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Pour toujours [Lavande]
Rinne
Pour toujours [Lavande] 1503175769-2017-08-19-22h49-10
FT : Hanmi / Unstoppable Siblings
Crédit : Kayou & Sunsun & Absinthe (l) & Arashid e_e & Pureté infinie (l)
Âge : 24 ans
Habitation : 3 Chome-19-7 Nishiikebukuro Toshima-ku, Tōkyō-to 171-0021 Japon
Autres comptes : Lullaby
Messages : 532
Rinne
C/4


Brise et hache
tout en légèreté

13 avril 2017, 21h30
https://www.youtube.com/watch?v=6w2VXERqBzw



« Ce plafond manque d’étoiles, allons-nous-en. »


Je t’emmène petite princesse
Car tu es l’écrin de mes sentiments
Que je pose à tes pieds
Afin de me lover dans ta chair


Rinne est sortie du bar et à ses cotés la présence diluvienne ; cette poupée de larmes qui s’assèchent. C’est un bouton sous la rosée, tenace contre les intempéries dont pourtant le bat blesse.

Tu vois princesse, comme le monde est grand.
Marchons ensembles tant qu’il est encore temps.

Lorsque sa voix effleure tes oreilles, d’une demande caressante, ton regard d’encre se penche vers son visage opalin. Vos contacts sont des notes insaisissables qui meurent malgré l’écho sonnant {(comme un glas)}. Vous faites des ricochets de vos vis à vis d’ignorantes : l’une pense guider l’autre mais les deux s’égarent.

« Où va-t-on ? »

C’est une question qui n’a pas de réponse ; et vous aimeriez sans doute toutes les deux pouvoir en résoudre l’horizon.
Rinne, tu n’as pas soufflé mot. Tu as accueillit sa chair brûlante des vapeurs de l’alcool qui s’élèvent en tourments. Et en plaquant un index ingénieux sur tes lèvres sèches, tu as dessiné du silence et un peu de mystère. Une idée germait peu à peu dans ta tête. Et comme ultime indication, les effluves fiévreuses de ton envie d’éteindre vos existences au monde. Oui - Tu volerais cette délicate du faisceau réel ; en pleine fuite de ce qui t’échappe.

« Je vous dirais peut-être
Que je ne veux plus être là
Plongé dans l'embarras
A laisser dans le vent
La main qu'on me tend »


Alors tu as relié son poignet au tiens : du nœuds de tes doigts. La nuit gagnant du terrain, les lumières timides s’ouvrent aux abois. Vous avez dépassé de nombreuses vitrines, vos visages humides indifférents au monde citadin (celui si vide, d’intérêt et d’impressions sensibles). Puis Rinne a saisit. Des chimères qui hantent les dédales de vos propres esprits ; de la saleté qui tâche vos mains d’anges ; il y a des occasions qui se tentent.

L’adulescente a mené la fleur aux portes d’un tout autre jardin. Les deux jeunes femmes font à présent face à un épais gratte-ciel, une tour comme il y en a mille dans l’agitation de la ville. Le bloc architectural à des allures de golem face aux égarées du couchant.

Alors ton visage-maquillage pivote a nouveau vers celui qui te semble si pur, et si évident. Tes lèvres marquées de rouge tendent un sourire (comme une main).

    « Tu n’as pas le vertige j’espère ? »

Il y a des beautés qui sont plus appréciables accompagnées. Un ascenseur dépasse de la structure longiligne, comme une coquille-tuyau qui parcours le dos d’une bête. Il faut monter quelques marches de bitumes ; gagner au moins les pieds du mastodonte brutal. Les parois sont de verres, et promettent à vos yeux d’y admirer la ville.

Vous y entrez, et Riné fiche son index sur le bouton le plus élevé. L’appareil s’élance sans attendre, tandis que vos anatomies s’élèvent. L’apesanteur gargarise de ses premières notes vos pieds fatigués – sans doute – d’avoir marché. Les étoiles se rapprochent ((n’est-ce pas plutôt nous qui nous éloignons du sol ?)).

Puis il y a ce tintement, mécanique et caractéristique, de la « fin ». L’auriez-vous reconnue, si vous ne veniez pas d’ici ? Un habitant de Mars trouverait-il lui aussi dans ces notes, l’indication de la fin d’un périple ? Nos repères ne sont finalement que ça : pragmatiques, fichés dans la culture et ses représentations vacillantes… Le tangible ? Une fable.

Elle n’a pas lâché ton poignet qui lui paraît si fin, et c’est dans pas plus doux qu’elle sort de l’élévateur. Vous découvrez une épaisse salle circulaire, établie dans la nuit, fondue en elle, par des baies vitrées infinies. Au centre, un escalier qui mène (peut-être) vers l’au-delà. Riné la guide, tandis que les regards curieux de quelques individus présents glissent sur vos formes dans un respect certain.

La majorité de la population doit bien avoir cinquante ans ; et leurs ressources pécuniaires, plus de chiffres que sur un billet de train.
Mais il n’y a pas l’once d’un jugement ni d’un dégout. Leurs yeux sont vitreux, ailleurs eux aussi. La salle a cette ambiance étrange des fêtes qui n’ont pas d’horaires ; et se passent en silence.

Riné se retourne, très lentement. Comme si quelque chose d’effrayant pouvait arriver dans ce simple mouvement. Puis lorsque son regard croise le tiens, il y a comme un déclic, un soulagement, et ses épaules se redressent et elle va de l’avant. Jusqu’à l’orée de l’escalier, où un homme en costume attends patiemment. Ou patiente attentif. Riné lui lance un simple regard et ce dernier s’écarte en hochant la tête — maléfices secrets (bien gardés).

Il y a des choses que je ne montrerai qu’à toi
Pour être la petite mise
Et quelque part, pendre mes filets
Si tu ne veux pas rester, quitte la table dès maintenant.

L’escalier en colimaçon est dans une ferraille solide mais ouvragée. Elles grimpent et quelques grincements acclament leur ascension. Puis l’air frais, la salve céleste d’un petit coup de fouet. Rinne et Lavande n’ont au dessus de leur tête plus que l’étau du néant, infini, vraiment si grand. Et il n’y a personne ici ce soir. Alors Riné se retourne en riant, et s’avance les bras tendu en l’air.

    « D’ici les étoiles sont à terre ! »

Et elle te regarde, avec la même hâte qu’un enfant le matin de Noël ; anxieuse mais excitée de savoir si son présent sera à la hauteur de ta propre bonté.


Peut-être que c'est un conte
et ma main reste suspendue



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