premier temps ;
aimé & désiré.Maman, elle t’aimait. Maman, tu l’adorais. Et plus que tout, il y avait papa qui te berçait dans ses bras. Tu l’admirais par dessus tout. Grand, beau, fort et surtout fier. Il était la justice. Il était ton héros, ton modèle et tu lui étais plus que fidèle. Pourtant les deux furent, au final, si peu présent.
De tes jeux d’enfants, tu cherchais à devenir comme eux ; les imitant. & nul n’aurait pu comprendre ce qu’un de enfant ton âge aurait pu ressentir, lorsque sans mentir, ils te contaient ô combien ils étaient fiers de toi, leur petit roi. . Tu ne savais pas encore que le bonheur avait une date de péremption.
Maman fut la première à ne plus venir. Papa disait qu’elle dormait, qu’elle voyageait. Tu n’avais pas encore compris à cet instant-là que c’était à tout jamais. Tu l’attendais te demandant quand est-ce qu’ arriverait l’éternité.
Et lorsque tu questionnais, les lèvres demeuraient scellées. Elle te manquait & les démons te terrifiaient. Où avait-elle pu passer ? Ses bras étaient ceux de Morphée. Tu perdais le sommeil, sans elle ce n'était plus pareil.
Papa,
aide-moi.
second temps ;
évidence & existence. Il n’a pas fallu de mots pour que la vérité te fasse écho. L’âge t’avait fait comprendre comment marchait ce monde & à quel point il était immonde. Ta vision des choses, si douce & si innocente avait bien évolué & ton esprit, lui, fut pollué. La beauté avait disparu des rues pour ne laisser place qu’à la réalité. Tu avais quitté ton nid chaud et rassurant, pour un univers bien moins plaisant.
T’as vendu ta complaisance enfantine pour ces joies puériles. Adolescent en quête de son identité en manque de ce lien de maternité. Il fut un temps où tu t’es égaré découvrant par toi-même bien des facettes de ta personnalité.
Et plus le temps avançait ; moins ça te convenait. Ce n'était pas le chemin que tu admirais, ce n'était pas le futur dont tu rêvais.
troisième temps ;
révérence & décadenceTu étais devenu un homme à l’image de ton père. Tu souhaitais l’accompagner dans cet ère & étais parti remplir ton service militaire. C’était désormais une fierté partagée & votre complicité n’en était que plus grande.
Ironie du sort, il est mort.
Coup monté, prémédité. Tu ne l’avais pas rêvé & ça t’a changé. Cette fois, tu as vraiment sombré et les signes distinctifs chez les yakuzas ne t’ont pas échappé. Ta peine a laissé place qu’à de la pure haine. Les éliminer, les exterminer, jusqu’au dernier pour te venger.
Tu aurais pu emprunter le mauvais chemin, c’est certain. Sa disparition avait fait de toi quelqu’un de pathétique comme si ta vie était destinée à être tragique. C’était avec une douce ironie que tu pensais alors à la folie. Elle aurait pu t’emporter. Toutefois, tu ne pouvais pas le décevoir quand bien même il était plus là pour te voir. C’est ce qui t’as fait garder la raison de bien des façons.
quatrième temps ;
mission & infiltration
Tes desseins étaient devenus clair comme si tout ceci n’était rien d’autre que ton destin. La fatalité était devenue ta bien triste réalité. Tu avais rejoint les services secrets pour mieux éclaircir les faits et trouver le moyen de faire disparaître ceux qui t’avaient tout volé sans aucune pitié.
C’est très rapidement que tu allais finir par être jeté sur le devant de la scène, voyant sur quel territoire ça te mène. Hideo Mashima, un nom qui en ferait trembler plus d’un, un homme qui était bien loin d’être un saint. Il ne t’inspirait nullement la terreur, mais t’octroyait de la fureur. T’était-il l’homme à abattre ? Où était-ce l’un de ceux qui l’idolâtre ? Qu’importe, ils étaient tous dans le même camp & cet homme t’as fait personnellement rejoindre ses rangs.
Tu étais en plutôt bonne posture, si ce n’est qu’après un certain temps, tu as perdu ta couverture et par la même occasion ton œil ; ce trop-plein d’orgueil. Ce foutoir te fait voir noir. Tu perdais la vue qui l’eût cru. Pupille arraché, de ta trachée n’en ressort qu’un cri, meurtri. Tu avais failli. Tu croyais que c’était fini.
Tu avais été aussi faible que lui ?
dernier temps ;
« Tu as les yeux de ton père, je suis si fière. »Sursaut qui t’extirpe de ton repos. Et de noir, tu étais passé à blanc ; de retour parmi les vivants. Le visage de l’Alcatraz était la première chose qui te venait à l’esprit, lui qui t’avait meurtri. Il venait nourrir un peu plus ta haine emportant doucereusement ta peine.
Coma, il t’avait plongé dans cet état, pensant t'avoir écrasé comme un rat. Et puisqu’il t’avait laissé là ; blessé et ravagé avec tout ta fierté tandis que tu les détestais. Ils en ont profité, pour te hisser, te dresser toi le damné au rang de chef du Shinsengumi.
t’as rage est en cage ;
ton mal est abyssal ;
on te fait régner,
prisonnier.