de l'instant pour échanger un baiser avec cette femme, des baisers comme il en avait vu si souvent dans des films. Mais sa vie n'avait rien d'un film romantique et le départ inévitable de cette qui se trouvait en face de lui aurait vite fait de le lui rappeler. Mais cela n'avait pas la moindre importance, la main affectueuse qu'elle venait de poser sur son avant-bras était suffisante pour comprendre qu'il n'était pas le seul à avoir ressenti quelque chose. Cette pensée lui ôta un sourire.

La sonnerie du téléphone, une rapide conversation, la valse prenait fin. Elle devait s'en aller, sûrement une affaire professionnelle. La déception prit rapidement le pas sur la sensation agréable qu'il avait ressenti au contact de sa main mais il aurait été ingrat de chercher à obtenir plus qu'il ne lui avait déjà été accordé. D'un simplement hochement de tête, il assimila l'information qui venait de lui parvenir. C'est en revanche avec stupéfaction qu'il observa la carte qu'elle venait de lui tendre après l'avoir cherché dans son sac. Un numéro et une demande. Pouvait-il seulement refuser ceci ? Incrédule et d'une main peu assurée, il prit possession de la carte avant de chercher ses mots pendant quelques instants.


― Je... Oui. Bien sûr. Un dîner. J'y serais. Enfin. Je vous inviterait. Excusez-moi. »

Incapable de lui offrir une réponse correcte avec des mots, son regard enfantin et le rouge qui lui montait rapidement aux joues lui apportait en revanche une réponse bien plus concise. Il ne connaissait rien au principe même d'un dîner en tête à tête mais, il apprenait. Et il apprenait vite. Comme le voulait la tradition nippone, il s'inclina devant celle qui s'éloignait dorénavant comme une chimère, peut-être n'était-elle même pas réelle. Car si elle était vraiment réelle, il serait alors plongé dans une profonde confusion. Eyes.

C'est seulement quelques instants plus tard, lorsqu'il se retrouva vraiment seul, qu'il laissa s'échapper de lui un petit ricanement de satisfaction. Satisfaction rapidement écrasée par le poids de l'anxiété.

― Un dîner, hein... »

damn.
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