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the other side of paradise — nana
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I settle for a ghost I never knew
Super-paradise  I held on to
en rétrospective,
il remarquait les signes.

le pauvre crachat de son moteur, autrefois rugissement digne d’un lion. les pneus mous, qui traînaient la patte. les trois accidents consécutifs qu’il avait manqué d’avoir. c’était un bon conducteur, vivaldi. et même si un mauvais ouvrier blâmait toujours tous ses outils, quand son marteau n’était qu’un pauvre caillou attaché à une brindille, il fallait regarder par dessus l’ego et les justifications faciles.

sa moto....
viei...
non il n’oserait pas le penser.
ce n’était qu’une crise d’adolescence, voilà tout.

et quoi qu’il en soit, la cause ne changeait rien à sa situation : il était en panne en plein milieu de la route, sous les klaxons railleurs des automobilistes derrière lui. le nuage de fumée blanc qui s'échappait de l’engin principal était comme un appel à l’aide de naufragés. ou alors l’avertissement ultime avant l’explosion. c’est qu’il avait joué à GTA, vivaldi. devant ce genre de signe, mieux valait prendre ses jambes à son coup et voler une autre voiture.

il en était incapable. elle n’était pas vraiment à lui, la moto. il en prendrait soin, même si ça voulait dire la pousser à travers toutes les rues de tokyo jusqu’à trouver un garagiste assez compétent pour la réparer.

takeda’s motor.
c’était écrit en grosses lettres sur la devanture du bâtiment à sa droite. motor, moto. ça ne pouvait pas être une coïncidence. adressant un dernier regard meurtrier à la file de voitures qui s’amoncelait derrière lui, il prit le taureau par les cornes - ou le guidon, dans son cas.

son véhicule bien en sécurité, loin des monstrueuses voitures, il entra au garage avec son plus beau sourire, éclatant comme une pluie d’étoiles filantes. la beauté intérieure primait sur tout, mais n’offrait pas de rabais. hey. il garderait le clin d’oeil pour plus tard, au moment d’ouvrir le porte-monnaie. toujours garder l’as dans sa main, jusqu’au dernier moment. vous prenez en charge les motos, ici ?

ꕤ quiel ꕤ

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les mains enfoncées dans les entrailles d'une bête monstrueuse, elle trifouille du bout de ses doigts fin une durite d'essence percée. un juron s'échappe de ses lèvres. elle hèle son maître d'apprentissage - qu'elle appelle oncle.
le problème, il le règlera lui même parce que dès lors que la sonnette de l'entrée retentit, c'est à nana d'y aller. c'est sa journée. la secrétaire étant en congé et les gars ne lui laissant pas le choix...
avec ses cheveux attachés et son air de bébé, elle se présente à l'inconnu qui vient d'entrer.

l'inconnu qui s'avère ne pas en être un.
elle esquisse un sourire et un salut poli - on est au travail ici, et après ses nombreuses absences, elle se doit d'être irréprochable pour quelques jours.

« pas vraiment. »

elle le fixe, vraiment. et hausse ses sourcils. quelque chose cloche, évidemment. il n'a pas l'air de la reconnaître..
non vraiment, il ne la reconnait pas.
et ça la fait tiquer, nana, elle se vexe même. ne suis-je pas assez singulière ? et c'est donc sur un ton agacé qu'elle ajoute :

« mais on a un mécano qui a travaillé dans un garage moto donc j'vais aller te le chercher.... »

son regard implacable juge et jauge de haut en bas l'apparition. ça ne fait pas si loin pourtant ? l'aurait-il oublié si vite ? encore si ils avaient eu une histoire sans lendemain, un rendez-vous de nature sexuel. mais rien de tout ça.
ils avaient bien ri ensemble pourtant. il aurait presque pu être un ami.
mais nana n'a pas d'ami.
elle crie le nom d'un des mécano, qui rapplique aussitôt.

« tu n'as qu'à lui expliquer ton problème et ensuite je te mènerais à la salle d'attente le temps qu'on répare. si on peut. évidemment.»

elle mâche un chewing-gum - bruyamment. continue de fixer avec insistance le jeune homme, sans rien dire de plus. il y a un détail qui la chiffonne. quelque chose de tenu, une ridule sur son visage, une brève expression. quel con.


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I settle for a ghost I never knew
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il garde son sourire contre vent et marée, vivaldi, mais intérieurement, il n’est plus qu’un désert aride. pas vraiment ? comment ça, pas vraiment ? pensée positive : ce n’était pas vraiment un non. pas vraiment un oui, non plus, mais il valait mieux balayer ce fait sous le tapis d’autres pensées plus joyeuses.

avec son air habituel, tout en malice, il jauge la petite : elle n’était pas bien grande. il oserait même la qualifier d’enfantine. une stagiaire ? il ne manquerait plus que ça, tiens. les klaxons des automobilistes résonnaient encore dans ses pauvres oreilles, et vivaldi détestait être tourné en ridicule par quelqu’un d’autre que lui-même : nul besoin de dire qu’il passait une excellente journée.

il se rassure un peu quand elle déclare, avec d’autres mots, avoir la personne parfaite pour ce travail. c’est comme ça qu’il l’entend, du moins : auto persuasion, pour s’éviter l’amertume. il ne peut s’empêcher de noter le ton de la jeune fille avec un froncement de sourcils, un recul surpris de sa tête - pour l’instant, il n’avait fait que respirer et sourire, quoiqu’un peu hautainement. était-ce si terrible ? il fallait le croire, oui.

il sursaute quand elle crie un nom. voilà donc ce qu’elle entendait par “aller chercher.” c’était plus la personne concernée qui devait se chercher d'elle-même, mais soit. les bras croisés, jetant des regards furtifs à la jeune fille, il se tourna en face du véritable mécano et commença : alors, en gros... problème : à mâcher si bruyamment son chewing-gum, la mystérieuse demoiselle le déconcentrait beaucoup. ça, couplé au regard lourd de sens qu’elle lui jetait, et vivaldi commençait à avoir une très, très mauvaise impression vis à vis de toute cette situation. euh... oui, donc, ma moto est tombée en panne sur la route juste en face d’ici. le moteur a fumé, un moment, mais ça s’est un peu calmé, euh, je crois ? il n’était plus sûr de rien, pas avec des yeux si certains posés sur lui.

il avait désormais l'impression de jouer à un jeu très important,
à la mise capitale, mais dont personne n'avait pensé à lui expliquer les règles.

ꕤ quiel ꕤ

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le mecanicien - dont elle oublie régulièrement le nom, écoute. elle aussi. il finit par taper amicalement su rl"épaule du jeune homme et promet qu'il va "faire quelque chose" puis s'en va avec à la main la vieille guimbarde fumante. nana regarde passer la moto comme si il s'agissait d'un virus contagieux qu'elle ne souhaitait surtout pas attraper. puis son regard revient se poser lourdement sur la silhouette élancé de vivaldi. hm. elle soupire et puis tout à coup... un éclair de malice passe dans son  regard qui se radoucit doucement.

« pardon. j'me rend compte que je te fixe depuis tout à l'heure. »

elle passe une main dans ses cheveux et les ébouriffe. puis elle l'invite à la suivre jusqu'à la salle d'attente où elle lui promet un verre d'eau et des gâteaux secs. mais ce qu'elle ne dit pas, c'est qu'au fond de son esprit de démon, nait un plan infaillible qui répondra à toute ses questions.

« voilà, tu peux t'asseoir.  »

elle ouvre la porte, présente les sièges et crache son chewing-gum dans la poubelle. sur son visage, il y a des trace de cambouis et les reste d'une nuit agitée dont elle se souvient à grands peines.
ses yeux fatigués sont cernés. ses cheveux sont en bataille et un mal de crâne lancinant dont elle ne parvient pas à se défaire lui crispe le visage. mais rien ne l'empêchera de découvrir tout ce qui se cache derrière ce visage trop lisse.
elle le  fixe encore et se mord la lèvre. kawaii.

« tu me rappelles beaucoup quelqu'un en fait je crois.... »

elle fait la moue, innocente. menteuse. tordue.

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Curled up in a grip
when we were us

Il se sent un peu stupide.
c’est qu’il n’y connaît rien en automobile.
alors il se contente d’acquiescer vivement dès que le mécano prononce la moindre syllabe, les yeux plissés dans un intérêt feint. les mains dans les poches, ses lèvres se pincent quand sa précieuse défile devant lui - son cœur se serre. Il n’était plus fier, désormais. Elle était importante pour lui, cette stupide bécane. c’était un souvenir, un héritage.

qu’elle vacille comme une flamme, c’était comme perdre un vieil ami une deuxième fois.

les bras croisés, il laisse échapper un long soupir qui tremble, comme quand on expire son angoisse après une nouvelle traumatisante. mais il se reprend vite, vivaldi, il est comme ça. parfois, il oublie le masque, mais sait l'enfiler dès qu’il se rappelle son existence. oh, ouais. la tête penchée sur la gauche, il nargue je vais mettre ça sur le compte de ma beauté. dur de regarder ailleurs. pas de clin d’œil, pas encore, il s’ordonne. attendre l’addition.

pourtant, sous ses grands airs, il est mal à l’aise. l’impression de tout à l’heure ne partait pas : il se tramait quelque chose, quelque chose qu’il sentait malgré l’odeur d’essence qui remplissait ses narines.





mais sa moto est un otage, alors il se plie docilement à ce qu’on lui demande. suit la stagiaire, ou peu importe, s’assoit négligemment,





la petite face à lui se mord la lèvre, et il se demande s’il ne se fait pas des idées, si tous ces simagrées ne sont pas juste pour le voir en privé. la malédiction d’un beau visage, qu’on interpellait de terrifiants : “tu peux venir ? je dois te dire quelque chose, seul à seul”. il en avait l’habitude, des déclarations, mais c’était un peu tôt, là, non ? ces jeunes ne savaient plus attendre.

c’est dur de ne pas se redresser violemment quand elle pose sa mine.
tu me rappelles beaucoup quelqu'un en fait je crois....
bordel de merde, qu’il pense très, très fort. ce langage de rue se frayait un chemin jusqu’à ses pensées profondes.
nous y voilà. c’est que ça devait arriver, tôt ou tard. il joue la carte de l’assurance, ne se laisse surtout pas démonter. quittant le dossier de son siège pour s’avancer un peu, c’est à vivaldi le charmeur de prendre le relais, penché vers elle, avec un sourire à quelques millions de dollars.

oh ? l’homme de tes rêves, peut être ?  il considère la bombe, s’improvise démineur. force un clin d'oeil parce que ce qui se déroulait à sa vue était pire que toutes les additions du monde.

ꕤ quiel ꕤ

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le jeu s'établit sur des règles dont elle seule à la clé. et comme toujours , nana ment. elle se confond dans un rôle qui s'éloigne de sa nature de bête et s'inscrit dans la ligne de conduite d'un petit chat domestiqué. elle sourit et s'assied à côté de lui. laisse échapper un petit rire moqueur à ses répliques sans saveurs. c'est qu'il est presque attachant avec son air con et son clin d'oeil démodé. elle s'amuse à peine dans ce jeu de dupes.
sa colère monte lentement, déformant parfois son sourire dans un rictus plus agacé.


« sympa ton humour. »

elle plisse ses yeux et récupère dans le fond de sa poche le paquet de chewing-gum goût fraise. elle en ajoute un dans sa bouche avant de tendre machinalement le paquet à son voisin. politesse fortuite qui lui permet de le regarder à nouveau fixement sans que ça ait l'air suspect.


« non, sans rire, tu me rappelles un type avec un nom genre... je sais plus... shi-quelque chose ? »

elle range le paquet lentement. hausse les épaules.

« mais je confonds surement. »

elle fixe le plafond et se redresse sur son siège. un coup d'oeil à sa montre lui rappelle qu'elle n'a que peu de temps devant elle pour ces discussions un brin futiles.

mais il faut qu'elle sache.
c'est plus fort qu'elle.
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Curled up in a grip
when we were us

une chose est sûre,
la stagiaire ne manque pas de répartie.

en bon comédien qu’il est, vivaldi surenchérit avec un rire bien à lui, pour montrer que ce n’est rien, que des mots, que du vent. on ne riait que des choses sans importance - dans son cas, c’était sa dignité, son estime. n’est-ce pas ? grand sourire, la tête appuyée vers elle, alors qu’elle sort un énième chewing-gum.

il ne s’attend pas à ce qu’elle lui en propose, mais accepte de la même façon qu’il acceptait toutes les autres choses : avec légèreté. mâchant bruyamment, il savoure le goût fraise éphémère sur sa langue, les yeux fixant le vide.

Mais il se reconcentre bien vite, vivaldi. il en est obligé. c’est qu’un nom (une esquisse, tout du moins) surgi dans la conversation comme une biche par une route de nuit : il peine à l’éviter. les pneus crissent, les sourcils se froncent - il se reprend vite.

les bras croisés, il détaille la demoiselle. Il ne la connaît pas : c’est une certitude. Quand on vivait une vie pareille à la sienne, faite de mensonge par omission, de vérités tues, les visages marquent. Il faut savoir ce qu’on dit, et à qui, et vivaldi est prudent quand il s’agit de protéger son nom.

Résistant à l’envie de lâcher un soupir tant bien que mal, le silence s’étale encore un moment, jusqu’à ce qu’il déclare : qui sait. il hausse les épaules avec son immortel sourire, et risque : quelle importance ? c’est vivaldi, mon nom, maintenant. ça me fait penser que j’ai pas demandé l’tien.

ꕤ quiel ꕤ

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