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Bon appétit | ft. Pure
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Mail envoyé.
Expéditeur : Killjoy. (joy.oy@tokyo.co.jp) Destinataire : Pure.
Sujet : restau. Heure : 02:06 a.m.

Joy tirait une sale tronche.
La mâchoire serrée, les mains crispées et les yeux noirs. Le pire c'est qu'elle avait vraiment son œil droit de cette couleur, celle qu'on connait après un coup mal placé, avec ce joli aspect baies bleues écrasées. En plus de ses lèvres écorchées et son nez ramolli, elle était décidément prête à sortir au restaurant avec une vieille amie. Non. Pas vraiment. Et c'est pour ça qu'elle tire cette tête-là. Celle de quelqu'un qui va pas tarder à battre de nouveau son record de lancé de téléphone par la fenêtre. La dernière fois elle avait oublié d'ouvrir la vitre, ce qui avait sauvé son portable in-extremis d'une morte certaine.

_ Tss.

Impossible d'effacer le message de toute façon.
Jeté de téléphone dans la poubelle. Visée droite, violente, un peu trop forte, qui fait rater la cible de peu. Fracas du téléphone sur le sol de la chambre. Bruits de draps suivit de bruits de ronflements.

Le lendemain c'est la procédure habituelle, on se lève, on va manger quelque chose qui traine dans le frigidaire, on allume son téléphone après avoir cherché la batterie qui s'était envolée plus loin, on vérifie les mails, rien de bien important. On vérifie son courrier. Rien non plus de ce côté-là, puis on part se re-coucher. Vibreur, on répond, c'est un responsable du gang. On fait son topo, on explique la raclée d'hier soir puis on part manger. Plus grand chose dans le réfrigérateur. Combien il reste de Yens dans la banque. Pas de réponse de Pure. Allons faire des courses.

Vrr vrr.
Mail reçu.
Expéditeur : Pure. Destinataire : Killjoy. (joy.oy@tokyo.co.jp).
Sujet : re-restau. Heure : 20:14 p.m.

L'écart entre l'index pour ouvrir le mail et l’œil au bord noir de Joy est d'environ 1 kilomètre. Elle n'a pas vraiment envie de savoir ce qui est écrit. De toute façon le rendez-vous est fixé pour demain midi, elle va forcément refuser. La championne du Fight Club laissa échapper un très long soupire puis ouvrit la boîte de Pandore. Pas très long comme réponse. Faut dire le mail de Joy était un simple rendez-vous pour le surlendemain midi à un restaurant basique d'un quartier ennuyant d'Ueno. Pourquoi Ueno ? Parce qu'elle y habite et parce qu'aucun Alcatraz n'y traine le midi. Pas grand chose là-bas, c'est pauvre et chiant à mourir. Killjoy ne veut pas qu'on l'a remarque traîner avec Pure. Pourquoi ? Parce que Pure est une Shinsengumi et Joy une Alcatraz. Non loin l'idée de faire amies amies et trahir chacune à leur tour leur groupe respectif. Le but de ce rendez-vous est de simplement se revoir. Les dernières retrouvailles ont été compliquées. Après une longue absence son amie Kogo était réapparue de nulle part, devenue flic, et ayant un nouveau pseudonyme. Joy l'avait très bien prit évidemment. Elle avait déchirée le premier truc à sa portée, c'est-à-dire un morceau de mouchoir, avait hurlé sur sa vieille amie et était partie en disant que si elle revenait la voir elle l'assassinerait. Ça va. Alors recevoir un mois plus tard un mail de Joy lui proposant d'aller manger quelque part un midi, c'était plus ou moins original.
Et pourtant elle avait accepté. Le lendemain Joy était arrivée en avance devant la façade du restaurant, nettoyée, habillée et presque élégante; à sa façon. Un jean, ses rangers, un t-shirt avec une phrase dont on va taire la signification -fuck her right in the puss-, sa veste en cuir et ses lunettes de soleil. Oui, vaut mieux cacher cet œil. Elle mâchouilla un bout de sa joue, hésita à entrer, puis se donna un coup de pied aux fesses elle-même pour avancer. Personne à l'intérieur, pas étonnant vu l'odeur nauséabonde de l'endroit. Quelque chose comme du poulpe qui a trop chié son encre. Joy porta sa main à son nez pour le boucher et fut bientôt bousculé par quelqu'un/quelque chose derrière elle. Étant quelqu'un de naturellement calme et ne prenant jamais les choses sévèrement, elle se retourna, le nez toujours pincé, et lâcha de sa voix grave une jolie mélodie :

_ Butain bais gaffe où tu bas salobe.

Avant de comprendre que la jeune femme un peu plus grande qu'elle, au manteau super moche, n'est autre que ... Kogo.
Pure
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Son visage est éclairé, par l’une de ces lumières blanchâtres impersonnelles, la source à quelques centimètres de son visage. Portable en main, ses sourcils se froncent, tantôt se détendent, dans une danse inédite. Si elle le fixe longuement, ce n’est pas tant à cause d’un message complexe, d’une longueur spectaculaire. C’est l’expéditeur lui-même qui lui fait faire cette gymnastique intriguée. Quelques caractères appuyés ont été jetés dans ce mail, les termes sont clairs, la signification l’est aussi. On ne tourne jamais autour du pot avec Joy. Si tu as été surprise, voir méfiante l’espace d’une seconde, ton visage s’est rapidement détendu. L’index plié sur la tempe, tu as fermé le clapet de ton portable avec une certaine suffisance dans le regard. Tu l’as reposé, face contre terre, un léger sourire relevant tes commissures.

Parce que Joy, cette dernière rencontre impromptue, t’avais laissée penser qu’il n’y aurait jamais suite à quoique ce soit. Peut-être tout simplement aussi car lorsque Joy promet de tuer quelqu’un, tu sais qu’elle le fait. S’il y a bien quelque chose qu’on ne peut lui reprocher, c’est de ne pas tenir ses promesses. Alors tu as disparue à nouveau, à sa demande cette fois-ci. Avachie sur le rebord de la fenêtre, tu fais coulisser celle-ci afin de faire circuler un peu d’air, juste assez pour pouvoir y coller tes lèvres et expirer à l’extérieur. Quelle feignante tu peux être. T’es pensive malgré ton sourire, tu te demandes bien ce qui a pu se passer pour que le désir de voir ta face de chien pour la flicaille, réapparaisse. Parce que Joy, sa mémoire, c’est pas une ardoise magique. Rien n’est effacé, ni oublié, tout est gravé, profondément. Et que malgré la lourdeur des mots, de leurs sens, la violence qu’elle a en essence, elle s’élève toujours plus que le reste.

C’est ça Joy, pour toi. Et si on pourrait te croire dure, c’est au contraire avec tendresse que tu la définis ainsi dans ton esprit, avec une certaine bienveillance qui te caractérise. Joy. Ça te frappes maintenant, mais tu continues de l’appeler ainsi. Pas Etsuko, encore moins Killjoy. Si tu as gardé l’habitude de la nommer par son nom de naissance, dans ton esprit, elle est Joy. Parce que ce pseudo, avant, il lui collait à la peau. Parce qu’elle était justement pas l’une de ses personnes solaires, ni éclatantes. Mais qu’elle avait quelque chose de bien mieux à tes yeux, plus discret, plus fort que l’extravagance du premier degrés que l’on conçoit.

Tu philosophies beaucoup, mais t’agis peu. Alors elle finit par recouvrir une certaine conscience, elle saisit l’appareil pour répondre avec la même simplicité que son interlocutrice. En réalité, il n’y a même qu’un seul et unique mot qui vient définir le tout : « Reçu », voilà ce qu’elle a écrit, pressant les touches plusieurs fois. Le rendez-vous est fixé.

Tu es sur le chemin le lendemain matin, le pas pressé et les yeux rivés devant toi. Tu ne crois pas en ta méfiance, celle qui tapisse le fond de tes entrailles, tu la fais taire. Face à l’établissement, tu hausses un sourcil, il y a une odeur qui s’en dégage qui te fais grimacer. Le col de ton manteau est replié, couvrant ton nez ainsi que tes lèvres et lorsque tu rentres, décidée, tu heurtes quelqu’un. On t’insultes copieusement et tu lèves un sourcil agacé, abaissant ton regard vers la silhouette repliée qui finit par te regarder. Elle t’avais vu mais te reconnais enfin.

« Si t’étais pas en plein milieu, bouffonne, ça arriverait pas. Je vois que t’as toujours des goûts très sûrs sinon. » Et là Pure, elle se transforme. Elle porte cet air fameux, taquin qui apparaît sur son visage lorsque l’arrogance la chatouille. Chez elle, ça se traduit par un port altier, un regard en contrebas qu’elle porte fièrement accompagné d’un large sourire, ses sourcils noirs quelque peu froncés venant encadrer le tout. C’est le genre d’expression qu’on aimerait cogner, parce qu’elle transpire une fausse suffisance. Mais Pure, t’as toujours porté ce grand air en présence de Joy. Parce que c’est un peu votre jeu, qu’elle appelle malgré elle ta taquinerie complaisante mais profondément tendre.

Une pichenette plantée au milieu de son front, tu tournes les talons, jetant un regard amusé par-dessus ton épaule tandis que tu rouvres la porte, laissant passer un courant d’air. « Hors de question qu’on se pose ici. » Si la phrase paraît autoritaire, déplacée, c’est parce qu’on ne peut deviner ton large sourire, tes yeux rieurs. Dû moins, le reste ne peut pas. Mais tu sais qu’elle, le peu. Qu’elle sait lire en toi. « Aller, Etsuko. Reprends-toi. » Que tu lances, presque trop enthousiaste pour pouvoir te ressembler. Mais ça se voit dans le fond de ton regard que malgré le dernier épisode, t'as rien retenu. Que t'es prête à oublier, parce que tu t'en fous. Ce qui importe c'est elle, dans le présent. C'est un peu ta manière à toi de déclarer ton amour pour les autres Pure.
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Avec la même amabilité que la concierge d'un immeuble, Joy regardait froidement, derrière ses lunettes, sa vieille amie débarquer dans le restaurant. Grand dieu que ce manteau est vraiment laid. Elle en oubliait presque le "bouffonne" de Kogo tant son regard était dirigé vers cette couleur ne mettant pas du tout en valeur la teinte de sa peau et la clarté de ses iris. Quoi, pardon ? On lui parle ?

_ Je vois que t’as toujours des goûts très sûrs sinon.

Intérieurement ça répond ta gueule mais extérieurement c'est simplement les deux petits yeux noisettes qui observent un instant le plafond. On dirait en fait que Joy s'en contrefout h24. Elle serait plutôt en train de réaliser que cette odeur de cigarette froide, lui faisait oublier les affres culinaires de cet endroit, viendrait de la flic juste en face d'elle. Goûts très sûrs mais au moins elle ne fume pas. Elle trouve ça idiot, inutile et une perte de temps. Pour déstresser elle préfère gueuler et cogner.
Voilà la pichenette dans le front. Chose qu'elle faisait toujours. Autrefois. Et le même regard arrogant qu'elle déteste tant. Mais pas parce que ça l'énerve mais parce que ça lui manquait. Joy n'en avait toujours pas placé une que déjà Kogo envisageait un autre plan bouffe. Je t'en prie, installe toi où tu veux et regarde le menu. Ah non ah ah on va ailleurs, allez let's go. Et puis tandis qu'on fait déjà demi-tour, le prénom Etsuko ressurgit. Joy avale une bonne grosse dose de salive, plante ses mains dans les poches de sa veste et part tête en avant, comme un bélier, vers la sortie du restaurant.

_ Bon, d'accord. D'toute façon, ça pu ici.

Quand on y réfléchit, c'est bien presque la première fois qu'elle invite quelqu'un à sortir. D'habitude on la ramène, on la tire pour qu'elle ait une vie sociale. Parfois elle refuse. Souvent en réalité. Mais inviter, ça, une fois tous les vingt-trois ans. Et ça se voit. Amabilité, 0. Joie de vivre, 0. Lieu intéressant, 0. Elle avait déjà tout faux et ça l’agaçait. Et elle se refusait de laisser paraitre ses réelles émotions, honteuse, devant sa vieille amie. Elle préférait faire mine de rien, la Joy habituelle qui tire la tronche, qui envoi promener. Mais elle se retenait. Parce que ce serait idiot de repartir comme ça, alors que Kogo avait accepter de la revoir. Non, c'est Pure. Il fallait qu'elle rentre ça dans sa tête.

_ J't'emmène un peu plus loin.

La rue juste à côté, en réalité. Un autre restaurant, plus sympathique, plus familial. Joy pose ses pieds devant la façade, attends un petit instant puis se retourne vers Pure sans la regarder dans les yeux.

_ Là ça te va ? Oui. Très bien.

Et la voilà rentré à l'intérieur. Pas d'odeur de merde, c'est déjà ça. Plutôt quelque chose d'épicé et qui donne l'eau à la bouche. Joy lève son majeur et ensuite son index pour signifier au jeune serveur qu'elles seront deux à manger. Une petite table dans un coin, avec une fleur coloré au centre, dans un petit pot joliment décoré, deux fausses bougies allumées à la pile. Et la musique au dessus de leurs têtes. Une musique presque romantique.
La tronche de Joy ressemble à grumpycat.
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Tu te laisses dirigée par l’autorité naturelle, par ce minois renfrogné pareil à un enfant désabusé. Car tu avais presque oubliée de ce qu’il en était, de Joy. De cet astre terne auprès duquel tu t’es réchauffée durant quelques années. Tant et si bien que tu te demandes aujourd’hui ce qu’elle a pu te trouver à l’époque. Qu’est-ce qu’elle t’as trouvée, cette jeune fille déjà dynamique, violence pour gazoline? En ta timidité, en ton insouciance, cette serviabilité bienveillante qui te fais toi-même lever les yeux au ciel aujourd’hui. Tu te poses la question, tout en la suivant, ton regard posé sur son cou parsemé par ses cheveux. C’est peut-être la séparation, le temps finalement, qui te fais poser ce genre de questions que tu ne verbaliseras probablement jamais de manière concrète.

Prenant place, tu retires ton manteau calmement, le posant sur l’assise de ta chaise. Le regard bas, presque clos, encadré par tes cils, tu lances « Tu peux être rassurée, je l’ai retiré. Tu vas me regarder maintenant? » Et à tes paroles s’accompagnent un léger sourire amusé. Parce que tu l’as observée, tu l’as toujours fait. Tu as bien vu son regard plissé, cette expression ravalée qui t’as fais sourire le coin du cœur au lieu d’être vexée. Tu poses l’un de tes coudes sur la table pour soutenir ta tête, l’ambiance intimiste t’arraches des yeux rieurs. Parce que finalement, ton obsession, ton désir de vouloir décortiquer les grands esprits des bas de ce monde, tu te dis que ça te viens peut-être d’elle. Qu’elle a été la première que tu as observée avec autant de soif de savoir.

Que finalement, la comparer à un astre se ternissant lui-même, lui va bien. Parce que tout vous opposez, mais qu’elle t’as attirée. Alors tu t’es mise à graviter autour, à faire partie de son système. Avant de disparaître derrière une éclipse et de renaître en étoile morte. « T’avais envie de me revoir? » Que tu finis par lancer, le regard plissé, les lèvres étirées. Tes mains sont posées sous ton menton, tu t’es avancée. Parce que la voir ainsi renfrognée te donnes envie d’être tout le contraire. Ça a toujours été comme ça entre vous, un contre balancement parfait, dont l’équilibre ne saurait être mis à mal que par vous et vous seul. Car l’extérieur n’a pas sa place, il ne signifie rien. « Dis-moi la vérité. » Que tu souffles, calmement, le regard taquin mais bienveillant. Parce que tu l’aimerais l’entendre dire.

Car s’il était question d’autre chose, elle t’aurais déjà balancé le pourquoi du comment avant un bonjour. Mais là c’est différent. Elle t’as invité, a choisit un lieu pour que vous soyez seules, à l’abri des regards indiscrets. Et t’as envie d’en jouer à ta faveur, pour mettre les choses aux claires. Pour à nouveau l’observer, calculer son évolution et t’en gausser. Pour te dire « oh, elle en est là etsuko. C’est ça qu’elle est, maintenant. »
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_ Tu peux être rassurée, je l’ai retiré. Tu KRRRR vas- RRRRR reg KRRRRRRRRRR maintenant ? rrr.

Joy terminait de bouger sa chaise lorsque Pure finissait de parler. Mince, mauvais timing. Elle venait de déplacer, sans le soulever du sol, son siège pour se positionner à côté de la flic. Être en face d'elle serait une situation bien trop embarrassante et l'obligerait à la regarder droit dans les yeux. Ce qu'elle ne veut absolument pas faire. Tien, en parlant de manteau retiré, est-ce qu'on l'obligeait à le porter ? Est-ce qu'ils ont un sens du mauvais goût à la brigade ?

_ T’avais envie de me revoir ?

Heureusement que les lunettes de soleil cachent son expression. Même si on peut clairement la voir écarquiller les yeux, le visage baissé vers les fausses bougies qu'elle se mit nerveusement à attraper et décortiquer, se faisant violence pour ne pas toucher son œil bleu qui lui tirait quand elle se mettait à trop bouger la paupière. Envie de la revoir, quelle drôle de question. Dis-moi la vérité. Mais c'est qu'elle continue en plus. Elle doit bien sentir que Joy est à présent totalement nerveuse. Étonnement pas énervée. Habituellement elle aurait balancé la bougie par terre, aurait hurlé de la laisser tranquille et se serait barré. Comme un peu la première fois qu'elles se sont recroisées finalement. Kogo. Non, Pure, ta question est carrément trop conne.

_ Poses toi d'autre questions.

Le bon gros silence gênant sauvé par ... par le jeune serveur, on va dire. Ce dernier arrive au même moment, observant le visage renfermé de Joy un instant avant de préférer se tourner vers la compagnie. Un menu du midi, ou alors à la carte ou alors suggestion du chef.

_ Le truc du chef. Et Joy présenta la décoration sur la table.
Vous pouvez dégager tout ça ?

C'est super moche. Finalement tout est moche pour elle. Non sincèrement ces bougies sont affreuses et cette fleur sent une odeur très étrange. Quelque chose comme de la vieille huile avec e l'amande qui a brûlée ?
Le serveur une fois reparti, avec la moitié de la table avec lui, Joy se rendit compte que ce qu'il y avait entre elles deux n'était autre que ... Rien. Le vide, le néant. Plus de bougies pour déstresser. Et une question laissé en suspens.

_ Hm. Joy prend le temps d'inspirer puis expirer longuement.
D'accord. Je voulais te revoir. Ça me semblait important qu'on discute un peu toutes les deux. De tout ça.

Vite, trouver une position. Le mieux c'est de croiser les bras et se reculer dans le fond de la chaise. ... ... Mon dieu que cette table est moche.

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Cette brutalité dans les mots, les gestes, ne t’as jamais écorchée. C’est comme une sorte de théorème établie inconsciemment entre vous, épargnant la longévité chaotique de cette relation. Face à elle, tu es un élément matelassé, un crash test qui sait recevoir coups et chocs sans pertes et fracas. Si elle se déplace, c’est pour mieux t’éviter. Si elle fait retirer les éléments de la table, c’est par malaise. Et tu le ressens ça, avec clairvoyance, en la lisant avec quiétude. Pose toi d’autres questions. Tu penches légèrement la tête sur le côté, toujours souriante car malgré ton silence, tu t’exprimes par ta patience. Car face à son agitation, son regard fuyant, tu es tout le contraire et tu aimerais lui inoculer, comme un remède.

Pour que ses mains se posent sur la table, qu’elles arrêtent de triturer tu-ne-sais-quoi, les jointures crispées. Que son menton soit relevé parce que bordel Joy, t’as le droit de regarder en face. De retirer ces foutues lunettes. Mais Pure, elle dit rien, parce que le moindre mot de trop ferait éclater la chaudière. Qu’elle partirait probablement une fois le bain de vapeur évaporé. Tu te dis dans le fond, qu’elle finirait par revenir ou que, toi-même tu finirais par tirer un trait sur sa fuite en la retenant. Que peut-être même que tu serais sévère pour une fois, que tu ne lui demanderais pas son avis, que tu la forcerais à rester. Parce que merde, regarde-nous. Ça devient ridicule.

« Tu te rend compte qu’en étant côte à côte, on est plus proches qu’en face à face, n’est-ce pas? » Taquinerie parmi les autres, tu clos bientôt tes lèvres lorsqu’elle s’exprime enfin. Avec sérieux. Parce que l’humeur change, ton visage fait de même. Oui, tu t’en doutais. C’était même évident. Mais non, tu n’avais pas prévu de répondre à ça, malgré ta bonne foi, malgré tout. Tu soupires, toujours avachie, tu fouilles dans la poche de ton manteau distraitement, tu balances sur la table ton insigne. « Tu veux parler de ça? »

Parce que oui, la moins délicate des deux, dans un sens, c’est Pure. Mais aussi parce qu’elle veut provoquer. Non pas elle, mais sa parole. Elle veut entendre couler un flot, même si ce sont des insultes. Parce qu’il y a des choses qui doivent sortir un moment donné, que ce temps a été choisit. Ici et maintenant. « Je t’écoute Etsuko. »
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Si, j'ai trouvé. Pure et Joy ont un point commun. Elles sont le calme avant la tempête. Mais Joy fait peut-être plus peur que Pure. Ou alors Pure arrive à mieux cacher son impatience. En tout cas, toutes les deux sont là, comme un vieux couple qui se fait la tronche. Joy est le mari, pas content, et Pure est la femme qui essaye de discuter avec le mari pas content. Et qui se retiennent de pas faire voler la table à l'autre bout du restaurant en se battant comme deux toutous avec leurs petites mains. Et puis surtout, elles sont assises côte à côte comme les vieux couples le font. C'est comme ça qu'on reconnait deux amants dans un restaurant, ils sont assis face à face.

_ Tu te rend compte qu’en étant côte à côte, on est plus proches qu’en face à face, n’est-ce pas ? Touché.

Mais Joy reste impassible, ou en tout cas elle essaye. Mais on remarque bien ses tics, sa façon de mordre l'intérieur de ses lèvres, ses doigts qui se crispent et sa position dans la chaise bien trop tendue. Heureusement que Pure blague, pour détendre l'atmosphère. Parce que la rouge est très douée pour la rendre difficilement respirable.
Et puis là, l'insigne est posé sur la table. Joy baisse la tête d'un coup vers l'objet, ses lunettes tombant jusqu'au bout de son nez. Là, on peut très nettement voir son œil et demi s'ouvrir en grand. Putain la discrétion. Ranges çaaaa, pensait-elle et soufflait-elle alors. Touché, encore une fois. Tout en faisant glisser plus discrètement l'insigne vers la flic, elle lança en observant la salle :

_ Pas b'soin d'mon montrer ça duconne je sais bien qui t'es.

Mais l'idée avait été bonne. Joy avait oublié de rester les bras croisés et d'attendre l'arrivée de leurs plats. Parfois il faut la bousculer, même si on joue au jeu du ça passe ou ça casse.
Remontant ses lunettes sur son nez, elle continuait quand même de parler les yeux dirigés vers le tissu de la table.

_ D'jà journaliste j'étais pas fan, mais alors là. T'repartirais qu'tu reviendrais Première Ministre du Japon ça m'tonnerait pas.

Les lunettes retombaient encore. Joy les retira d'un coup sec et nerveux, les balançant sur la table. Elle avait envie de frotter ses yeux mais elle ne pouvait pas. Cette fois elle releva la tête vers sa vieille amie et reprit sa position préférée des bras croisés le dos fusionné avec la chaise.

_ Va falloir qu'tu m'expliques. Tu r'tournes ta veste souvent ? Qu'est-ce qui t'as pris ? La voix de Joy était étranglée mais sèche. T'sais qu'on peut plus se voir comme avant avec ta connerie ?

Et le voilà le problème. Kogo serait revenue, elles auraient discuté et aurait prit un verre ensemble comme avant. Mais c'est terminé, faut se faire une raison. Une Alcatraz et une Shin' ne peuvent pas se côtoyer. Trop dangereux des deux côtés.

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L’insigne, il glisse jusqu’à toi tu le rattrapes pour le ranger l’air de rien. Parce que t’as bien vu son embarras. Alors tu le ranges, tu l’enfonces profondément dans la poche de ton imper laissé pour mort sur l’assise de la chaise, tu l’enterres. Les vrais mots vont bientôt tomber, tu sens le couperet arriver. Toujours appuyée sur ton coude, la béquille qui soutient le reste, tu penches la tête, ton regard tourné vers son œil à moitié mort. Ça te fais hausser un sourcil, tes lèvres restent pourtant scellées. Parce que ça sert à rien de faire la morale à Joy, même toi dans ta complaisance habituelle à relever les petites choses, celle-ci, tu lui laisses. Parce que taquiner et enfoncer, sont deux choses différentes. T’es pas assez naïve, tu sais très bien où elle l’a récoltée, ce pruneau.

Elle s’agite, en mouvement comme en paroles, ton regard s’abaisse vers la table, le bout de ton ongle trace dessus des dessins éphémères. Les voilà, les fameuses explications. Ton visage devrait s’assombrir, mais il retient un léger rire lorsqu’elle parle de Premier Ministre, tu peux pas t’en empêcher malgré ses paroles. Tu essaies de tirer le positif malgré le sens, ça veut dire que quelque part, t’es capable non? Capable du meilleur comme du pire. C’est son agitation qui te fais relever le regard, le bruit des lunettes qui s’effondrent sur la table. Tu mordilles les bordures de ta langue entre tes mâchoires, parce que tu sens bien que t’es pas prête à accueillir la suite.

Ta cage thoracique se serre, parce que t’as l’impression d’avoir entendu ce genre de reproches une centaine de fois. Que c’est ironique quand même, que les rôles s’inversent. C’est pas toi la criminelle dans l’histoire, alors pourquoi tu récoltes toujours la tempête? Le regard verrouillé sur la nappe, tes sourcils se froncent, ton ongle s’enfonce davantage dans la matière. Comme si c’était toi l’irresponsable, l’enfant qui fait n’importe quoi en pensant que les choses iront éternellement dans son sens. Tu souffles, te redressant par la même occasion, tu deviens droite comme un i, le visage fermé.

« J’ai pas retourné ma veste. J’appartenais à rien du tout. Soit honnête Etsuko. Est-ce que j’ai prêté allégeance à qui que ce soit? » Tu lui coupe l’herbe sous le pied, ta pause est brève mais la suite vient donner le ton. « Non. » Mais ta trachée se resserre, parce que dans le fond, la seule et unique personne à qui tu aurais pu prêter allégeance, c’était elle à la limite. Les autres étaient trop volatiles, inconstants, tu voulais pas placer ta vie entre leurs mains. Mais elle, t’aurais pu.

Les traits sur ton visage se plissent, comme une nappe froissée. C’est le cas, t’es froissée par tout ça. « On m’a proposée, j’ai accepté. » T’hésites un instant à balancer la suite, parce qu’aucun de vous est prête à l’entendre. Mais puisque tu es déjà la fautive dans cette histoire, t’enfoncer ne te dérange plus. « Tu sais très bien que j’ai pas fais ça contre toi Etsuko. J’veux dire, tu t’en doutes, non? » T’aimerais ajouter qu’elle est pas le centre du monde, mais ça refuse de sortir. Parce que quelque part, c’est faux. Si tout ça a commencé, elle y est quelque part pour quelque chose, que la décision t’as séduite par maints facteurs. Mais aussi parce que t’y voyais une résolution. « Y faut bien des gens comme moi pour faire sortir les gens comme toi de cette merde. » Tu finis par murmurer, frustrée.

Si Joy prenait les coups, mangeait de la violence au petit déjeuner et qu’elle se faisait retourner les tripes par d’autres de son espèce, toi aussi tu vivais ta propre violence. Elle était différente mais semblable. « Alors me fait pas la morale. Même toi tu vas finir par te lasser de tout ça. C’pas une vie. On vit pas en faisant ce qu'on fait. » La tienne non plus, c’était pas une vie. Alors tes sourcils cessent de durcir ton regard, parce que tu l’avoues bien volontiers. Tu veux pas lui faire la leçon. Tu voudrais juste qu’elle avoue. Même si pour ça le restaurant doit partir en fumée et que vous devez vous rouler dans les cendres comme des chiffonnières.
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Là où Joy se fourrait le doigt dans l’œil -et spécialement celui qui ressemble à un pruneau- c'est qu'elle n'avait aucune raison d'en vouloir à Pure d'être allé chez les Shinsengumi. C'est elle qui est dans l'illégalité, le danger, et qui devient donc la personne infréquentable de l'histoire. Kogo, quant à elle, n'a jamais fait partie de quoi que ce soit. À présent l'ancienne Etsuko regrettait ses paroles.

_ Soit honnête Etsuko. Est-ce que j’ai prêté allégeance à qui que ce soit ? Non. Non.

Et voilà.
Pure est là, froissée, le regard dur. Tandis que Joy est étrangement calme. Elle se mordille l'intérieur de la joue, tirant sur ses traits qui forment une grimace. L'air de dire hm, vaut mieux pas que je l'ouvre. On reconnait quand elle accepte avoir tord, quand elle ne dit rien, aucun geste, aucune parole. On lui a proposé, elle a accepté. Joy rigole intérieurement et ça se retranscrit en un réflexe d'haussement d'épaules et un petit ricanement. La bonne blague. Allez viens on va trop s'amuser, boum boum et on enferme les méchants. Ok cool j'accepte. Trop bien. Ses sourcils se froncent juste à certains moments. Pas fais ça contre toi. La bonne blague.

_ Y faut bien des gens comme moi pour faire sortir les gens comme toi de cette merde.

... Un instant, Joy bougea ses jambes et faillit se redresser. Mais elle s'en empêcha, se faisant violence pour ne pas partir maintenant. Faire sortir des gens de cette merde en les enfermant ? C'est bien, vraiment ? Elle avait envie de l'envoyer chier, lui dire que personne n'a besoin d'elle. Qu'elle était mieux à rédiger ses articles de merde. Qu'elle a choisit la méthode stupide, cette paumée de la campagne qui croit être une super héroïne sortant de l'ombre pour secourir des âmes dont la route est déjà toute tracée. Joy a énormément de respect pour Kazunari, l'ancien Alcatraz devenu Shin'. En cet instant elle pense à lui, et c'est ce qui la calme, par chance. Si elle lui fait confiance, à lui, pourquoi elle en voudrait à Pure ? Pourquoi c'est pas pareil ? Pourquoi est-ce que ça l'énerve autant ?

_ Alors me fait pas la morale. Même toi tu vas finir par te lasser de tout ça. C’pas une vie. On vit pas en faisant ce qu'on fait.

La rouge allait dire quelque chose, mais le serveur arriva derrière avec les plats. Et pour Joy une étrange assiette avec des ingrédients non identifiés. C'est coloré, au moins, est-ce que ces pâtes sont vivantes ? Il y a comme des filaments violets/rouges, est-ce que ce serait du chou ? Elle passe un temps assez long à observer son plat, puis n'osant pas y goûter de suite, elle revient vers son ancienne amie et ce qu'elle voulait lui dire :

_ T'as raison. C'pas une vie. M't'vois, Pure, contrairement à toi j'viens pas d'une vie tranquille ... Ou ennuyante. Et j'aurais jamais l'choix d'partir et d'aller où j'veux. De décider du jour au lendemain d'quitter ceux que j'connais, de refaire ma vie ou d'"me lasser d'tout ça".

Elle arracha ses baguettes, les séparant.

_ T'vois. Contrairement à toi je n'suis, et ... je ne serais jamais, libre.

Autant commencer par ce qui ressemble le moins à quelque chose de normal : ces fils rouges. De la betterave ? Non c'est trop rose. Voyons voir. Hm. Nourriture inconnu. Joy grimaça. Brrr, c'est étrange. Elle préférait poser sa baguette et boire un peu d'eau. Elle servit avant la vieille Kogo et avala d'une traite.

_ Et ... Hm. Elle hésitait sur ce qu'elle allait dire. La seule façon de se sortir vraiment d'cette merde, c'est la mort rapide et sans douleur. J'vois qu'ça. Elle sentit son assiette.
... Bon appétit.
Pure
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Pure
D/1
Tu vois bien qu’il y a une retenue dans son fil de pensées. Que si elle rattrape ces gestes, c’est pour mieux retenir les mots, qu’elle compte prendre le temps de recul pour pouvoir s’exprimer. Et ce détail t’obsèdes un instant. Parce que Joy est libre de parole, elle est sanguine, sa langue ne se noue jamais dans l’appréhension de s’exprimer. Le serveur arrive, pose les plats face à vous, scindant dès lors votre tour de parole dans ce débat n’ayant ni queue ni tête. Personne remportera rien à la fin de ce repas, même pas sa fierté.

Vous cherchez pas à marquer des points non, vous vous parlez pour faire entendre à l’autre ce que vous n’oseriez avouer aux autres. Tu dévisages ton assiette, le bruit de bois synthétique attirant ton attention. Si elle a déjà séparé ses baguettes, les tiennes sont toujours rangées dans leurs étuis en papier. C’est pas tant le plat qui te rebutes, mais il faut croire qu’asséner des vérités aurait tendance à te couper l’appétit. Mais tu l’accompagnes, tu prends enfin tes baguettes en main, contrariée face à la boule de plomb qui tapisse le fond de tes entrailles.

Pure, ce qu’on peut te reprocher, c’est ta vie facile. T’es née dans un coin paumé, t’as vécu là-bas, dorlotée par ce microcosme séparé du reste. Que tout ça, jusqu’à récemment, t’étais inconnu. Tu peux pas la contredire, tu le sais bien. Mais sa solution finale, elle te crispe. La mort ou rien. Tu t’humectes les lèvres, la contrariété embaumant ton visage, tu peux pas lutter, ça te plaît pas ce que t’entends. C’est des conneries. Tu murmures un bon appétit pour le lui rendre, pour rester courtoise, mais le cœur n’y est pas. Il est remonté dans tes tempes, il les tambourine avec ferveur, pour te rappeler que t’es impuissante.

« C’est des conneries. » La phrase part par elle-même, t’as pas pu t’en empêcher. « Ta sortie de secours c’est ça? Crever ou rien? » Parce que dans le fond, tu t’en fous qu’on te prenne pour une idéaliste, qu’on pense que t’as envie de faire régner la justice. Parce que c’est pas le cas, t’as jamais été une extrémiste. Tu sais bien que quoiqu’il arrive, les gangs existeront toujours. Ton but est pas d’éradiquer, t’as pas la prétention. Pure, tes désirs sont simples. T’as juste envie de limiter l’impact, d’éviter que la déflagration soit trop grande, qu’elle emporte tout. Tu voudrais juste être utile pour les personnes qui comptent, le reste, c’est du bonus. Tu te demandes si Joy, elle le sait ça. Si elle se rend bien compte que que t’es pas là pour là tout changer, mais que t’as fais ce choix en connaissance de cause. Que tu t’es dis, après tout, pourquoi pas? En quoi ça serait pire qu’autre chose?

Même si tu portes la contrariété en voile, ta voix reste calme, grave comme à son habitude. Mais y a un rire qui vient briser le tout, léger, rapide, un peu rauque. « J’en sais rien. Si t’étais pas résignée, t’aurais déjà fais un effort. » Tu regardes les filaments, tu les manges sans vraiment réfléchir. Même si ça te paraissais pas comestible, ça t’embêterais de gâcher un repas, alors tu te concentres ni sur le goût, encore moins sur la texture. C’est nourrissant, c’est le principal. « T’aurais au moins émis l’idée. Mais ça se trouve c’est moi, on en sait rien, hein? Je sais pas pour qui tu me prends Etsuko mais si j’avais pas d’insigne, cette conversation serait complètement différente. »

Parce que tu sais bien que ton nouveau rôle fausse tout. Que de toute façon, tes paroles seront prises à revers et que tes idéaux seront reliés à celui de ton groupe d’appartenance. Tout ça finalement, c’était erroné. Mais entre les remarques, la tension, la nourriture est là pour détourner l’attention. Alors lorsque tu la vois s’attaquer à l’une de ses mixtures étranges, tu coinces ses baguettes à l’aide des tiennes, d’un geste un peu brusque. Quelques secondes passent. « Touche pas à ça. C’est dégueu. » Que tu finis par lancer en guise d’avertissement. D’un conseil d’une amie qui vous veut du bien.
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_ C'est des conneries.

Joy l'attendait cette réponse. Pourquoi son frère et Pure ne se sont jamais rencontrés ? C'est trop tard maintenant, mais ils auraient formés un super duo de justiciers. Crever ou rien ? La rouge voyait exactement rouge. Si on pouvait voir plus que les couleurs, je sais pas, les ondes des sentiments, on verrait vers la table des deux nanas que les ondes sont très mauvaises et qu'elles ne vont pas tarder à tout saccager. Mais aucune ne veut perdre cette bataille, qui n'en est pas vraiment une. Joy veut tout simplement ne pas se retrouver seule à cette table et tout faire partir en fumée avant d'appeler son supérieur pour aller se défouler sur un pauvre gars ou une pauvre fille qui a besoin d'un bon règlement de compte. Alors elle fait comme tout à l'heure, elle calme sa nervosité en jouant avec sa nourriture du bout de sa baguette. Et Pure rigole nerveusement : J’en sais rien. Si t’étais pas résignée, t’aurais déjà fais un effort. Joy avait envie de lui dire, de tout raconter, de tout lui balancer à la figure. Mais ça bloquait parce qu'elle savait qu'elle allait craquer et se mettre à pleurer. Mais Killjoy ne pleure pas. Encore moins devant une Shinsengumi. Vient le moment où on parle de l'insigne. Sans blague, Kogo ? Tu es chez les flics. Tu es son ennemie, tu ne devrais même pas être là assise à cette table.

Joy sent tout d'un coup qu'on bloque ses baguettes.
Elle soupire, longuement, très très longuement. Inspire, expire.

_ Mon frère est mort.

Elle sent la pression des baguettes se relâcher des siennes et elle en profite pour manger ce qu'elle a, les pâtes, puis le chou rouge, puis cet espèce de poisson qui a le même goût que du tofu mariné. C'est pas trop mauvais quand on englouti ça rapidement. Joy, tu aimes défier l'autorité. On te dit de pas y toucher, tu y touches, c'est plus fort que toi. Et voilà, la rouge se met à grimacer. C'est spécial. Pas mauvais, mais spécial. Elle ne sait pas si elle déteste ou si elle aime en fin de compte.

_ Il l'a bien cherché ce con, il voulait se venger d'Hideo. Il en est mort. Maintenant le goût de sa nourriture était amer. Elle lâcha ses baguettes et serra fort ses bras entre eux. Il voulait m'aider, il voulait me faire sortir d'Alcatraz, il avait les mêmes paroles que toi, que la mort c'est une vaste blague. Une grosse connerie. 'Pas eu le temps de tenir sa promesse.

La voix de Joy était calme. Et elle n'écorchait pas ses mots comme elle faisait d'habitude.
Mais la rouge est loin d'être détendue. Elle voudrait vomir son repas comme elle voudrait vomir ses paroles. Pouah, tant de sentimentalisme sortant de sa bouche. On pouvait voir aussi qu'elle se retenait de craquer, de montrer un autre visage que la Killjoy impassible et mangeuse d'Hommes. Sauf qu'elle avait déjà craqué depuis l'instant où Pure était arrivé. Parce que ça lui rappelait le bon temps où toute les choses paraissaient mieux que d'habitude. Les sorties la nuit, les groupes de jeunes qui n'ont pas encore la majorité, qui font des conneries et qui s'en foutent, de ce frère protecteur qui ne montrait jamais son amour par des mots clairs, cette fille aux yeux bleus sortie de nulle part avec qui elle se confiait sur des choses beaucoup trop personnels. Cette fille différente de ses connaissances, qui ne venait pas de ce monde, qui ressemblait à ce genre d'amie qu'elle aurait pu avoir.
Pfff. Conneries.

_ J'suis maudite.
Pourquoi ceux qu'j'aime finissent tous pas disparaitre ?

Pure
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Pure
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T’es vide.
Tu te souvenais plus ce que c’était, que de traîner avec elle. Que de sortir, te laisser guider par ses pas. D’habitude, ça aurait été des crampes dans le bas des mollets à force de courir n’importe où sans but, mais aujourd’hui, c’était différent. Parce que le palpitant tambourine dans tes tempes et que tu fixes sans appétit ce qu’il y a autour de toi, qu’avec ses paroles, la bile remonte dans ta trachée. Joy elle a pas besoin de te frapper pour te faire mal, ni pour te retourner l’estomac. Elle le fait très bien sans les poings. Tu souffles, vide ton verre d’eau d’une traite. Et puis ça te frappe. Même l’eau est dégueulasse. Elle a un arrière goût de javel, de chlore, ça te serre le gosier.

Pure, t’es là, à écouter, les entrailles remuantes, les phalanges blanches. Parce qu’évidemment, vous êtes deux idiotes. Vous pouvez pas vous empêcher de casser tout ce que vous touchez et c’est peut-être pour ça que vous vous êtes liées. Parce que vous étiez là à l’époque, à vous regarder, étonnées de pas encore vous être brisées. Et qu’il y a un eu comme un déclic, un disjoncteur qui a sauté, pour le mieux. Pour que Joy elle crache le morceau, t’as jamais eu besoin de lui faire violence, t’avais ton protocole à toi. Celui de l’acculer, jusqu’à ce qu’elle s’étouffe avec ses propres mots. Le flot est là, elle balance tout, tu te sentirais presque coupable si dans un sens, t’étais pas là pour ça.

« T’es vraiment con. » Que tu finis par lâcher, les baguettes au repos. C’est gratuit, il n’y a ni moquerie, ni taquinerie qui se baigne dans le fond de ta voix, pas de rire dans le creux de tes yeux. Tu balances juste ça, comme ça. Et t’hésites, parce que tu te demandes si un coup partira lorsque t’oseras dégobiller le reste. Si Joy, elle aura envie de te refaire le portrait, de t’insulter. Parce que vu ce que tu comptes lui dire, dans le fond, tu te diras peut-être que tu l’auras méritée. « Tu peux pas m’empêcher de t’aimer. Et d’avoir envie de t’aider. Oublie tout ça. » Tu ravales avant même d’avoir terminé, mais tu continues, tu te ressaisis, parce que merde. Tu la lâcheras pas là-dessus, tant pis si tu dois être un chewing gum collé à ses bask’.  « Viens, on reprend à zéro et tu fais semblant de croire que j’peux peut-être faire quelque chose. Que j’suis peut-être une exception à la règle et que tu me fais confiance. Parce que l’insigne, tout ça, c’est un prétexte. Ça te dit pas de jouer à ça, Joy? De tenter une fois? » Et que si game over il y a, tu seras pas la plus à plaindre. Parce que ça te retomberas pas dessus.

C’est ça que t’as envie de lui dire. Viens, on fais semblant. On va jouer à ça, jusqu’à ce que t’y crois vraiment. Que tu te dises que finalement, c’pas l’impossible à faire. Pure t’es là, un peu bornée mais sincère, tu la fixes, la mâchoire serrée. Parce que tu te demandes si l’une de tes molaires va sauter, ou si les insultes vont gronder. Tu peux pas l’empêcher de s’énerver. Mais elle, elle pourra pas t’empêcher d’en faire qu’à ta tête. C’est improbable votre rencontre. Mais ce qu’il en a suivit, le reste, ça l’était d’autant plus. Personne aurait parié sur vous, même vous, vous étiez perplexe. Et regardez-vous. Alors tu lui demandes juste de croire en l’improbable une seconde fois et si jamais ça l’emmerde trop et bah fais semblant. C’pas grave de faire semblant.
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_ T'es vraiment con.

Joy écarquille les yeux, surprise par cette réponse totalement inattendue. Elle en sourit même. Genre, han, Pure. Merci ça me touche. Mais quand elle se tourne vers sa vieille amie, celle-ci ne rigole même pas. Elle est très sérieuse. Alors le sourire de Joy s'efface. Et son regard s'assombrit. Oui, Joy a envie de l'insulter et lui refaire le portrait. Mais ça vient pas. Et alors Pure balance le reste, et le regard de Joy change encore, passant à la tempête.

Elles sont là, Pure ne dit plus rien, la fixant. Et Joy fait de même, avec son œil, son nez et sa bouche cassés. Elles se fixent en silence, longuement. Joy est mauvaise, vraiment mauvaise, le genre de regard qu'elle fait pour impressionner quelqu'un et lui faire baisser les yeux. Mais Joy a tout sauf envie de lui faire du mal. Jamais elle ne lui fera du mal. Elle préfère ... crac. Voilà, casser sa baguette dans sa main droite. Serrer ses dents tellement fort que sa mâchoire va exploser. On l'entend respirer difficilement, se retenir.

_ Et merde.

Puis tout lâcher. Retomber sur sa chaise, comme un marshmallow. Pure est un chewing-gum, Joy est un marshmallow.

_ Qu'est-ce que tu me racontes. Pourquoi t'es revenue. ... La vie c'est pas un jeu, on a plus seize et dix-huit ans. Inspire, expire. Tu vas y risquer tes plumes.

Le serveur revient pour demander si tout se passe bien, il est proche. Trop proche. Joy voudrait lui casser la figure, là devant les yeux de Pure, lui balancer sa tête contre la table et le voir s'effondrer. Mais il y est pour rien. Il a rien demandé. Sauf que Joy pourrait alors regarder d'un air de défi la belle Pure et lui dire "vas-y, coffre moi" et se barrer. Elle pourrait aussi simplement se lever et partir, lui dire de ne plus se revoir, que c'est terminé. Elle pourrait. Mais elle ne fait rien, son regard plongé dans le fond de son assiette. ... Le serveur repart, plus ou moins inquiet. La rouge attend son départ avant de continuer. Cette fois elle lâche toute sa tension.

_ Bon. Merde.
D'accord ...
Inspire, expire. J'ai été égoïste d'm'énerver parce que t'es parti. J'ai été conne d'être jalouse d'voir que tu pouvais te barrer de toute ça sans qu'on t'rattrape avec une laisse. Alors, Pure, fais gaffe. J'veux juste pas qu'il t'arrive un truc sale à cause d'moi.
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Le regard meurtrier, les paumes serrées, il n’y a au final qu’un seul cadavre à déclarer. La baguette gît dans sa main, mais Pure est toujours là, à lui faire face, le regard qui crie. Elle est là, rigide et crispée, faisant violence à tout. L’obstination méritoire en étendard, les épaule s’abaissant pour laisser place à une écoute toute ouïe. Qu’est-ce que tu racontes? Beaucoup de bêtises, même toi t’es pas sûre de savoir de quoi tu parles. Tu te contredis, tu déblatères, parce que dans le fond, tu veux seulement une réaction. Que cette joute, tu veux en ressortir victorieuse, non pas pour le plaisir de gagner, mais pour celui de te dire que vous renouez. Que vous êtes pas des tendres, mais que si tes restes de douceurs, tu devais les tendre à quelqu’un, ça serait elle. Qu’elle les broie, les mette en charpie, tu t’en fous. Tant que c’est entre ses mains, ça te vas.

Parce que ton plan est aussi solide que de faire le funambule, qu’elle te dit que vous êtes plus des gamines, tu souris. Il y a à nouveau ton air taquin qui renaît, plus timidement qu’auparavant, moins exacerbé. Mais il est là, tes yeux rient. Alors tu souffles un « On s’en fout » bien qu’elle s’excuse. Pure, t’es pas assez cruelle pour balayer les aveux, pour les ignorer. « On s’en fout parce que bientôt tu seras dans le même cas et tu te foutras de moi parce que je serais toujours dans ce foutu boulot à porter cet imper moche. » Quand tu dis ça, à ce moment-là, t’y crois vraiment. Tu te doutes pas encore que la pratique sera difficile, parce qu’il faut être idiot pour penser que ça sera facile. Mais t’as pas choisis de faire simple, sinon tu serais jamais partie. Tu serais restée là-bas, dans ta campagne, t’aurais rien fait du tout.

« C’est pas moi qui fait les choses les plus dangereuses. » Tu hausse les sourcils, taquine, la tête quelque peu rentrée dans ton cou à la vue de son visage. Vous pouvez pas comparer. Vous marchez sur les fils d’un rasoir, sur deux rails différents, en espérant qu’un train viendra pas vous faucher. Mais à votre manière, vous tentez le diable. T’es bien trop ravie Pure, pour t’inquiéter. Parce que tu vas te foutre dans la merde, jusqu’au cou. À trop vouloir bien faire, à trop titiller, à te laisser engloutir par ta foutue curiosité, tu vas manger le sol. « Regarde ta tête on dirait que t’es dans une prison pour femmes. »
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_ On s'en fout.

Décidément Pure était doué pour argumenter.
Mais Joy pouvait reconnaitre la Kogo d'autrefois, celle qui débarquait de nulle part et repartait vers on ne sait où. Celle qui s'en foutait, qui vivait au jour le jour, parce qu'effectivement elle avait cette liberté que les jeunes du gang n'avaient pas. Un truc qui avait attiré de suite la rouge. Mais aujourd'hui, cet utopisme a plus tendance à l'agacer. Bientôt tu seras dans le même cas. Mais elle ne l'a jamais été. Et ne le sera jamais. Joy le sait bien, et c'est pas une question d'être pessimisme, c'est la vérité. Mais elle regarde en silence sa vieille amie discutailler, bras croisés. Elle la ferait même presque rêver, à ne plus faire ces choses dangereuses. Mais Joy ça lui fait peur parce qu'elle a jamais connu autre chose que tout ça. Alcatraz, ses membres, son Fight Club et ces galères. Elle a grandit avec ça et c'est difficile de changer ce qu'on est. Alors elle fait cette fameuse tête d'enterrement en y pensant, cette tête de quelqu'un qui est enfermée dans une prison pour femme.

_ Ta gueule Pure.

C'est sorti tout seul. Pas vraiment prémédité.
Kogo lui tapait sur le système, à trop vouloir la titiller alors qu'elle fait un effort considérable pour ne pas craquer. Où est la seconde baguette ? Ah. Crac, cassée elle aussi. Ce sera difficile de terminer la fin de son assiette; de toute façon elle n'a plus très faim.

_ Et m'appelle plus Etsuko. J'te jure, ça m’énerve. La voix était sèche. C'est ça qu'tu veux ? M'énerver ? À me promettre des choses qui n'arriveront jamais ?

Elle bouillait intérieurement. C'était peut être trop finalement, en plus cette nappe est vraiment trop moche. Alors la rouge attrapa le col de sa vieille amie, fermement, prête à ne pas lâcher. Et approcha son visage du sien pour pouvoir mieux se sonder. Elle n'avait plus peur de la regarder en face. La fureur la rongeait de l'intérieur.

_ C'est cruel, c'que tu fais. T'as pas l'droit de jouer comme ça avec l'sentiments des gens.

Je. vais. te. casser. une. dent. choisis. laquelle.
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Un ta gueule qui part, une seconde et dernière baguette brisée, elle te crache des mots au visage. Tu te rends pas compte, que l’un de tes talents, c’est sûrement de l’énerver. Mais Joy, c’est avant tout Etsuko. Que ça lui déplaise ou non, c’est comme ça qu’elle s’appelle, c’est comme ça que tu l’as rencontrée. Avant d’évoluer en Joy, Killjoy, c’était avant tout Etsuko. Et peut-être que ça a pas d’importance aux yeux du reste, mais toi, tu vois pas pourquoi t’aurais pas le droit de la nommer. En tant que personne et non en tant que membre de gang. Tu peux pas ignorer ce qu’elle te dit, prétendre que ça te pique pas au vif. Parce que t’as l’impression de te répéter, de tourner en rond avec elle, de te tuer à lui dire qu’au moindre signe, même le plus infime, tu te rangeras de son côté. Que tu blagues pas avec elle, pas avec ça.

T’as pas le temps de rétorquer, de faire ta vipérine, parce qu’elle saisit ton col, elle t’attires pour mieux te montrer les dents. Pure, y a aucune résistance, tu te laisses entraîner avec une certaine mollesse. Même si ton menton est baissé, ton regard est levé, tu la fixes. Derrière vous, y a les complaintes pathétiques du gérant qui craint pour sa camelote. Mais vous, avez vos regards, vous pourriez tuer. Tu sens dans la tension de ses mains que si elle avait pu t’étrangler, elle se serait pas gênée, que ça tenait qu’à un fil. Avec ton regard encadré par tes sourcils caustiques, tu la lâches pas non plus.

« Cruelle? » Si t’étais suicidaire, t’aurais accompagnée le reste d’un rire. Mais t’as pas envie qu’elle pense que tu te fous d’elle, c’est plus le moment. « C’est mal me connaître. Parce que je suis en train de te tendre une perche bouffonne! Si t’étais pas bornée, que t’y croyais cinq minutes, tu serais pas là en train de vouloir me refaire le portrait. » T’es pas la mieux placée pour lui offrir ce qu’elle désire, mais si elle refuse de l’accepter venant de toi, tu te demandes bien qui pourra faire ça. « Depuis quand t’as une estime si merdique de moi? Que je suis cruelle, que je joue avec les sentiments? Vas-y fais moi rire, dis-moi que c’est depuis que j’ai cet insigne, au cas où un bout de plastique transformerait les gens! » T’es bête Pure. T’aurais pu te taire, avoir la vie sauve. Mais ta grande gueule, même sous la pression, t’as du mal à la fermer.

Tu crains pas assez les évidences. Et ici, c’est qu’elle va te frapper. Pas juste quelques coups. Parce qu’elle bouillonne et que pour évacuer, elle va te passer sur le corps. Parce que c’est Killjoy dorénavant et non Joy. T’as pas envie d’en arriver là. En même temps, personne a envie de se manger plusieurs patates d’affiler. « Alors c’est ça? J’accepte de venir, je te dis que je veux t’aider bordel. Et j’vais finir avec la gueule tuméfiée? Faut que je le crie pour que tu comprennes? Faut que je te force la main? Que j’en fasse qu’à ma tête? Je m’en fous Joy, défonce-moi, même après ma raclée j’serais assez con pour pas changer d’avis. » T’en es à ce point. Alors tu saisis aussi son col à ton tour. Mais ta prise est pas agressive, au contraire, tes mains glissent pour serrer doucement le tissus entre tes doigts. Tu sais pas si c’est la rage ou parce que tu réalises que ça va être douloureux, mais le bout de tes doigts tremblent.

Parce que son regard il est sanguinaire. Que t’as beau la connaître depuis longtemps, t’as jamais été victime de ce genre de regard, d’aussi près. T’as jamais été celle contre qui cette rage s’est retournée. T’as observée de loin, t’y as assisté. Mais jamais encore t’avais été le premier rôle dans ce bordel gargantuesque. « J’suis la seule, assez bête ici, pour te tenir tête. Parce que je me fous pas de toi. » Et puis tes mains se desserrent, avant de tomber sur ses cuisses. Parce que de toute façon, ça sert à rien. Si elle compte te frapper, ça reviendra au même. Alors oui, tu lui en voudras probablement. Mais elle t’auras aussi donnée raison. T’auras une raison de plus de pas l’abandonner et de lui prouver qu’elle a eu tort. T'es assez obstinée pour te laisser tabasser Pure.
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Joy, le mauvais elle le prenait et le bon elle le jetait.
Elle a toujours considéré qu'elle ne méritait aucune marque d'affection. Ou alors elle avait abandonnée l'idée depuis longtemps. Quand on a toujours vécu dans ce monde, pourri, où l'on voit des choses pas très belles dès l'enfance, on doute de la sympathie de l'Homme. Les plus réfléchis et ceux qui semblent les plus honnêtes n'hésiterons pas à te planter un couteau dans le dos à la moindre occasion. Personne ne fait réellement confiance à personne, tout est faux et tout est une façade. Alors tu hurles, dans cette foutue prison, tu pètes les plombs comme la plupart de ces gars-là. Tu joueras pas le jeu de la manipulation, à chercher à dominer un groupe, à chercher à jouer avec quelqu'un pour en tirer ce que tu veux. Tu seras juste là à cogner et demander à être seule. Encore plus seule que déjà. Et tu agripperas le col du gardien en lui disant d'aller se faire voir. Parce qu'il est naïf de penser que tout ira mieux un jour. Parce que c'est pas le cas. Et c'est moche.

Joy ne lâche pas la chemise de Pure une seule seconde. Même lorsqu'elle lui parle. Cruelle ? Effectivement. Tu demandes d'attraper ta perche qui te fera couler avec elle, tu demandes d'y croire bêtement comme si ces vingt-trois années pouvaient s'effacer en un claquement de doigts. Tu dis que t'es cruelle ? Que tu joues avec les sentiments des gens ? Effectivement. Et ça fait rager la rouge encore plus, à resserrer son poing, à enfoncer de plus en plus son regard dans le sien. Elle voudrait lui dire de se taire, de partir et de lui dire qu'elle n'a pas besoin d'elle et de ses conneries. Mais ce serait lui mentir. Et c'est pas très agréable d'entendre une vieille amie te rappeler que tu l'avais invité, lui mettre devant les faits. Ouais, tu lui dis de revenir pour lui casser la figure. Parce que ce que t'entends te plaît pas et que tu voudrais que ça disparaisse. Tu dis des mots durs et tu fais de grands gestes pour dégager ce qui peut t'être compliqué. Tu choisis la voix la plus simple, parce que t'es fatiguée et rongée et que t'en as marre. Est-ce que l'une de vous va finir par changer d'avis, revenir sur ses paroles et en discuter enfin -calmement de préférence- ? Pure, non. Et toi Joy ? Difficilement. Elles s'agrippent toutes les deux le col, l'une plus fermement que l'autre. Joy ne fait pas attention aux regards des voisins qui se demandent ce qu'il se passe, ni au gérant, ni au serveur. Elle ne voit que Pure et ses beaux yeux bleus.

_ J’suis la seule, assez bête ici, pour te tenir tête. Parce que je me fous pas de toi.

Pendant ce laps de temps où l'ancienne Kogo lui disait ça, Joy lâcha sa prise et ses yeux sortirent de leur furie. Les traits s'assagirent et son visage paru un instant très calme, détendu. Puis elle poussa en arrière la flic, pour l'éloigner d'elle, la remettre sur sa chaise. Le silence était roi dans la salle, on entendait seulement les bruits des plats, des fourneaux et de la petite musique de fond. Joy avait reprit sa position habituelle, ne pouvant de toute évidence plus manger la fin de son plat avec deux baguettes brisées -like the kokoro of this two girls- elle restait éternellement silencieuse, le regard plongé dans ses pâtes au poisson tofu. Mais dans sa tête tout s'emmêlait. Tout ce que lui avait dit Pure jusqu'ici, et tout ce qu'elle elle lui avait dit. Trop de choses accumulées depuis trop longtemps, ça finit forcément par péter de toute façon. Elles auraient peut-être dû se donner rendez-vous à un stand de tir ? ... M'ouais. Non.

_ Jamais j'te ferais d'mal. Tout est relatif.

Mais Joy tenait parole. Elle ne pourra jamais frapper Pure.

_ J'vois qu't'as pas changé en six ans. C'p't'être moi qui vieillit mal. Toujours bras croisés, elle détourna sa vue de cette nourriture incroyable, et vint poser sur regard de nouveau vers Kogo. 'Difficile à croire mais j'vais te faire confiance. 'Fais ton truc, 'fais ton délire. 'Fais moi croire qu'un jour je vais m'barrer de tout ça, qu'j'aurais une belle vie, tranquille.

Kogo avait sa main toujours sur la cuisse, Joy vint poser la sienne dessus. Yeux dans les yeux, musique de saxophone, elle essayait de voir si elle pouvait se noyer dans son regard -oh j'avoue c'est shippé ce rp- bleu et intense.

_ Ok. On reprend à zéro, j't'écoute. Mais j'te redis : ce sera pas un jeu très amusant.
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FT : Satsuki Kiryuin — Kill la Kill
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Pure
D/1
D’un mouvement simple, t’es repoussée, remise à ta place.
Tu pousses ce genre de soupir un peu nerveux, celui que l’on a généralement après un coup de pression. Tu défroisses calmement ta chemise, tu tentes de remettre le col en place. C’est pas tellement l’esthétique qui te déranges à ce moment-là, c’est un réflexe. Celui d’aplanir. T’as pas gagné parce qu’il n’y avait là rien à satisfaire d’une quelconque manière. Parce que tu sais bien que c’est facile à dire, que si t’étais à sa place, t’aurais probablement déjà quitté les lieux, peut-être même accompagné d’un rire et d’une larme au coin de l’œil. Tu te dis qu’il y avait pas d’arguments à y avoir, que discuter servait à rien. Que finalement, ce moment de pression, il était peut-être nécessaire. T’es rassurée dans le fond Pure, parce que maintenant que ton sang a cessé de bouillonner, tu sais pas d’où c’est sorti, cette détermination. Ou peut-être est-ce l’ignorance à qui tu dois une fière chandelle.

Tu reprends doucement reconnaissance du lieu, parce que vous êtes pas seules au monde. Que l’altercation a foutu un froid et que tu entends à nouveau le bruit des cuisines. Tu pousses l’assiette du bout des doigts, un coude sur la table, tournée vers Joy.

« Jamais j'te ferais d'mal. »

Tu hoches la tête, esquissant rapidement un sourire. N’importe qui aurait crié au mensonge où trouvé la phrase inappropriée vu l’événement à peine passé. Mais toi ça te tranquillises de l’entendre dire ça, ça t’inocules de quoi étendre tes lèvres, l’air apaisée. T’es une drôle de personne Pure et si tu penses un ‘Je sais’, tu le gardes pour toi. Faudrait pas tout gâcher. Tu le remarques pas, mais ton sourire, il grandit sans se découvrir. Ça serait presque de la satisfaction sur ton visage, le calme après la tempête. Ce qui te tires de ta quiétude, c’est sa main sur la tienne. Ça te surprend. Parce que Joy, elle est tactile lorsqu’il est question de frapper, de tordre des cols ou bien des cous. Ton regard tombe sur la scène, il y a un vide un instant dans ton esprit. Mais tu finis par en rire, parce que ça t’amuses Pure. Que t’es amusée par pas grand chose, que ça te ferais presque plaisir de voir cette main capable de tuer faire preuve de douceur.

Tu laisses ta main là, tu la bouges pas. « Ça c’est ce que tu dis. Ça se trouve, on va se marrer plus que tu le penses. » Tu hausses un sourcil, la taquinerie au coin des yeux. Ça t’embêterais Pure, de porter une terre d’enterrement alors que vous parlez d’une solution. Et si c’était le cas, que t’étais pas capable d’en rire, tu serais une mauvaise amie. Elle aurait raison de pas te faire confiance, si t’étais pas foutu de rire de ça. « Y a deux conditions. La première, c’est que tu rentres jamais en confrontation directe avec le Shinsengumi. » Tu poses ta voix. À partir du moment où elle était fichée, tu savais bien que tu pourrais plus rien faire pour elle. « La seconde, c’est que tu te rapproches de Karma. » Et là tu crispes ta mâchoire, parce que si l’assiette vole pas à côté de ta tête, c’est que t’es chanceuse Pure. Va jouer au loto, débarque désarmée dans un gang.

« La seconde est pas obligatoire, mais elle pourrait aider, je te le cache pas. »
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