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And go to heaven {Feat Sunny
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And go to heaven
Sunny ▼ Snow



Dans ce métro où la lumière saute de temps en temps, qui se teint de noir lorsqu'il passe dans les tunnels, ils ont trouvé refuge. Le son répétitif est habituel, aucune perturbation. Pas de policiers, pas de mauvaises rencontres. Ils sont en sécurité. Mais observés par les nombreux hommes de cette rame. Ce n'est pas elle, cela la soulage énormément que ce soit lui qui attire l'attention. Car elle est facilement gênée. En s'asseyant, elle veille à plisser sa jupe, cachant le plus de peau possible pour ne pas attirer de lourds regards. Ses mains s'exercent à chercher quelque chose dans son sac, discrètement et d'un geste calculé.

Elle sort son téléphone brillant de décoration, fatigant pour les hommes, mignon à ses yeux. Elle ouvre le clapet, tapotant maladroitement sur les touches pour activer son appareil photo. Sans crier garde, elle s'approche un peu de son épaule pour prendre une photo puis lui sourire, pleine de bonne foi.

Fubuki ∞ « Peut-être mais... Le regard des autres n'est pas important ! »


Dans cette ambiance plus apaisée, elle observait les différentes stations en silence. Il s'écoula une quinzaine de minutes avant que ses jambes ne la soulèvent et qu'elle se dirige vers les portes automatiques. D'elle-même, elle ne reprit pas sa main. Ce serait présomptueux de recommencer. Ils étaient en sécurité, rien ne servait de se presser. La marche ne leur prit que trois minutes, le temps qu'elle trouve ses clés pour ouvrir la porte de son appartement. Il y a un hall court destiné aux chaussures qui sont soigneusement rangées dans un meuble sur le côté. Beaucoup de baskets. Peu de talons. Pas d'escarpins.

Fubuki ∞ « Fais comme chez toi !... Je ne pense pas avoir de chaussons à ta taille... »


C'était sûr. Fubuki était tellement petite, ses pieds ne faisaient pas exception. Minuscules. Elle se penche sur l'une de ses jambes, défaisant ses lacets pour retirer ses énièmes baskets et les ranger. Elle avance à chaussettes, le couloir s'agrandit dans son séjour. La première chose visible est un canapé blanc, du cuir. Il n'est pas tout neuf, quelques griffes d'animaux sont visibles, désespérément cachées sous des oreillers magenta. Ensuite, contre le mur, un meuble trône, au-dessus, une cage de luxe complètement garnie de mille et un jouets pour la bestiole dedans. A savoir, un hamster qui court sur sa roue, sans se stopper. Il y a une table basse de bois au centre de la pièce, elle est entourée de quelques poufs chacun ayant une couleur particulière. Les murs sont nacrés, seul le parquet arbore une teinte chocolatée, pas désagréable. Il n'y a pas de télévision, juste une pile de livres au coin de la pièce.

A gauche, il y a un couloir qui mène à la cuisine, un gigantesque réfrigérateur est présent ainsi que le nécessaire pour se nourrir et cuisiner. De nombreux livres de recettes traînent sur le plan de travail. Cette pièce est parsemée de peinture jaune et blanche, légèreté s'en dégage. A droite, il y a quatre portes. L'une menant aux toilettes, celle d'à côté à la salle de bain japonaise. Cependant, sa baignoire est assez petite,elle ne pouvait se permettre trop de fantaisie. C'est une pièce bleu ciel, bien entretenue. Sa chambre, paradis de douceur dont les murs sont peint d'un rose pâle. Ses draps ont les couleurs de l'arc-en-ciel, ses oreillers sont énormes. Elle a un immense dressing dont les rideaux sont bien fermées, quelques affaires de cours sont éparpillées sur son bureau, ses tenues de sport sont pliées soigneusement. Tout montre sa grande organisation. Puis, il y a une dernière pièce, celle vide en construction. Car elle ne sait pas quoi y faire. Mais tout est bien entretenu. La visite est finie. Fubuki se retourne vers lui et joint ses mains.

Fubuki ∞ « Pour... ton visage je peux t'aider mais je n'ai pas de vêtements de rechange pour homme... »


Elle semble désolée, ne trouvant pas d'alternative. Le silence ne dura qu'un bref instant, le temps qu'elle se rende dans sa salle de bain pour chercher du désinfectant et un coton. Doucement, elle se permet de tamponner ses blessures avec le coton, imbibé de désinfectant. Et le malheur d'un homme arrive. Fubuki sort un pansement. Ceux bien nian nian que les filles adorent acheter, ceux avec des formes d'animaux et de gâteaux. Ceux qu'on a petit et qu'on oublie vite. Ses doigts retirent le film et sans lui demander son avis, elle le pose sur sa joue, sans qu'il puisse la repousser. Cela ne fait pas disparaître l'éraflure mais c'est bien plus mignon et elle sourit d'un air jovial, loin de se moquer. Un petit rire lui échappe même.

Cependant, Fubuki se rappelle de ce qu'il lui a dit. Et la curiosité la reprend rapidement, elle n'a pas oublié. Elle joint ses mains, détourne son visage en se pinçant les lèvres. Elle a tellement envie de lui poser la question mais en même temps, elle hésite. Est-ce qu'il ne serait pas agacé qu'elle revienne sur cela...? Pourtant, cette douce envie la força à entrouvrir ses lèvres pour lui murmurer d'un ton un peu hésitant :

Fubuki ∞ « Qu'est...ce que tu voulais m'expliquer plus tard...? »





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Sunny
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Snow

C'est bizarre.
Trop bizarre. Rien n'avait de sens dans cette situation. Rien n'était logique et rien n'était normal. J'aurai du la laisser sur le quai et me casser vite fait pour rentrer. Je sais pas vraiment ou je serais rentré mais j'y serais aller.. Pourtant j'étais dans ce train qui me menait je ne sais ou, Fubuki à mes cotés qui agissait comme si tout était parfaitement normal dans le plus normal des monde. S'en était presque anxiogène comme situation. Javais aucune idée de ce que je devais faire pourtant ça semblait pas gêner la jeune fille qui s'était même pris le délire de faire des photos. Comme ça, le sourire au lèvres et la sincérité au fond des yeux. Elle s'en fichait de ce que les gens pouvaient bien penser de ce remake de la belle et le clochard. Parce que c'est certainement l'image qu'on devait inspirer au monde, et c'était peut être un peu trop approprié pour s'en offusquer. Moi ça m'allait assez, de toute façon, j'avais perdu le contrôle de cette situation en posant le pied dans ce métro. Maintenant, j'avais envie de voir ou ça allait me mener.
Le train s’arrête. Elle se lève pour en descendre, attendant que je suive le mouvement. Je mis quelques secondes à réaliser qu'il fallait vraiment la suivre. Hésitant peut être un peu trop à faire un pas en avant. Parce que dans le fond j'aurais très bien pu resté assis là sur ce siège jusqu'à la prochaine station, peut être même jusqu'au terminus, de toute manière c'est pas comme si j'avais vraiment une destination à atteindre.
Mais elle m'en offrait une.
Je la suivais sans regarder en arrière, cherchant toujours le sens de tout ça sans même remarquer qu'elle s’immobilisait déjà. Est ce qu'on avait marché longtemps ? Perdu dans ma propre tête, j'avais du mal à intégrer tout ce qui se passait autour de moi. On était dans un quartier pas trop mal, rien à voir avec ceux qui j'avais l'habitude de fréquenter aussi tard. C'était un peu curieux comme endroit. Sage et discret. Étrangement ça lui allait plutôt bien comme endroit. J'avais vraiment pas l'habitude de ce genre d'endroit et m'y sentais pas vraiment à l'aise parce que j'avais pas tellement la tronche des locataires habituel. Mes yeux se posaient un peu partout, jugeant les ombres des fois que quelqu'un s'y planquerait pour nous épier. La parano c'est dans le sang, surtout dans ce genre de moment ou tout nous échappe.
Elle ouvre finalement la porte sur un autre monde.
J'avais squatter un bon paquet d’appartements depuis le temps, pourtant, c'est le premier qui ressemblait vraiment à une maison. Y'avait pas de cadavres de bouteilles par terre, pas truc louche dans les coins, de cigarettes écrasées dans des cendrier bien trop salles ou un mobilier déjà trop bouffé par l'humidité. J'avais eu quelques occasion de voir des trucs plus classieux qu'un vieil apart pourri d'un frère de gang, mais là encore, c'était si différent d'ici que s'en était carrément flippant. En entrant, elle enleva ses chaussures, ce truc que tout le monde était supposé faire en rentrant chez soi. Ce truc que je faisais jamais parce que dans le fond y'avait pas de chez moi. Je m'étais contenter de secouer la tête en haussant les épaules, retirant mes chaussures d'un mouvement de talon pour rester en chaussettes sur le parquet chaud.
Cet endroit était beau. Propre. Bien rangé, décoré comme les catalogues des grand magasins, sérieusement c'était dingue, j'osais à peine bouger de peur de renverser quelques chose, toujours aussi peu à l'aise de me trouver là. Pourquoi j'étais là déjà ? En général quand on m'offrait une nuit sur un canapé c'était par solidarité ou par intérêt. Elle avait pas de solidarité à prouvé, elle était pas de la rue, quand à l’intérêt, même si ça me plaisait bien de m'imaginer qu'elle attendait quelque chose de moi, je devais bien m'avouer qu'elle en avait pas du tout l'attitude et que c'était définitivement à des kilomètres de sa personnalité.
Peut être qu'elle était simplement gentille et que je lui faisais un peu pitié. Franchement, je misais tout sur ça parce que y'avait pas d'autres explication. Je commençais même à avoir mal au crâne à me prendre la tête comme ça. Le pas lent, je me déplaçais à sa suite, détaillant le moindre recoin dans un silence de mort, il me fallait peut être un peu de temps pour retrouver un semblant de normalité. La fatigue et les émotions finissaient par me rendre un peu à l'ouest. Mais Fubuki, elle, ne perdait pas le nord. Elle avait toujours en tête de me soigner. Voilà. C'est pour ça qu'on est là. Parce qu'elle s'en voulait de m'avoir mis dans cette situation et que ça la peinait de me voir dans cet état. J'étais incapable d'articuler le moindre mots, simplement stupéfaits par sa la la bonté pure et cette innocence qu'elle dégageait en souriant.
Ça existe vraiment les gens comme ça ?
Mais la vrais question c'est pourquoi est ce qu'elle perdait son temps avec moi ? C'est évident qu'on avait rien en commun et qu'on gravitait dans deux monde totalement différent, pourtant ce soir, ils étaient entré en collision pour crée le beau bordel que voilà. J'étais chez elle assis à attendre, la laissant me soigner sans un mot ni même une plainte. J'avais connu pire que ça, et pas qu'une fois mais c'est bien la première fois qu'on agissait avec autant de précautions. A croire que j'étais en sucre ou je sais pas quoi, je m'en serais presque offusqué d'ailleurs, mais elle venait de me foutre un pansement orné de petits gâteaux sur la joue. Elle en souriait sans gêne, sublime et candide alors qu'un petit rire cristallin lui échappait.
Ok c'est la chose la plus mignonne que j'ai jamais vus.
Et ça rend ça trois fois plus étrange et incompréhensible d’ailleurs. Parce que qui sur terre aurait l'idée d'être aussi adorable avec quelqu'un qui sentait les embrouilles pas nets à trois kilomètres à la ronde?! J'en souriais sans comprendre, plus nerveux qu'autre chose face à la situation. Peut être que je devais arrêter de trouver un sens à tout ça. Fubuki avait l'air à part, et j'arrivais presque à apprécier le mensonge qu'elle se faisait de moi.
Parce que tout ça c'est un mensonge. Du début à la fin, elle s'était peut être voilé la face jusque là, je sais pas pourquoi, par crainte ou par envie. C'est jamais agréable de découvrir qu'on s'est trompé sur quelqu'un depuis la toute première fois. J'avais peut être un peu de scrupule à briser cette jolie image qu'elle se faisait de moi. J'aurais pu être égoïste. La laisser miroiter cette illusion, s'y accrocher avec affection, mais quelque part au fond de moi, je savais que j'en étais pas capable.
Autant mettre fin au rêve.
L'arracher comme j'arracherais ce pensant en sortant de ce paradis.

« J'suis pas certain que t'ai envie d'entendre ça... surtout après m'avoir mis un truc aussi mignon sur le visage.. On m'avait jamais mis de pansement aussi mignon... »


Une constations sincère pour détourner l'attention. En temps normal c'était plutôt simple de brandir le masque de la petite frappe Meiji. Dans la rue c'est une fierté qu'on passe son temps à vanter, à gueuler au oreilles du monde pour être sûr d'exister. Mais ici, en face de Fubuki, j'avais un peu trop honte de lui faire voir ce visage là. Parce qu'il n'avait rien à faire dans un endroit comme celui ci et qu'elle le chasserait certainement sans attendre.
C'est n'importe quoi tout ça.
Après un bref sourire, je soupirais finalement pour chasser la lâcheté qui commençait à m'envahir. C'était pas le moment de se dégonfler, y'avait cas le dire et puis c'est tout, dans le fond, les déceptions c'est un peu l'histoire de ma vie, alors pourquoi ça changerait. Ma main se perdit une seconde dans mes cheveux, y chassant la gêne malgré le sourire mal assuré sur mes lèvres et un regard qui fuyait beaucoup trop les prunelles roses de la jeune fille.

« Je sais pas ce que tu t'imagine sur moi mais je suis quasiment certain que c'est à trois milles kilomètres de la vérité.. Je me suis pas fait agressé, c'est moi qu'ai déclenché la bagarre.. Enfin.. pas tout seul, mais disons qu'on était venu là pour ça... Et si je voulais pas que les flics nous tombent dessus c'est parce que je suis pas totalement inconnu de leurs dossier... tu comprend ? »

Ou comment dire qu'on est juste un voyou de plus parmi la foule de délinquant qui traînaient partout en ce moment. Qu'on a passé tout ce temps à lui mentir du début à la fin.
Bon. Finalement c'était dit, malgré le sourire et le ton un peu léger. J'essayais de faire comme si j'assumais tout ça alors que j'avais qu'une envie c'était de me casser histoire de pas faire face à la déception au fond de ses yeux.

« J'imagine que tu veux que je parte du coup ? »
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Doux sourire de l'ange encore insouciant qui se contente de l'observer de ses prunelles si envoûtantes. Et, lorsque vient le moment des révélations, elle ne peut que perdre ce joli sourire qu'elle avait jusque là. Car au fur et à mesure, ce qu'il dit lui parvient, ce qu'il explique elle ne peut nier et finit par tomber, doucement. Dans un espace vide.
Dans un murmure elle souffle, en un rire forcé elle s'étouffe.

Fubuki ∞ « .... Je... ne comprends pas...? »


Fubuki replace l'une de ses courtes mèches derrière son oreille tout en basculant légèrement sa tête sur le côté. Elle sourit, d'un air tellement hypocrite que n'importe qui le verrait de loin. Ses yeux qui se font clos sont de nouveau ouverts et fixent la table basse. Ils se perdent dans le contenu de sa mini trousse de soin improvisée. Ses doigts se mêlent entre eux, elle plonge dans ses pensées et elle réalise qu'elle était encore une fois bien trop naïve. Que la vie qu'il présentait semblait tellement parfaite que jamais elle ne l'avait remise en doute. Simplement admirer ce qu'il avait sans chercher plus loin.

Fubuki ∞ « .... C'est vrai que... quelque chose clochait.... »


Comme une impression étrange que même l'enfant comprend. Le prix du mensonge, la lourdeur d'un poids que l'on supporte en l’agrandissant petit à petit. Il arrive un temps où il faut le lâcher, le laisser s'envoler quitte à briser toute une histoire, toute une mauvaise plaisanterie. Est-ce le point final ? Il n'est pas l'homme bon qu'elle pensait connaître, il mentait aussi sûrement quand il essayait de la draguer et encore plus en lui disant qu'il avait déjà visité tel ou tel pays. Lorsqu'il lui racontait ses aventures, sa vie si palpitante, le fait qu'il soit un étudiant profitant pleinement.... Tout s'efface.

Ou pas.
Parce que s'il a pu aller aussi loin, c'est parce qu'elle est tombée dans le piège, qu'elle a joué le jeu. La faute est partagée, presque pardonnée. Fubuki est trop douce, trop gentille. Elle pose une main sur sa poitrine, inspire doucement avant de le fixer. Sa méthode ne change pas, il est possible de résoudre tout cela en parlant, en lui disant ce qu'elle en pense, ce qu'elle ressent. S'il savait qu'elle est égoïste, qu'elle aimait l'écouter, qu'elle avait pris plaisir à courir dans les couloirs du métro comme une enfant, il n'aurait plus le même regard sur sa personne. Oui, elle avait participé à cela, son coeur s'était emballé et à chaque instant, elle se fichait bien qu'il la fasse marcher.
Car au final, il l'avait toujours fait rire et l'avait transporté dans ses récits.

Fubuki ∞ « ....Mais, quel mal y-a-t-il à mentir ? Tout le monde aimerait être quelqu'un d'autre ou encore.... savoir faire plein de choses...! Sunny, tu n'as rien fait de mauvais...! Moi aussi j'ai déjà menti par exemple.... hum ... quand j'étais petite je mangeais toujours les gâteaux de maman pendant la nuit ! S... Sunny tu as juste été gentil avec moi... C'... C'est le plus important alors tu peux rester ici autant que tu en as besoin ! »


C'est un éclat de voix, des sentiments qui parlent, s'entremêlent sur son visage et elle est soudainement gênée de s'emporter. Fubuki est tellement impopulaire avec les autres qu'elle s'accroche désespéramment, comme un boulet ne voulant pas lâcher l'ex-prisonnier. Son visage est rouge, elle a l'air un peu en colère comme si son état ne lui plaisait pas. Elle préférait qu'il soit simplement lui-même qu'importe ce que cela impliquerait. Plongée dans ses pensées, elle entrouvrit ses lèvres avant de les réunir dans un petit sourire. Bonne idée !

Brusquement, elle se redresse sur ses jambes pour trottiner vers la cuisine. Puisqu'il reste, elle aimerait au moins qu'il puisse se sentir à l'aise, sans trop de pression. Elle doit se porter sur la pointe de ses pieds pour attraper deux tasses. Elle les dispose sur l'unique plateau qu'elle possède et attrape sa théière qui chauffait pour l'emporter. C'est tout ce qu'elle peut faire pour l'instant. Elle porte le plateau, tentant de ne pas le faire tomber puis se met en marche pour le poser sur la table basse en face de lui. Elle s'assit en seiza, servant ce thé dans les deux tasses avant de poser la théière.

C'est une preuve de bienvenue, de l'hospitalité de plus. Pour prouver que ce ne sont pas des paroles en l'air. Et elle attend de voir si cela lui plaît, s'il ne déteste pas ce thé. Puis, doucement et d'une voix hésitante, elle demande avec le plus grand des intérêts ;

Fubuki ∞ « Mais... Je ne comprends pas pourquoi tu me mentais... Parce que je ne suis pas vraiment attirante, il aurait mieux valu choisir une fille plus jolie. »


Retour de la réalité. Courte sur pattes, cheveux en batailles, visage rond comme un ballon, rien de très glamour. Juste une triste apparence d'enfant étant rentré trop tôt dans le monde des grands. Elle passe de nouveau sa main dans sa chevelure si éparpillée, baissant un peu sa tête.
Wah. Le coup de blue.




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C'est difficile à regarder en face, la déception, la trahison. Cet éclat sombre au fond des yeux comme si un monde venait de se briser. Tomber en ruine sous ses yeux sans qu'on puisse rien y faire. C'est moi qui avait piétiné tout ça, dés le premier mensonge, je savais que tout ça serait gâché tôt ou tard. D'habitude, je m'en foutais assez, après tout, je dois rien à personne alors pourquoi se soucier de tout foutre en l'air. Mais c'était jamais parti aussi loin. Peut-être parce que Fubuki avait rien des filles avec qui je passais mon temps, qu'elle avait beaucoup plus qu'un décolleté et une vertu plus que limite. En fait, elle était à des kilomètres de ce genre de personnes et c'est ce qui rendait ça un peu difficile à affronter. Parce que c'était quelqu'un de bien à qui j'avais menti et à qui je venais de faire de la peine alors qu'elle n'avait rien demandé.
De tout les trucs pas très glorieux que j'avais pu faire dans ma vie, celui-là entrait directement en tête de liste. Même si elle essayait de ne pas le montrer, j'avais bien vu la déception dans ses yeux, la gêne qui animait son corps et ses mains, fuyant mon regard comme pour fuir la vérité que je venais de faire éclater sous ses yeux. Peut être que j'aurais du partir de moi même, j'imagine que ça aurait été plus simple pour tout le monde. J’eus envie de m'excuser trois mille fois en trois secondes, mais ce serait peut-être enfoncé un peu plus le couteau dans la plaie. Les excuses ça répare rien, on lâche ça pour se donner bonne conscience, c'est tout. Mais quand le mal est fait, on peu rien faire pour revenir en arrière, surtout pas s'excuser.
C'est le moment de partir.
Disparaître comme je savais bien le faire. Mon corps amorça le mouvement, prêt à se relever pour quitter cet endroit un peu trop parfait. Je l'aurais fait.. j'allais le faire.. Mais Fubuki eue de nouveau ce genre de réaction inattendue. Celles qui me laissaient toujours septique et con planté devant elle à me demander ce que je devais faire. Parce qu'elle me pardonnait sans que je n'aie rien demandé. Pourquoi elle faisait toujours ça ? Elle aurait pu s’énerver. M'insulter, me gifler même. Mais me pardonner comme ça, comme si c'était rien, sérieux, c'était à rien y comprendre.. Mon regard encré dans le sien, j'essayais de la comprendre sans même cacher mon trouble face à une situation pareil. Tout le monde ment. Même elle. Visiblement, on n'avait pas du tout la même notion de mensonge.
Elle m'avait fait rire.
Un vrai rire, du genre qui nous échappe sans qu'on y fasse gaffe. Un peu nerveux, définitivement sincère. Je sais pas comment elle arrivait à faire ça, je crois que ça avait quelque chose d'un peu mystérieux qui me plaisait bien. Son visage parlait pour elle, souriant, troublé, un peu gêné, j’appréciais de pouvoir y lire ses émotions d'un regard pour me rappeler qu'il y'avait aussi ce genre de personnes autour de moi. Pas de mensonges, de vice ou d'horreur. La simplicité de la sincérité sur un fond de bonté. Franchement, j'avais peut-être encore un peu de mal à me dire que c'était vrai.. Mais quand elle disparut pour revenir avec un plateau et du thé, l'ombre de mes doutes s'envola en fumé, emportant avec elle une part du poids qui me pesait sur la poitrine.
Elle voulait que je reste malgré tout. Je n'avais rien fais pour mériter ça. Je ne méritais rien de tout ça, mais je restais assis là à la laisser faire. Repartir du bon pied, quelque chose comme ça ?
J'arrivais pas à décrocher mon regard d'elle, quelque part au fond de moi, j'attendais fatalement le moment ou elle réaliserait ce que j'avais fait. Je venais pourtant de la foutre à terre. De l'arracher à son nuage rose qu'elle aimait tellement, mais elle semblait déjà s'y être de nouveau hissé, m'emportant avec elle dans la foulée.

« J'sais pas si je le mérite.. Mais merci.. »

Merci pour le thé, merci pour l'invitation. Merci d'être comme tu es.
Je crois que c'est la première fois que je buvais le thé chez quelqu'un. En général, mon arrivé chez les gens se faisait toujours sans prévenir. Ivre, défoncé, pas capable d'aligner un pied devant l'autre. Direction le canapé pour y crever le temps d'une nuit. J'enlevais jamais mes chaussures et on me faisait jamais du thé.
C'était nouveau, et ça me plaisait un peu trop.
Osant à peine bouger pour prendre la tasse, je me mettais peut-être un peu trop la pression pour faire ça bien, j'avais l'impression que chaque mot, que chaque geste allait sonner le glas de cette seconde chance. Fallait vraiment que je sois à la hauteur cette fois, surtout qu'elle avait l'air encore un peu troublé de cette vérité, comme quoi elle ne comprenait même pas pourquoi j'avais pris la peine de lui mentir.
Sois disant que c'est pas une fille attirante.
Qu'il valait mieux une fille plus jolie.
Les filles jolies, c'est du vent. C'est des mensonges pires que les miens.
Les filles jolies ça sert à rien.

« Moi je te trouve jolie. Surtout tes yeux. Et puis t'as .. je sais pas.. Une espèce d'aura. Quand tu souris ou quand tu ris. Un truc un peu timide. C'est vachement attirant si tu veux la vérité. Plus que.. je sais pas... Une taille de bonnet en plus ou une taille de mannequin. »

Parce que c'est ce que les filles s'imaginent non ? Qu'il faut avoir de gros arguments et de quoi attirer les regards. Dans le fond, c'est un peu vrai. Du moins en surface, quand tu cherche pas plus loin que l'utiliser primaire d'une personne. Fallait pas qu'elle se pourrisse l'esprit avec ce genre d'idée, parce qu'elle était beaucoup trop bien pour ça.

« Tu sais la plupart des filles jolie comme tu dis, une fois que t'as gratté la surface bah c'est pas grand chose de plus que des coquilles vides. Des jolies coquilles.. Mais ça s’arrête là. Alors que toi, c'est quand on commence à chercher ce qu'y'a en dessous que ça devient intéressant. »

Je la regardais dans les yeux, souriant aussi sincèrement que possible avant de porter mon attention sur la tasse qui fumait devant moi. Je la pris entre mes mains historie d'occuper mes doigts, cherchant peut être quoi dire ou quoi faire pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à envier au reste du monde, bien au contraire.

« Regarde moi.. si j'ai inventé toutes ces histoires.. c'est parce que dans le fond, je suis un peu vide moi aussi. J'ai pas grand chose à montrer, du moins... rien de spécialement attirant ou glorieux.. Alors.. Je comblais ce vide comme je pouvais pour que ça t’intéresse un minimum... »

C'est un aveu. Au point ou on en était de toute façon.. j'étais fatigué, j'avais passé ma soirée à boire et je décuvais sur le canapé de Fubuki, fallait m'excuser si je finissais par devenir un peu trop sentimental. J'aimais pas l'être, mais dans une maison aussi jolie et en sa présence, je crois que ça n'avait plus tellement d’importance.
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Fubuki pose ses mains sur les bords de sa tasse pour la porter à ses lèvres en silence. Ce n'est pas mauvais, elle fera mieux la prochaine fois. Ses yeux se ferment sur le calme qui dure un instant, une seconde. C'est reposant, cela change de leur course d'il y a une demi heure à peine. Fubuki sourit, encore. Comme si c'était naturel, de se montrer aussi bienveillante, joyeuse. En l'entendant, elle hoche négativement de la tête quelques fois avant de lui répondre d'une voix un peu nouée. C'est gênant qu'il soit si reconnaissant. Pour elle, son comportement est juste normal.  

Fubuki ∞ « C... C'est moi qui dois te remercier, t'être intéressé à moi... »


Alors que je suis si futile, si simple, si fade. Il n'y a rien à sauver, la demoiselle en est persuadée. Sauf sa poitrine peut-être, elle n'est pas trop moche ni plate. Et peut-être son sourire. Elle a toujours pris soin de ses dents, elles sont vraiment éclatantes. Mais cela s'arrête là. Du moins c'est ce qu'elle croyait en reposant sa tasse. Elle émet un discret tintement. La seconde suivante, il prend la parole et elle ne le coupe pas tout de suite. Parce qu'il la fait de nouveau voyager, beau parleur. Son coeur marque un temps d'arrêt. Elle n'est pas habituée à autant d'intérêt.

C'est une valse de compliments qu'elle reçoit sans s'y attendre. Son visage se colore d'un rose léger qui progresse rapidement. Elle ne peut retenir un fin sourire bien que ses lèvres soient pincées pour ne pas se laisser trop aller. Elle appuie ses doigts entre eux, posant ses mains devant ses lèvres pour se cacher tout en détournant ses jolis yeux rosés. C'est trop, elle ne peut pas l'encaisser. Simplement se baigner dedans. C'est tellement agréable de savoir qu'il la voit d'une façon aussi extraordinaire. Alors qu'elle est aussi ordinaire.

Fubuki ∞ « C... C'est injuste... Je... je ne suis pas aussi... intéressante... »


Quand cela la concerne, Fubuki se rétracte, elle n'est pas sûre, elle préfère éviter le sujet. Car elle n'aime pas être au centre de l'attention, elle préfère qu'on ne la voit pas, qu'on n'effleure pas de trop près sa bulle, sa protection. Cependant, il est entré sans se faire prier pour la gâter de temps de sincérité. Elle ne s'en remet pas. Mais ce qu'il ignore, c'est qu'il l'a ainsi invité, dans ses soucis, ses inquiétudes et ses pensées. Et ils ont partagé, chacun leur tour, ce secret de ne pas être totalement accepté.

Fubuki hésite, assise sur l'un des poufs, elle le scrute, un peu inquiète. C'est à son tour que la tristesse vient peindre son coeur. Alors, c'est à elle de lui effleurer la main, de lui afficher l'un de ses doux sourires, de le contempler avec cette bonté qu'elle émet naturellement. Et de lui dire la vérité, la réalité. Pas ce dont il est persuadé. Elle inspire doucement, posant sa main sur sa poitrine avant de le fixer et d'essayer de l'atteindre.

Fubuki ∞ « Moi... j'aime bien ce Sunny. Celui qui me racontait toujours des histoires et me faisait voyager. Celui qui m'a pris la main pour me faire courir n'importe où. Celui qui est en face de moi et qui m'a dit la vérité. Je ne pense pas que tu sois vide ! Tu es rempli de plein de choses dont je suis dépourvue ! J'... J'admire ce que tu es...! »


Parler à coeur ouvert, sans se soucier de ce qu'il pourrait penser, interpréter. C'est une douceur comme la neige, celle qui a eu le temps de se poser, de se fondre dans la masse. Celle qui le lendemain a pris forme, qui craque lorsqu'on l'écrase. C'est une douceur qui miroite. Elle relève ses yeux vers une horloge qui traîne, il n'est pas encore trop tard. Début de soirée à laquelle ils sont réunis. Elle finit par se tourner vers lui, toujours cette curiosité de l'enfant maladive. Toujours cette tendresse qu'elle seule possède.

Fubuki ∞ « Cette fois... Tu ne veux pas me raconter, ce qui s'est vraiment passé ? Ce que tu as vécu...? Nous avons encore du temps avant le repas. »


Elle ne compte pas le laisser partir sans savoir où il irait dormir. Elle l'a invité, elle prend cette responsabilité sans pour autant le forcer.





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Elle n'en finissait plus de rougir. Sincèrement touché par mes mots, des compliments qui m'avaient échappés sans que j'y fasse gaffe. Je crois que j'avais encore jamais vus quelqu'un rougir comme ça. J'avais rien fais de spécial pourtant, sauf être sincère et m'être laissé emporter à deux trois sentiments. C'était bizarre, mais c'était pas désagréable, parce que j'avais un peu trop rarement l'occasion de voir un sourire si attendri, parce qu'elle appréciait vraiment mes attentions. C'est peut être la première fois que j'en avais des aussi délicates envers quelqu'un. Mais Fubuki inspirai au calme et à la douceur, même pour moi qui était étranger à ce concept. Y'a jamais rien eu de doux, de tendre ou de sensible chez moi. C'est pour ça que j'étais maladroit. Pour ça que je m'étais créé une illusion. Pour que j'ai la sensation de coller un peu à son idéal. Quelque chose dans ce genre là.
Mentir pour se faire accepter.. Une connerie comme ça.
Mais une jolie connerie vus qu'elle souriait.

Elle avait un peu chassé les ombres qui menaçaient. En étant si naturelle avec ses yeux troublés,  ses  regards discrets et un rose qui maquillait ses joues. Je devrais lui faire des compliments plus souvent. Quelque part j'étais pas certain de pouvoir le refaire, comme si cet instant était hors du temps. Loin du quotidien de cette ville qui s'effondrait lentement. J'essayais de ne pas penser à demain, de ne pas penser à la rue, de ne pas penser aux autres. A l'enfer qui s'abat un peu plus de jours en jours, de l'alcool qui me servait de carburant et la misère comme seule compagnie. J’oubliais tout ça. Assis à boire du thé. Sentir sa main effleurer la mienne. C'était comme une autre vie, une vie que j'avais pas à inventer. Suffisait de la vivre celle là.
Se sentir vivant, j'avais oublié comment ça faisait.

« Tu m'admires.. carrément... »

Cette fois c'est moi qui me sentais idiot. Pris au dépourvu par ses mots qui m'auraient presque fais rougir s'ils ne m'avaient pas autant choqué. Qu'est ce qu'elle pouvait bine admirer chez moi au juste ? J'avais rien d'admirable. Pitoyable peut être, un peu misérable. Décevant, décourageant, exaspérant. Y'avait beaucoup de mots pour me définir, mais certainement pas Admirable. J'aurais aimé l'être, pouvoir lui donner raison et lui prouver que c'était le cas, mais je m'en sentais assez incapable pour le moment, j'étais même pas certain de savoir comment faire. C'est quoi l'admiration dans le fond ? Je connaissais pas vraiment ce sentiment mais ça avait l'air pas trop mal vus la façon qu'elle avait de me regarder. J'étirais un sourire un peu maladroit, passant une main dans mes cheveux pour tenter de chasser la gêne qui me prenait soudainement.

Au moins on avait l'air aussi idiot l'un que l'autre.
Elle se tournait finalement vers moi. Son regard pétillait toujours autant, de curiosité et de douceur. Je crois que je pourrais ne plus m'en passer à force. Parce qu'elle ne me voyait pas comme le reste du monde, elle était peut être la seule. Elle était peut être unique. Je lui rendis son regard curieux alors que mon sourire glissait lentement sur mon visage. On y arrivait déjà ? Ce moment ou elle réclamerait la vérité. Parce que les mensonges cachaient forcément une vérité. La mienne n'avait rien à faire ici, parmi ces coussins soyeux et coloré, parmi la douceur de ce décore et la tendresse de ses gestes.
Les mensonges c'était plus simples..
Mon regard accrocha le sien un instant, cherchant les mots, des excuses à répondre, des mensonges à construire. Encore.. un poids me pesais soudainement au creux du ventre. Une culpabilité qui m’empêchait presque de respirer. Est ce que je pouvais vraiment lui mentir. Encore. Abuser de cette gentillesse dans un tel moment de faiblesse. J'en avais pas le courage, en vérité, je me sentais assez fatigué par tout ça. Elle m'offrait un répit, le temps d'un soir, juste elle et moi avant que tout ne recommence demain matin.

« Je sais pas quoi dire... j'veux dire... y'a rien de trés intéressant.... »

Fuir. Évidemment. Ça me ressemblait bien ça tien. J'en soupirais un peu, agacer de ce manque de courage, ftigué de tourner les talons encore une fois. Cette fois ma main se perdit sur mon visage pour y chasser la fatigue et l'agacement qu'éveillait mon propre comportement.
Elle vallait mieux que ça.
Elle valait tellement mieux.

« Je sais.. t'as cas me poser des questions... non ? Comme ça.. j'y répond.. et je te jure que ce sera la vérité ! »

Dit comme ça c'était presque amusant ! J'en souriais, un peu trop fier de mon idée pourtant bien candide. Mais si je me contentais de répondre à ses questions, à satisfaire ses curiosités, j'allais peut être limiter les dégâts ..
J'espère être encore admirable à ses yeux..

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Aïe. Elle n'avait pas anticipé cette parade. Que ce soit elle qui doive lui poser les questions, lui demander des explications. Ce n'était pas la manière qu'elle préférait, l'interroger comme s'il était jugé, sur tel ou tel détail.... Cette façon de faire ne lui plaisait pas et elle posa sa main devant ses lèvres en essayant de réfléchir. Qu'est-ce-qui serait convenable ? Comment ne pas être trop indiscrète ? Est-ce qu'il ne se sentirait pas pris au dépourvu ? Comme agressé ? Elle n'en savait rien. Sa main glissa sa mèche derrière son oreille alors qu'elle détournait son regard et murmura un premier essai.

Fubuki ∞ « Hum..... Je ne sais pas.... Qu'est-ce-que tu aimes manger par exemple...? »


Une bonne question, une question pas abusée mais aussi sans aucun rapport avec son vécu. Et en même temps, elle ne peut pas en demander trop, cela ne lui plairait pas. Elle pose ses mains de nouveau sur sa tasse, la frottant avec ses pouces en essayant de trouver quelque chose d'intéressant pour le questionner sans pour autant que ce soit trop. Cela la fait paniquer bien plus que nécessaire. Mal à l'aise, elle cherche une parade, elle ne réfléchit pas et prononce la première question qui lui vient en tête sans juger de la pertinence de ses propos. Ni du manque de délicatesse de ses derniers.

Fubuki ∞ « Pourquoi... tu es dans cette situation...? Hum... Ta famille ne t'aide pas...? »


Aïe. C'est audacieux. Trop direct. Ses yeux s'écarquillent lentement quand elle le réalise. Elle n'aurait pas dû. Les parents c'est toujours une mauvaise question surtout qu'il n'en a jamais rien dit. Fubuki secoue doucement ses mains devant elle en même temps que son visage pour qu'il ne réponde pas. Cela ne la regarde pas, elle abuse, elle profite de son offre simplement pour satisfaire sa curiosité. C'est malhonnête, déloyale. Il ne faut pas qu'elle continue, elle doit s'arrêter. Elle est trop égoïste.

Fubuki ∞ « Finalement, ce n'est pas vraiment important ! Je... Je n'aime pas vraiment ça enfin... Je voudrais en savoir plus mais pas de cette façon. C'est un peu injuste de te forcer à tout me dire !.. Je.... Je vais attendre que tu m'en parles un jour...! »


C'est la meilleure solution à ses yeux, fini ce moment gênant où elle jouait les flics. Il y avait sûrement beaucoup d'autres choses à faire ou à se dire que de parler seulement de son passé. Elle joint ses doigts de nouveau, cherchant quelque chose de moins personnel, quelque chose de plus apaisant que son enfance. Il lui faut quelques secondes pour trouver des dizaines de questions bien moins désagréables.

Fubuki ∞ « Sunny tu aimes les films...? Tu lis des mangas ? Tu aimais bien l'école, tu étais populaire ? Euh... Tu aimes le sport ou la musique...? Peut-être que tu préfères autre chose...? Comme.... te battre...? Mais je n'ai pas envie que tu sois blessé... P... Pardon... »


Gips. Elle parle trop. Elle pose ses mains sur ses lèvres pour s'arrêter. Quel changement quand ce ne sont que des questions de goût ! Elle baisse son visage pour s'excuser de cette longue intervention et surtout de se mêler de ce qui ne la regarde pas. Elle n'a aucun droit de lui interdire de se battre, elle ne peut pas le forcer mais plutôt essayer de comprendre. Pourquoi ? Est-ce si amusant de se blesser ? Cela l'effraie de devoir lever la main, elle n'en est pas capable. Elle est trop faible pour pratiquer la violence ou tout simplement pour la désirer. Elle est trop paisible pour le chaos et ne s'y mêle pas. Elle le fuit, l'esquive. Elle est un peu lâche aussi.




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Je crois que je l'avais pris au dépourvus pourtant, c'était un exercice plutôt simple. Bien plus que de lui exposer ma vie dans les moindres détails comme un récit un peu pitoyable qu'on avait pas spécialement envie d'entendre. Je l’observais avec un grand sourire alors qu'elle réfléchissait, ouvrant et fermant la bouche avant de poser sa première question. Question qui m'avait fait rire malgré moi. Parce que je me serais attendu à beaucoup de choses, mais pas à ça. Ce que j'aimais manger hein ?

« J'aime bien... Hum.. La nourriture de fast food. Ouais.. c'est pas super glamour hein ? »

Puis je connaissais pas grand chose d'autre de toute façon. Finalement, on y arrivait bien. Même si elle avait l'air un peu perdue dans ses pensées et qu'elle gardait ce petit air timide et réservé. Je lui avais pourtant donné le feu vert pour me poser toutes les questions qu'elle voulait même si j'étais pas certain de pouvoir y répondre, ou du moins, le faire sans rendre ça trop dramatique. Je lui fis un autre sourire, l’encourageant à poursuivre sur sa lancée malgré la gêne qu'elle éprouvait.
Un sourire. Une désillusion.

La famille.
Quelle connerie.
Mon sourire se figea sur mes lèvres, se brisa un peu, s’effritant malgré moi alors que mon corps se raidissait automatiquement. Pire qu'une douche froide. Parce que j'étais pas prêt, parce que c'était soudain comme un coup en pleine poitrine. Pourtant, j'aurais dû le prévoir. Le voir venir de loin.. M'y préparer un peu. Mais non, j'étais un peu trop content de pouvoir parler avec elle. De pouvoir échanger quelques anecdotes sur moi. Me rendre intéressant. Plus que je ne l'étais réellement.. Comme pour lui prouver que je pouvais l'être sans mentir.. Pris au dépourvu, je tentais de garder le sourire, de chasser le trouble et la noirceur qui glissait au fond de mes yeux. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? J'aurais dû dire quelque chose, même une connerie.. Mais j'en étais pas capable et elle l'avait senti. C'est pour ça que mentir était plus simple.. ça évitait ces regards, cette pitié et ces jugements .. Mais c'était Snow. Elle n'avait rien d'autre que de la tendresse au fond des yeux.. une inquiétude sincère et troublée. Elle s'en excusait déjà, agitant les mains avec cette expression paniqué sur le visage.
Adorable.

Même avec mon autorisation, elle se sentait coupable de me poser des questions personnelles, des questions qu'elle avait de toute évidence très envie de poser. Le pire, c'est que je pouvais pas lui en vouloir. J'en étais pas vraiment capable même s'il aurait été plus simple de ne rien répondre, de partir, de s'enfuir. Je parlais pas de ces choses-là. Jamais.. Pourtant, avec elle, quelque chose se passait. Quelque chose de différent. Elle avait déjà brisé toutes mes défenses.. Je sais pas comment elle avait réussi. Avec ses sourires, ses attentions et sa tendresse..
Pourquoi elle était aussi mignonne au juste ? Surtout maintenant..

« Non.. T'inquiètes... T'excuses pas...»

Troublée, désolée, décidément.. Je ne savais pas lequel de nous deux était le plus tourmenté par tout ça. J'avais à peine le temps de parler.. Mais elle était mignonne à s'affoler comme ça. Jamais personne n'avait fait preuve d'autant de délicatesse et d’intérêt pour ce que je ressentais. La seule depuis des années. Peut être la seule qu'il n'y ai jamais eue. Ma main abandonna la tasse, glissant lentement vers la sienne pour venir l'effleurer du bout des doigts. Un contacte éphémère, délicat. Juste pour lui faire relever les yeux. Pour capter son regard encore une fois et lui offrir un sourire malgré les ombres dans mes yeux. La tristesse, la honte, la colère. Autant de choses que je ne lui avais jamais montré, que j'avais fini par oublier.
Un silence. Une seconde hors du temps.
Mon cœur battait lourdement dans ma poitrine, me rappelant qu'il était bien là. Que c'est sa faute si tout ça devenait trop compliqué.. Devenait trop personnel. Presque intime. Peut-être qu'au fond, c'est ce qu'il voulait. Que je me laisse, allez, juste une fois. Parce que j'ai passé toute ma vie à tout faire de travers.. Alors je pouvais bien essayer de faire les choses bien.. Juste une fois..
Encore un sourire et une voix fatigué par la nuit et l'émotion.

« J'aime bien les films.. Mes préférés, c'est les Américains.. Je lis pas beaucoup .. j'aime pas trop ça.. Mais j'aime bien les mangas.. Sinon j'aimais pas l'école.. j'étais pas très bon.. pas spécialement populaire... Parce que .. Bah.. J'étais un sale gosse. On avait un peu peur de moi, je crois, c'est pour ça. J'aime bien le sport, enfin, j'en fais pas vraiment, mais j'aime bien regarder les matchs.. Sinon pour la musique... J'aime bien ce qui passe dans les clubs.. j'ai pas vraiment l'occasion d'en écouter ailleurs... Et j'aime bien me battre, c'est vrai... C'est un peu con, je suis d'accord... Ça me touche que ça t'inquiète comme ça... Personne s'est jamais autant inquiété comme ça.. Ça me fait bizarre. »

Je me sentais assez con. Voir même totalement. Être là assis chez une fille à faire autre chose que lui retirer ses vêtements ou dormir sur son canapé.. j'arrivais pas à me souvenir de la dernière fois que c'était arrivé.. Peut-être jamais.. Cette fois, c'est moi qui le malaise prit d'assaut. Le regard fuyant, triturant mes mains sans vraiment m'en rendre compte. J'avais une boule au ventre, une sensation désagréable au fond de moi qui m'avait presque convaincu de me taire.
C'était pas si difficile..
Pourquoi, c'était si difficile ?

« Pour ma famille, on va dire que j'en ai plus depuis un paquet d'années... »

J'y avais mis plus d'émotion que j'aurais voulu. Un peu tristesse, beaucoup de colère. J'en soupirais malgré moi, passant une main sur mon visage pour en chasser la fatigue et le début de mélancolie qui avait décidé de venir s'installer là elle aussi.
J'en étais certainement ridicule.. Dans le fond.. Tout le monde a des histoires de familles.. Surtout les gens comme moi qui vivaient dans la rue.. Elle devait s'en douter, alors, c'était stupide d'en faire toute une histoire.
L'esquisse d'un sourire se dessina de nouveau sur mes lèvres...

« Tu veux que je te raconte ? »


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Fubuki ∞ « Non.... Moi aussi j'aime en manger ! Même si ce soir je n'en ai pas prévu... J'espère que tu aimeras quand même ! »


Si ses parents l'entendaient, elle se ferait gronder. Ils détestaient qu'elle gâche son talent de cuisinière pour aller manger des hamburgers remplis de graisse. Ils lui déconseillaient toujours, préférant les restaurants traditionnels. Même à son anniversaire, elle ne pouvait pas réclamer d'exception. Ce n'était pas sain, ce n'était pas bon pour la santé. Fubuki sourit doucement, s'il aimait, elle pourrait peut-être l'emmener, toute seule c'était toujours aussi tristounet. Avec quelqu'un, elle se sentirait moins exclue de ce monde trop gras. Ce serait un secret pour sa famille.

Ses yeux coulissent vers la cuisine, elle a déjà une idée basique et totalement ordinaire de ce qu'elle veut préparer. Pour autant, elle espère que cela lui conviendra et surtout qu'il aimera. Ses bonnes pensées disparurent comme le sourire du jeune homme. Désenchantement brutal. Tristesse certaine. Elle regrette, amèrement. Son visage s'affaisse. Sa voix se perd. Son estomac se noue. Culpabilité vient peindre ses doux yeux et aucun mot ne sort. Que son long questionnaire puisse lui faire oublier.

Son regard se relève timidement pour capter le sien. Il lui a donné l'autorisation par ce contact si léger, si agréable. Pourtant, malgré ce sourire qui se veut rassurant, elle a du mal à lui rendre. Il a les yeux si peinés qu'elle plisse les siens dans une petite moue peu convaincue. Ses pensées lui transmettent toutes les excuses qu'elle ressent et elle glisse ses doigts sur son front pour le dégager de ses mèches. Comme si c'était un énième signe de gêne, qu'elle désirait se cacher mais à la place, elle tend l'oreille et sourit de tendresse.

Cependant, très vite elle est perdue. Dès sa première phrase, elle penche sa tête sur le côté au mot « Américain ». Qu'est-ce-que c'est comme type de films ? Cela ne lui dit absolument rien du tout, elle ne sort pas souvent au cinéma, ne regarde pas énormément la télévision alors le terme d'« Américain » ne lui parle absolument pas. Il faudra qu'elle recherche sur le net, cela lui sera utile. En espérant que ce ne soit pas des films d'horreur.

De nouveau, elle est marquée par l'incompréhension. Il n'était pas populaire. Vraiment ? Pourtant à ses yeux il est un garçon vraiment agréable et gentil qui parvient à la faire rire si facilement. Néanmoins, il avait aussi une certaine morosité dans son regard, dans sa façon de vivre, une profonde mélancolie qui l'attristait. Cela faisait naître en elle un désir de l'aider, de combler même un peu sa vie par des sourires et des bonnes intentions. Cela ne coûtait rien de le faire.

La suite est un peu brouillonne dans son esprit ; il ne fait pas de sport mais écoute de la musique dans des clubs. Ses sourcils sont relevés mais elle abandonne vite, ce n'est pas le plus important. Il ne faut pas le couper et depuis le début, elle a scellé sa voix pour le laisser s'exprimer. Elle veut être l'oreille qui l'écoute s'il en a besoin et c'est pourquoi elle sourit doucement en entrouvrant ses lèvres si fines, si peu marquées.

Fubuki ∞ « ... »


Il n'y a pas besoin de mot. Fubuki hoche lentement sa tête de haut en bas avant de l'observer. Il semble avoir un peu de mal. Elle hésite, pour autant son bras se déplace précautionneusement. Elle pose simplement sa main sur la sienne comme un ultime soutien à sa détresse. Tendresse dans ce sourire, elle ne bouge pas plus que cela, elle est déjà dans son espace, intruse. Pourtant, elle y reste, sa main ne semble pas vouloir bouger sauf s'il se sent oppressé. Tout ce qu'elle désire est de lui faciliter sa tâche, d'alléger son fardeau.





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Je l'avais peut être un peu paumé. Trop d'info lâché au hasard, des vrai cette fois, le genre qu'on a envie de retenir et de graver quelque part dans sa tête des fois que ça serve. Ou simplement parce que ça nous intéresse. Elle restait là à me regarder, souriant toujours alors qu'elle aurait eu un million et demis de raison de me mettre à la porte. Sérieusement, j'avais la sensation de n'avoir simplement aucun contrôle sur ce qui se passait. La redescente me rendais définitivement un peu trop à fleur de peau. Souriant, soupirant, je cherchais les mots qui ne faisaient que se bousculer dans ma tête sans parvenir à construire quelque chose de cohérent. Je savais même pas par ou commencer ni même quoi lui dire. Je m'agaçais de ma propre incertitude, soufflant un instant en passant une main dans mes cheveux comme si ça allait pouvoir ordonner mes esprits.
Ça finissait par le donner mal au crâne. C'était peut être encore le moment de fuir. De se tirer de là. Partir sans un regard en arrière, parce que dans le fond je savais que c'était certainement la meilleure chose à faire pour elle. Suffisait de se lever. Voilà. Se lever, et tout s’arrête là.
Je pouvais le faire. J'allais le faire. Mais une fois de plus, ses yeux m'emprisonnent et le contacte de sa main sur la mienne balaya toute bride de courage.
C'est certainement la première fois qu'on m'encourage à faire le mauvais choix.

Le regard ancré dans le sien, il me fallut bien dix secondes pour m'en défaire. Sourire encore, gêné, peut être un peu mal à l'aise en face d'elle. Parce qu'elle avait cette innocence et cette bonté que j'avais du mal à briser. Ça venait tout bousculer alors que tout s'était déjà effondré, me laissant simplement perdu parmi les ruines. Des ruines qu'elle était certainement la première à découvrir.
C'était ridicule d’hésiter autant. Après tout, c'était pas un secret, c'était pas intéressant, c'était juste des trucs qui se sont passé y'a trois mille ans. Passés. Sans intérêt. Oubliés.
Un autre sourire pour chasser les ombres.

« Hum.. Bon j'sais pas trop comment commencer en vrai. C'est un peu bizarre de parler de ça comme ça mais... Bon bref.. C'est l'histoire d'un couple pas vraiment amoureux. Un jour ça merde et la femme tombe enceinte du coup y'a un gamin qui né. Puis c'est pas les meilleurs parents du monde hein.. Genre à se disputer tout le temps puis à se cogner dessus toute la journée. Bon c'est surtout le vieux qui passe ses nerfs parce que c'est un gros enfoiré. Enfin.. Du coup un jour la daronne elle en a marre et elle se casse. Elle disparaît comme ça, elle laisse son gamin qu'a même pas sept ans, parce que ça doit être chiant de refaire sa vie avec un gosse qu'on voulait même pas, du coup on la revoit plus jamais. »

Une brève pause, le temps de soupirer un coup. C'est con, mais en parler ça réveillait la rancœur et la colère que j'avais mis des années à enfouir sous l'alcool et les emmerdes. Parce qu'avec le temps, on finit par se convaincre qu'on s'en fout et que c'est qu'un détail, on se dit que dans fond la vie, c'est comme ça alors ça sert à rien d'essayer de changer les choses ou de s'en sortir.
Le regard perdu dans un coin de la pièce, je tentais d'ordonner le reste sans paraître trop sur les nerfs.

« Puis après bah c'est la merde. Genre vivre avec un vieux qu'a jamais pu saquer ta gueule et qui te le rappelle un peu trop souvent en la fracassant contre les murs. Mais tu t'en fous parce que .. bah tu te dis que c'est comme ça voilà. Les seules fois où t'as la paix c'est quand il est trop bourré pour se lever. Tu te gères seule. Du coup c'est la merde en cours, genre tu passe plus de temps à te battre avec les autres qu'à ouvrir un bouquin. Puis tu finis juste par plus venir parce que de toute façon c'est pas comme si c'était intéressant ou si changeait quoi que ce soit.  »

C'était dis avec sourire et détachement. Un peu trop peut être ? Mais les mots sortaient de ma bouche sans filtre, comme ça, comme ça venait, y'avait que cette teinte de colère qui continuait de vouloir s’imposer, mais qui se faisait souvent balayée par la lassitude. Cette lassitude qui m'a gardé en vie jusqu'ici, parce que dans le fond si on s'en branle de tout, des autres, du monde, de sa propre vie, bah les choses peuvent pas nous atteindre. Puis si on a personne a décevoir on peut se permettre d’être pathétique.

« Après on finit quand même par se dire que t'as l'air un peu trop souvent cassé et abîmé, même pour un ado qu'a le sang chaud et la main légère. Du coup on se dit que quand même faudrait faire quelque chose, comme si la situation était pas normal. Alors que pour toi la normalité c'est de traîner dehors, rentrer quand il fait trop froid ou que t'as la dalle, te fritter avec ton vieux et éviter qu'il te pète un truc, t'enfermer dans la seule chambre de l’apparat pourri et attendre le petit matin. Tu dors même pas parce que t'es un peu trop flippé de ce qui se passerait si tu fermais les yeux.. »

L'agacement et la colère me firent remuer une seconde. Mon corps se tortillait alors que je soupirais encore, essayant de chasser le malaise de mes mots et le ton un peu trop sérieux que ça prenait.
C'est aussi pour ça que j'aimais pas spécialement en parler. Ça ravivait des souvenirs et des douleurs que j'avais finis par oublier.. comme si c'était jamais arrivé alors que ça marquait toujours mon corps et mon âme.

« Du coup un jour tu finis juste par plus rentrer chez toi. Parce qu'en faite vivre dans la rue c'est peut être la meilleure chose qui te soit arrivé dans la vie finalement. Du coup ça deviens un peu ta maison quoi. Puis tu te démerde comme tu peu et au final... Bah au final tu t'en sors pas trop mal ! Tu finis même par rencontrer des gens super. Surtout des filles. Enfin une. Avec des grand yeux doux et un sourire super mignon. »

Placer des flatteries après quelque chose d'aussi dur ça me ressemblait bien. Puis j'avais aucune envie de passer des heures à me lamenter sur mon sort. J'avais pas pris la peine de le faire en sept ans, j'allais pas commencer maintenant. Puis dans le fond, si j'avais pas vécu toute cette merde, je l'aurais probablement jamais croisé, alors, c'est peut être pas si mal que ça tout compte fait !
C'est ce que j'essayais de me dire. De m'en convaincre et de m'y accrocher alors que tout ça me ravageait un peu trop à l'intérieur.

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Ce n'est pas une histoire que l'on conte aux enfants pour les aider à s'endormir. Ce n'est pas une histoire d'une famille vivant heureuse dans le meilleur des mondes. Dès l'instant où il a hésité, qu'il voulait se rétracter, elle avait bien compris que quelque chose n'allait pas. Que ce n'était pas qu'une vie comme les autres, des parents agréables, chaleureux, des journées ensoleillées sous lesquelles il pouvait bronzer sans se préoccuper de l'avenir.
Ce n'était pas aussi simple.

Il ne vivait pas dans ce foyer où il avait été laissé. Il se contentait de survivre sans trouver une lueur d'amour, une main charitable pour le caresser, l'aimer. Cette présence maternelle qui aurait dû l'élever dans l'amour et la bonté n'a fait que l'abandonner dans une prison bien trop sombre. A la place d'un enfant erroné, elle a choisi sa liberté, dans le mensonge et la trahison. C'est triste, déjà trop dur pour qu'elle ne soutienne son regard. Troublée, le pire n'est pourtant qu'à venir. Car si la mère ne faisait pas exemple de présence modèle, le père n'était pas mieux dans sa figure paternel.

Sordide. Agressif. Violent. Drogué ou alcoolique. Certainement pas un vrai père. Définitivement mauvais. Juste un homme ayant perdu une femme et se trouvant avec un enfant qu'il désignait comme bâtard. Triste histoire, rien ne semblait lui être favorable et personne ne l'avait aidé. Colère pressentie dans son corps qui tremblote. Elle ne comprend pas. Si sa détresse était visible, pourquoi aucun professeur ne l'a vu ? Pourquoi aucun des camarades qu'il avait ne l'a aidé ? C'est injuste. Ce monde est si froid, si cupide qu'il a cessé d'ouvrir les bras à ceux dans le besoin.

C'est cruel. Cette solitude qui ronge l'homme abandonné par les autres. Cette crainte chaque soir de ne pas pouvoir dormir à cause de coups bien placés. C'est le sadisme d'un adulte envers un enfant qui ne pouvait même pas appeler à l'aide car personne n'aurait répondu. Car personne ne l'aurait soutenu. Mais c'est terminé. Le passé est ancré dans sa mémoire mais le présent et l'avenir ne sont que flous. Plus rien ne l'oblige à subir la tyrannie du destin, il ne tient qu'à lui d'attraper sa main et de se lever dignement. Car elle a déjà décidé, égoïstement.

Ne pleure pas, ne haïs pas ceux qui n'ont rien fait car toi-même tu ne l'as pas connu lorsqu'il avait des problèmes. Fubuki prend appui sur ses pointes de pied en se relevant lentement. Elle est encore hésitante quand elle s'approche du canapé sur lequel il s'est installé. C'est un traitement de faveur. Exceptionnel. Ses mains se posent sur son visage, retraçant la forme de sa mâchoire avant de se perdre dans sa chevelure onyx. Elle le tire délicatement vers elle pour ensuite le serrer comme si son étreinte se voulait réconfortante, chaleureuse et surtout sincère.

Fubuki ∞ « Maman me serrait comme cela quand j'étais triste. Ça a dû être difficile... Être seul sans personne pour t'aider alors que.... tu n'as rien fait de mal...! »


Ses yeux de rubellite se ferment sous ce qu'elle trouve si injuste et que personne ne condamne. Une larme, témoin de son éclat, dévale le long de sa joue avant qu'elle ne l'essuie vivement. Ce n'est pas de la pitié qu'elle ressent, simplement cette profonde déloyauté qu'à le monde à chaque instant. Une rancoeur la gagne, sentiment mélangé par la rage qu'elle parvient à camoufler. A la place, c'est son léger sourire qui prend le dessus et elle le lâche pour qu'il ne se sente pas prisonnier.

Fubuki ∞ « Alors, ici ce sera aussi ta maison !... Quand tu auras des soucis, ma porte sera toujours ouverte. Je.. ne suis pas très douée en cuisine mais je pourrais te nourrir et si tu as peur de t'endormir je veillerais à ce que personne ne vienne ! Et... tu pourras aussi venir utiliser la salle de bain puis... quand tu auras des problèmes, je t'aiderais !... »


Sa mine est plus lumineuse, plus déterminée. Si elle peut lui apporter l'espoir qu'il n'a jamais trouvé, elle ne veut pas passer à côté. C'est égoïste, puéril. Pourtant, elle qui est née dans la bonté ne peut que la partager avec ceux qu'on a piétiné. Parce qu'au travers de ses yeux, il était bien trop éblouissant pour être considéré comme nocif. Il était loin d'être un déchet.




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Pourquoi je racontais tout ça ?
Ça m'agaçais tout seul. Parce que j'aimais pas en parler. Parce que ça intéresse personne et que ça donne l'air de se plaindre. Pris en pitié. C'est peut être ce qui me soûlait le plus. Les regards des gens qui coulaient sur moi avec leurs fausses compassions. Y'avait rien de plus énervant. Parce que j'avais pas besoin de pité et parce que je m'en sortais très bien comme ça. C'était que des souvenirs oubliés dans un coin de ma tête, noyé par les années et l’alcool, soigné avec la rue et la vie. Alors ça servait à rien d'en parler. Ça laissait simplement la colère ressortir, cette espèce de frustration pénible qui venait me ronger de l’intérieur. Elle ravageait tout, laissant simplement ce vide et ce sentiment d'injustice qui m'avait poussé plus d'une fois à faire n'importe quoi. Petit, ça se traduisait par la violence, parce que les autres gamins avec leur normalité et ce bonheur qu'ils portaient quotidiennement sur leurs visages. Mais le temps a passé, la vie aussi. Aujourd'hui j'en avais rien à foutre du bonheur, parce qu'on apprend que c'est que du vent. Une illusion qu'on cherche tous à avoir, quelque chose qu'on t'arrache quand tu crois l'avoir trouvé.
Alors le bonheur, je l’emmerde et puis c'est très bien comme ça.

En face de moi, la jeune fille avait écouté chaque mot sans un bruit, le silence pesant des révélations douloureuses. Ces cicatrices qu'on cherchait à cacher et oublier. Peut être que j'aurais dû me taire. Ne rien dire et user d'un mensonge, abuser encore de sa confiance. Briser tout ça une bonne fois pour toute, parce que c'est comme ça que tout finirais. Un moment ou un autre. Tout vol en éclat et ça fout à terre-à-terre et nous rappeler que c'est là qu'est notre place. Que c'est naïf d'espérer mieux que ça.
Mes yeux se perdaient encore ailleurs, loin de son regard qu'il était peut être un peu difficile à affronter maintenant. Parce que j'avais aucune envie d'y voir cette lueur triste, cette pitié qu'elle allait avoir elle aussi. C'est difficile d'exposer ses faiblesses, avec elle ça l'était peut être moins, parce qu'elle n'était pas comme les autres, qu'elle n'avait rien à voir avec ce monde. Elle percutait le mien avec sa douceur et son innocence, ces mêmes sentiments qui m'avaient toujours été inconnus, peut être interdits. Alors je me sentais con en face d'elle. Sans savoir quoi dire, quoi faire pour que l'instant passe. Pour qu'elle oublis ça et que tout revienne comme avant même si plus rien ne l'était depuis que j'avais posé le pied ici.
Si seulement je l'avais laissé au pas de sa porte, seule avec ses illusions brisées.

J'en soupirais peut être un peu, décidé à enlever la mélancolie de mon regard et les ombres qui ne demandaient qu'à ressurgir du passé. Un mouvement attira mon attention, juste là, à côté de moi, elle s'était approchée de moi sans un mot. Mon regard glissa naturellement vers elle, peut être un peu intrigué avant d'être simplement paniqué par son geste.
Ses mains s'étaient posé sur mon visage, figeant ce dernier dans une expression confuse que je ne cherchais pas à cacher. Je sentis ses doigts glisser sur ma peau pour venir se perdre dans mes cheveux. Une douceur nouvelle dans une audace qu'elle n'avait jusqu'ici jamais montrée. Mon regard accrocha le sien une seconde, y cherchant les traces d'une pitié inexistante, n'y trouvant qu'une tristesse délicate et ce qui ressemblait peut être à de la tendresse. Elle me tira simplement vers elle, comme une poupée de chiffon qu'on aurait abandonnée, elle m’étreignit dans une douceur qu'elle était peut être la seule à avoir eu jusqu'ici. C'était rien. Juste une étreinte. J'en avais connu mille, j'en avais donné plus encore, pourtant, rien n'était comparable à cet instant.

Son contact et ses mots, eux aussi laissaient une marque au fond de moi. Éveillant quelque chose qui avait peut être toujours été là, mais qui explosait soudainement au point d'en vaciller légèrement. Pourquoi est ce qu'elle ne pouvait pas être comme toutes les autres. Pourquoi fallait il qu'elle soit si spéciale ?
J'aurais aimé m'en agacer, tendre les bras pour la repousser d'un soupir et de quelques mots stupides comme je savais si bien le faire. Mais je me sentais simplement incapable de le faire, comme si une parti de moi voulait encore profiter de ça. Espérer que l'instant ne s’arrête jamais.
Qu'est ce que je suis en train de foutre au juste ?
C'était n'importe quoi.. c'était ridicule, et ça ne me ressemblait pas. C'était le moment d’arrêter ça. De fuir encore une fois comme je le faisais le mieux. Mon regard se posa sur sa chevelure blanche et sa douceur, décidé pour de bon à détruire tout ça. Pour son bien ou le mien, je sais pas et je m'en fous. Fallait juste que ça s’arrête. Les yeux posés sur elle, il suffisait de lui dire au revoir, mais la tristesse dans ses yeux et le mouvement discret pour essuyer une larme que je devinais m'avait brisé en premier. Parce qu'elle pleurait pour moi, pas à cause de moi.
La colère s'apaisa lentement, remplacée par une culpabilité nouvelle et une tristesse un peu trop sincère. Qu'est ce que j'étais supposé faire maintenant ? Parce que je me sentais bien impuissant, totalement idiot et pourtant un peu satisfait sans savoir pourquoi.
Parce qu'elle n'avait jamais été aussi belle qu'en cet instant. Inquiète comme si je comptais vraiment, soucieuse de savoir de quoi mes lendemains seront fait. Parce qu'elle m'offrait beaucoup sans demander en retour. Parce que c'était ridicule tout ça mais c'était beaucoup trop vrais. J'en riais finalement, toujours confus, un peu trop fatigué. Mais elle avait ce don d'abaisser mes défenses, abusant à son tour de mes faiblesses.

« Nan mais faut pas pleurer... Enfin... je trouve ça mignon.. mais je me sens super coupable là.. »

Quelques mots glissés à mis voix, porté par un sourire doux qui chassait à lui seule la tristesse qui s'éternisait dans mon regard. Elle semblait si radieuse. Sincère, comme elle l'était tout le temps. Je crois que j'étais simplement gêné, peut être un peu maladroit face à ses mots et ses attentions. Parce qu'on m'offrait souvent un canapé pour dormir, mais on ne m'avait jamais offert de chez moi. Je savais même pas ce que c'était. Un endroit ou aller quand tout vas mal, comme un sanctuaire. On y entre, on s'y s'en bien. On compte pour quelqu'un. Je crois que c'était le sentiment le plus étrange en réalité.

Un nouveau sourire, une main perdue dans mes cheveux noirs, je lui souriais encore, incertain quant à mes mots, quant à mes choix. Et maintenant qu'est ce qui se passe ? Parce que je m'approchais un peu trop de ce bonheur illusoire.. que ce n'était qu'une question de temps avant que tout éclate.
Mais peut être que je m'en fichais un peu tant que je pouvais admirer ses yeux et caresser la douceur de son être. Ma main glissa jusqu'à la sienne pour l'effleurer d'un geste un peu trop timide à mon goût. Mais face à cette douceur, c'était difficile de sentir perdre tout contrôle.

« Mais t'as pas à faire ça pour moi.. Je comprend même pas pourquoi t'es si gentille après tout ce que je t'ai fait.. t'aurais simplement du m'envoyer chier.. ou te vexer... j'veux dire.. j'ai rien fais pour le mériter... Je peux rien t’apporter en retour, tu sais. J'ai rien à t'offrir sauf . Bah.. des problèmes et ... des emmerdes... Personne à envie de ça.. Alors je comprend pas... »

Mon regard encré au sien, je m'y perdais encore une fois en y cherchant les réponses à ces questions. Peut être qu'elle était simplement gentille. Peut être que j'étais juste une âme égaré sur son chemin. Moi ou un autre, aucune différence. Je senti mon cœur se serrer à cette idée sans trop savoir pourquoi. Parce qu'au final tout ça c'était juste un coup de chance. Que c'était illusoire comme le reste. Des histoires qu'on se raconte pour pas broyer du noir. Parce que c'était stupide de d'imaginer que j'étais plus spécial qu'un autre. En fait, c'étaient carrément des conneries. Alors, peut être qu'il fallait simplement profiter du moment. De cette chance éphémère, avant qu'elle disparaisse elle aussi et qu'elle m'abandonne à son tour.
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Timide sensation qui l'effleure du bout des doigts juste avant qu'elle ne s'écarte doucement. Frisson enchanteur, agréable et surtout peint de cette tendresse qu'elle essayait de lui transmettre, inlassablement. Pourtant, ce n'est pas assez. Son regard s'abaisse en l'entendant. Ne pouvait-il simplement pas accepter ce qu'elle essayait de lui transmettre ? Qu'il n'avait qu'à rester ici, qu'elle se chargerait du reste, qu'il n'y aurait aucun problème et que cela ne la gênerait même pas. Qu'il pourrait venir quand il le voudrait, que ce serait aussi son chez lui.

Cependant, c'était encore trop abstrait. C'était encore trop léger, une bulle pouvant éclater à tout moment. Elle joint ses mains, se mordille sa lèvre inférieure en essayant de réfléchir plus loin, de lui expliquer le pourquoi fait-elle cela. Elle ferme ses yeux, réfléchissant quelques secondes dans le plus pur des silences.

Parce qu'elle est altruiste, qu'elle veille chaque jour à aider ceux qu'elle croise, qu'elle aimerait tellement leur facilité la vie. Sauf qu'elle n'est pas capable de proposer son toit à tous, elle ne l'a jamais fait. D'ailleurs, c'est la première fois. Personne n'est jamais venu ici sauf ses parents. Ce n'est pas cela.

Parce qu'elle se sent coupable, elle l'a entraîné dans cette situation alors qu'il aurait mieux fallut le laisser se débrouiller, ne pas appeler la police. Sauf qu'elle a déjà remboursé cette dette, qu'elle n'est pas non plus capable de laisser entrer n'importe qui sous prétexte qu'elle leur doit quelque chose. Ses parents l'ont fermement averti de ne pas laisser des inconnus ou des personnes indignes de confiance de franchir sa porte. Alors, non, ce n'est pas cela.

Ce n'est pas non plus de la pitié ni de la bonté. Rien qui ne puisse être aussi simple. Elle ouvre ses yeux pour l'observer, joignant ses mains sous une gêne perceptible. Ses joues sont légèrement rouges, ce qu'elle avoue n'est que ce qu'elle ressent au fond de son coeur et ce n'est pas quelque chose qu'elle criera sur les toits, timide comme elle l'est.

Fubuki ∞ « Je ne veux pas te laisser tomber !... Tu ne le sais peut-être pas mais.... tu m'as vraiment aidé. Je... Je n'ai jamais vraiment parlé avec un garçon mais à chaque fois avec toi, tout était simple. J'étais vraiment heureuse que tu viennes me parler alors que je... je ne suis pas vraiment intéressante et... Mon coeur battait la chamade, c'était vraiment chaleureux comme sentiment... »


L'une de ses mains vint se poser au niveau de son coeur pour se refermer. Son sourire est toujours là, angélique et bienveillant. Elle ne sait qu'ajouter de plus à part son ultime argument, le plus faible mais aussi le plus agréable pour ses oreilles. Simplement la sincérité au bout de ses lèvres.

Fubuki ∞ « Je... n'ai pas vraiment de raison de le faire mais.... C'est parce que c'était toi Sunny....! Ce n'est pas une raison suffisante...? »


Puis c'était sans mensonge ce qu'elle pensait. Le reste importait peu. Elle tapa dans ses mains pour indiquer que le sujet était clos et qu'il était temps de passer à autre chose. Le repas par exemple ou la douche voir mettre la table ou nourrir son hamster. Tant de raisons de ne pas rester immobile à parler de choses tristes. Elle s'assit sur le sol pour ramener les tasses et la théière dans le plateau puis ajouter en pivotant son visage vers lui :

Fubuki ∞ « Tu as faim ou tu préfères utiliser le bain d'abord...? »





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Encore ce regard.
Il se posait sur moi avec cette douceur et cette sincérité qui arrivaient à ébranler beaucoup trop de choses. Parce que personne ne l'avait jamais vraiment été avant ça. Autour tout était rude et froid. Je m'accrochais à ce que je pouvais, des habitudes et des reflet. Ceux qui comme moi, avaient perdu de vu ce à quoi pouvait ressembler le monde en dehors de l'enfer des rues et des gangs. Parce qu'on avait jamais rien connu d'autre, qu'on méritait pas grand chose de plus. Autodestructeur jusqu'au bout. Dans le fond, c'est comme ça que j'avais battis ma vie. Un calvaire sur un champ de ruines. Pourtant ce soir, tout était différent, au point que s'en était juste effrayant. Planté là en face d'elle, à surprendre ses regards tendres et à frémir à ses mots. Des mots qui n'auraient pas du être aussi déstabilisant. Parce que c'était que des mots, c'était facile à manipuler, facile à utiliser. Pourtant, quand elle les murmurait pour moi, je pouvais les sentir vibrer au fond de moi. L'innocence d'une vérité simplement sincère.
Elle fait ça parce que c'est moi.

Parce que j'étais important, ou quelque chose comme ça. J'étais pas certain de comprendre ce que ça voulait dire. Un ami, peut être plus que ça. Je savais simplement que cette chaleur était là elle aussi, cette petite flamme qui brûlait au fond de moi quand elle essayait de cacher ses sourires et le rouge de ses joues. Quand elle me regardait dans avec cette petite lueur au fond des yeux. C'est comme si quelque chose se réveillait lentement, laissant une chaleur envoûtante venir caresser mon corps. Pourquoi est ce qu'elle était si différente des autres ? J'en avais aucune idée. Je crois même que j'en avais rien à faire, parce que quelque part, l'idée qu'elle soit unique avait quelque chose d'assez rassurant. Unique ça voulait dire spécial. Précieux. Elle l'était certainement à mes yeux. Peut être que je l'étais aux siens. Comme ça, sans avoir rien fait pour le mériter sauf la faire rire de temps en temps.
Tout ça c'est stupide.

Pourtant j'en souriais un peu, parce que pour une fois j'avais peut être envie de simplement faire quelque chose de stupide. Lâcher prise. Laisser le monde au pas de la porte, comme si rien d'autre n'existait en dehors de nous deux. Peut être même qu'on pouvait rester là pour toujours. Vivre cette idylle hors du temps et fermer les yeux pour ne jamais voir demain arriver. Parce que demain tout recommencera, l'enfer ouvrira la porte pour m'arracher à ce rêve. Une fatalité brutale qui me rappelait toujours que tout ne pouvait pas être aussi beau. À un moment ou un autre. Tout basculera encore. Parce que le bonheur c'était du vent. Mais aussi éphémère soit il, j'avais envie d'y croire. Juste pour ce soir. Oublier qu'il existait un demain.
Vivre comme si y'en aurait plus jamais.

Mon corps s'était approché du sien, laissant le silence remplacer les mots malgré l'interrogation qui planait toujours. J'avais aucune idée de la question et je m'en foutais pas mal, mes esprits étaient peut être un peu trop embrumés par la fatigue et ces émotions qui se bousculaient dans tous les sens au rythme de mon cœur. Parce que c'était peut être la première fois que je le sentais battre si fort. S'en était presque douloureux. Mais de ces douleurs agréables qui font frémir le corps et les sens.
Son visage si prêt du mien, ma main glissa sur sa joue comme pour la retenir le temps de venir capturer ses lèvres des miennes. Lui voler un baiser alors qu'elle semblait vulnérable. Mais peut être que c'est simplement moi qui l'étais. Porté par un besoin stupide, ce besoin d'exister un peu plus, la sentir vibrer sous mes lèvres en gravant cet instant à jamais. Juste un baiser. Un geste si simple.
Souvent répété pourtant rarement apprécié.
Ce soir il exaltait.
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Il s'écoule quelques secondes de silence qui l'interrogent. Il ne dit rien et elle s'inquiète un peu de savoir ce qu'il se passe. Est-il vexé ? Est-il lassé de l'entendre ? Elle ne sait pas, elle n'arrive pas à déchiffrer son regard, à savoir ce qu'il pense. Alors, de nouveau le silence vient envahir l'espace, les séparant de cette routine ennuyeuse dans laquelle ils sont bercés. L'ambiance semble platonique, chaste. La tranquillité n'est pas angoissante néanmoins quelque chose est gênant et la met mal à l'aise.

Elle détourne un peu son regard, son attention vers le bas en cherchant la cause de ce mal-être, de cette pudeur sans raison. Ses yeux se déplacent de nouveau vers lui en espérant trouver une réponse quand elle l'aperçoit se rapprocher. Interrogation dans son regard, ses sourcils se soulèvent doucement et elle recule plus par réflexe que par crainte, avant de sentir sa main qui l'effleure et le frisson qui la parcourt. Anxiété, elle n'ose pas parler mais elle n'a pas peur, pas envie de fuir.

Quelque chose la retient, cet excès de tendresse qu'elle ne comprend pas, qu'elle refuse de voir réel. Mais c'est le cas à présent, cet attachement qu'elle ressent est né de l'intérêt qu'il lui a porté. Qu'elle admire sa personne et qu'il parvient à la faire rire si facilement, toutes ses petites choses se sont liées pour faire naître un sentiment nouveau, unique. Elle l'ignorait. Parce qu'elle ne l'avait jamais expérimenté ni ressenti. Cette émotion se douce et chaleureuse, incomparable.

Il la sort de ses pensées en s'éprenant de ses lèvres. La surprise est telle qu'elle émet un léger hoquet de surprise avant ce baiser. Éprise de son contact, son coeur se déchaîne dans sa poitrine, ses battements sont tels qu'elle a l'impression qu'il va s'échapper et exploser. Elle se sent fébrile, elle n'a pas le contrôle et son être se peint de rouge. Son visage en est peu à peu imprégné, devenant rapidement écarlate. Et, elle a un léger tremblement car elle ne s'y attendait pas, car elle n'avait pas pu anticiper. Ses mains viennent légèrement se poser sur ses épaules, elle le pousse avec délicatesse et détourne son visage, ses mains venant rapidement couvrir sa bouche comme unique barrière.

Fubuki ∞ « Je... Par... Pardon... Je ne... m'y attendais pas... »


Tellement rouge, tellement gênée que son regard est instable. Elle ne sait pas où se mettre, encore en proie aux doutes de son coeur. Elle n'ose pas non plus lui avouer ce qu'elle vient de comprendre en l'expérimentant, qu'elle l'aime sûrement. C'était beaucoup trop embarrassant pour le formuler à haute voix. Pourtant, si elle ne disait rien, il allait sûrement penser qu'elle n'avait pas aimé ou qu'elle lui en voulait. Alors que ce n'était pas du tout le cas. Elle inspire doucement, essayant de retrouver un minimum de raison bien que cette première expérience l'ait totalement retourné. Cependant, ce n'était pas du tout négatif.

Fubuki ∞ « Mais... Je n'ai pas détesté... Ce... C'était agréable... »


Elle entrouvre ensuite ses lèvres en se rendant compte de ce qu'elle avait dit et tire vainement sur sa mèche pour se cacher derrière. Sauf qu'elle est beaucoup trop courte alors cela est bien futile. Cette situation particulière l'avait bien trop touché pour qu'elle ne reste de marbre. Ses doigts effleurent ses lèvres, le contact y est encore, cette odeur aussi, ce n'est pas une illusion. Mais pourquoi ? Ressent-il quelque chose...? Elle ose le regarder mais ne formule pas la question. Parce que la réponse l'effraie. Parce qu'elle aurait peur de se briser après cet instant de bonheur qui l'a amené au paradis.




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Et le temps s’arrête.
Il fige l'instant, le laissant durer encore un peu, juste assez pour le graver à jamais. Pourtant ce n'était qu'un baiser. Une audace déjà souvent répétée, pas de quoi en être si troublé. Mais je l'étais plus que jamais. A croire que mon esprit entier avait décidé de lâcher prise, de se laisser porter par cette chaleur qui faisait frémir chaque parcelle de mon corps. Qu'est ce que ça voulait dire ? Quelque part ça n'avait pas d'importance, c'était simplement là, niché au creux de mon ventre, embrasant mon cœur qui manquait à tout instant d'exploser. C'était peut être la fatigue, la douceur ou le contexte. Ou c'était peut être simplement elle. Parce qu'elle avait montré cette timidité. Une pointe de détresse avant de s'abandonner elle aussi. Parce que personne ne m'avait jamais regardé comme elle le faisait. Admiration. Tendresses. Beaucoup de choses que je ne méritais sûrement pas mais que j'étais prêt à lui offrir sans trop savoir comment.
Parce que je savais pas faire ça correctement. C'était voué à l’échec et j'y sautais à pieds joint. A croire que je devenais simplement dingue quand elle avait cette tendresse au fond des yeux. Je savais rien faire, sauf ça. Caresser ses lèvres des miennes pour l'arracher à ce monde, espérant l’entraîner dans le miens l'espace d'une seconde. Je la sentais vibrer sous mes doigts jusqu'à la sentir simplement s'échapper. Ses mains contre mon corps, elle se dérobe et elle s'en va.
L'absence de ses lèvres balaya la chaleur des miennes.
L'instant s'efface.
Il est fini.

Mon regard se posa sur elle et ses joues rouges. Elle semblait gênée, espérant peut être disparaître derrière ses cheveux et ses mains. Je crois que c'était la première fois qu'on rougissait autant à un baiser. Des reproches, de l'indignation, parfois des gifles, souvent elles oublient, mais jamais personne n'avait rougit avec autant de tendresse. Je crois que ça me plaisait un peu trop. J'en souriais sans retenu, me fichant bien de le faire même si ça devait me donner l'air idiot finit. Il était trop tard pour que je me préoccupe de ça, et de toute manière, ici, dans son monde à elle, je me fichais bien de quoi j'avais l'air tant qu'elle avait cet éclat au fond des yeux.
Même si elle fuyait, quelque part, c'est ce qui la rendait encore plus jolie.

« .. Non c'est moi.. enfin.. »

J'ai pas demandé.
Parce que ces choses se demandent pas, elles se vivent, et je m'étais jamais senti aussi vivant qu'à cet instant, le cœur battant et le corps frissonnant. C'était peut être nouveau, mais c'était déjà enivrant. J'arrivais pas à détacher mon regard d'elle, détaillant son visage lentement comme pour en admirer chaque éclat alors que la gêne marquait toujours ses joues, teintant ses yeux de troubles à chaque regard qu'elle osait poser sur moi. Je me sentais idiot. Encore. Qu'est ce que je faisais planter là à la regarder, apprécier cette vulnérabilité et cette douceur. L'envie de l'embrasser me rongeait férocement. Avec quelqu'un d'autre, loin de cette idylle, je crois que j'aurais cédé depuis trop longtemps déjà. Mais ici à ses cotés, j'avais la sensation que chaque geste maladroit pouvait tout briser, que chaque mot pouvaient tout détruire.
Alors je souriais simplement, sentant cette gêne me gagner aussi, à croire qu'elle était contagieuse ou quelque chose comme ça. Ma main glissa sur mon visage, chassant les quelques mèches pour les coiffer en arrière alors qu'elle me complimentait sur ce baiser. Agréable. C'est stupide mais ça m'avait fait plaisir. Comme si j'avais besoin qu'on me le dise pour le savoir. Mais dans sa bouche, avec ce regard, ce mot prenait une tout autre dimension. Mon regard chercha le sien sous sa timidité et ses cheveux, le captant avec intensité alors que j'approchais d'elle pour minauder dans un souffle.

« Bah.. On recommence quand tu veux... »


Si proche d'elle, je pouvais sentir son parfum qui devenait assez entêtant, envoûtant ce qu'il me restait de résistance pour manquer de me faire chavirer pour de bon. Mais elle était pas comme ces filles. Il ne suffisait pas d'un verre ou deux pour la faire craquer. Elle valait mieux que ça, et j'étais capable de plus. Du moins je l’espérais au plus profond de moi... Parce qu'à force de la dévorer des yeux, j'allais peut être me laisser tenter d'y goûter encore.
Les joues en feux à cette simple idée, fallait stopper ça maintenant.
Avant le point de non retour.
Tout de suite.

« Enfin... Manger ça me va aussi.. c'est même carrément bien... »

Se cramponner à autre chose. Un autre besoin. Plus tolérable, moins problématique. Combler un désir par un autre. Je crois que c'était une bonne technique.
J'espère.
Sinon j'allais très rapidement avoir un gros problème technique.

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Je n'ai pas détesté. Pourquoi n'avait-elle pas été plus sincère ? Elle s'entêtait à tirer sur l'une de ses mèches comme si ce geste pouvait la calmer. Cependant, c'était peine perdue, elle n'arrivait pas à comprendre. Pourquoi avait-il agi ainsi ? Des amis ne faisaient pas cela. Le seul exemple qui lui venait était ses parents, ils s'embrassaient parce qu'ils s'aimaient. Ou comme tous ses couples qu'elle voyait dans les rues, main dans la main. Est-ce qu'il ressentait ce sentiment ? Cette chaleur étouffante mais pourtant si captivante...? Elle relève ses yeux vers lui l'espace de quelques secondes avant de scruter son parquet. Non, elle ne pouvait pas le regarder, pas encore totalement.

Fubuki ∞ « Su... Sunny tu as...aimé...? »


Elle est encore toute chamboulée. Sa respiration un peu trop rapide, elle tente d'inspirer plus lentement, espérant que cela la rendra de nouveau naturelle, qu'elle n'aura plus ce visage si écarlate jusque là. Sauf qu'elle le voit s'approcher, sa voix presque susurrée la fait frémir. Et en l'écoutant, son corps frissonne. Elle relève son visage, expression paniquée, elle le fixe. Elle se pince les lèvres, elle se sent encore dépassée. Ses joues affichent de nouveau sa gêne, elle est encore mal à l'aise face à cette situation.

Néanmoins, il y a cette petite voix dans sa tête qui s'impose. Je veux recommencer. C'était le premier baiser. La première fois. Je n'ai pas compris, je n'ai pas eu le temps. Je regrette. J'ai besoin d'un deuxième essai, d'une seconde chance. Je veux savoir pourquoi tu l'as fait, pourquoi j'ai aimé.

Elle s'avance, comme si elle le cherchait, ce renouveau, cette seconde opportunité. Mais, elle finit par se rétracter, se reculer. Le repas. C'est vrai, il faut le préparer. Il a changé d'avis, elle n'a pas été assez rapide. Elle est un peu déçue, il n'a pas dû apprécier. Elle l'a repoussé après tout. Elle se mordille les lèvres, baisse ses yeux avant de les fermer dans un sourire quelque peu forcé. Il y a du regret qu'elle tente d'effacer en finissant de rassembler les tasses et soucoupes sur le plateau. Elle se relève rapidement, prête à repartir.

Fubuki ∞ « O... Oui...! Ce sera peut-être un peu long alors tu peux en profiter pour te laver...  Dans les tiroirs il y a des serviettes et des nemaki parce que tu ne peux pas rester comme cela. »


Avec des vêtements plein de peintures. C'est beaucoup trop voyant, elle se chargera de les nettoyer pour qu'il puisse les porter demain. Après un dernier sourire fade, elle s’éclipse vers sa cuisine, faisant rapidement la vaisselle avant de se remonter les manches. Elle attrape son tablier orange parsemé de tâches et ouvre son livre à la recette du jour. Elle prépare son plan de travail bien qu'elle ait encore du mal à se concentrer. Agir naturellement s'avérait bien plus compliqué que ce qu'elle ne pensait.




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Il fallait que je me souvienne de ça.
De ce moment. Le gravé quelque part dans ma tête pour ne pas le ternir. Pas comme le reste. En général je n'avais pas beaucoup de souvenirs de mes soirées. La nuit et l'alcool, c'est à peine si je comprenais comment je survivais. Je m'en fichais bien d'oublier ces nuits là. Oublier les visages, les discutions, tout ces moments qui déterminaient une bonne soirée, ou une mauvaise. J'en avais rien à faire, parce que dans le fond c'était toujours la même chose. Le même schéma, encore et encore, depuis trop longtemps. Ce soir c'était unique. Quelque chose que j'avais jamais eu avant. Une anomalie dans ma vie. Peut être une erreur.. parce que jusqu'ici, c'est surtout des erreurs que j'avais fait. Incapable de faire un bon choix. Saboter tout ce que je pouvais avoir. Le détruire sans chercher à sauver quoi que ce soit. Autodestructeur depuis toujours, c'est pas quelque chose qui pouvait changer. Pourtant ce soir, sous son regard brillant et ses joues rosies, j'avais envie de faire le bon choix.

Mais c'est quoi le bon choix putain ?
Parce que y'avait cette voix qui gueulait au fond de moi. Celle que j'écoutais tout le temps. Qui disait que c'était gagné, qu'elle était à moi et que j'avais cas me servir. Comme toujours, comme avec les autres. Dans le fond c'était pas compliqué, dans le fond je l'aurais certainement fait. Pourtant y'a ce truc qui me retenait. Son sourire ou sa douceur. Quelque chose que j'avais peur de briser à tout instant. À croire que ce lien entre nous était encore fragile. C'est peut être pour ça qu'il était précieux, et c'est sûrement pour ça que j'étais complètement largué.

Alors je lui souriais simplement, parce que dans le fond c'était ce que j'avais de mieux à faire. Faure taire la voix qui me chuchotait que de toute façon j'avais cas en profiter maintenant. Que demain tout sera finit.. tout redeviendra comme avant d'une façon ou d'une autre, parce que je pouvais pas sérieusement espérer plus qu'un désastre. Peut être que je me faisais des illusions ouais, mais juste pour ce soir, je voulais y croire.

Faire un truc bien.. Pour une fois, me sentir simplement normal. Comme un mec maladroit dans le salon d'une fille qui lui plaît. Le cœur battant, les yeux brillants, sans savoir ce qu'il fait.. mais je crois que j'étais pas le seul à m'être paumé dans mes sentiments. Elle rougissait encore, elle s'approchait un peu. Lentement. Je sentais mon cœur rater un battement à l'idée qu'elle m'embrasse, mais elle se reculait déjà, peut être par crainte ou par maladresse elle aussi. Je l'avais embrassé en premier c'est vrais, peut être qu'elle attendait que je recommence. Mais si je faisais ça.. je crois que j'aurais pas réussi à faire taire mes instincts primaires.
Parce qu'elle était définitivement irrésistible avec ses joues roses et ses beaux sourires.
Mais fallait plus y penser.
Chasser ça avant le point de non retour. Sauter sur l'occasion comme elle l'avait fait, rassemblant la vaisselle au sol pour filer vers la cuisine.
C'était mieux comme ça.
Alors pourquoi c'est décevant ?

Voilà. Je me prenais la tête encore. Là, tout seul assis dans son salon je me sentais plutôt con.. parce que j'étais pas du genre à faire dans le sentiment, pas du genre à hésiter, pas même du genre à réfléchir.. pourtant ce soir j'avais la sensation que mon cerveau allait exploser en même temps que mon cœur.. Au moins je me sentais vivant. Plus vivant que jamais même si du coup ça me rendait sûrement un peu idiot. Je surpris mon regard à se perdre vers la porte, espérant qu'elle revienne, attendant de réagir.. je pouvais la rejoindre c'est vrais.. mais l'idée d'une douche était séduisante.. l'envie de bien faire.. Encore plus.

Je m'étais levé dans un soupir un peu frustré. Cette situation c'est ma faute, et même si je me répétais que c'était mieux comme ça, la chaleur de ses lèvres me manquait déjà. Le parfum de ses cheveux, la douceur de sa peau. Je me sentais comme possédé, frissonnant au moindre souvenir à croire qu'elle était au bout du monde alors qu'elle avait simplement franchi une porte.
Il me fallait définitivement une douche.
Une bonne douche froide.

Direction la salle de bain. Seule. Même si chaque parcelle de mon corps frémissait de désir à l'inviter à rejoindre. Peut être qu'elle aurait dit oui.. Qui sait.. mais est ce que je voulais vraiment être ce genre de mec relou. Parce que Fubuki c'était pas ce genre de fille facile qu'on pouvait coincer dans les toilettes d'un bar. Parce qu'elle valait quand même mieux que quelques minutes passé sous une douche à satisfaire un besoin égoïste. Je pouvais faire mieux que ça..
Je devais faire mieux que ça.

Seul dans la salle de bain, le calme de la pièce mêle à l'odeur qui provenait de la cuisine avait quelque chose d'apaisant. Ça sentait peut être comme ça une maison. C'était un peu con de sourire pour si peu.. mais j'avais jamais eu de chez moi, et même si on m'avait souvent prêté une salle de bain, aucune ne m'avait jamais semblé aussi bien. Ca y'est je délirais je crois.. Un peu trop satisfait de ce bonheur, la chute allait être douloureuse.. parce que fallait bien redescendre de ce nuage à un moment ou un autre..
Demain.
Plus tard...
Ce soir je voulais juste oublier le reste. M'enfermer dans ce cocon avec elle comme s'il n'y avait plus de lendemains.

J'abandonnais mes vêtements dans un coin, laissant l'eau glisser sur mon corps pour en chasser les désirs et les douleurs. Comme souvent, j'aurais certainement pu rester des heures sous cette douche. Fermer les yeux. Attendre. Espérer s'y noyer. Jamais y arriver. Ce soir plus qu'un autre, j'ouvrais les yeux sur un monde embrumé, la peau brûlante et le corps encore marqué de cette soirée.
Quelques bleus de plus. Torse, bras, jambes. Ce n''était rien en comparaison des cicatrices qui s'éparpillaient au hasard d'un corps. Au ventre, au dos, difficile à occultés, pourtant, je les avais facilement oubliées. J'avais l’habitude de ce reflet. C'est celui que je voyais tous les jours, je le connaissais par cœur et je m'en fichais assez. Pourtant, ce soir, je crois que je le détestais pour ce qu'il me rappelait, pour ce qu'il trahissait. Alors je le couvrais de tissus. Cherchant au hasard des placards jusqu'à trouver mon bonheur. Le vêtement me couvrait des épaules aux genoux, voilant à ses yeux toutes les séquelles disgracieuses.
Comme neuf !
Satisfait de ce que je voyais dans le miroir, je sortais sans plus attendre, un peu trop fiere de mon nemaki propre et de mes cheveux mouillés pour venir parader sous son nez avec un sourire radieux.

« Alors comment tu me trouves. Si tu réponds « propre » je vais être obligé de te faire passer sous la douche pour usage de blague nulle. »

Mon regard accrocha le sien encore une fois. Même sans l'intimité d'une confession ou d'une tristesse, je sentais cette chaleur au fond de moi qui faisait encore battre mon cœur. À croire qu'il suffisait d'un regard. Un regard que j'arrivais pas à quitter.. que je ne voulais plus abandonner. Alors j'approchais simplement d'elle avec mon sourire béat et mes cheveux dégoulinant, le corps à peine caché par un tissu.

« Qu'est ce que tu fais ? Je peux t'aider... même si je suis ultra nul à ça... j'aurais au moins l’impression de faire quelque chose pour toi ce soir.... »

Ma main se perdit dans mes cheveux, peu être un peu gêné de réaliser que jusqu'ici, c'est surtout elle qui m'avait aidé.. J'avais fait qu'imposer ma présence, et céder à mes désirs. Des désir qui ressurgissaient peut être un peu trop vite au vu de sa proximité et de la douceur de ses regards.
Tout ça allait peut être être plus compliquer que prévu...
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Sunny ▼ Snow


C'est décevant. Un petit soupir franchit ses lèvres. Elle se déçoit, elle n'a aucun courage. Son énergie est pompée. Elle commence par se laver les mains avec une bonne dose de savon. Elle attrape son couteau pour couper les poivrons sans un mot. L'atmosphère s'est tellement refroidie. Seule dans cette petite pièce, elle ne l'avait jamais remarqué auparavant. Le silence interrompu simplement par la lame sur les aliments. C'est trop calme, elle s'approche de la porte, glisse un regard mais il est déjà parti dans la salle d'eau. Forcément, c'est elle qui lui a proposé. Quelle idiote.

Les larmes lui montent aux yeux en manipulant l'ail, elle l'écrase dans son mortier, essuyant ses yeux avec ses mains sauf que c'est encore pire. Le sale visage, elle se déplace, attrape un morceau de sopalin, se frotte délicatement mais elle a déjà les yeux rougis. C'est le pire ingrédient. Passé l'étape la plus compliquée, elle attrape le gingembre pour le trancher finement avec un autre couteau. Après avoir vérifié les quantités, elle met une casserole sur le feu puis verse l'eau et la sauce ponzu suivi du gingembre et de l'ail.

En attendant l'ébullition, elle sort les tranches d'escalopes pour les poser sur sa planche de bois et les découpe. Elle lâche son couteau, se dirigeant vers le frigo pour sortir un oeuf dur préparé à l'avance. Elle le roule, fait craquer la coquille pour la retirer lentement, la jetant dans la poubelle. Pour finir, elle rajoute la viande et cette oeuf dans la casserole et sort son téléphone pour regarder l'heure. Il faut une dizaine de minutes, elle a du temps libre. Tout est parfait. Elle glisse une main sur son front, souriant doucement, satisfaite. La prochaine fois, elle essayera une recette plus complexe même si cela nécessitait plus de temps.

Profitant de ce temps, elle fit une rapide vaisselle, essuyant ses ustensiles pour les remettre dans les tiroirs de la cuisine. C'est une attente longue, elle se penche pour observer si tout va bien, rien ne brûle mais les minutes sont tellement lentes. Alors, elle en profite pour envoyer un message à ses parents, tourner les pages d'un livre de recettes pour poster des annotations et des post-it sur ce qu'elle aimerait faire. Elle esquisse un petit sourire, le fait de cuisiner lui avait vidé l'esprit même si cela ne comblait pas ce pincement au coeur. Ce sentiment d'un manque qu'elle ne comprenait toujours pas, qu'elle avait peur d'exposer. Peur de lui imposer.

Il apparaît dans l'encadrure de la porte, propre et légèrement humide. Son sourire s'adoucit en le voyant heureux, beaucoup plus que lorsqu'il s'est confié. Elle s'approche de la casserole, mettant les quelques morceaux de poivrons dedans, elle baisse un peu le feu avant de le regarder. Propre. C'est exactement ce qu'elle allait dire avant d'être coupée dans son élan. Elle détourne le regard, se pince un peu les lèvres en réfléchissant quelques secondes pour essayer de sortir de la normalité. De dire quelque chose de sincère, pas trop banal.

Fubuki ∞ « Eh bien.... Ça te va bien ! Tu es très beau dedans ! »


C'était étrangement commun mais toujours aussi spontané. Elle se tourne vers son cuiseur de riz, appuie sur les boutons, il y a un petit clic quand le couvercle s'ouvre. Tout est prêt, elle éteint sa plaque de gaz, se tourne de nouveau vers lui en retirant son tablier.

Fubuki ∞ « Du poulet avec de la sauce...ponzu ! J'avais envie d'essayer quelque chose de nouveau et le nom était amusant ! Ce ne sera peut-être pas très bon... »


Elle émet un léger rire, rejoignant ses mains sous une certaine gêne. Cette sauce était assez particulière alors peut-être qu'il n'aimerait pas.

Fubuki ∞ « La prochaine fois, je t'apprendrais alors !.... C'est fini alors tu peux m'aider à mettre la table...? »


Elle ouvrit une étagère légèrement en hauteur où était les bols et verres puis un tiroir avec diverses boîtes contenant des baguettes. A côté, il y avait tout de même des couverts, c'était plus simple pour certains repas. Elle s'occupa de remplir un saladier avec du riz, d'apporter une bouteille d'eau et de remplir les assiettes. Elle s'assoit sur un pouf, dépose du riz dans les bols, vérifie que tout y est et surtout qu'il la rejoigne. Puis, elle joint ses mains en souriant.

Fubuki ∞ « Bon appétit ! »


Sauf qu'elle n'ose pas goûter en première. Parce qu'elle aimerait savoir si cela lui plaît. Et que maintenant qu'ils sont de nouveau dans son salon, elle aimerait lui poser une question. Savoir pourquoi. Et en même temps, elle a peur de savoir. Encore. Jusqu'à quand va-t-elle être aussi indécise ? Elle se fait honte. Ses mains se serrent, elle entrouvre ses lèvres, cela la travaille trop. Il était temps d'avancer.

Fubuki ∞ « A... Après.... j'aimerais que... tu recommences... »


C'est presque inaudible, parcourut par la gêne. Elle attrape finalement son bol, s'empresse de manger en espérant ne pas devoir se répéter. Parce qu'elle n'osait plus le regarder et en même temps, elle se sentait soulagée d'avoir réussi à le dire. C'était bête et égoïste. Comme un désir d'enfant.




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Sunny
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Snow

Très beau.
C'est con mais ça m'avait fait sourire. Comme quoi il me fallait pas grand chose, ou peut être était ce parce que ce compliment venait d'elle. Qu'il était forcément sincère du coup.  Alors j'en souriais simplement, satisfais de l'entendre de sa bouche et de la voir encore gêné d'oser de tel propos. Je suis pas certain qu'elle s'en rendait compte, mais à ce train là je crois que j'allais plus pouvoir me passer de ce genre d'attentions. Parce qu'elles étaient peut être un peu trop rare dans mon quotidiens, et que j'étais forcé de constater qu'elles avaient quelque chose d'assez addictif sans que je sache pourquoi.
Dans le fond je me fichais du pourquoi, j'appréciais simplement l'instant sans me soucier de grand chose, m'attendant presque à me réveiller d'une seconde à l'autre tant tout ça me semblait toujours un peu irréel. Pour une fois que ce rêve en valait la peine, autant en profiter jusqu'au bout.

Moi et mon super nemaki on servait pas à grand chose sur ce coup là. Au moins c'était une habitude qui changeait pas trop ça. Mais comme elle avait déjà finit, j'étais dispensé de cuisine. Dans le fond c'était probablement une bonne chose parce que j'étais bien incapable de préparer quoi que ce soit de convenable, j'avais proposé mon aide plus par politesse qu'autre chose il fallait bien que je l'avoue.. Je crois même que j'aurais été capable de mettre le feu à sa belle cuisine en essayant de faire cuire un œuf.
Puis j'adorais un peu trop qu'on me fasse à manger.. surtout qu'elle était toujours aussi jolie avec son tablier et ses sourires timides. Comme si ça pouvait être mauvais de toute manière. Pour quelqu'un qu'avait l'habitude de se nourrir de junk food et de truc instantané cuit au micro onde ou à l'eau chaude.. les petits plats fait maison étaient toujours bon, et quelque chose me disait que les siens seront même au dessus de ça.
Parce que c'était elle.

Je crois que ça devenais un peu grave en faite. Parce que j'avais ce genre de réflexions qui me tournaient dans la tête, pire qu'un ado à son premier coup de foudre. Je crois que ça m'exaspérait moi même, pourtant une parti de moi ne pouvait s’empêcher de balayer ce sentiment, se sentant simplement insouciant l'espace d'un instant, quelque chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps, quelque chose qui n'était peut être jamais arrivé tout compte fait.. parce que j'avais beau fouiller chaque brides de souvenir, je crois que jamais je ne m'étais senti si vulnérable sous le regard de quelqu'un d'autre.
J'arrivais pas à expliquer pourquoi.
Je crois que j'avais pas envie de comprendre de toute façon.
Pas tout de suite.

Je l'aidais à mettre la table comme elle me l'avait demandé, obéissant sagement dans ce même état de légèreté dans lequel je me noyais depuis déjà un moment. Pour une fois je ne cherchais pas à lutter. M'accrocher à ma bouée pour fuir les situations comme celles ci. Je m'y laissais couler sans le moindre regrets, redoutant un peu demain ou tout reprendra son court. Le retour à la réalité, un peu brutal, complètement douloureux. A des kilomètres de la douceur de cette soirée..
Ne pas y penser.
Se concentrer sur ses beaux yeux et la chaleur de ses sourires.
Les mains jointes à mon tour, je ne me faisais pas prier pour commencer la dégustation, engloutissant déjà les premières bouchées sans remarquer la gêne qui s'était de nouveau emparé de la jeune fille. Faut dire que toute cette bouffe accaparait un peu trop mon attention, surtout que c'était loin d'être mauvais contrairement à ce qu'elle semblait penser. Faisant honneur au festin alors qu'elle avait à peine entamé son assiette, elle releva finalement le nez vers moi, le trouble au fond des yeux et le rose aux joues alors qu'elle murmurait presque quelques mots du bout des lèvres.
Que je recommence ?

J'avoue que ça m'avait prit de court.
Parce que j'avais pas tout de suite compris, parce que j'avais manqué de m’étouffer avec mon riz aussi en comprenant ce qu'elle voulait dire. Recommencer ce que j'avais fais avant qu'on ne prenne la fuite chacun de notre coté. La gêne de cette demande l'avait au moins forcé à engloutir son bol elle aussi histoire de chasser l'instant et de faire comme si tout ça était normal.
Peut être que ça l'était ?
Dans le fond, j'avais pas assez d’expérience en normalité des choses pour juger. Comment faisaient les gens normalement ? Qu'est ce qu'on était supposé faire dans ce genre de situations en étant sobre.. Parce que ça ne m'était pour ainsi dire, jamais arrivé. Mais si elle me demandait de recommencer, c'est bien qu'elle en avait envie.. peut être que c'était un espèce de permission.. Une demande. Ou juste l'expression de ses sentiments.
C'était compliqué.. et les trucs compliqué ça me réussissait jamais..

Posant mon bol sur la table, mon regard se posa sur elle quelques secondes, scrutant la moindre de ses réactions, cherchant son regard comme pour être certain de bien avoir compris, certain qu'elle ai bien pris conscience de ce qu'elle demandait également pour ne pas brusquer la situation d'un empressement maladroit. Quelques secondes, peut êtres plus. J'avoue que je me perdais peut être un peu dans l'éclat de son regard. Machinalement mon corps s'était redressé, approchant du sien comme un peu plus tôt dans la soirée. La proximité qu'offrait la situation rendait ça plus naturel. Mon visage prêt du sien, je lui souriais une nouvelle fois, accrochant son regard qui ne pouvait plus vraiment m'ignorer maintenant. Elle me donnais la permission, je crois que j'avais très envie d'en profiter tout de suite sans vraiment attendre. Parce que c'était terriblement tentant et parce que j'en crevais un peu trop d'envie. Alors si rien ne me retenait, même pas elle, je crois que y'avait pas beaucoup d'hésitation à avoir.

Je lui offris un autre sourire, glissant mes lèvres sur les siennes une nouvelle fois dans une délicatesse peut être un peu chaste. Comme pour être certain de choix, ou peut être juste pour la tenter aussi, parce que si je n'étais pas le seul à apprécier ça, j'avais envie de sentir son désir aussi, goûter son audace car j'étais certain qu'elle pouvait en avoir un peu. Mais c'était difficile de se contenir, de garder une douceur quand l'envie me rongeait un peu plus chaque secondes pour m'inciter à simplement lâcher prise. Perdre le contrôle. Parce que c'est ce qui était probablement le plus agréable dans ce genre de situations. Sentir la chaleur qui crépitait au creux de mon ventre, et mon cœur qui s'emballait encore une fois. Laisser parler son désir et ses envies jusqu'à en perdre la tête.

Mes lèvres avaient capturé les siennes avec plus de passion, perdant peu à peu la maîtrise de la situation, laissant de coté la pudeur et la retenue devenue un peu trop encombrante pour la situation.

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