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[Flashback] Pour de l'eau bénite • Princesse
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Loin de la ville, loin du boucan insupportable des moteurs des bécanes et des klaxons. Il le prenait. Prendre son temps, une chose que peu de gens faisaient, et qui pourtant pouvait en certains moment apaiser la plus tourmentée des âmes. Finalement, c’était ce genre de repos silencieux qu’il appréciait, ces endroits dissimulés derrière un rocher, au pied d’une falaise ou simplement posé-là, seul, au milieu d’une mer agitée. Shintoïste, et pour ce qu’il en était, il lui arrivait d’être pris d’une envie soudaine, de quitter tout ce qu’il avait le temps d’une journée pour profiter d’une sérénité troublante. Dès l’aube il avait rejoint la station la plus proche, dénuée de toute trace de vie si ce n’était les quelques fêtards de la veille.  Le soleil s’était levé au même rythme que le bourdonnement des rails, et Nishimura avait ainsi pu apprécier le début de la vie qu’il haïssait tant.  

Nul besoin de plan, nul besoin d’indication il connaissait le chemin comme une comptine d’enfant. Ce chemin pouvant sembler houleux pour certains amateurs qui se perdaient alors dans ces ruelles de terre et de chaleur étouffante. Mais, il aimait cela, être enveloppé d’une couche protectrice et délicatement fumante malgré un soleil de plomb et des manches longues à ces bras. Et cette vitesse. En somme, la sérénité se trouvait plus dans sa tête que dans ses gestes, il évitait les zones ombragées comme les étrangers le fuyaient. La part des ténèbres dans des lieux bénis, autrement dit, il aurait pu faire déguerpir le plus aguerri des shintoïstes par un simple regard, qui à son humble avis, aurait été banal. Effrayant. Zeniarai Benzaiten. Un sanctuaire dont le nom était réputé, dont l’entrée était dans la montée. Cette fabuleuse montée qui, bien que courte, n’était qu’une éprouvante épreuve. Pour certains.

Il y eut un bruit inhabituel. Un bruit de craquement sur du gravier et de ronronnement. Le bruit d’une voiture. Nishimura eut a peine le temps de contempler l’abomination arrivant qu’il se fit dépasser par ce genre de véhicule pharamineux et odieux. Vitre teintée, poignée argentée et une plaque des plus familière. Des riches. Toujours des riches. A vrai dire, il s’était seulement demandé si cette dernière allait pénétrer dans le sanctuaire ou si, comme il le faudrait, elle allait simplement s’arrêter devant. Un soupir s’échappa, un agacement. Pourquoi les nantis venaient-ils alors qu’ils pouvaient se payer leur propre sanctuaire ? Franchement, il n’en savait rien et ne préférait pas savoir.

Il voulait être seul.

Il oublia rapidement ce futile incident, traversant ce tunnel de pierre et d’humidité. Déjà au loin il apercevait les omikuji flottant dans une brise légère, accrochés, comme prisonniers pour le malheur qu’ils annonçaient. C’était pour cette raison qu’il ne faisait que contempler la beauté morte et ancienne de ces endroits, il ne croyait nullement en la foi, nullement aux divinations et croyances. Il y avait cru, un jour, mais tout s’était évaporé. Disparu sous l’effet d’une prise de conscience irrémédiable. L’architecture, les gens, ça l’intéressait, beaucoup plus qu’il n’y paraissait. Une étude morbide de la race humaine.

Beaucoup venaient ici dans l’optique d’une bénédiction de leurs biens, enfin plutôt de leur plus grand bien. Ce qui pouvait changer une vie. L’argent. Alors qu’il pénétrait dans la mystérieuse grotte creusée dans la roche, quelques rayons lumineux parvenaient à lui par un orifice opposé. Aveuglé, il posa sa main sur son front, avançant difficilement. Cinq, six, il ne voyait pas grand chose mais il était certains que des spectres agenouillés s’attelaient à la tâche, consciencieusement. Les faisceaux se cachèrent au fur-et-à-mesure, alors il distinguait ces paniers d’osier fraîchement baignés dans le cours d’eau, le bambou façonné, les mains rivées des croyants sur leurs billets. Laver l’argent alors qu’il n’était pas sale, une pratique étrange qu’il se forçait à respecter. Cela semblait être un travail de chaîne, alors qu’il n’en était rien. Mais ils avaient tous cette même dégaine.

Courbés.
Obnubilés par ce qui n’était que vain.

Sauf une. Des cheveux bruns, des jambes moins pliées, mais surtout des talons aux pieds. Il ne pouvait la quitter du regard. Il la connaissait. Même trop. Il aurait du fuir, néanmoins sont corps restait stoïque, ancré, et son faciès de marbre comme à son habitude. Il savait. A l’époque, c’était la jeunesse qui l’envahissait, une jeunesse folle et tumultueuse où il passait des heures, voire des jours, à se balader dans des quartiers où il faisait mieux se cacher. Roppongi. La nuit, le jour. Toujours ces mêmes visages et ces mêmes limousines. Toujours ces mêmes fracas de portières et les mêmes rires aigres des demoiselles mondaines. Evidemment qu’il la connaissait. Il n’y avait pas besoin d’avoir un nom, un visage, son attitude seule suffisait. Nishimura l’avait croisé à plusieurs reprises lorsqu’elle rentrait dans une de ces tours monstrueuses, il avait une fois failli la bousculer, volontairement. Cette gamine atypique, cette gamine trop présente malgré son allure svelte.

Elle l’agaçait.

Contrairement aux autres minables, elle restait longuement, et à sa plus grande surprise elle ne possédait en son récipient d’osier qu’un simple billet. Mille yens, ça faisait peu pour une fortunée. Planté sur son côté, il fit un pas de plus vers elle. Pas déterminé qui résonna dans la cavité. Ils pouvaient tous fuir, ils pouvaient tous le voir mais il n’éprouvait pas la moindre gêne. Prudence envolée, ou confiance sûrement trop présente. Ici il n’était qu’un shintoïste comme les autres, il n’y avait pas de nom qui tenait. Ni de richesse.

Ni de gang.

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pour de l'eau bénite




La limousine de ton père réquisitionnée pour la journée, tu avais du jeter ton dévolu sur celle de ta mère bien qu'elle t'en était beaucoup moins familière. Tu n'aimais pas la couleur du cuir des sièges, le mini-bar était moins bien garnis parce que ta mère ne buvait pas. Le seul avantage était peut-être que les sièges étaient de principe plus moelleux et qu'il t'étais facile de piquer un petit somme durant l'heure de voyage qui t'étais réservée.

Alors tu avais juste et simplement dormis.

Attendant cette courte journée de tourisme que tu avais spécialement demandé. Il n'y avait pas de raison précise, juste que la météo était favorable et que tu avais envie de voir la campagne. Passer par quelques temples et visiter le grand Bouddha telle une touriste des plus lambda. Une activité qui te permettait de passer ton temps lorsque tu avais aucune envie de parcourir les rues de Tokyo ou bien de passer ton temps dans le spa d'un des hôtels de tes géniteurs.

A tes yeux, la première visite allait être des plus courtes mais bien des plus importantes, le sanctuaire Zeniarai Benzaiten qui était réputé. Parce que c'était l'un des seuls qui se concentrait sur la bonne fortune et cela, d'une manière bien trop spéciale. Souvent les touristes rentraient, le regard interloqué à observer les shintoïsmes se conformer aux nécessités. Ainsi ces courtes ruelles, celle pour laquelle il était délicat de passer en voiture. C'est sans doute pour cette raison que personne ne l'utilisait mit à part les quelques riverains.

Les gens se hâtaient simplement sur le chemin en marchant, ne sachant pas qu'ils devaient gravir une mini-montée bien trop pointue pour être imaginé. D'autre, plus snob usait des pousse-pousse pour montrer une quelconque supériorité mais surtout pour faire suer une autre personne qu'eux même. Et puis, il y avait toi. Toi et ton snobisme. Toi et ton élitisme. Toi et ta limousine. Aucun respect, tu ne l'as quitterais pour rien au monde. Parcourant les courtes ruelles, te faisant conduire jusqu'au gouffre du sanctuaire.

Les pas qui se perdent, l'équilibre qui fait défaut à chaque fois que tes talons viennent à toucher le sol pavé de ce temple montagneux. Quelle était l'idée exactement de paver le sol si les pierres usées étaient rappeuses au point de rendre le passage délicat en cas de passage d'escarpin ? Pourtant il y avait cette habitude face aux endroits incongrus, qui était censée t'apporter une facilité par rapport aux autres. Toi dont la forme n'a pas été affecté par une position de seiza des ton plus jeune âge, toi qui as cette si grande habitude de toujours porter les talons les plus hauts du monde pour faire valoir ta sublime silhouette. Sans aucun gêne, tes fesses qui roulent à chacune de tes avancés conflictuelles.

Une traversée de la grotte qui prend du temps, encore plus pour passer l'ouverture en pleine air pour y rejoindre la cave de bonne fortune. Alors au temple principal, tu déposes une pièce de quelques yens, sans vraiment savoir ce que tu venais de mettre. La monnaie n'était pas vraiment quelque chose que tu avais sur toi, alors ça te dépassait bien trop. Un petit panier en osier, un hishaku de quoi y purifier son argent. Mais le bras plié pour y lever la main d'une manière condescendante, le sac Dior en hauteur pour que tu puisses y sortir le porte-monnaie dont la concordance entre les deux accessoires ne fait aucun doute. Pendant un instant tu y cherches de la monnaie, un quelconque billet ou bien une pièce. Malheureusement sans succès.

Évidemment.

On aurait beau te dire que tu étais dans le pays du liquide, ton argent n'existait que sur tes cartes de crédits. Tu ne pouvais imaginer une seule seconde te trimballer des billets de banques ayant déjà été utilisé par un tiers. Pourtant un éclair, un simple rappelle, ta main qui fini par glisser dans la poche de ta veste pour y sortir un simple billet d'une valeur de 1000¥. Après tout, le principe était que tu n'avais pas fait le chemin jusqu'ici pour de la misère. Tu avais la seule chose qui y était nécessaire en ce lieu.  

Tout comme les autres, mêlé entre ces prolétaires mais tout de même un peu éloigné dans le devant la minuscule coulée d'eau. Tu t’abaisses légèrement, juste assez pour atteindre l'eau et rester dans une position des plus confortables avec tes talons hauts. L'eau récupérée pour y bercer le simple billet. Peut-être le faisais-tu avec trop de précaution, malgré tout tu tenais à ce billet comme à ta propre vie. Imaginer un seul instant qu'il pouvait finir détruit à cause de cette eau dite sacrée te faisait crainte.

Alors tu le faisais avec délicatesse, noyer ce billet dans l'eau de la montagne. Prier. Penser. Un souhait de bonne fortune, comme tous les autres ici. Rien de plus. Étais-ce réellement trop demander qu'avoir encore plus d'argent ? Non. Bien sûr que non. Pourtant un écho raisonne au travers de la grotte, un pas, deux pas. Tu le remarques lui avec ses chaussures qui entrent dans ton champ de vision. Cependant, au début tu n'y réagis pas. Pensant simplement qu'il souhaitait faire lui aussi vœux de bonne fortune au côté de ta sublime présence. Sauf que qu'importe. Aucun geste, aucun mouvement. La tête légèrement levée vers le nouveau arrivé qui te laisse comprendre qu'il ne fait que de regarder.

D'une manière bien trop soutenue.

Les jambes de nouveau tendues, droite, face à cet inconnu qui te regardait de manière bien trop appuyée. Tu avais beau être la plus belle personne de la terre, c'était sans doute une réaction un peu exagérée. Pourtant ta main qui passe dans tes cheveux pour y donner un léger coup. L'hair flip de qualité.

 « Tu sais à force, il faut arrêter pour permettre aux autres d'en profiter aussi. »

Le manque certain de politesse, parce que ça ne fait aucun doute qu'il est plus âgé que toi, mais à tes yeux seul le niveau social importait. Et tu ne te tromperais pas en avançant le fait qu'il ne soit pas au même étage que ta personne. La main toujours présente entre ton épaule et ton oreille. Reste calé dans tes cheveux, un geste  qui te donne une certaine importance. Tandis que la main libre y présente le petit panier d'osier seulement porteur du billet de mille yens.

 « Mais si tu y tiens vraiment, il faudra faire un petit geste. »

Le regard qui finalement, vient à véritablement se déposer sur l'être qui venait d'entrer dans ton périmètre de sécurité. De haut en bas, tes yeux qui roulent sans lui laisser la moindre chance. Tu l'observes, l'analyses. Il n'était pas si mal finalement, bien qu'un peu flippant à t'observer de la sorte. Alors quant à faire, une pensée t’accompagne.

 « Ou plutôt, invite moi à déjeuner. »

La voix confiante et appuyée. Ce n'était pas une question, à vrai dire, tu ne lui laissais même pas le choix.

Le respect ? Comment ça ?
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Buste droit quoiqu’un peu cambré, jambes délicatement dressées sur des escarpins princiers. La voilà relevée, cette femme au regard vif et hautain, où tout semblait chez elle n’être qu’une question d’artificiel. Elle avait ces manières théâtrales de s’imposer qui pouvaient paraître contraire à celles de Nishimura, être au-devant de la scène n’était point son fort. Des cheveux volant qu’il avait reçu en pleine poire sans même avoir pu donner son avis, qu’il s’était empressé de rejeter d’un revers de main. Décidément, il aurait mieux fait de partir avant que cette furie ne s’élève. Ses paroles sortaient de sa bouche comme elles sortiraient de celle d’un malfrat, abjectes et répulsives, et si cela n’avait tenu qu’à sa personne, il se serait fait une joie de plaquer sa tête dans le cours d’eau pour lui montrer à quel point la bénédiction était réelle pour certains. En l’occurrence pour lui. Lui faire fermer son clapet. Cependant, il se maintenait dans un air abattu et terne, comme mort, dépourvu d’une once de joie.

Sa manche se releva quelque peu lorsqu’il tend son bras vers l’osier, on y aperçoit quelques veines bleutées sous une pâleur inqualifiable. Le billet s’inséra entre ses doigts à une rapidité troublante, gouttant sur le dos du pied de la demoiselle. Mille yen, banalement. Un billet tout aussi ordinaire que tous les autres, un billet qui n’avait clairement rien à voir avec ce personnage féminin qui trônait sous ses yeux. D’un mouvement de doigt, tel un claquement, le bout de papier se retourne et l’hésitation se faisait d’autant plus forte. Il aurait pu le subtiliser, néanmoins la douce s’empourprait, doucement, mais assez vite pour qu’il comprenne qu’elle n’hésiterait pas à appeler les représentants de la loi. Ceux qu’on appelaient flics. Sa dernière des envies. Il plaqua son index sur sa propre bouche pour lui dire de se contenir, de ne pas faire un cirque pour de simples yens et remis le billet à sa place, au millimètre près. Elle l’avait eu, son petit geste. A moins qu’elle n’eut préféré une pièce de cinq yens, comme les Dieux.

Mais elle était trop loin d’être une déesse.

Car les Dieux ne s’énervaient pas pour un bout de papier aisément falsifiable. La gente féminine était, au goût de Nishimura, un poil trop expressive et particulièrement celle-ci. Incompréhension totale qu’elle puisse jacter sur tant de superficiel, sur des choses inexistantes, futiles et minables. Un coup dans son joli minois l’aurait au moins fait jacter sur quelque chose de concret. Mais non, clairement non. Elle ne jactait que pour du blabla, pour une présence qui ne pouvait lui faire défaut. Au même moment, il surprit ses pupilles se faufiler le long de son corps, des yeux fouines qui guettaient la moindre trace de fortune sur sa personne. Pas aujourd’hui. Il avait retiré son costard pour le troquer contre un pantalon de toile noir et un haut qu’il avait assurément acheté chez un marchand plus que douteux. Il semblait démuni. Beaucoup trop pour elle.

Flatté, c’est ce qu’il aurait dû être quand celle-ci lui proposa de déjeuner, toutefois il ne pouvait l’être mais feinta un sourire sur ses pommettes pour ne pas décevoir la demoiselle.
La gamine matérielle.

Nishimura pivota vers la sortie, tournant le dos à son interlocutrice et s’apprêta à la larguer tel un boulet abandonné. Elle n’avançait point, il n’allait pas s’arrêter pour elle. Même pour une belle brune.

« Fruits de mer ».

Sa voix résonna dans la vanité comme une voix qu’elle n’aurait jamais dû entendre. Qu’il aurait préféré taire. La lumière ne l’aveugla pas cette fois-ci, la foule n’était toujours pas présente et le peu qui était venu se recueillir avait fui. De pauvres êtres écervelés que le moindre tourment faisait disparaître. Incapables de faire preuve d’audace, de jugement, alors peut-être était-elle légèrement différente. Les omikuji stagnaient à leur état captif, otage de leur propre destin. Il le savait, il savait que s’il avait osé en tirer un à sa venue, il l’aurait plié et rendu détenu tout comme les autres. Malheur d’une rencontre. Cela n’avait plus d’importance. Il l’entendait sortir par le bruit de ses escarpins s’affolant sur les pavés anciens, les talons claquant à chaque pas comme un coup de fouet bien mérité pour s'être mis sur son passage. Rien ne servait de l’attendre, il marchait à son rythme, pénétra dans ce tunnel vide et au loin, revit cette même limousine. Misérable limousine.

Vire tes « Escarpins. On y va à pied ».

Il y avait ce gars un peu mal luné, qui épiait depuis pas mal de temps le brun. Un air un peu mordant, tel un chien de garde qu’on aurait bien dressé pour qu’il puisse aboyer à chaque instant, un physique quelque peu déroutant pour un chauffeur de limousine. Pour un gars qui ne devait que conduire les princesses à leur bal. Il ne lui fallait que cela, que lui lancer un regard méprisant et méfiant pour poursuivre son chemin. La pente semblait moins raide dans ce sens, moins féroce et beaucoup plus abordable, surtout pour une princesse. La dévalant, il parcourait de ses mains son torse, ses poches, ses flans jusqu’à se rendre compte qu’il manquait le principal. Le portefeuille. Alors, pas de carte, pas de pièce mais un seul billet de cinq mille qu’il avait coincé dans sa boucle de ceinture. Autant dire qu’il ne pouvait offrir de fruits de mer. Qu’il n’allait pas s’y risquer.

Finalement on ira au « Fast food. »

Il leva le billet au ciel pour le montrer à la brunette.
Cela restait un repas.
Et il était bien clément de lui offrir.

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« Arrête de sourire, ça te rends décidément bien trop laid. »

Une pique de vérité, tu aurais beau manquer de respect en forçant une invitation, en tutoyant plus âgé que toi, jamais tu ne sortirais de ton chantier de prédilection. Pour rien n'y personne, parce que tout venait avec une bien trop grande facilité pour que tu t'y décide à l'abandonner. Les mensonges, les faux-semblants, c'était un peu ton dada par défaut. Alors tu les voyais briller chez les autres, comme une étoile dans le ciel. En soit, ça ne te dérangeais pas plus que ça parce que tu n'en avais strictement rien à faire des autres, pourtant quant à parler ou être simplement aperçu avec ta majestueuse présence, tu ne voulais pas que le visage de ton accompagnateur soit défiguré par un fait qui ne lui sied guère.

Puis juste, silencieux, sans aucun mot ni aucun geste à ton égard, il tourne le dos. T'ignore juste et simplement, sans doute la réaction la plus intelligente qu'une personne pouvait avoir. Pourtant, lorsque ces trois mots brisent le silence de le grotte, ces trois mots qui évoquent un aliment. Un plat, un déjeuner finalement. Un brin de sourire qui se dessine sur ton visage, finalement tu n'étais pas convaincue que cette technique allait marcher, mais au moins tu savais qu'il allait fuir. Bref, dans tout les cas tu étais gagnante, en plus de manger gratuitement tu aurais le droit aux fruits de mer de Kamakura qui étaient incontestablement des bonnes adresses ; du moins si l'on connaissait les bons restaurants, et c'était ton cas.

Alors d'un geste tu tournes sur tes talons, n'oubliant pas de récupérer ton seul et unique billet en ta possession. Le secouant tristement pour le sécher, parce que tu avais tout simplement oublier de prendre avec toi une petite serviette que les prolétaires utilisaient d'ordinaire lors des grandes chaleurs de l'été. Mais peut-être avait tu quelques chose de semblable dans la limousine pour pouvoir sécher le billet ou dans le pire des cas, il y aurait le chauffage.

Simple et efficace.

Tes pas qui cognent, faisant connaître ta position. Aucun silence, aucune discrétion dans ta beauté naturelle. Tu avais besoin d'être vue, besoin d'être remarqué et de toute façon cette sublimité partagé aux autres étaient tout bonnement preuve de gentillesse de ta part. T'as beau galérer, lorsqu'il te dit d'enlever tes escarpins, tu ne peux pas t'empêcher de pouffer de rire. Bien encore, bien plus fort lorsqu'il laisse dire que vous alliez au restaurant en marchant. A croire une seule seconde que tu étais le genre de personne à te rendre à un lieu X par la marche. Encore plus lorsque tu es là pour la détente aux chaussures pour le moins adapté pour cette triste campagne des plus pauvres.

Un rire faux qui sonne dans le tunnel de sortit, ta main qui passe dans tes cheveux pour former un instant de volume. Alors lorsqu'il passe devant la limousine de ta maternelle, lorsqu'il semble être des plus sérieux à vouloir se déplacer à pied. Ton coude vient s'appuyer sur le toi de la voiture, laissant échapper le soupir le plus long de l'univers. Un tel souffle que tu aurais sans doute pu mourir d'étouffement par manque d'air certain. Peut-être que ça en aurait arrangé certain, mais t'étais bien trop dur à cuire pour mourir aussi bêtement, malheureusement.

Tes yeux qui le suivent juste de loin, lui qui s'arrête pour élever un simple billet de cinq milles yens. Un rire saccadé, voyant que malgré son physique passable il n'était visiblement pas très garnis. Ainsi sa voix qui pourrait être en instant de disparition évoque un fast-food. Au début, tu avais pendant un instant pensé qu'il allait revenir sur sa proposition (comme si c'était lui qui t'avais invité de lui-même). Mais finalement, il ne semblait pas revenir sur sa parole, ce qui était malgré sa pauvreté un bon point. Et le fast-food ne te dérangeait en rien, bien au contraire, il t'arrivait par moment de manger cette nourriture des plus étrange, surtout lorsque tu n'avais pas vraiment faim. Un peu comme aujourd'hui finalement.

Pourtant tes gestes semblent évoquer le contraire, toi qui quitte cet appuie qu'est ta limousine pour y entrer dedans. La porte qui se referme dans un fracas, le moteur qui vibre. Avance un instant pour finalement s'arrêter devant l'homme, la fenêtre vitré qui s'ouvre devant l'être qui ne devait pas sourire.

« Comprends que je ne marcherais pas pied nue dans une telle ville et que je n'ai pas non plus envie d’abîmer mes nouvelles Jimmy Choo. »

Parce qu'après tout marcher dans des ruelles inconnues, durant un temps indéterminé avec de nouveaux escarpins tout récemment acheté à la triste somme de 240 000yens. Ce n'était pas vraiment pour toi. Même si il serait sans doute tant que tu te remettes au sport, ça ne serait pas pour aujourd’hui.

« Monte et la prochaine fois je penserais à prendre des baskets. »

Le sourire vrai. Celui qui lui manque par moment. Yūki et ses douces pensées. C'était ça le problème avec toi, on aurait beau te dépanner une fois à porter tes sacs de shopping, pour toi, pour ton cœur et ton esprit, c'était un contrat. Un signe de service jusqu'à ta mort. Toujours dans l’excès. Alors, si il te payait une fois ton déjeuner, ça ne serait clairement pas la dernière fois. Et d'un geste délicat, tu lui ouvre la porte de la limousine.

« Allez. »
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Ses cheveux noirs se dispersaient par les coups de vents aléatoires. Puis il y eut ce grondement, le grognement d’un moteur qu’il ne connaissait que trop bien. L’éclatement de la portière, la vibration du gravas à chaque tour de roue. Il baissa son bras, sachant que cela ne servait plus à rien. Elle était décidément bien trop exigeante, cette demoiselle. Inconnue jusqu’à lors, il se doutait qu’elle n’était pas une de ces filles que l’on croisait au détour d’un grand magasin ou d’un bon restaurant, qu’elle visait encore plus haut et que certainement il n’était point dans ses habitudes de côtoyer des personnes de son espèce. Des truands. Des gitans. Des plébéiens. Ses yeux s’illuminèrent d’un éclat nostalgique, encore à ce moment il ressentait cette animosité envers ceux dont l’âme n’avait toujours été que perdue dans l’immensité de leur fortune. Alors qu’aujourd’hui, il se rapprochait de plus en plus de ces gens-là. Il plongea l’espace d’un instant ses prunelles sombres dans le ciel diaphane.

Après tout, il était sans doute un mauvais shintoïste et le regrettait, car pour l’idée qu’il s’en faisait un mauvais shintoïsme, du moins aussi mauvais qu’il pouvait le devenir l’aurait noyé sans hésiter dans ce cours d’eau béni et aurait remercié gracieusement les Dieux de leur générosité. Pour le bien qu’ils faisaient. Le bien de cette humanité qu’il haïssait tant. La voiture s’arrêta à son niveau, et grésillement du mécanisme lui indiqua que la vitre teintée s’abaissait. Il ne quitta pas le ciel des yeux, et une voix le percuta. L’ignorance, il se fichait bien de savoir ce qu’elle pensait, de l’entendre jacter sur ses soi-disantes Jimmy Choo, à la limite il aurait voulu lui bousiller pour qu’elle s’en rachète des plus belles, mais pour ça il la fermait. Il aurait voulu lui dire les vérités, or il savait qu’il allait encore devoir se la coltiner un petit moment. Et il ne savait rien sur elle. Il ne savait pas de quoi elle était capable. Elle ou ses fidèles.

Un air d’Alcatraz lorsqu’il y regarda de plus près. Ces voitures si luxueuses dans lesquelles on pouvait se prélasser un court instant, ces voitures qui étaient le théâtre de nombreux évènements dont personne ne voulait entendre parler. Des maux qu’on associait abusivement aux malfrats, à ceux qui ne faisaient que le mal. Ceux qu’ils n’étaient pas. Sa pomme d’Adam se fit plus prononcée sous le joug des quelques secondes de panique. Il recula d’un pas, doucement, l’hésitation se ressentait sur son faciès qui pourtant restait étonnement figé. Et si toute cette hypocrisie n’était finalement pas une coïncidence. Nishimura, rien ne disait qu’elle ne le connaissait pas. Ce nom. Il agitait délicatement le bout de ses doigts sans qu’elle ne puisse le remarquer. Rentrer dans cette limousine pouvait lui être son dernier plaisir, bien qu’il ne comptât pas y laisser le moindre bout de peau. Ne pas y laisser son honneur. Son dos se courba et son regard se porta au niveau de l’ouverture : cuir clair, intérieur d’une propreté irréprochable et luminosité époustouflante. Ses lèvres se collèrent, violemment, et il essuya celles-ci à l’aide de son pouce pour ôter ce léger goût de sang et de salive.

Sa voix de pourrie gâtée résonna de plus belle, et, sans le vouloir, son regard se glaça et la fixa. Prochaine fois. Il n’y fit pas allusion mais cela restait en mémoire, quelle prochaine fois ? Il inspira un grand coup, jetant son dernier regard sur cette flore qui lui parut alors un tantinet plus lasse qu’autrefois, expira lentement et la portière s’ouvrit dans un cliquetis banal sous le sourire candide de la jeune femme. Il était rare qu’il se tracasse si facilement, car Nishimura était ce genre de gars qu’on ne comprenait pas, qui gardait toujours ses sentiments pour soi et qui, même dans les cas les plus extrêmes savait prendre sur soi, mener le plan jusqu’à sa finalité. Tenir sa promesse, la première des règles. Il le devait, puisqu’il s’était engagé. Le haut de la porte se nicha entre ses doigts, il pénétra dans le confort improbable de ce véhicule en veillant à ne pas salir les fauteuils. Elle se referma. Et le grondement du moteur repris de plus belle.

Plus kitsch, il en serait sûrement mort. La décoration n’était pourtant pas surchargée, mais il s’agissait seulement de la présence de ces fauteuils bien trop moelleux dans lesquels on s’enfonçait, de ce mini-bar débordant et surtout, l’absurdité de voir cette chose immonde se balader, contraster, à Kamakura. La taille faisait déjà tout, et pour le brun rien ne servait de personnaliser l’intérieur ou l’extérieur. En fait, il avait toujours préféré la sobriété, les couleurs ternes et peu accueillantes. Il scrutait le véhicule dans les moindres recoins, aucun bruit ne se laissait entendre si ce n’était les mouvements des roues qui explosaient l’extérieur, et ceux du chauffeur. Dehors, tout semblait plus sombre, il longeait ce chemin emprunté quelques heures auparavant qu’il ne reverrait jamais au retour. Le ciel diaphane s’était assombri et l’atmosphère devenait lourde, et elle y contribuait. Silencieuse, elle semblait de suite beaucoup plus machiavélique et redoutable, cependant Nishimura ne s’en préoccupa point. Il tentait, avec peine, de se décrisper, mais son corps restait toujours aussi droit sur le fauteuil.

Son attention s’immobilisa sur elle. Sur ses chaussures qu’elle appréciait tant, sur ses cheveux, sur sa peau. Sur les traits de son visage, et ce sans la moindre gêne. Il restait là, comme médusé par le spectacle qu’elle procurait sans pour autant en être subjugué. Il préférait la garder à l’oeil, anticiper le moindre geste un peu trop brusque. Plus encore, il y avait cette curiosité qu’il traînait depuis qu’il l’avait vu, ce sentiment de déjà-vu qu’il voulait effacer et une certitude qu’il voulait construire autour de sa personne. Son nom. Il aurait du, il aurait voulu lui demander dès les premières secondes. La question était presque là, à sortir de ses lèvres déjà entrouvertes et habitées d’un souffle chaud. Un souffle s’identifiant au son d’une voix, qu’il contenait et qu’il obligea à se taire pour finalement abandonner son coude dans le creux formé par la vitre et la portière, reposant sa tête sur sa main.

Y'a du « Café ? », murmura-t-il entre ses doigts en visant le mini-bar.

La réponse était pourtant évidente mais il y tenait à son café. Beaucoup plus qu'à tout. Les graviers craquaient et la limousine quitta le sentier battu pour se ramener à la rue quelque peu peuplée, non loin de la station d'où arrivaient les trains en provenance de la capitale. Evidemment, il avait tardé à le demander, et quelques secondes après sa demande, le chauffeur éteignit le moteur et ouvrit la portière près de la demoiselle.

Je suppose que ça ne « Sert plus à rien », jacta-t-il, laissant un mouvement de bras, exprimant son désarroi, s'envoler et se fracasser sur le toit de cuir.

Il lui fallait son café, mais plus encore il lui fallait lui.
Son nom.
Un nom inconnu qui le captivait autant qu’il le tourmentait.

elle va le tuer help






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