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Du sucre bulle. [Kakashita] [over]
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Rinne
Du sucre bulle. [Kakashita] [over] - Page 2 1503175769-2017-08-19-22h49-10
FT : Hanmi / Unstoppable Siblings
Crédit : Kayou & Sunsun & Absinthe (l) & Arashid e_e & Pureté infinie (l)
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Rinne
C/4

Sugar Boy.

    Vendredi soir, 02h13


Trouble


Y’a des choses qui se passent
différemment
de ce qu’on aimerait
qu’elles soient.

L’important, c’est d’y faire face.

De la pénombre et le souffle court. Rinne est au sol, ses genoux contre la fraicheur d’un courant d’air. Ses yeux s’acclimateront dans peu de temps à l’obscurité, il lui faut juste encore un peu…
Un contact inconnu, humide, chaud, étrange — vivant. Rinne ne réalise pas dans l’instant, mais son corps, lui, réagit directement. Sa main se soulève comme pour protester, prête à le repousser, sa jambe glisse, dérape, cogne contre le corps de son nouvel assaillant qui réagit à la protestation amorcée. Et là, tout vas trop vite. Elle sent bien que le flingue contre sa cuisse s’est rapproché, a bougé. Il y a même un bruit discret du metal qui cogne. Ses yeux s’écarquillent. Avoir tout évité pour en arriver là. Elle halète, encore sous la surprise.

Le borgne lui fait face, peu à peu ses yeux ajustent les détails de ce que l’obscurité a mangé. Il s’est redressé, la paume de ses mains vides semble signaler une innocence, un « je ne veux pas te fâcher », quelque chose du genre, juste peut-être pour s’assurer de ne pas finir trouer. L’idée la ferait presque rire (Rinne n’est pas du genre à tirer sans sommation), si ses lèvres n’étaient pas encore imprimée de la marque du garçon. Elle s’en veut, mais s’égare un instant, sur la sensation en question. Une éternité que Rinne n’a pas embrassé. Un monde entier, en fait. L’instant lui a paru infime, imperceptible presque, comme un flash. Et pourtant, le contact semble peser encore sur ses lippes, comme figé dans le temps.

«  Un flingue, hein... c'est à se demander qui est le paprika, finalement. »

Elle ne pourra pas nier l’évidence. Il n’est pas sot, il connait la danse. Et a encore l’esprit de se faire ironique. Une tension toute différente plane entre eux à présent. Rinne se sent menacée, mais elle ne compte pas le montrer. Il lui faut préserver son identité, garantir son anonymat. Son cerveau s'applatit, sa conscience mécanique s'éveille. Mais qui est-il, au juste ? Qu’est-ce qu’un mec de chantier connait à l’anatomie d’un flingue, en si peu de palpé ? Elle voit se dessiner ses dents blanches (celles d’un carnassier peu rassasié) au creux du néant relatif. Il faut que tu te relèves, Rinne.

Au dehors, les protestations de leurs poursuivants se font sentir. Ils ne peuvent pas se permettre de faire trop de bruit. Coincé dans un local, la situation s’envenimerait rapidement. Que faire de Naruse ? Combien de temps durera son chantier ? As-t-il déjà des soupçons au sujet des gangs ? Veut-il en savoir plus ? Elle ne sera sans doute pas capable de l’achever. On ne tue pas les gens comme on va au marché. Juste parce qu’ils vous dérangent, décider de s’en débarasser… Rinne fronce les sourcils. Elle n’est pas comme ça. Elle ne le sera jamais. (Persuades-toi que tu vaut mieux). Sa main court le long du mur, l’aggrippe. Un mur sale. Elle se redresse, sans adresse. Passe la main le long de l’objet.

Son regard s’est durcit, et ses lèvres s’étirent dans un rictus ironique.

    « Je me suis trompée te concernant. »

Elle marque une pause. Son regard est arqué de sourcils provocants.

    « Tu es aussi évident que l’est le piment. »

En fait, elle ne sait pas très bien ce qu’elle raconte. Enfin, elle a sa petite idée, mais son esprit déraille légèrement. Elle passe le bout de ses doigts sur ses lèvres.

    « C’est pour éviter ce genre de désagrément. »

Belle affaire. Les bruits de pas se rapprochent de leur ruelle. Les mecs ont du flair, ou c’est comment ? Rinne a le visage qui se tends. Bon. Sa main glisse dans son premier pantalon, qu’elle dégrafe. Retire. Dépose délicatement sur le coté. Il ne reste plus qu’une seule couche de tissu la séparant de son arme.

    « Il est temps de m’expliquer pourquoi un ouvrier nocturne décèle la morphologie d’une arme sans hésitation au moindre frôlement. … Ou plutôt, pourquoi son corps est réglé comme un carcan automatique à ressort. »

Référence à son reflex extrêmement rapide juste avant. Un saut en arrière presque… Instinctif. Rinne n’a pas la prétention d’être menaçante ; elle commence à saisir que Naruse n’est pas du genre à se démonter pour rien. Mais il est aussi assez sage pour savoir qu’un flingue, ça se craint. Tant qu’il ne décèle pas son point faible, tout devrait aller bien pour elle.



Un, deux, trois battements
C’est le bruit de ma tempe
qui gronde, car j'attends.


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Rinne & Akashita
••••



Le jeu avait changé. Les bras d'Akashita se baissèrent, et ils se regardaient comme deux adversaires ne sachant plus à qui ils ont affaire. Quelle était l'étendue de ses capacités ? Elle ne pouvait physiquement pas le battre, il le savait ; mais elle était armée, il ne l'était pas. Elle connaissait probablement mieux les environs que lui, et si elle était rattachée à un gang, elle avait probablement ses contacts dans les environs. "Un borgne entaillé au bras, aux épaules larges et musclé", ça ne courrait pas les rues. Il aurait vite fait de se faire repérer.

A sa question, il ne pu s'empêcher au sarcasme ─ c'était son truc, les gens ne pouvaient pas le blairer pour ça.

J'ai toujours été une racaille des bacs à sable.

En un sens, c'était vrai ; depuis son tout jeune âge il avait été une plaie pour la société, à se bagarrer facilement, provoquer des vagues devenant tsunami lorsqu'il se laissait un peu trop emporter.
Un bruit dehors capta son attention, mais il ne décrocha pas son regard d'elle. Plus que les gars dehors, c'était elle dont il fallait se méfier. Les ivrognes du coin perdaient toute notion de jugement et devenaient violents parce qu'ils étaient stupides, mais ce n'était pas son cas à elle. Elle était tout sauf stupide. Et dire que pendant des semaines, même des mois, il était passé trois à quatre fois par semaine dans son konbini sans se douter de rien tellement elle lui paraissait fade et inintéressante.

Et en quel honneur une simple vendeuse un peu trop fade se trimbale-t-elle un engin pour tuer ? demanda-t-il à son tour. De nous deux, tu sembles être celle ayant le plus de choses à cacher...

Son sourire, lentement, disparu. Il fit un pas, puis deux, dans sa direction. Il revint légèrement dans la lumière que la porte laissait filtrer. Aucun raison de se cacher. Si elle devait découvrir qu'il appartenait à Exodus, elle trouverait un moyen de le découvrir. Mais il n'était rien. Il n'était personne. Il n'était qu'un bout de quelqu'un ; la main qui distribuait les torgnoles.
Si elle le craignait tant que ça, elle allait sortir son arme. Elle ne le connaissait pas, ne savait pas ce dont il était capable. Elle en avait eu un bref aperçu juste avant. Quant à lui... il ne savait pas de quoi elle était faite. Ses nerfs pouvaient tenir combien de temps ? Ressentait-elle de la pression ?

Que comptes-tu faire ?

Simple question. Simple réponse. Et pourtant, c'était plus compliqué que ça. Si elle sortait, probable qu'elle se retrouve face au groupe. Si elle l'affrontait lui, ce serait dans une petite pièce sombre. Ils feraient beaucoup de bruit également. De bruit. Très légèrement, un sourire en coin apparu, à peine perceptible.

.. car première offre tient toujours.

Du sexe.
Parce qu'il y avait quelque chose d'excitant à coucher avec l'ennemi.


••••

by Wiise
Rinne
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Rinne
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Sugar Boy.

    Vendredi soir, 02h23


Trust


Des masques se fendent sous le poids des actes.

Les mots de Naruse avaient toujours leur authenticité, preuve rémanente qu’il ne jouais pas de rôle à proprement parler. Si son identité était double ; ce n’était pas au niveau du caractère. Ou alors c’était un maniaque. Le genre à prendre une identité et à ne plus la lâcher quelqu’en soit le prix, la situation, le prétexte. Mais Rinne ne considérait pas cette option comme la plus probable. Elle avait fréquenté des hypocrites, des menteurs, des acteurs. Elle passait son temps à essayer de voir « au-delà », et elle-même devait s’investir pour rendre crédible sa triple (voir quadruple) identité. Il y avait de la vérité derrière l’insolence du jeune homme.

En parallèle de cette inspection interne, Rinne ne pouvait pas ignorer la rumeurs des pas au dehors. Des crachats jetés au sol, une impatience. Ces mecs bourrés avaient pris la mouche. Elle savait ce qu’il en retournait : rien de bon. Plus on tire sur la corde, plus l’esprit se détends : on perds ses inhibitions, même celles que l’alcool n’a pas voulu toucher. Si on est en colère, si notre ego se cabre, si notre notion du danger se délite, on tente des choses qui n’ont plus rien de pragmatique. Rinne ne voulait pas tirer ce soir. Parce que le geste allait sceller quelque chose de définitif. En un sens, elle se voilait encore le face (de la réalité). Elle s’imaginait qu’il y avait encore des options, qui lui permettrait de demeurer la caissière innocente et invisible du petit konbini de quartier, même pour Naruse.

Une sorte d’obstination désespérée. Mais le garçon n’était pas bête. Il pouvait avoir l’air impulsif, ou du moins sanguin, mais son raisonnement tombait juste, ses questions avaient un but. Il en savait néanmoins bien moins que ses paroles pouvaient sous-tendre niveau déduction. Bien sûr qu’il essayerait de jouer avec elle. Et Rinne avait de l’amertume à l’avouer, mais sa présence seule l’intimidait, parce qu’il venait de faire voler en éclat toute notion de quotidien pour elle. Jusqu’à même forcer l’aurée de ses lèvres ; effleurer son épiderme.

Chasser ces idées, vite. Il avait fait quelques pas dans sa direction. Qu’allait-elle lui vendre ? Qu’elle n’avait rien à cacher ? Certainement pas. Un mensonge doit avoir l’air vrai, le plus possible, pour être avalé. Sa présence écrasait davantage la pièce maintenant que l’espace les séparant s’était confiné. Une ombre massive au dessus de son corps de papier. De là où il était à présent, la lumière zébrait son visage, faisait luire davantage l’unique œil en service. Son faciès même devenait plus ambigu, plus éreintant, mais peut-être aussi — et elle eu envie de se mordre jusqu’au sang — plus attirant.

« Que comptes-tu faire ? » Il prenait des risques. Celui de se prendre une balle perdue, de désarçonner la jeune fille mais trop. Entre lui et elle, une autre option : celle du dehors. Pas envisageable. Rinne était sûre que cette issue passerait par une violence bien plus inouïe encore ; et le risque d’ameuter un tas d’autres individus non désirés. Mais leur proximité l’empêchait aussi de tirer dès maintenant : ils lutteraient sûrement, à la vue des réflexes du géant. Et s’il lui immobilisait les mains, elle était foutue. S’ils s’échangeaient des coups, le vacarme résonnerait dans l’obscurité des lieux. Plus encore, Rinne n’avait pas son silencieux sur elle, mais son petit modèle. Pourquoi, d’ailleurs ? Quitte à se trimballer une féraille illégale, pourquoi avait-elle privilégié… « Car ma première offre tiens toujours. » Rinne retins un battement de cœur, ou l’entendit se suspendre de lui-même. Le visage dur, adulte, masculin, en face d’elle avait changé. Imperceptible mais là, une expression différente avait pris place. Que Rinne décela dans le sourire très léger qui siégeait dans le coin du visage. Quoi ?

Elle recula par réflexe en fronçant les sourcils, sa main bien plaquée contre la cuisse où reposait l’objet du litige. Il se foutait encore de sa gueule ? Son palpitant tambourinait à lui faire perdre tout souffle, mais il était indispensable qu’elle garde un semblant de contenance. Elle cligna des yeux. Reprendre position. Son visage resta fixé sur Naruse, sa main immobile prête à dégainer. Il fallait être rapide.

Le pion était perdu.
Il fallait l’achever.

    « On va vous retrouver les gars ! Pas la peine de vous cacher on sait que vous êtes là ! »

Et comment le savaient-ils ? Mais Rinne profita de cette irruption sonore pour agir. Sa seconde main activa la lumière de son smartphone qu’elle projeta dans l’œil de Naruse. Ses jambes s’arquèrent en avant et elle se précipita sur lui, plaquant cette même main sur sa bouche, essayant au passage d’y ficher son smartphone pour éviter qu’il ne tombe et révèle leur présence aux mongoles du dehors. Son flingue avait rejoins la main qui s’y attardait depuis un moment, et elle avait posé son extrémité contre la jugulaire du titan, les pieds poussés vers le haut, l’équilibre un peu trop précaire d’une jeune fille qui n’est pas au niveau. Mais elle ne doutait pas de la sensation que procurerait le métal froid contre l’une des parties les plus vulnérables de son anatomie. Rinne se fondait peu à peu en autre.

    « Et si je posais les questions ? Un conseil évident, mais sais-t-on jamais ce que tu as put apprendre en jouant au parc : Ne bouge pas. »

Elle récupéra son smartphone maladroitement plaqué contre la bouche d’Akashita. Bon, niveau beauté de l’exécution, elle avait du boulot. Elle se dit qu’il serait intéressant de se faire fabriquer une lampe d’oreille, un genre de truc qu’on déclenche d’un glissement de main, et qui aveugle votre adversaire. Rinne n’avait pas le choix que de procéder comme ça. Un cerf imprudent est un cerf mort. Un cerf intelligent en revanche…

Rinne releva encore un peu ses pieds. Sa jambe et le reste de son corps glissait inexorablement contre celui d’Akashita du fait de son équilibre précaire. Mais l’important était que son flingue reste en place, collé, comme l’ultime lien entre les deux étrangers.

    « Je te déconseille de jouer au plus con Naruse. »

Sa voix était posée. Y'avais comme un sérieux annonçant une nouveauté. Rinne rentrait dans le domaine sacré du travail : ici, il s’agissait de défendre à tout prix ses interêts.



Mais que la frontière est maigre
Entre assurance et décontenance
Que le jeu est risqué
l’esprit tout engoncé.


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Rinne & Akashita
••••



Comment d'une simple rencontre pour un carton de canettes avait pu prendre un tel tournant ? Comment, eux qui se côtoyaient par politesse aussi souvent, en venaient à ces menaces et ces contacts ? En l'espace de cette dernière heure, tellement de choses avaient changé. Akashita savait que ces changements, ils ne pourraient plus les ignorer ─ mais lui pourrait faire comme s'il s'en foutait. C'était son truc après tout ; s'en foutre de tout.
Les voix à l'extérieur captèrent son attention une brève seconde ; une erreur qui lui valu de se retrouver immobilisé par la demoiselle. Il aurait pu, en vérité, l'en empêcher, repousser son bras et faire tomber son arme. Mais il ne l'avait pas fait. Ayant fait un pas en arrière pour ne pas perdre l'équilibre sous l'élan de la vendeuse, il n'apprécia cependant pas trop sentir le métal froid de l'arme contre sa jugulaire. En dépit de l'inconfort, il ne pensait pas qu'elle pouvait tirer. Elle y perdrait plus à le tuer, qu'à simplement le laisser vivre, il en était convaincu.
Silencieux, il se contenta simplement de l'observer sans une once de panique dans le regard. A croire qu'il était habitué. A dire vrai, les arrestations passées avaient été musclées par moment, forçant les policiers à le coucher à terre pour qu'il se calme dans les situations les plus extrêmes. Son casier judiciaire était loin, loin d'être vierge, mais aussi remplit soit-il, il n'y avait pas la mention de meurtre, braquage ou autre. Si la jeune vendeuse était du genre fouineuse, c'était ce qu'elle trouverait. Il ne la craignait pas.

Et cette confiance qui l'habitait, il la manifesta par un geste simple ; il posa délicatement ses mains sur ses hanches. Il ne chercha pas à la repousser, ni même à se dégager. Simplement, ses mains sur elle. Le ton de sa voix était menaçant, son regard déterminé ; pourtant quelque chose clochait. L'homme ne bougea plus, et d'une voix basse, lui répondit simplement.

Tu as déjà vu que ces menaces n'ont aucun effet. Si je dois mourir, alors je mourrais, mais tu ne tireras pas ce soir.

D'où venait le danger exactement ? De lui ? D'elle ? Des autres ? Chacun était en soit une menace pour l'un et l'autre, mais dans l'immédiat, l'extérieur était plus menaçant. Autrement, ils ne seraient pas cachés dans ce petit local.
Comme pour la mettre en confiance, sans décoller sa gorge de l'arme, le borgne recula lentement, l'entraînant avec lui. Ils allaient contre un mur, auquel il s'adossa. Son visage se tourna, comme pour mieux écouter ce qu'il se passait dehors. Un long silence s'ensuivit, sans que le groupe d'ivrognes ne se fasse entendre. Étaient-ils partis ? Peut-être, peut-être pas. Ils finiraient bien par se lasser de toute manière. A moins qu'ils soient cons au point de forcer les portes d'endroits inconnus et risquer de se faire choper par des civils qui appelleraient la police, ils y avait une forte probabilité qu'ils s'éclipsent une fois lassés.
Pour Akashita, sentir le corps de la demoiselle contre le sien était un petit plaisir qu'il savourait sans l'exprimer. Venue d'elle-même, menaçante et dominante, elle avait provoqué ce contact qu'elle semblait avoir fui au début de la soirée.

Tu as des questions ? lui dit-il en reposant son regard sur elle.

La crainte ? Il n'en avait aucune idée. Certes il n'avait pas envie de mourir ce soir, s'il le pouvait il vivrait plus longtemps, mais d'un autre côté, il avait toujours vécu au maximum de ses capacités et ses envies. Pas de regret si jamais ça venait à se terminer ce soir.


••••

by Wiise


[hrp : j'suis dsl je suis complètement hs avec mon nez Du sucre bulle. [Kakashita] [over] - Page 2 2715238403 ]
Rinne
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Rinne
C/4

Sugar Boy.

    Vendredi soir, 02h33


Deep


Est-ce que tu ne tiens plus à la vie
ou c’est elle qui te fuit ?

Il n’est pas décidé à rendre les choses simples, et tu le comprends. Votre face à face a tout d’une confrontation, installée à vos dépends, entretenue par vos intentions personnelles. Il y a des enjeux sous la croute de vos faux semblants ; et un peu de crainte dans les actions de Rinne qui ne parviens pas (en tout état de cause) à se détendre. Mais l’informaticienne a appris ; à feindre, à protéger, à ensevelir, à masquer. Il y a des pensées diffuses qui se mêlent à sa fausse maitrise, aux actes qu’elle pense jusqu’alors être les plus justes à accomplir.

Rhyme s’éveille dans les tremblements de Rinne. La tacticienne mathématicienne veut prendre le relais - reléguer la naïveté et les peurs d’enfants de son identité d’urne à la froideur d’un regard taciturne. Naruse a raison : elle a gros à y jouer. Mais qu’en est-il réellement de ce garçon pour qui tout ce qui se passe semble si indifférent (du pur amusement). Rinne déteste ça. Cette sensation d’être une poupée, un loisir, alors que les problèmes posés lui sont quasi existentiels. N’oubli pas que tu n’es qu’un petit jouet. L’imprévu aussi, Rinne ne l’aime pas. Il y a beaucoup de choses ce soir qui prennent au dépourvu sa psychés pourtant clairvoyante et millimétrée. Qu’a-t-elle à t’offrir qui puisse vous contenter tous les deux ? Que veux-tu ? N’y-a-t-il vraiment rien de tout ce cirque qui t’atteins ? Ou commence la parure, où s’ancre la réalité ?

Il n’y a pas de réalité. Tout est affaire de perception. Rinne cligne des yeux dans la pénombre ; au clair de lune, ses cils auraient trahis sa courte inattention. Dans les confins du sibyllin bâtiment, c’est à peine si on perçoit leurs lèvres qui s’agitent.

Il n’a pas peur. C’est une certitude. Et cette certitude s’accompagne de conclusions : ce n’est pas la première fois qu’il sent une arme trifouiller les bords de sa peau. Ou alors, pas la première fois que sa vie est en danger de mort imminente. Quelqu’en soit les motifs, Naruse-san est habitué, ou tout du moins < familier > avec la notion de danger. Plus encore, elle ne lui fait rien. On ne peut pas mentir au-delà de notre corps. Soit il est entrainé, et alors il s’agit de ces entrainements qui prennent des années, soit la sincérité se terre dans le peu d’importance qu’il offre à sa propre vie. Une défiance des lois naturelles de l’évolution et de la survie qui fait tiquer Rinne, pour qui tout n’a, depuis quatre ans, qu’été affaire de se maintenir face au dépit.

Ou alors, il ne te prend pas au sérieux.
Pas une seule seconde.

Rinne sent qu’elle va finir par perdre pied. Son torse est malgré lui collé à celui, bien plus grand, bien plus impressionnant, de son otage qui semble être le véritable assaillant.

Quelque chose glisse sur les contours de son corps. Quelque chose d’un peu chaud, qui s’articule comme un étau, une liasse d’épine qui chatouille son épiderme. Son duvet se dresse, inlassablement, sous une caresse qui a tout d’un étranglement. Naruse vient de poser ses mains contre tes hanches — le symbole de la féminité. Encore une fois, Rinne se contracte : c’est la seule façon d’éviter à ses membres de trembler ; d’effacer discrètement (pas assez) les traces d’agitation.

« Tu ne tireras pas ce soir. »

Mais qu’est-ce qu’il en sait ?
Qu’est-ce qui rends si évident…
Rinne tilte. Les pensées qui défilent à vive allure parcourent sans doute elles aussi le crâne de l’ingénu face à lui. Naruse n’est pas idiot ; Rinne l’a compris depuis que la porte s’est refermée. Depuis que leur échange à scellé un virage dans leur façon de se considérer. 
Mais il y a une nuance que le garçon a semblé oublier. Une frontière que l’adresse seule, la maitrise du geste et de l’objet, permet d’envisager. Tirer n’est pas tuer. Rinne glisse avec Akashita lorsqu’il choisit d’amurer son dos. Cette variation spatiale confirme une chose extrêmement désagréable : l’homme en joue reste celui qui guide. Alors Rinne raffermie un peu le canon contre cette jugulaire. Elle est tant et si bien agrippée à l’objet de fer qu’il lui semble percevoir les pulsations cardiaque à son travers. Leur proximité est telle que leurs souffle se mêlent - presque. Il a l’audace de s’extraire de leur joute pour arquer son regard vers l’extérieur. Un soucis du détail ? Ou alors le fait-il pour la reconcentrer, elle aussi, sur le danger imminent, qui s’intercale dans leur échange ?

Quelques minutes d’errances fera retomber leur rage et oublier leur égo : l’alcool fera le reste. Bientôt, l’argument d’être découvert ne pèsera plus dans la balance.

« Tu as des questions ? »

L’œil est revenu sur elle, comme une sonde. Mais le regard de Rinne ne s’est pas démonté. pire, son trouble s’est peu à peu apaisé. Il y a quelque chose qu’elle a finit par trouver. La dureté de son visage provient peut-être de cette lueur un peu malsaine qui commence à poindre dans le creux de ses yeux. Rhyme a calculé, et Rinne compte bien s’en servir. Du bout de son arme, elle descend lentement de sa nuque à son épaule, glisse, lentement, jusqu’à ce que le canon soit perpendiculaire au creux de ses articulation.

    « J’ai aussi quelques réponses. »

Pause. Son doigt s’accentue légèrement sur la gâchette. Sa main libre, celle qui a déposé son smartphone au creux de sa poche, s’occupe de la sécurité de l’engin.

    « Tu te trompes sur un point. Et tu as raison sur un autre. »

Elle renfonce encore un peu le bout de son arme. Il suffirait bien sûr à Naruse d’user de la force, d’un coup de pied bien placer, pour l’envoyer valser. Mais l’arme décadenassée, une balle perdue serait presque obligée.

    « Ces menaces n’ont aucun effet. Parce que vraisemblablement, tu accordes si peu d’importance à ta vie. »

Ses cheveux glissent le long de ses joues arquées vers le haut.

    « Mais qu’en est-il de ton travail ? De survivre d’autant plus diminué… »

Elle pose sa main à l’aurée du cache-œil de Naruse.

    « Que tu ne l’est déjà ? »

Il y a deux indices au virement de Rinne. Le premier est que son rythme cardiaque et la façon de tenir son flingue n’a plus rien à voir. Signe qu’elle a éveillé ses reflexes, préparé sa tête à actionner s’il le faut un mécanisme indélébile. Le second, c’est de pouvoir ne serais-ce que frôler le visage du garçon. Impensable. D’ailleurs, sa main redescend et va s’appuyer sur le mur dans le dos de Naruse, là où le bras du jeune homme laisse un espace suffisant.

    « Tu peux toujours m’en empêcher par la force, mais rien ne te garantit de ce que ça va donner. »

Une menace supplémentaire, ou un simple état de fait ? (parce que les mots viciés ne fonctionnent pas sur toi).En soit, il n’est peut-être même pas utile de lui poser des questions. Les informations sur son identité, Rinne les tracera sans difficulté. Elle pourrait même si besoin est, tenter d’intervenir sur sa vie, de remplir ses dossiers d’informations compromettantes, de dresser de lui un portrait suffisamment macabre pour, peut-être, l’envoyer en taule. C’était une éventualité : un travail de longue haleine et à haut risque, mais quelque chose d’envisageable. Pour l’éloigner, à tout jamais. (Mais c’était sans doute sous-estimer sa capacité à se protéger lui-même).

Il y avait quelque chose en revanche qui ne lui serait jamais offert par aucune intervention informatique.

La réalité du corps et de l’esprit. Et c’est cette incarnation véritable, l’essence même de ce qui Fait l’homme, que Rinne commençait à s’impatienter de découvrir. Il n’y aurait que comme ça qu’elle trouverait une Réponse à son terrible problème. (C’est du moins, ce qui’il lui semblait)



Ou alors le petit chaperon s’est-il perdu dans les bois
Il croit qu’il a besoin du loup,
Mais c’est son cœur qui nourrit l’émoi.


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Rinne & Akashita
••••



L'arme se déplaça ; mais elle ne quitta pas sa peau. Le regard du borgne ne quittait pas celui de la jeune femme. A le voir, il dominait toujours la situation, pourtant, c'était elle qui avait la possibilité de faire le plus de dégâts. Et certains pouvaient être irréversibles.

Et la brunette, loin d'être stupide, venait de déceler une des zones sensible du borgne ; l'infirmité. Être incapable de s'assumer, de se protéger soi-même, être handicapé. Plus que l'idée d'être un poids pour la société, c'était s'imaginer incapable d'agir avec l'aisance à laquelle il était habitué qui l'agaçait. Son regard se durcit, alors qu'il sentait son corps près à se défendre à la moindre suspicion. En dépit de la situation, ce n'était quand même pas clair : Pourquoi en arriver là ?

La vendeuse semblait savoir qu'elle inversait les rôles juste avec l'idée qu'elle en rajouterait à son handicap. Ironiquement, le borgne avait bien pensé lorsqu'il avait le calibre contre la jugulaire qu'il suffisait de quelques centimètres pour se blesser sans en être tué, et l'idée ne l'avait pas dérangé beaucoup plus. Mais son épaule... C'était d'un usage quotidien. Certes son autre bras pourrait servir. Mais la balance ne serait plus la même.
Elle le touchait, le toisait de sa petite taille, comme un glouton s'attaquant au sanglier. La petite bête qui s'apprête à dévorer la grosse. La peur n'était toujours pas un problème pour le borgne, qui était juste irrité par la situation. Sage, il ne fit pas le moindre geste ; mais cela ne l'empêchait pas de parler.

C'est impressionnant de voir comme d'un simple carton rempli de boissons en guise de cadeau, tu finis par m'offrir la possibilité d'une balle dans l'épaule, déclara-t-il avec une pointe de sarcasme, tu as quelque chose à craindre de moi ?

Il pouvait parler, le raconter ; qui le croirait ? La vendeuse était tellement parfaite dans son rôle que lui-même n'avait rien vu venir. Utiliser le groupe d’alcooliques comme témoins ? Ils n'en avaient aucune idée. Il était le seul à la voir dans ce rôle ce soir, et c'était un privilège qui lui plaisait, autant que la situation actuelle l'irritait. Pour être autant sur la défensive, c'est qu'elle avait bien des choses à cacher, ou qu'elle risquait qu'il ne la vende ─ mais à qui ? Pourquoi ? Il se le demandait bien. Peut-être finalement n'était-elle pas une Omega et qu'elle faisait justement parti d'un autre groupe en infiltration ? Allez savoir.
Les mains du borgne n'avaient pas bougé, toujours sur les hanches de la jeune femme. Il se risqua néanmoins à une caresse du pouce.

Mon but est beaucoup plus primitif que tu sembles l'imaginer.

Alors, que voulait-il ?

J'ai juste envie de toi.

Il ne pouvait être plus expressif que ça. Puis, l'idée de se prendre une balle dans l'épaule le travaillait également car ça voulait dire être handicapé de sa main favorite pour le travail solitaire. Oui. Et c'était franchement pas dans ses objectifs du soir.
A l'inverse, la japonaise avait titillé sa curiosité, et il se demandait encore quel double-jeu elle pouvait avoir, quelles facettes elle cachait. Si elle était capable de le dominer avec un flingue, peut-être pouvait-elle le dominer en position horizontale ? Et cette idée précise, c'était celle qu'il préférait. Dans le fond, Akashita pensait beaucoup avec son pénis.
Est-ce que cette idée répugnait la vendeuse au point qu'elle en utilise la force ? S'il voulait la violer, il l'aurait déjà fait.


••••

by Wiise
Rinne
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Rinne
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Sugar Boy.

    Vendredi soir, 02h48


Down


« Tu as quelque chose à craindre de moi ? »

C’était une question juste. Evidente, mais juste. Qui méritait d’être formulée à voix haute. Ne serais-ce que pour rappeler à Rinne qu’elle ratait quelque chose : le bon dosage face au danger qui se présentait à elle. Qu’avait-elle, en définitive, à craindre de lui ? Concrètement. Pourquoi avait-elle paniqué autant ; pourquoi avait-elle scellé dès l’instant où le flingue avait été trouvé, l’idée que quelque chose de Grave et d’Impénétrable venait de se passer? Des éléments que le nippon (mais d’où provenaient ces yeux bleus ?) possédait de leur échange, que pouvait-il en voir, en Savoir, en Deviner, de son identité ? De ses affres ? Du risque qui s’annonçait ? Ne s’était-elle pas au final fait du tord toute seule, en réagissant comme si quelque chose d’infiniment grave était arrivé ? Pourquoi cette réaction, d’ailleurs ?

Ça ne te ressemble pas. Tant que ça.

Les raisons étaient multiples. Il y avait tout d’abord eu l’enchainement d’imprévus de la ruelle jusqu’à cette bâtisse. Premier doute de sa part. Première crainte aussi. Celle qu’il réfléchisse trop ; que son intérêt glisse vers les raisons de sa dextérité, de son crochetage improvisé. Qu’une imperfection se soit glissé dans le mime parfait de sa réalité idéalisée.
Il y avait eu ce baiser. Ce contact impromptu, inédit, rare. (pour elle) Rien que d’y repenser, son poul s’accélérait. Première vraie panique. Seconde bavure sur l’encre discrète de sa monographie.
En vérité, il ne servait à rien de chercher bien plus loin. Rinne avait eu peur. Elle avait paniqué. Pas comme un animal qui se serait débattu d’un piège jusqu’à se blesser davantage ; mais paniqué, paniqué Lentement. Insidieusement. Comme l’amoncellement d’une quantité de toute petite pièce peut former une pyramide de la taille d’un géant. De fissures en fissures, son raisonnement avait été influencé par une émotivité qu’elle méprisait. Une fébrilité puérile, infantile. Mais rien ne servait de se flageller à présent. Il y avait encore un tas de raison valable à lui servir (et il semblait qu’au fond, Naruse ne s’en soucie guère), pour lui expliquer sa démarche, la raison de cette arme, de cette violence révélée… Les précautions qu’elle avait prise depuis toutes ces années ne s’écroulerait pas d’un simple coup de dés. Il y avait encore trop de distance entre Rinne et Riné ; entre la vendeuse et la canaille aux cheveux courts, aux contourings confus, au maquillage épais (un masque d’artifice parfait). Il n’y avait aucune raison qu’il croise un jour Rhyme ; sa dégaine fatiguée d’informaticienne chevronnée. Aucune raison qu’il parvienne un jour à monter de toute pièce son rôle au sein de l’organisation. Il était même encore impossible (ou si fortuit), qu’il conclus définitivement de son appartenance à Omega. Tout était encore à jouer, tout était encore… Possible. Mais alors, quoi ?

Au cours de ces considérations, la voix du garçon avait repris. Il y eu une sensation étrange au bas de son anatomie. Comme une chaleur diffuse, une brise qui glisse sur son corps, et des fourmis qui courent en dedans. Ses oreilles qui s’étaient presque fermée à la réalité du monde implosèrent à la fin de son explication.

« J’ai juste envie de toi. »

Quoi ?
C’était vraiment… Ça ? Comme ça ?
Pourquoi ?

Comment ?

Ce fut très étrange, parce que Rinne eu l’impression qu’une sangsue lui retirait peu à peu ses forces. En fait, elle était sans défense. La seule chose qui maintenait encore un peu de sa prestance, c’était ce gun toujours en place, cette envie furax de ne pas perdre la face. Mais pour elle, tout ça était absurde. D’une absurdité sans nom. D’une étrangeté aussi ; immense, incommensurable. Ce qui pouvait être d’une banalité pour des gens de son âge avait chez elle une toute autre signification. Parce que Rinne était vierge, sans doute. Mais surtout parce qu’elle n’avait jamais sut y faire, avec ces trucs-là. Le contact intime. Le désir sexuel. Rinne en avait, comme tout le monde. Elle en avait même beaucoup, parfois, selon son cycle. Et la semaine était d’ailleurs particulièrement bien choisie. Mais elle ne savait pas. Elle ne savait juste pas. C’était à en perdre les mots pour des explications.

Là, maintenant, tout de suite, le contact de sa poitrine s’affaissant malgré elle sur le torse de Naruse - En vie, soufflant, montant, rentrant -, avait quelque chose d’électrique mais aussi d’extrêmement oppressant. En fait, elle savait bien qu’en dépit de tout ce bordel, une pensée qu’elle ne pouvait s’empêcher de trouver honteuse, demeurait certaine.

Elle aussi, avait envie de lui.
Même beaucoup. Elle avait envie de parcourir ses courbes du bout de ses doigts. De le voir nu, de l’observer dans les moindres recoins. De s’approprier l’image de son corps, de la graver pour toujours ; comme si de quelque façon que ce soit, cela lui aurait permis de les relier, de souder une alliance tacite ou du moins un marché. De récupérer la mise. De le faire s’attacher. (Et pourquoi ?) Mais la fusion des corps n’incombe rien que le plaisir qu’il procure. Et Rinne se sentait bien trop fragile pour y faire quoi que ce soit. Quand bien même l’odeur d’Akashita chatouillait le bout de son nez depuis que leur corps s’était à ce point rapproché. Quand bien même son genou faiblissait et pliait contre le creux de ses jambes à lui, si grande, fortes, différentes.

Puis il y avait aussi cette sensation d’être une attraction. Subite. D’être passée d’un parfum fade à un bref intérêt. Et de la colère émanait de ce sentiment aigre-doux. De la colère, oui. Une colère qui puisait dans les plus profonds traumatisme de son cerveau a moitié pourri. Alors il y eu une pensée qui dépassa la frontière de sa bouche. Enfantine. Une pensée intime, boudeuse.

« Je ne suis pas un amuse gueule. »

Puis la gêne, qui lui fit arquer ses sourcils en avant, colère, piquée au vif.
Dehors, le silence était revenu, total. Depuis sans doute une bonne poignée de minutes — dont son esprit avait totalement perdu le fil.
Sur sa joue, le liquide chaud qui perlait depuis que l’entaille s’y était creusée, commença à gagner en contenance. Ou plutôt, à lui rappeler par valves de picotements, qu’il existait encore. Elle ne saignait pas abondamment, mais suffisamment pour laisser quelques goutes rouler sur le bas de sa joue. Elle soupira. Brusquement las. Fatiguée ?
Trop d’émotion pour la soirée ?
Sa main gauche remis le cran d’arrêt sur le monstre d’acier. Elle releva la tête, scruta la bille d’eau clair qui lui servait de regard.

    « C’est le gout du risque qui te rends comme ça ? »

Désabusée. Elle releva sa main gauche. Enserra son cou. Bien trop doux, comme une caresse amoureuse. Se plaça sur le haut de son torse. La pulpe de ses doigts jouant timidement sur la surface de sa peau.
Au dessus, la pomme d’Adam de Naruse continuait de témoigner de sa virilité.

    « Tu t’ennuie dans ta vie à ce point ?… »

Elle marqua une pause. Quelque chose se durcit. (en elle)

    « Ou alors tu as l’habitude de tirer ton coup dans des conditions risquées ? »

Toi qui ne joue que par sarcasme ; déjoue mes questions et ne montre pas grande impressions de ce qui chez moi nourrit mille émotions. Tu te déviera sans doute maintenant que j’ai posé mon ton ; et que la tension s’apaise, se tord en s’endormant. Tandis que tu réveilles chez moi de drôles de sentiments.

L’ongle de son index forma comme un filet le long de ses clavicules. Rinne s’évaporait.


Une ombre passe sur ton visage
Comme des ailes de plumes et d’épée
Ont marquées au fer rouge
D’infinis regrets.


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Rinne & Akashita
••••



La tension entre eux n'était plus tout à fait la même. D'une tension hostile, ils avaient chamboulé le jeu vers quelque chose de plus sensuel. Une tension presque sexuelle ─ presque ? Au de-là du salaud d'Akashita, il y avait Akagami Naruse. Un homme bourru, vulgaire, direct, peu familier avec le tact et la délicatesse. Mais cet homme avait ses petites subtilités, ses détails qui le démarquaient des autres. Il avait une libido élevée ; mais il ne violait pas. Il était direct et irrespectueux ; mais il ne mentait pas. A chacun ses qualités et ses défauts. Pouvait-il en dire autant d'elle ? Elle avait fuit son contact au départ, avait refusé sa main, lui avait offert le masque d'une employée parfaite. Qui était-elle ? Ce mystère, en soit, était une terrible attraction pour la curiosité du borgne qui sentait que quelque chose de malsain, à la limite du glauque, se cachait derrière ce minois.
Il sentait son corps, ses mains, sa poitrine, et l'homme qu'il était ne pouvait pas cacher indéfiniment son désir, aussi faible soit-il. Dans le fond, était-il quelqu'un de compliqué ? La jeune vendeuse semblait douter, ne pas trop savoir sur quel pied danser. Un détail qui, comme d'habitude, amusait autant que ça l'agaçait. Pourquoi les gens ne pouvaient-ils pas jouer cartes sur table dès le départ ? Toujours à se chercher des excuses, à vouloir se protéger d'une manière ou d'une autre. Le danger qu'elle représentait petit à petit diminuait, mais il ne la relâchait pas. Voulait-il qu'elle sente qu'il ne plaisantait pas, qu'il était sérieux ?

La main d'Aka vint juste se poser sur celle de la jeune femme, après avoir lentement remonté la courbure de ses hanches en un geste subtil qui se voulait discret.

J'apprécie juste ce que je découvre.

Aussi simple. Comme toujours. Tout paraissait tellement simple lorsqu'il s'expliquait. Pourquoi ? Parce que. En quel honneur ? Comme ça. Et depuis quand ? Juste maintenant. Pas besoin d'aller chercher plus loin. Il fonctionnait sur le moment, sur les coups de tête, sur l'impulsion, sur l'émotion. Il n'était pas calculateur, n'avait rien du mec fourbe qui vous enfile par derrière pour le seul plaisir d'imposer sa supériorité ; si confrontation il doit y avoir, ce serait un face à face, et rien d'autre. Ses critères variaient constamment de surcroît, n'étant ni rattaché à un genre ou un type de physique en particulier ; un vagin c'est un vagin, un anus c'est un anus. Une fois dedans, il éprouvait du plaisir, et c'était tout. Mais la personne, c'était une autre histoire. La bimbo la plus alléchante de l'histoire pouvait le répugner si sa personnalité ne l'attirait pas.
Paradoxalement, n'était-il pas ce pour quoi les gens se battaient ? Être appréciés non pas pour leur apparence, mais pour ce qu'ils sont ?

La voix basse, suave, il la rapprocha encore un peu.

Tu n'as qu'un mot à dire ; oui, ou non.

Il lui laissait le choix. Il n'allait pas la forcer. Ils allaient se revoir, c'était évident, et s'il ratait sa chance ce soir, cela ne voulait pas dire que plus jamais il ne l'aurait. Aka n'était pas quelqu'un qui abandonnait ; s'il voulait absolument quelque chose, il allait se battre pour l'avoir... tant que l'intérêt était là. La flamme sera-t-elle toujours là lorsque chacun retournera à sa vie quotidienne, sous les masques des bons citoyens ?
Ses doigts attrapèrent les siens, décollant sa main de son corps ; à la place, il posa sa paume contre la sienne, son pouce caressant avec douceur l'extrémité interne de son poignet. Une zone à la peau très fine, réputée pour être érogène au Japon. Une partie séductrice du corps de la femme, au même titre que le cou et la nuque.

Elle le tentait.


••••

by Wiise
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Rinne
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Sugar Boy.

    Vendredi soir, 03h03


Drowl


    Tout à l’air si simple pour toi.

Le moineau qui s’engonce dans les feuilles de l’automne,
-fol espoir qu’il décolle
te regarde avec envie, toi qui plane déjà, peu s’en faut
le regard fier
la tête haute.

Sa main frôle les contours de son corps, vient chercher celle qui parcours l’interface de peau, cellules infinies. Rinne sent bien que quelque chose tangue, davantage, davantage, tandis que les minutes mentent en s’étirant en heures, puis en secondes, puis en un monde. « Les papillons au creux du ventre ». Ah, seraient-ce ceux-là ? Elle a le regard trouble. Elle se sent vibrer, sur une fréquence continue, agréable, trop, agréable. Elle passe du coq à l’ane. De la lassitude et la fébrilité alerte. Rinne qui ne sait encore rien des milles et un tourments - du désir, de la chair. Enfin. Rien. 

Une sensibilité accrue qui lui remue le ventre. Tout te semble si évident, Naruse. Et elle aimerait en dire autant. Mais ce n’est pas qu’elle ne veut pas. C’est qu’elle ne peut pas. Son cerveau est ainsi fait, de dédales qui se posent des problèmes dont les réponses ne peuvent parfois exister : parce qu’il n’existe pas de solution à tout dilemme (et ça, elle ne préfère pas y penser). Rinne va finir par lacher son arme, parce que ses mains perdent de leur force. Gagnent en initiative, la presse de curiosité. Touche le. Ose. Il est là, prêt de toi, tu peux. Mais il y a comme un sceau d’interdit sur ce corps ondulant. Rinne le sait, rinne le sent. Elle a déjà…

Une image sombre qui disparait en un instant. Un souvenir diffus, que son esprit a cadenassé (pour toujours, à jamais). De toute façon, les cheveux d’Akashita commencent à chatouiller le bout de son visage, tandis qu’il se penche. Sa voix est grave, suave, elle invite à une déchéance. Aussi prude, timide, secrète, tiraillée, soit Rinne, elle se mords la lèvre, ferme les yeux un court instant, celui d’entendre à son oreille le choix qui s’avance. Elle sent son souffle contre sa nuque, parce qu’il est si proche à présent. Qu’est ce qui t’en empêche, Rinne ?

La raison est ailleurs, obscure. Puis il y a cette éxigeance. Cette fierté. D’avoir clamé haut et fort ne pas être en libre accès. Et tu ne peux pas offrir ce que tu n’as encore jamais donné. Même quand le bout de son pouce joue avec ces creux qui s’émoussent(illes). Les mains. L’outil le plus précieus de Rinne. Se retrouve au contact de sa pulpe, là où des tas de nerfs frétillent. Une connection momentanée, qui lui fait s’écarquiller les yeux de nouveaux, de surprise. Dans la pénombre, impossible de voir que ses pupilles se sont dilatées. De désir, d’envie, d’interdit. Mais aussi de refus, de déni, d’abandon inassouvi.

    « Ce n’est pas aussi simple que ça, Naruse-san. »

Na-ru-se-san. Les syllabes se sont décrochées les unes des autres, tandis que ses propres doigts cherchent l’extrémité des siens. Elle appui, un peu, une pression, sa pression, une tension. Elle essaye d’aller au fond, au fond de son œil, au fond de son être, sans même avoir besoin d’une fusion. Aller fouiller sous ta peau, sans un mot.

Peut-être que tout est si simple pour toi.
Mais pour elle, tu es déjà compliqué.

Dans sa main encore libre, le pistolet s’agite, de tremblement discret, d’un bruit presque muet. Il ne faut pas qu’il tombe. Tout serait acté.


Je connais plus de toi
que tu ne saisis de moi
et pourtant c’est bien toi
qui me met à nue.


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Rinne & Akashita
••••



Elle ne voulait pas, elle ne cédait pas. Pourtant, il le sentait bien qu'il lui faisait de l'effet ─ et pas n'importe quel effet. Une attirance un peu similaire. Elle ne le connaissait pas, il ne la connaissait pas. Elle avait jugé son attirance, mais qu'en était-il de la sienne ? Aimait-elle les borgnes fougueux violents et un peu trop francs ? Il en doutait. Peut-être son attirance était-elle purement physique ─ ce qu'il comprendrait aussi, il avait bâti son corps dans l'effort et la sueur, et il en était plutôt fier.
La jeune vendeuse se refusait encore à lui, affirmant que ce n'était pas aussi simple. Mais ça l'était, il en était persuadé. Il n'était pas de ceux qui apportaient un jugement sur qui couche avec qui (ou quoi). Il ne voyait pas l'importance de la première fois, ni celle des sentiments. Son attraction physique n'avait rien à voir avec ses sentiments. Son intérêt lui, pouvait influer cette attirance, mais en rien cela ne voulait dire que ce petit bout de femme allait être sa partenaire jusqu'à la fin des temps. Loin de là.

Déterminé à ne pas s'arrêter tant qu'elle ne se décidait pas clairement, il tira sa main vers ses lèvres et déposa un baiser sur sa peau fine, juste à l'endroit où son pouce avait précédemment déjà éveillé ses nerfs. Son oeil voulu voir l'expression de son visage, persuadé qu'il y aurait quelque chose d'intéressant à voir. Une douceur qui contrastait énormément avec sa carrure et son comportement habituel, mais aussi la froideur de son regard. Car oui, son oeil demeurait toujours froid, sévère, accusateur.
Il abandonna son poignet, son souffle remontant le long de son bras. Il la relâcha et sa main tomba naturellement sur son épaule, donnant l'impression qu'un semblant d'étreinte allait naître. Un baiser là, sur son bras, puis sur son épaule ; il arriva à son cou, qu'il frôla à peine. Son autre main remonta dans son dos, comme une invitation à se laisser choir sur son bras fort.
Plus il la tentait, plus il se tentait également. Il y avait déjà une certaine excitation qui provoquait palpitements et satisfaction, ayant toujours apprécié les jeux avant l'acte. Il devait également admettre que cette opposition incertaine, couplée avec une envie d'interdit, rendait la jeune femme plus plaisante. Il ne pensait pas que si elle se laissait aller son intérêt allait retomber, mais il appréciait également qu'elle ne s'offre pas de suite ─ même s'il en avait terriblement envie.

Ses lèvres s'approchaient dangereusement de la bouche de la jeune femme. Elle ne s'était toujours pas présentée. Cette bouche menteuse cachait sûrement tellement de secrets qu'il ne pouvait pas même imaginer. Cette bouche, qu'il effleura lentement, comme un murmure du bout des lèvres qui ne voulait pas être entendu come un mot ; « dis moi oui » semblait-il demander.

Dis moi oui.


••••

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Rinne
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Sugar Boy.

    Vendredi soir, 03h43


Temptation


    Il n’y aura bientôt plus d’aller en arrière
    Ces frontières qui se brisent
    qui ne saurons être remises
    Plus qu’un au revoir, sont comme la fin d’une prière.
    La promesse d’un espoir ?

C’est une sensation paradoxale, que le désir brûlant. Il y a la chaleur — celle de votre corps, bouillant, de votre tête qui s’affole, du tréfonds intime qui se tends, et pulse, et bat, comme un second cœur bien plus palpitant. Il y a la déliquescence, celle de l’abandon d’une énergie, de quelque chose qui fond, d’une conscience qui se délite. De l’enveloppe charnelle qui s’effrite, en une explosion humide de cellules qui s’agitent. Il y a l’impatience, halètement continu d’une respiration qui se mue en l’alternance de sifflements diffus, parfois rauques, parfois aigus. Il y a la puissance contre cette faiblesse agréable, presque réconfortante ; l’énergie folle d’une envie qui s’étends. Là, les muscles découvrent un tout nouvel empressement : celui de se presser justement. On n’est maitre de sois et tout à la fois, plus que jamais nous-même, entier, tout dédié à la seule et même tâche, obsession, raclement, tressaillement, allégresse. Le monde est une enveloppe extérieur : notre vie se concentre sur les pulsions à abattre telles des cartes, les palpations tactiles de notre interface dermatologique. Ontologique.

Et son poignet se tends sous les mains de Naruse. Ces mains d’hommes - la pensée l’obsède. Il y a dans son toucher des heures de travail, des années de vie, et sans doute bien d’autres corps qui ont déjà croulés sous l’envie. Il y a son intimité, aussi. Ses lèvres effleurent sa peau, si fine. Un contact anodin, et pourtant, qui tranche relativement avec leurs précédents échanges succincts. De la douceur : comme la rosée sur un bouton de fleur. Rinne tressaille. Elle ne comprends pas comment la surface de son poignet peut lui donner l’impression d’être percée de l’intérieur (partout, d’ailleurs). Elle doit contenir dans sa voix un gémissement de plaisir (parce que, c’est comme ça) (ce que la raison déni, le corps y est parfois soumis). Elle a une moue contrie, un regard acéré, comme une insulte, un reproche, et son regard de feu, son regard sans clarté, croise les reflets irisés de l’unique pupille qui la fixe. Si elle avait sut qu’un seul œil pouvait à ce point lui donner l’impression d’être épiée (déshabillée). Et cette sévérité qui ne disparait pas. (Tu seras éternellement juste à coté de moi — en étant si loin de tout ça).

Il y a sa respiration qui court le long de son bras, et sa propre main qui se pose sur son épaule ; à la langueur d’une plume qui volète sous la brise. Des baisers. Des baisers qui vont lui faire perdre pied. Son cou. Non ! Oui ? Il le frôle à peine. Peut-être est-ce là sa rédemption, et elle, sa veine. (le dernier rempart contre son art). Elle le sent qui fouille dans son dos. Rinne a une fraction de toucher sa nuque. Elle sent la proximité de son cou avec la même intensité qu’un aimant contre un diapason. Ses doigts se risquent, du bout de l’ongle, à peine, juste pour sentir sur l’orée de sa pulpe la chair étrangère. Une éternité que Rinne n’a pas…Quatre ans, je crois ?

Ses lèvres s’approchent dangereusement.

Il est temps, Rinne.

Une alarme subite. Tu te laisses trop entrainer. Tu vas finir par tomber. En fait, ton bras libre, ton bras qui ne l’effleure pas, ton bras qui soupèse encore le poids de ton arme - de l’origine de tout ça ? (peut-être pas)- est à une seconde de laisser choir… Sa respiration. Son œil qui te perce (une lumière vivante).

Tu recules brusquement. Ta main s’arrache à sa nuque, tu la place en poing fermé devant ta bouche (-bée de ce que tu as fait). Tu recules, vive, vive, tu laisses tout tomber, ta composition, presque ta timidité. Lui jette un dernier regard désespéré (gêné). Un regard en biais, un regard glissé. Tes jambes tremblantes te précipitent jusqu’à la porte à l’orée du jour qui va déjà entamer sa percée. Tes sourcils sont toujours plus arqués, ton regard gonflé de cernes qui rehaussent leur teinte foncée. Ton arme, elle, glisse dans la course élancée. Un bruit de féraille oubliée. Tu veux la ramasser, mais tu t’es déjà balancée contre la porte de toutes tes forces, à t’en déboiter l’épaule dans ton amorce. Un bruit soudain, le vent qui s’engouffre, l’aveuglement du jour sur le point de naitre. Tes cheveux qui volent dans l’embrasure de la porte, et tu ne risqueras pas un dernier un regard. Tu espères même qu’il n’ait pas eu le temps de bien te voir.
Tu cours à en perdre haleine, loin de cette pièce exiguë où tu as tant été

Tentée.

Un amour qui court dans la nuit
qui meurt, et ces pieds qui se ruent
raffollent pourtant encore
de ces parfums interdits.


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